Certes, il ne fait pas chaud, mais le soleil est là, et le ciel est superbe ! Très beau cadre pour accueillir ce matin les jubilaires à l’Hôtel de ville. La foule est déjà bien dense devant la mairie quand arrivent, après 10 heures, les premiers véhicules, accueillis par l’Union musicale wattrelosienne.
Le rituel est bien rodé. Dès la portière ouverte, j’offre un bouquet à la jeune mariée, qui rejoint son époux pour une photo souvenir, avant de monter les marches qui vont les mener à… la salle des mariages, tout cela en passant dans une double rangée de mes adjoints et conseillers délégués tous ceints de leur écharpe ! Toutes les voitures brillent et il y aura même une superbe 2 CV rouge !
Emotion garantie lorsque les couples me rejoignent, notamment quand Marie José et Jean-Pierre (Dens), ou Marie-Agnès et Jean (Destaerke) sortent de voiture ! Ce n’est pas courant que deux de mes adjoints fêtent la même année leurs 50 ans de mariage !
De l’émotion, il y en eut aussi lorsque Daniela et Marie, de Nordsud, chantèrent respectivement Les vieux mariés (de Sardou) et l’éternel Hymne à l’amour (de Piaf !)
Mon discours n’en fut pas davantage dépourvu, en se ponctuant, comme j’en ai l’habitude, des refrains de chaque époque. « Vous êtes l’Amour lui-même, vous êtes l’affection, la tendresse, la complicité, la fidélité, les grands égards et les petites attentions de tous les jours ; les projets partagés » leur dis-je. « Vous pouvez être fiers de votre amour ».
Tout d’abord Lydie et Marcel, mariés en 1943, malgré la rigueur des temps, en pleine guerre ! 70 ans de mariage, une magnifique leçon d’amour !
Puis Julia et Louis, Thérèse et Vincent, deux couples mariés en 1948, qui n’ont pas construit leur Cabane au Canada, mais à Wattrelos, en fredonnant sans doute : C’est si bon…
Neuf couples présents se sont mariés en 1953, l’année du mariage de JFK, mais aussi des amoureux qui marchent Sous le ciel de Paris ou qui chantonnent le Tango bleu de Tino Rossi : « Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie »…
Quant aux vingt jeunes mariés de 1963, on est en pleine vague yéyé. A la télé, c’est Thierry la Fronde, au cinéma Cléopâtre, et c’est « le temps de l’amour, le temps des copains » comme le chante Françoise Hardy. Pour nos jeunes couples, avec Marie Laforêt, c’est l’heure des « vendanges de l’amour ». Et aujourd’hui, le temps des noces d’or !
Le temps a passé, mais pas l’envie de vivre ensemble. Car comme l’écrivait Molière, « quand deux cœurs s’aiment bien, le reste n’est rien ». J’ai beaucoup d’amis dans ces ménaches, et c’est un bonheur pour moi de les remarier comme au premier jour ! Une émotion forte quand j’étreins mon adjointe Marie-Jo ! Une émotion très forte aussi lorsque je serre dans mes bras mon ancien 1er adjoint (et tout jeune conseiller municipal !), Jean, lui qui est pour moi plus qu’un ami fidèle, plus qu’un complice, un modèle, une référence !
Mais bien sûr, l’émotion me submerge lorsqu’à la fin de la cérémonie j’offre un bouquet à ma maman : j’aurai tant voulu qu’ils puissent être là tous deux ce matin à l’Hôtel de ville, eux qui m’ont donné le jour et m’ont tout appris, eux jeunes mariés d’août 1953. Mais ce n’était pas possible. Très grosse pensée pour mon père…
Heureusement, tout cela c’était un 1er avril et il aura fallu que quelques imprévus viennent détendre l’ambiance à l’insu de mon plein gré… tel ce moment où la médaille de mon collier de maire se décroche ! Ou lorsque je vais donner à un couple (ouf, c’était le dernier !) la feuille récapitulative et que j’oublie les cadeaux à remettre : éclats de rire garantis…
Emu que j’étais, c’est certain ! Mais je n’étais pas le seul… Quelle superbe (et magique) cérémonie… Très bons anniversaires de mariage à nos jubilaires.
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