C'est l'automne, et les couleurs sont chaudes jusque dans les toiles des artistes wattrelosiens qui exposent à la salle Michel-Couillet, au sein du centre Stalingrad.
Le traditionnel salon d'automne a lieu du 15 au 31 octobre cette année chez eux, au milieu de leurs travaux inachevés, dans cet îlot de créativité que la Ville met à leur disposition, imprégné de l'âme de glorieux disparus tels Michel Couillet, Edouard Gruszczinski ou Raymond Droulez à qui je pense évidemment très fort au moment du vernissage de cette exposition, cet après-midi.
Sûrs qu'ils seraient fiers, autant que je suis impressionné (moi qui ne suis spécialiste que des tableaux... de chiffres !), de la qualité des oeuvres présentées : quasiment autant de sculptures que de peintures (21 peintres, 16 sculpteurs). C'est une belle parité, et l'ensemble est d'une extrême richesse, d'une grande diversité dans le choix des sujets, des méthodes, des techniques, des expressions.
Je salue l'engagement et l'ancrage de cet atelier des Arts dans la vie wattrelosienne présidé par Claude Sauvage. Nos artistes n'hésitent d'ailleurs pas à s'exporter au-delà des frontières, qu'elles soient temporelles ou spatiales : j'ai rencontré, lors de la dernière fête des Berlouffes, sous les tentes en toile d'un village Renaissance, des artistes qui ressemblaient étrangement à ceux que je côtoie cet après-midi... et j'en ai même retrouvé trois à plusieurs centaines de kilomètres de chez nous, à un autre moment, dans un château de notre ville jumelle allemande de Köthen, pour une exposition franco-allemande.
Bref, je suis fier de tous ces artistes, pas tous Wattrelosiens certes, mais qui mériteraient de l'être. Car ils savent, par leur art, par le maniement des couleurs, des courbes, faire naître quelque chose du côté du coeur lorsque l'on se promène parmi leurs oeuvres : cela s'appelle de l'émotion et elle est bien présente pour ce salon d'automne !