Dans le cadre de ses déplacements thématiques pour développer les grands axes de son programme pour 2012, François Hollande est à la faculté de médecine de Paris pour y développer ses propositions en matière de santé. Il a essentiellement plaidé pour une modification du financement des hôpitaux publics.
Considérant la santé à la fois « comme progrès, condition de la justice, vecteur de croissance et enjeu démocratique », François Hollande a lancé : « Je ne reconnais pas ces valeurs dans la politique qui a été menée depuis cinq ans ». Il a défendu le « service public hospitalier », qui « n’est pas une « entreprise ».
Il a annoncé qu’il mettrait « fin au principe de convergence tarifaire entre le public et le privé » et qu’il « redéfinirait le mode de financement de l’hôpital » public, la tarification à l’activité ayant atteint selon lui « ses limites ». Pour les personnels, « je ferai en sorte qu’un nouveau pacte social soit négocié à l’hôpital », a-t-il dit, prévoyant aussi de réformer « le parcours et la carrière des jeunes chercheurs ».
Notre candidat a également souhaité porter un plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins et de lutte contre les déserts médicaux. « Je mettrai en œuvre un plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins qui, bien au-delà des incitations financières, visera à les aider dans la construction des projets médicaux, à les accompagner dans les démarches administratives et à contractualiser les carrières et les parcours professionnels », dit-il dans le journal « Espace social européen ».
Ce plan « fixera également des priorités de santé publique et s’inscrira dans la logique d’accès aux soins pour tous les territoires », car « les difficultés d’accès aux soins s’aggravent pour beaucoup de Français ». Pour lutter contre les déserts médicaux, François Hollande a confirmé son intention de créer dans chaque territoire, des « pôles de santé de proximité », qui pourront prendre plusieurs formes : « Maison de santé, centre de santé, structure adossée à l’hôpital public ». Son objectif est de fixer à une demi-heure le délai maximum pour accéder aux soins d’urgence.
S’agissant de prévention, les « plan Alzheimer et plan cancer » seraient « reconduits ». Une partie « significative » des 60 000 postes à créer dans l’éducation iront vers la « prévention et la médecine scolaire ». François Hollande entend en effet lancer « dès le début du quinquennat » un grand plan national de santé publique pour l’enfant et l’adolescent. Ce plan « aura pour ambition de mieux prévenir l’obésité infantile, de mieux dépister et prendre en charge les troubles sensoriels, neurocognitifs et les handicaps ».
De fait, je retrouve dans les annonces de François Hollande beaucoup de lignes politiques que je m’efforce de porter, tant dans l’approche des problématiques financières de l’hôpital public, à Wattrelos comme à Roubaix, ou dans les politiques de prévention qu’au niveau municipal nous nous efforçons de conduire.
Mais une chose est sûre : dans le domaine de la santé en France, le changement, c’est important et c’est urgent !
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