Le dernier dimanche d’avril, la France rend hommage aux victimes et aux héros de la déportation, conformément aux dispositions de la loi n° 54-415 du 14 avril 1954.
Pour des raisons de calendrier, comme plusieurs autres villes, c’est ce samedi qu’avec les membres des sociétés patriotiques, la Ville de Wattrelos, par ses élus et leur présence aux cimetières du Crétinier et du Centre, tient, par un moment de recueillement et de fleurissement de nos monuments, à se souvenir de celles et ceux qui ont connu les camps d’extermination ou les prisons nazies ; de celles et ceux qui y ont trouvé la mort comme ceux qui ont survécu après avoir enduré les pires souffrances.
Ce moment républicain, qui devrait être une obligation pour tous les élus de la République tant il doit, à mon sens, être un tronc commun à toutes les formations politiques républicaines, ce temps patriotique de la mémoire, qui devrait mobiliser de nombreux citoyens, est en effet l’occasion de marquer son attachement à la défense de la liberté et des droits de l’homme.
C’est un geste de solidarité avec toutes les victimes du nazisme.
Personne ne devrait oublier en effet ces images de mort, ces entrées dans l’épouvante et dans l’horreur que furent l’ouverture des portes de ces camps par les troupes alliées. Ces corps décharnés, mutilés, affaiblis, ces yeux hagards, ces hommes et ces femmes fatigués jusqu’à l’extrême, ces charniers à ciel ouvert, ces monts de corps, de cheveux… Jamais ces images que j’ai vues, enfant, je ne les oublierai. Jamais aucun Wattrelosien ne doit oublier ce qu’au nom de l’idéologie xénophobe et du racisme, la barbarie est capable de faire.
Voilà pourquoi être présent à ce type de manifestations est un devoir !
Pour lire le message des déportés pour ce 67e anniversaire de la libération des camps, cliquer ici.