En fin de semaine dernière, le Ministère du travail et de l’emploi a publié des chiffres qui confirment, dans leur dureté statistique, ce qu’à longueur de rencontres avec mes concitoyens, de permanences, je perçois chaque jour : la pauvreté s’accroît, se propage dans notre société. Ceux qui ont le minimum pour vivre sont de plus en plus nombreux ; c’est un cancer qui se propage.
Terribles, ces statistiques officielles de la Drees.
Elles mettent ainsi en avant que la crise économique a fait croître de plus de 200 000 personnes les bénéficiaires des minima sociaux, qui atteignaient le nombre de 3,5 millions fin 2009.
« En 2009, le nombre d’allocataires des minima sociaux connaît une hausse exceptionnelle de 6,2 % qui efface pratiquement la décrue des trois années précédentes ». La hausse des bénéficiaires de minima sociaux a été nettement plus forte en France métropolitaine (+ 6,7 %) que dans les départements d’outre-mer (+ 1,1 %). La hausse des allocataires est imputable en premier lieu à ceux touchant le rSa socle, qui s’est substitué au RMI, et à l’allocation de parent isolé (API). Ces allocataires, qui représentent 42 % de l’ensemble, étaient au nombre de 1,48 million fin 2009, en hausse de 10,5 %. Egalement en forte progression, le nombre de bénéficiaires d’allocations versées par l’Etat à ceux qui ont épuisé leurs allocations chômage traditionnelles ou n’y ont pas droit, qui a augmenté de 6,3 % avec près de 443 000 personnes. Enfin le nombre de bénéficiaires d’allocations pour atteindre le minimum vieillesse est reparti à la hausse, progressant de 1,4 % pour atteindre plus de 583 000 personnes (soit 4 % des 60 ans et plus).