A l’église Notre-Dame de Linselles, autour des familles d’Antoine et de Vincent, la présence du Président de la République, Nicolas Sarkozy, mais aussi de Pierre Mauroy, de Martine Aubry, des présidents des conseils régional et général, et de nombreux parlementaires, élus de la nation, scelle l’hommage et le recueillement de la nation toute entière autour de ces deux jeunes dont la vie aura été brutalement interrompue.
Fleurs blanches sur chacun des deux cercueils, gerbe bleue-blanche-rouge présidentielle au pied, l’émotion partout dans l’église, jusqu’aux larmes que ne peuvent contenir, à la fin de la cérémonie, les copains d’Antoine et de Vincent quand ils portent les cercueils, suivis de la famille proche, jusqu’aux portes de l’église.
Amis, voisins, élus sont nombreux pour ce dernier hommage aux deux copains, « unis et solidaires » (comme ils ont été décrits) jusque dans la mort. Dans chaque regard, se lit l’incompréhension face à cette injustice, la détresse face à l’incompréhensible, la douleur face à des actes barbares.
Alors oui, nous avons tous pensé à eux qui aimaient la vie, le bonheur et l’amitié, que toutes les interventions ont décrit comme joyeux et bons copains. Nous avons aussi tous pensé à tous les otages retenus dans le monde, comme nous y a invité en conclusion l’évêque de Lille, Monseigneur Ulrich.
La République comme la France sont touchées de ces deux disparitions. Je m’incline devant la peine de ces familles qui ont perdu leurs fils.