Non, ce n’est pas la célèbre épouse d’un grand général plus que célèbre, ni l’une de mes tantes (qui a effectivement ce prénom), mais une de nos plus que centenaires wattrelosiennes : Yvonne Klein.

Né le 10 septembre 1910 (à l’époque Armand Fallières était Président de la République, et Aristide Briand, président du conseil), elle avait donc eu 100 ans l’an dernier, mais – très exceptionnellement – je n’avais pas pu me rendre à ses côtés ce jour-là par suite d’une obligation de dernière minute. Mon adjointe, Anne Duquesnois, m’avait remplacé.

Aussi, cette année, Yvonne m’attendait… de pied ferme ! Pas question pour moi de rater ce rendez-vous émouvant avec cette pensionnaire, dorénavant, de la résidence Emeraude à la maison des aînés du centre hospitalier de Wattrelos. Alors, pourquoi l’appeler tante Yvonne comme je l’ai fait, affectueusement, en lui remettant un énorme bouquet ?

Tout simplement, parce que notre plus que centenaire est plus wattrelosienne encore que wattrelosienne ! Elle est de la famille wattrelosienne, entièrement ! Et les années qui ont passé n’ont jamais écorné cette passion, cette relation intime qu’elle a avec notre commune.

Car si elle naquit à Wattrelos (au 79, rue François-Mériaux : à quelques dizaines de mètres à peine de là où elle vit aujourd’hui !), elle a grandi, vécu (avec son mari) dans cette maison située juste en face de notre actuel musée des arts et traditions. Scolarité à l’Enfant-Jésus, pîqurière à la filature Toulemonde, avec un mari, César, qui, lui, travaillait à la filature Saint-Lièvin… Un siècle de vie wattrelosien ! Ca vaut bien que j’aille embrasser, celle qui a été sa vie durant, chaleureusement visitée par ses 7 neveux et nièces, et ses 22 petits-neveux et petites-nièces, qui l’appellent… « marraine Yvonne ».

Pas étonnant car notre centenaire est joviale, douce, spontanément alerte et conviviale. Elle adore discuter, regarder la télé, est curieuse de la vie et de ce qui se passe et a (je la comprends) un pêché mignon sympathique : le chocolat !

Alors je sais qu’il est un grand plaisir, à elle la Wattrelosienne, que je peux lui faire : lui offrir une poupée Berlouffe ! L’œil est brillant, le visage s’illumine plus encore. Alors on se fait une grosse baisse! Car c’est (quasiment) certain qu’Yvonne ne viendra pas demain soir chercher à attraper une poupée aux pieds de Saint-Maclou ! En voilà une, en avant-première, pour vous, tante Yvonne, parce que la fête des Berlouffes est faite pour tous les Wattrelosiens.

Très bon anniversaire Madame Klein.