Symboliquement, c’est très fort que les Journées nationales du patrimoine coïncident avec les 28 heures à la marche de Roubaix. Car précisément, cette course mythique participe pleinement à notre patrimoine sportif roubaisien, et somme toute à notre patrimoine tout court ! Cette année, c’est la 60e édition, et à l’heure du départ, hier samedi à 13 heures sur la Grand’place de Roubaix s’alignent 60 participants (dont 12 femmes), en présence de Zbigniew Klapa, légende de l’épreuve (10 victoires !).
J’y suis, bien sûr, comme je le suis chaque année depuis que je suis devenu député en 1997. Je suis attaché à ces marcheurs (et marcheuses) qui vont jusqu’au bout d’eux-mêmes, qui par tous les temps vont marcher jour et nuit 28 heures durant, et vont franchir, parfois au bord de l’épuisement, la ligne d’arrivée à 17 heures le dimanche. Pour tout dire, je suis très admiratif de ces sportifs ! J’ai connu leurs espoirs, leurs déceptions et leur formidable joie lorsqu’ils ont pu se glisser sur le podium des trois premiers. Je me souviens de Thierry Nuttin, Pierre Coulombel, Dominique Naumowicz qui ont porté haut les couleurs du club des marcheurs roubaisiens, de tant d’autres aussi, comme de Nicoletta Mizera, 1ère féminine en 2012 !
Sur le podium, aux cotés du maire de Roubaix, je participe à la remise des bouquets pour la proclamation des vainqueurs. Mais le moment-clé, c’est la réception dans les salons de l’Hôtel de ville, cérémonial bien établi pour une mise à l’honneur réglée au millimètre par l’inusable Louis Desroches. La table des coupes est impressionnante.
Comme le sont nos sportifs. Cette année, c’est le Russe Dimitri Ossipov qui l’emporte (pour la cinquième fois), après avoir parcouru 231,86 km : il m’est demandé de lui remettre la médaille du Sénat, tandis que le sous-préfet lui remet la médaille de François Hollande, Président de la République, et que Pierre Dubois lui donne un magnifique trophée pour la Ville. Je remets en revanche ma médaille de l’Assemblée nationale au premier Français classé : il est second, Eddy Roze (d’Amiens) qui empoche, avec 228,83 km, une magnifique deuxième place.
Rappelons que la meilleure performance aura été réalisée par Louis Lebaquer (dit P’tit Louis) en 1966 avec 255,54 km.
Aux côtés du maire, Pierre Dubois, et des deux conseillers généraux, Mehdi et Renaud, j’aurai remis ensuite plusieurs coupes (mairie de Lille, de Tourcoing, de Wasquehal…), histoire de faire plaisir… A la fin, puisque dans cette édition plusieurs Guadeloupéens ont concouru, cocktail réchauffant : punch planteur pour tous !
Vivement la 61e édition…