A Wattrelos, on sait quand le printemps revient, pas simplement grâce aux hirondelles, mais aussi parce que le Salon des artistes se tient, comme chaque année, au centre socio-éducatif : 44e salon, 319 œuvres, plus de 170 exposants (dont plus d’un tiers sont wattrelosiens !). D’ailleurs, c’est tout un symbole : ce samedi après-midi, pour la visite inaugurale, le soleil est généreux et, plongeant sur les grandes baies vitrées de la galerie du CSE, réchauffe les corps après que les cœurs ont été enthousiasmés par la visite des travées de cette vraiment très belle exposition.
Comme je le dis dans mon intervention, juste avant la lecture du palmarès du jury, Pasteur écrivait que « si l’art n’a pas de patrie, les artistes en ont une » : eh bien, la patrie des artistes de notre agglomération, pour une semaine, c’est Wattrelos ! L’exposition est hétéroclite, contrastée, diversifiée, tant entre les techniques, les inspirations, les couleurs, avec une particularité par exemple, deux artistes (wattrelosiens) ont représenté New York, avec ses deux tours… mais cette diversité est un régal, une vraie satisfaction pour moi, pour le président de l’Atelier des arts Claude Sauvage, pour le jury Alain Delsalle, Marie-Noëlle Platel, Serge Grockowiak, et les élus qui m’accompagnent.
Dès l’entrée, on aperçoit parmi les premières œuvres, les deux tableaux de Chantal Malfait (médaille d’or) : la représentation bleutée d’une boutique ou la demeure de Georges Sand ! Côté sculpture (médaille d’argent), ce sera Brigitte Lamotte pour un poisson (cœlacanthe) remarquable, tandis que la médaille de bronze échoit à Marlène Tacnière pour un très interpellant cheval blessé, à côté de sa seconde œuvre, une sculpture très filiforme (Descente de croix). Et en cette journée des femmes, on le remarquera, ce sont trois femmes qui sont distinguées !
Comme l’exprimait Rodin : « L’art, c’est la plus sublime mission de l’homme, puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre ». C’est cela, la force de l’artiste, c’est son rôle aussi. Dans ce type d’expositions, des œuvres vous frappent plus ou moins, vous séduisent, vous attirent ou non, et c’est humain. Mais toutes ont en commun d’être l’expression d’un homme ou d’une femme qui a voulu nous dire ce qu’il ou elle voyait, ressentait, et c’est le mérite de tous ces artistes de l’avoir fait et de l’exposer !
Au gré des tableaux, comment ne pas goûter au clin d’œil de Home sweet home de Bart (Simpson - ph. ci-dessous, à gauche), ou ne pas être en émoi, comme je le suis, par ce Cœur offert, à la fois symbole sentimental et emblématique (mais chut, je n’en dirai pas plus, élections obligent ! ph. ci-dessous, au centre).
Avec Claude Delattre (ph. ci-dessus, à droite), nous rions de ses sculptures d’un couple devant leur coupe d’absinthe (monsieur est plus affaibli que madame !). Et Odile me fait découvrir la déesse Selket (et son scorpion, mon signe zodiacal !). Mais je l’avoue, j’aurai pris un plaisir particulier devant deux chiens sculptés de Chantal (une Wattrelosienne !), Toby et Bogoss (le bien nommé ! ph. ci-dessous).
Et tant d’autres superbes œuvres, à découvrir absolument, avec en point culminant, L’aube de mon ami et grand artiste Abel Leblanc qui, de ses 94 ans, nous déclame son poème : « Aube m’est apparue, comme une ingénue, qui serait venue, de la nue / Aube est arrivée, simplement parée de lumières d’été, de rosée / Aube si légère, messagère de lumières… ».
Et sous les lumières du CSE, il y a encore beaucoup de trésors à découvrir pour se faire plaisir jusqu’au 16 mars ! Allez-y…