Le dernier dimanche d’avril, la France rend hommage aux victimes et aux héros de la déportation. Wattrelos est toujours à ce rendez-vous d’honneur et de mémoire.
C’est important pour nous, pour nos aînés qui ont connu les gloires et les misères de cette époque, et surtout pour les jeunes générations, de se souvenir, de ne pas oublier.
De se souvenir de toutes ces femmes, ces hommes, ces enfants qui ont connu les camps d’extermination ou les prisons nazies, ceux qui y ont trouvé la mort comme ceux qui ont survécu après avoir enduré les pires souffrances, et aussi de marquer ainsi notre attachement à la défense de la liberté et des droits de l’homme.
Avec de nombreux élus de la majorité qui m’entourent, responsables et membres des sociétés patriotiques, nous déposons une gerbe aux deux monuments aux morts, au Crétinier et au cimetière du centre. C’est à celui-ci qu’après la sonnerie aux morts, et avant de passer en revue les tombes, j’ai donné lecture du Message des déportés rédigé pour cette journée par plusieurs associations et fondations de déportés.
« Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les résistants ».
Voilà pourquoi, par-delà les moments de recueillement dans les cimetières, il est essentiel que les messages continuent de porter, notamment vers les générations à venir : « Nous lançons aujourd’hui un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir ».