En inaugurant ce soir, en compagnie d’Alain Cacheux, président de Lille Métropole Habitat, le lotissement La Lainière, opportunément situé face à l’ancienne usine éponyme, je ne peux m’empêcher d’évoquer deux histoires.
La première est d’ordre administratif : ce lotissement, je l’ai voulu, je l’ai eu… après un peu plus de 11 ans d’attente ! Lorsque je suis devenu maire, j’ai tout de suite voulu engager une politique de logement permettant aux jeunes ménages de trouver à Wattrelos les conditions de leur installation et de leur épanouissement. Nous étions alors en dispositif Grand projet de territoire, devenu Grand projet de ville, et le Crétinier était inscrit dans la géographie prioritaire de l’époque. Mais les élections présidentielle et législatives de 2002 allaient donner à la France une autre majorité et cette géographie prioritaire se déplaça et se concentra uniquement à Beaulieu. Il aura donc fallu beaucoup d’envie et d’énergie pour faire aboutir ce dossier dessiné bien alors, et qui n’aura trouvé ses financeurs et ses architectes qu’avec LMH dix ans plus tard !
La seconde histoire est d’ordre affectif. Ce lotissement La Lainière est construit sur le site de l’ancien garage à vélo de l’usine où mon père (que je voyais juste avant cette manifestation), comme tant de milliers d’autres, a rangé sa bicyclette en venant au boulot le matin. Il avait alors 14 ans. Avant cette construction, l’environnement était peu agréable, propice aux rassemblements. C’était un chancre urbain et environnemental porteur d’insécurité. Ce n’est heureusement plus le cas aujourd’hui ! Cette opération de couture urbaine et humaine met un peu plus en valeur un quartier en pleine reconversion, avec le projet structurant du PMRQAD, la rénovation commerciale de la rue Castermant à venir et les parcs du XXIe siècle que sont les anciens sites de La Lainière et du peignage Amédée.
Plus de trois ans après avoir posé la première pierre (cf. article du 2 juillet 2010) et un peu plus d’un an après avoir visité le chantier en phase terminale (cf. article du 30 mai 2012), ce lotissement La Lainière construit par LMH donc, offre aujourd’hui 43 logements locatifs (dont 23 individuels) + 10 logements en accession sociale : le projet aura coûté 7,8 millions d’euros. Certes, cette inauguration intervient plusieurs mois après l’emménagement des locataires mais, explique Alain Cacheux, c’est une volonté de LMH de laisser le temps aux gens de s’installer, puis de terminer les finitions et de répondre aux remarques avant d’inaugurer. Nous sommes ainsi accueillis dans l’une des maisons par une Wattrelosienne (photos ci-dessous) qui avait dû s’exiler quelques années à Halluin… le temps de retrouver dans sa ville un logement correspondant à ses attentes. Bingo : c’est précisément la ligne politique que porte notre municipalité, et notre volonté !
J’en conclus que notre politique de logement porte ses fruits : après les 1 000 logements construits dans la période 2001-2012, ce sont 1 000 logements supplémentaires (sans compter ceux du programme de l’Union) qui seront construits d’ici 2017 (notamment en Centre-ville). Mais pour cela, il nous faut des partenaires, et si LMH souhaite étendre son parc de logements à Wattrelos, je n’y vois aucun inconvénient ; je l’y encourage même : nous sommes justement en discussion au Mont-à-Leux et ces discussions tardent un peu… Chiche qu’après cette inauguration elles s’accélèrent bientôt ?