Certes, député d’un jour, mais quand même, quel souvenir !
Aujourd’hui, c’est le 17e parlement des enfants à l’Assemblée nationale. Et, comme à l’accoutumée (j’y mets un point d’honneur !), je suis à l’entrée de l’Assemblée dès le début de l’opération pour accueillir mon député junior (et son jeune oncle), Makhlouf, de la classe de cm2 de l’école Montaigne de Roubaix, classe de Madame Gobeaux.
J’ai beau être rodé au rituel, c’est toujours agréable et émouvant de donner in situ une leçon de citoyenneté en recevant, parmi 576 autres jeunes enfants de métropole et d’outre-mer, ce jeune Roubaisien.
Lui connaît déjà les lieux, pour y être venu avec sa classe (cf. mon article du 28 mars), mais pas son tonton. Alors, après les traditionnelles photos-souvenirs dans la cour d’honneur, à deux, et trois, après avoir franchi la porte de bronze, on visite les lieux. Salon Delacroix (des députés de gauche), bronze de Mirabeau, salon Pujol (des députés de droite), l’hémicycle surtout où, consciencieusement, Makhlouf va s’installer à ma place ! Il y sera cet après-midi, sous la présidence de Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, en présence de Luc Chatel, ministre de l’Education nationale.
Je le fais monter à la tribune avec son oncle (par ailleurs étudiant en sciences économiques) pour immortaliser cet instant. A peine redescendu, après la galerie des fêtes de l’Hôtel de Lassay et les salons de la présidence, et lui avoir acheté quelques petits souvenirs, voilà pour Makhlouf le temps, déjà, du travail !
Il lui faut en effet rejoindre sa salle de commission, en salle Colbert, où avec les autres députés junior de l’académie de Lille (entre autres), il va travailler sur les trois propositions de loi qui vont venir en débat tout à l’heure dans l’hémicycle, et sur lesquelles il va devoir voter.
Ce sont des propositions pour :
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n°1 : rendre obligatoires les conseils municipaux d’enfants (Cherbourg-Octeville /académie de Caen) ;
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n°2 : rendre obligatoire dans chaque association sportive la signature par les licenciés d’une charte du respect de la personne pour combattre les discriminations liées à l’origine, la couleur, le sexe, ou toute autre discrimination fondée sur des caractères illégitimes dans le sport (Vernon / académie de Rouen) ;
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n°3 : favoriser le civisme en organisant la semaine du civisme dans les établissements scolaires (académie de Mayotte).
La proposition de l’école Montaigne n’a finalement donc pas été retenue. Cela aura toutefois permis à cette classe de passer un moment intéressant et, je l’espère, d’avoir retenu, les uns et les autres, comment et où fonctionne notre démocratie parlementaire.