Cet après-midi, grâce à la qualité du travail du service des espaces verts, la salle des mariages de l’Hôtel de ville est parée de bleu : le moment est solennel puisque Jean-Marie Toulisse, ancien secrétaire national de la CFDT, remet les insignes de chevalier dans l’Ordre national du Mérite à Martine Leblanc-Plet.
Président d’un comité d’honneur composé de plusieurs personnalités syndicales, de P. Markey, directeur du travail, et de sa sœur Nadine, il me revient de prononcer les mots d’accueil. Je le fais en définissant Martine à partir de trois mots.
Martine est d’abord et avant tout wattrelosienne. Née le 19 août 1949 de parents et grands-parents ayant toujours habité Wattrelos, mariée ici en 1968, elle a d’abord travaillé en 1965 au lavoir Mon Plaisir, avant d’entrer en 1966 à la banque Scalbert où elle fera toute sa carrière. Wattrelos, c’est sa ville, avec un attachement familial fort !
Le second adjectif la caractérisant est une évidence : syndicaliste ! Syndicaliste, elle l’est de la trempe vraie, celle des engagements durables, pas des engagements d’opportunité. Un syndicalisme de fidélité, à la CFDT toujours où elle aura exercé nombre de mandats : déléguée syndicale pour sa banque ; secrétaire générale interprofessionnelle ; au conseil d’administration de la CPAM, de la CAF, des Assedic, de l’Unedic ; conseillère prud’homale à Tourcoing ; déléguée Macif ; secrétaire générale de l’Union régionale des Retraités NPC ; membre (actuel) du CESER, dont le président, Laurent Degrote, est présent cet après-midi avec nous.
Enfin, le troisième mot : valeur. Car Martine appartient à une famille de valeurs, au singulier comme au pluriel. Quelles sont ces valeurs ? République, réformisme, responsabilité !
La République car elle a l’engagement républicain en drapeau, à l’image du père André (ancien CRS), ou du frère Jean-Michel (pompier), tous deux récemment disparus, et auxquels nous pensons fortement aujourd’hui.
Sur le plan économique, elle porte le réformisme en écharpe ! A ses yeux, la révolution est destructrice, dominatrice, trompeuse car elle asservit ; elle est sournoise et quand on y entre, on ne sait pas comment on va en sortir ! L’aventure, trop peu pour elle ! Pour elle, oui, le monde doit changer, être corrigé mais avec sérieux, méthode, responsabilité !
Pourquoi ? Parce qu’elle se veut surtout responsable ! Et on ne joue pas avec le destin des gens quand on est responsable.
Un dicton dit : « Ce qui nous fait vieillir, ce n’est pas de prendre de l’âge, c’est de déserter notre idéal » ! Ça lui va bien car si bien sûr sa carte d’identité révèle indiscrètement son âge, Martine, de ce point de vue, reste toujours jeune et ne change pas car son idéal demeure toujours aussi ardent.
Voilà, j’aurai dessiné ainsi le portrait d’une femme d’action et d’engagements. Pour Martine, telle Goethe, « une vie inutile est une mort anticipée ». Elle a tant de choses à faire ! Depuis deux semaines, elle est mon adjointe au logement, fonction où elle aura à mettre en œuvre ce que sont ses qualités : disponibilité, écoute, cœur ! Martine a des mérites donc, et la République les a reconnus. J’en suis heureux et fier pour elle et pour ma ville !
L’émotion est là lorsqu’après que Jean-Marie l’a épinglée retentit la Marseillaise. Je lui remets la médaille de la Ville et nous signons le livre d’or. Sans oublier sa maman, Jacqueline, à qui j’offre aussi un bouquet. Une belle reconnaissance familiale…
Je pars ensuite pour l’assemblée générale de l’association franco-hongroise Kossuth.