Ce lundi, je m’en souviendrai longtemps.
D’abord parce que ce matin, et jusqu’au début de l’après-midi, je suis au centre hospitalier de Wattrelos où je participe au comité de pilotage de la procédure de partenariat public-privé pour la reconstruction du pavillon Saphir de la maison de retraite. L’enjeu est lourd puisque ce projet dépasse les 9 millions d’euros. Le ministère des finances est représenté à la table, en direct de Bercy, et la discussion, très technique, est complexe.
Ensuite, dans l’après-midi, je suis en commission des finances que, rapidement, devant s’absenter, mon copain Jérôme Cahuzac, son président, me demande de présider. Il s’agit de la nouvelle lecture de la loi de finances rectificative pour 2011.
Mais le vrai moment de bonheur et d’émotion pure, ce sera en soirée, lorsque j’aurai la joie de remettre les insignes de chevalier dans l'ordre de la Légion d’honneur, à la questure de l’Assemblée nationale, à Viviane Apied, directrice au ministère de l’écologie urbaine, de l’équipement et des transports.
Viviane, ce fut une copine de fac, une collègue à la Banque de France, une amie proche toujours fidèle, la petite sœur que mes parents ne m’ont pas donnée… Alors quand elle m’a demandé de l’épingler, lorsque la République a décidé de la nommer chevalier dans l'ordre de la Légion d’honneur, je n’ai pas hésité le moindre quart de seconde !
Le parterre des invités est impressionnant : il y a des préfets, des généraux, des directrices et directeurs d’administration centrale, des énarques et ingénieurs, des amis et les trois enfants de Viviane : Raphaël, Elie et Iris. Mais un absent, et c’est une peine profonde pour nous tous : son père, général, quelqu’un pour qui j’avais un très grand respect, qui s’en est allé ces dernières heures… C’est dire notre émotion, à elle comme à moi.
Il aurait aimé m’entendre redessiner la carrière de sa fille, en réaffirmer son extraordinaire volonté (« Il y a du général en elle », dirai-je), en souligner l’amitié fidèle qui nous unit… Il en aurait été si fier, comme je le suis ce soir, d’être le serviteur enthousiaste de la République, « au nom du Président de la République, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés », pour mettre à l’honneur (l’expression est plus pertinente que jamais !) mon amie Viviane !
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