L'actualité est versatile : déjà loin de la soirée électorale d'hier soir, je suis aux côtés de René Vandierendonck, maire de Roubaix, avant 8 heures ce matin à la limite de nos deux communes.
Le moment est important pour des milliers d'automobilistes (30 000 par jour !) : il s'agit de mettre en service le tunnel sous le rond-point des Couteaux – et donc sous le canal de Roubaix – en ôtant symboliquement les barrières qui en empêchent l'accès, avec l'aide de nos adjoints respectifs Henri Gadaut et Pierre Dubois.
Ce lundi 28 mars, après plusieurs années de travaux, c'est fait, on roule sous le canal !
Ce n'est pas une moindre satisfaction car, ce passage en dénivelé, je n’y suis pas étranger : s’il avait fallu continuer à laisser passer les véhicules – voitures mais aussi camions de nos entreprises et de leurs entrepôts logistiques qui se sont ouverts ces dernières années à Wattrelos – par le giratoire des Couteaux, construit en 1994, le trafic aurait été vite saturé. Ce rond-point est en effet un nœud stratégique routier entre Roubaix, Tourcoing et Wattrelos (et même la Belgique si on regarde quelques kilomètres plus loin), et un verrou potentiel en terme de fluidité de trafic. Ce verrou saute donc ce matin, comme deux autres verrous avaient sauté il y a quelques années avec les deux liaisons avec la Belgique à la Martinoire (boulevard de la Fraternité) et à Beaulieu (Antenne Sud).
C'est une évidence : Wattrelos, qui fut longtemps un cul-de-sac dans notre métropole, s'est sacrément désenclavé ces dix dernières années !
Je le disais plus haut : ce tunnel sous le canal, je l'ai voulu. Je l'ai voulu car cela me semblait être la meilleure des idées pour prévenir d'importants bouchons, et il a m'a fallu faire preuve de persuasion pour convaincre ! Finalement, le bon sens l’a emporté, avec l’appui du maire de Roubaix dont l’opinion sur le sujet a su évoluer, et je l’en remercie.
Voilà donc l'épilogue d'un chantier gigantesque de 27 millions d'euros mené dans les délais prévus – il faut le souligner – par les équipes de LMCU qui aura certes provoqué des perturbations (notamment une déviation durant quelques mois par la rue Chopin à la Mousserie) et des ralentissements ; mais la patience des automobilistes est aujourd'hui récompensée par ce bel ouvrage d'une longueur de 400 mètres, à l'aménagement soigné, même si les travaux se poursuivent quelques semaines sur les latérales de ce giratoire. Nous serons alors fin mai et le chantier sera totalement achevé. Le sourire et l'enthousiasme des automobilistes, qui nous saluent ce matin en s'engouffrant enfin dans le tunnel, sont de sacrées satisfactions.