Ce matin, avant d'inaugurer le 15e salon du commerce installé juste à côté salle Salengro, c'est une autre inauguration officielle qui m'attend : celle du nouveau système de prêt et d'antivol de nos bibliothèques. On appelle cela la radio frequency identification (RFID).
Rendez-vous donc à la bibliothèque multimédia du centre-ville (mais le RFID fonctionne également à la bibliothèque du Sapin Vert et au nouvel espace de lecture de Beaulieu) pour découvrir ce à quoi les usagers sont habitués depuis quelques semaines maintenant : deux grands ordinateurs blancs sur pied qui trônent dans le hall.
Ils remplacent les anciens guichets de prêt et, que l'on rende un document (livre, CD, DVD) ou que l'on souhaite en emprunter, les gestes sont les mêmes : un écran tactile, un petit scan pour le code barre de sa carte d'usager, un grand scan à plat pour le code barre des documents... Tout cela est bien pratique, ludique et cela garantit à la fois un gain de temps et la confidentialité des emprunts.
Et si l'on n'est pas à l'aise avec ces nouvelles technologies, deux guichets à l'ancienne avec deux agents, restent disponibles pour rendre ses documents et les emprunter comme avant.
Mais pourquoi avoir choisi de mettre en place le RFID ?
Parce que c'est utile, et parce que c'est indispensable !
Utile car ce nouveau système limite le travail répétitif des agents municipaux chargés de l'enregistrement des documents au guichet ; utile aussi parce que les étiquettes RFID collées sur chaque document percevront, au moment de l'inventaire (tous les deux ans), le rayon du pistolet-scanneur sans qu'ils soit besoin de les ôter des étagères ! Quand on sait que notre bibliothèque du centre-ville abrite quelque 176 000 documents, on imagine le phénoménal gain de temps que le RFID apportera.
Mais le RFID est aussi indispensable car il contient un système d'antivol moderne – l'ancien était obsolète – qui sécurise bien mieux notre fonds documentaire.
Pour en arriver là, un énorme travail a été mené cet été, de fin juin à fin août, nécessitant la fermeture de la bibliothèque du Sapin Vert puis de la bibliothèque centrale. Il a fallu en effet étiqueter chaque document et les agents ont vécu un été bien fastidieux. Mais le résultat est là, il est convaincant et ce matin, je les félicite chaleureusement, d'autant que Wattrelos devient l'une des toutes premières bibliothèques de la métropole à être modernisée de la sorte (l'investissement se chiffre à 113 000 euros, subventionné par le Ministère de la culture à hauteur de 45 % HT).
Alors, est-ce à dire que l'automatisation a supprimé des emplois, comme certains Wattrelosiens semblent s'en inquiéter, à en écouter les réactions recueillies par mes agents. Eh bien, non : si elle a libéré deux postes dans le secteur adultes, un poste dans le secteur jeunesse et un autre à l'annexe du Sapin Vert, elle a surtout permis d'ouvrir la bibliothèque de Beaulieu où deux agents ont été affectés et aux autres agents d'être davantage disponibles pour conseiller, orienter et aider à l'emprunt ou au retour des documents.
Le RFID, c'est donc plus et mieux de service public. Une belle avancée qui profite autant aux agents qu'aux usagers...