La rentrée pour les députés, c'est maintenant.
Si formellement les travaux à l'Assemblée nationale reprennent le 12 septembre, je reprends, comme beaucoup de mes collègues, le chemin de l'Assemblée pour participer à la réunion du groupe socialiste, elle-même destinée à préparer la session parlementaire extraordinaire qui précédera la session ordinaire du 2 octobre.
Or cette session parlementaire aura un programme conséquent : emplois d'avenir pour nos jeunes qui sortent de l'école sans réelle qualification ; et logement afin notamment de développer la construction de logements sociaux.
Le projet de loi sur les emplois d'avenir (je reviendrai ultérieurement sur le projet de loi sur le logement) correspond à un engagement présidentiel : priorité à la jeunesse ! Normal et logique donc, que ce soit le premier texte examiné cette session.
Ce texte est le premier volet d'un ensemble de quatre qui forment la stratégie gouvernementale pour l'emploi : contrats aidés, emplois d'avenir, contrats de génération et sécurisation de l'emploi. Destiné à l'emploi des jeunes en très grandes difficultés, ce projet de loi présenté au conseil des ministres du mercredi 29 août 2012 comprend deux dispositifs :
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un premier dispositif concerne les jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme, et ceux titulaires d'un premier niveau de qualification (CAP-BEP) ou baccalauréat, issus tout particulièrement des zones où le chômage est plus élevé que la moyenne nationale. Son objectif est très clair : l'insertion professionnelle des jeunes « qui rencontrent des difficultés particulières d'accés à l'emploi », « par leur recrutement dans des activités présentant un caractère d'utilité sociale ou ayant un fort potentiel de création d'emplois ».
Les secteurs d'accueil sont principalement non marchands, « ayant une utilité sociale avérée et susceptibles d'offrir des perspectives de recrutement durable » comme l'a indiqué le ministre du travail, Michel Sapin. Sont ainsi ciblés le secteur environnemental, le numérique, le secteur social et médico-social, l'aide à la personne, l'animation et les loisirs, le tourisme… Ce seront essentiellement des emplois à temps plein, en CDI ou CDD de trois ans, l'Etat assurant le financement de 75 % de la rémunération brute mensuelle.
Pour garantir la réussite de cette première expérience professionnelle pour les jeunes, les employeurs s'engageront pleinement par du tutorat ou des actions de formation, en lien avec les missions locales.
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sont prévus également des emplois d'avenir professeurs : créés dans les établissements scolaires pour les étudiants boursiers en deuxième année de licence qui se destinent aux métiers de l'enseignement. Ces jeunes-là aussi devront en priorité résider en zone urbaine sensible, ou avoir passé tout ou partie de leurs études secondaires dans un établissement situé en ZUS ou relevant de l'éducation prioritaire. Ils bénéficieront en outre d'une bourse de service public spécifique.
Dans ce programme prioritaire, l'Etat engagera 2,3 milliards d'euros dès 2013, avec l'objectif de créer 100 000 emplois d'avenir en 2013, dont 6 000 emplois d'avenir professeurs, et 150 000 en 2014.
Voilà une pierre essentielle du changement voulu par les Français en mai et juin derniers !
Il s'agit de donner un avenir meilleur à notre jeunesse pour donner un avenir meilleur à notre pays !