A Wattrelos, qui, parmi les anciens habitants de notre commune, ne connaît pas Roger Guinet ?

Il fut l’inamovible et omniprésent directeur général des services municipaux (on disait à l’époque secrétaire général de la mairie) de 1963 à 1983. A près de 88 ans aujourd’hui, il aura mené une carrière professionnelle toute tournée vers l’intérêt général et le service public local.

Je l’ai connu, comme tout Wattrelosien, mais davantage bien sûr, lorsqu’en 1983 je suis devenu conseiller municipal. Si la silhouette se voûte sous le poids des ans, l’esprit reste vif et l’œil brille d’émotion, ce matin, lorsqu’il découvre cette nouvelle école Michelet reconstruite.

Il est vrai qu’avec Guy Duel, mon adjoint à la culture (que j’excuse ce matin auprès du public présent) mais aussi animateur éminent de l’amicale du Centre, Roger Guinet, actif (et très présent au conseil d’école) délégué départemental de l’Education nationale à l’école Michelet, fut un promoteur opiniâtre et tenace, auprès de moi, de la rénovation et / ou de la reconstruction de cette école.

Alors, compte tenu de ses fonctions municipales antérieures, il sait, lui, et mesure en ces temps difficiles pour les ressources des collectivités locales, combien il m’a fallu, ainsi qu’à l’équipe municipale, de travail et d’imagination pour parvenir non pas seulement à réhabiliter mais à reconstruire complètement l’école maternelle publique de notre centre-ville.

Aussi, quand la République a décidé d’élever le chevalier qu’il était (depuis 1996), au rang d’officier des palmes académiques, quelle belle opportunité que cette inauguration pour faire coup double.

C’est ainsi qu’au nom du ministre de l’Education nationale, Jean-Pierre Polvent, directeur départemental de l’Education nationale, inspecteur de l’académie, a décoré Roger Guinet qui fut ainsi… doublement ému.

Cela fut pour moi l’occasion de le remercier pour son dévouement au service de cette école et, plus généralement, de rendre hommage à tous ces serviteurs de l’école que sont ces trop peu connus, mais si fondamentaux, délégués départementaux de l’Education nationale, en présence (appréciée) de leur président, Bernard Leroy (avec une pensée affectueuse pour son prédécesseur, mon ami, Richard Torion).