Samedi soir, après les mariages auxquels j’ai procédés dans l’après-midi, j’ai rejoint Mohàcs, notre ville jumelée hongroise, qui organise sa fête de Saint-Jean Népomucène. C’est, après la fête des Busos en février, la seconde grande manifestation festive de notre ville sœur, et j’avais promis à mon homologue de m’y rendre. Le Danube joue un grand rôle tout le week-end dans cette fête.
Ainsi, le samedi soir, à la nuit tombée, des centaines de petites embarcations illuminées glissent sur le fleuve, lui donnant toute sa majesté mais aussi un formidable instant de solennité : dans le silence de la nuit, c’est extraordinaire ! Juste avant que n’éclate le feu d’artifice.
Le dimanche matin, après la visite du moulin et du musée traditionnel à Somberek, au terme d’un déjeuner avec le maire, mon collègue et ami Jozsef Szeko, j’ai dans ma brève allocution rendu hommage à l’accueil réservé à la délégation wattrelosienne, à la qualité de ceux qui organisent tout cela, et surtout avec émotion à Olivier Simoëns, président de Kossuth, récemment disparu. Ce fut aussi pour moi l’opportunité de remettre à Jozsef la médaille du carnaval 2013 de Wattrelos où sont repris… les 20 ans du jumelage Mohàcs-Wattrelos !
J’accompagne ensuite le maire et les élus hongrois pour le défilé qui se termine (sous les drapeaux des pays des villes jumelées) aux pieds de la statue de Saint-Jean (sous laquelle maire et prêtre sont côte à côte, pour prononcer quelques mots), avec aubades à la fois de l’orchestre du conservatoire et de la chorale.
Je suis encore aux côtés de Jozsef pour monter sur le bac, qui, pendant que joue à nouveau sur son plateau l’orchestre du conservatoire, emmène délégations officielles et nombre d’habitants sur le Danube. En effet, le député-maire lancera vingt minutes plus tard sur le fleuve une couronne de fleurs (qui s’en va au fil de l’eau) en souvenir de toutes les vies qui y ont un jour disparu. Recueillement, émotion, foi caractérisent décidément ce rendez-vous de Saint-Jean ! L’amitié avec Wattrelos est, à Mohàcs, chaleureusement appréciée, comme l’est la présence des représentants de Kossuth (emmenés par leur nouveau président, Jean-Marie) et des élus (mes deux adjointes et moi-même). Et c’est dans la fidélité de nos présences mutuelles aux grands rendez-vous de nos villes que se forge la force du jumelage.
Demain matin, lundi, je repars assez tôt, en passant par Budapest pour une brève visite (intéressante) au Parlement, et retour dans le Nord. Car mardi, je dois être à huit heures à l’Assemblée…