Ce matin, je suis bien triste dans ma voiture qui m’amène prendre mon tgv : Christian Adam nous a quittés ce lundi 10 novembre.
Chanteur romantique des années 70, Christian était un artiste à la voix très caractérisée, assez veloutée dont la douceur des liaisons phoniques illustrait parfaitement les textes et mélodies de ses chansons à succès. Toujours, il chantait l’amour, la tendresse, la douceur de vivre à deux, la promesse des lendemains heureux…
La Belgique le connaissait Chris Eden à la fin des années 60, la France le découvre Christian Adam dans les 70's, notamment en 1973-74 où, à la radio, sur les plateaux télé, on n’entend et on ne voit que lui. Moi qui suis peu sorti en boîte dans mon adolescence (travail scolaire et fermeté de l’éducation parentale obligent), je me souviens de quelques dimanches après-midi au Dancing du Parc où les slows (superbes) de Christian Adam étaient incontournables : dès les premières notes, les couples de danseurs se formaient au milieu de la piste. Aujourd’hui encore, dans nos clubs, dans les banquets (hier encore à celui du 11 novembre !), ses mélodies sont reprises en c(h)oeur !
En 1973, ce fut Si tu savais combien je t’aime (« comme c’est bien d’être amoureux car la vie n’est plus la même quand on peut la vivre à deux ! »). S’il y eut aussi Je n’ai jamais rencontré (« de fille aussi jolie que toi ! »), toujours en 1973, Tu sais si bien dire je t’aime (« toi, mon seul amour, je t’aime ! ») s’impose de longues semaines à la tête des hits de cet été-là.
L’année 1974 poursuit l’envolée de l’artiste, avec sa proclamation : Aimer, je veux t’aimer (« comme on n’aime qu’une fois, et ne vivre que pour toi ! »), avant qu’il ne précise en 1975 : Viens chez moi et qu’en 1978, il ne revienne à nouveau sur le devant des classements, avec Baby, oh I love you.
Depuis, Christian n’avait pas cessé de tourner, en France et en Europe. Il aimait chanter, sourire, toujours proche de ce public qu’il aimait tant. Un grave accident de la circulation l’avait éloigné de très longs mois et l’avait fait beaucoup souffrir. Mais il s’était battu et, au prix d’efforts surhumains, il était parvenu à revenir, dans son métier et sur scène. Par l’espièglerie de mon ancien adjoint aux fêtes, qui savait combien je l’appréciais (et tant de Wattrelosiens aussi !), il avait chanté au banquet du Nouvel Age en décembre 2009 et était à mes côtés au carnaval 2010 (ph. ci-dessous).
C’était un chanteur talentueux, un vrai artiste, en même temps qu’un homme simple, gentil, proche de son public et qui aimait les gens. Dans le show-biz, ce qu’il aimait, ce n’était pas le strass et les paillettes mais les gens qu’il rencontrait. Son bonheur, c’était de voir combien, 30, 40 ans après, le public chantait encore avec lui ses inusables chansons. Il aimait la vie, il aimait donner du bonheur, il aimait faire rêver, il aimait chanter l’amour, il en était un mélodieux conteur…
Oui, j’étais fan et je le reste. Dans ma voiture, il y a toujours un CD de Christian ; nous étions amis. Je suis très peiné aujourd’hui. Chante longtemps encore, Christian, au paradis des chanteurs, tu nous as donné ici tant de moments heureux…