Si, ce matin, le maire en faisant le tour de ses écoles voit avec satisfaction le travail municipal pour ses écoles, dès après ces visites, le député, ce midi, est lui avec bon nombre d’élus du Département devant la Préfecture pour protester, en ce jour de rentrée, contre les réductions de postes et de moyens qui frappent l’Education nationale.
Ainsi, je suis aux côtés de Michel Delebarre, député-maire du Dunkerque, de René Vandierendonck, maire de Roubaix, d’Yves Durand, député-Maire de Lomme et spécialiste au PS des questions d’éducation, des présidents des groupes socialistes du Conseil général et du Conseil régional, pour dire notre « très vive inquiétude quant à l’évolution des effectifs de l’Education nationale en France ». Et rappeler qu’avec les 16 000 suppressions nationales de postes (et déjà 14 000 autres annoncées pour 2012), écoles mais aussi collèges et lycées sont durement frappés en cette rentrée 2011.
1 500 classes sont supprimées dans le primaire !
Voilà pourquoi, après que Michel Delebarre en ait publiquement donné lecture, nous avons déposé au cabinet du préfet le courrier qu’à nouveau nous adressons collectivement à Nicolas Sarkozy, Président de la République, pour protester contre l’abandon de l’école comme grande priorité nationale.
Pour lire le texte de la lettre adressée à Nicolas Sarkozy, cliquez ici.
L’illustration de cette dégradation du nombre de postes à l’école n’est pas seulement donnée que par les postes enseignants et administratifs. Une autre mauvaise nouvelle frappe les écoles en cette rentée, et l’exemple m’en est donné pas plus loin que dans ma bonne ville de Wattrelos !
Je l’apprends en effet ce matin : tous les contrats aidés de l’Education nationale (emplois de vie scolaire, en assistants administratifs ou d’éducation) sont supprimés. C’est la Berezina ! En cette rentrée , à Wattrelos, ce sont près de 25 emplois en moins, quasiment tous tenus par des Wattrelosiens et qui se retrouvent à Pôle Emploi ! C’est plus que la liquidation judiciaire d’un PME ! Avec la politique qu’il mène, j’ai souvent dit que l’Etat conduisait le plus important plan social de France ! En voilà une démonstration locale…
Pis, fin juin, l’inspecteur d’académie avait lancé des recrutements, des personnes avaient été pressenties… avant que par une circulaire au cœur de l’été, le Rectorat, sur instruction sans doute du Ministère, n’annule tout !
Et toutes ces suppressions ne sont même pas comprises dans les 16 000 postes que j’évoquais plus haut ! Elles s’ajoutent donc à la litanie des tristes dégradations des moyens que l’Etat accorde à l’Education nationale… Heureusement qu’à l’instar de Wattrelos, bien des collectivités locales appuient leurs écoles ou établissements scolaires. Mais elles n’ont pas la maîtrise des postes. Et cet appui, jusqu’à quand auront-elles les moyens de l’accorder… ?
Oui, plus que jamais, pour l’éducation, il est temps que cela change en France !