Comment se loger quand la part des ressources consacrée au logement atteint des niveaux inacceptables ?
C'est une interrogation malheureusement bien trop familière de bien trop d'habitants de ma circonscription, et au-delà : près d'un Français sur 6 est aujourd'hui concerné par la crise du logement.
Et le nombre des demandeurs de logements sociaux n'a pas cessé de croître ces dernières années (1,4 million de personnes aujourd'hui, déficit de logement estimé à 900 000). Or l'effort de l'Etat en faveur du logement n'a jamais été aussi bas depuis 30 ans... quand celui des collectivités locales a triplé !
Et le Gouvernement n'a pas pas contribué à enrayer cette tendance, que ce soit par la libéralisation du Livret A, ou encore le recul du financement du logement social.
C'est pourquoi les députés du groupe socialiste ont déposé une proposition de loi visant à refonder une politique publique du logement se basant sur la solidarité, et la reponsabilité de l'Etat. Elle est à l'ordre du jour de la journée d'initiative parlementaire qui nous était dédiée jeudi dernier.
Cette proposition de loi s'articule autour de 4 mesures :
- encadrement des loyers à la relocation du parc privé ;
- production massie de logements socialement accessibles (objectif de 150 000 logements par an) ;
- mobilisation du parc privé (garantie universelle des risques locatifs et instauration d'un permis de louer) ;
- favoriser l'accession à la propriété (réévaluation du prêt à taux zéro afin qu'il profite aux ménages aux revenus modestes et moyens).
Malheureusement, comme c'est presque toujours le cas, cette proposition de loi a été rejetée lors du scrutin public d'hier...
Pour accéder au texte de la proposition de loi, cliquez ici.
Pour regarder le débat dans l'hémicycle (2e séance du jeudi 12 mai), cliquez ici.