Dans une circonscription de police comme celle de Roubaix, les policiers font un travail difficile, dans des conditions elles-mêmes souvent difficiles. Et quand ils subissent ce qu’ils subissent depuis plusieurs années, un geste de soutien leur est bienvenu !
En effet, ces quatre dernières années, loi de finances après loi de finances, les effectifs de police ne cessent de diminuer au niveau national, au niveau local également ! Les crédits de fonctionnement et d’équipement sont successivement amputés : à Roubaix aussi bien sûr. A partir d’octobre, il n’y a plus de fonds disponibles, les patrouilles roulent moins et les véhicules ne sont plus réparés avant l’année (budgétaire) suivante… La réalité du quotidien est celle-là. Il y a une paupérisation réelle des services publics de l’Etat dans la France d’aujourd’hui, alors même que pourtant les besoins locaux, eux, ne diminuent pas, voire s’accroissent. Il en va ainsi de la mission de sécurité.
Député, j’ai voté contre les suppressions d’effectifs dans la police, contre la réduction de leurs moyens, contre les surcharges imposées au commissariat de Roubaix qui réduisent les moyens disponibles pour être dans les villes et quartiers de la circonscription.
Mais député, j’essaie aussi de trouver les moyens possibles pour aider les policiers dans leurs fonctions : pour les aider à intervenir, pour mieux se protéger, pour élucider crimes et délits.
Voilà pourquoi, chaque année depuis que je suis parlementaire, je me mobilise pour obtenir du Ministère de l’intérieur une subvention exceptionnelle pour augmenter les crédits d’équipement du commissariat de Roubaix, via la réserve parlementaire.
Qu’est ce que la réserve parlementaire ? Ce sont des crédits de l’Etat mis à disposition des parlementaires pour satisfaire des besoins locaux en circonscription. Soumis à la discrétion du président et du rapporteur général de la commission des finances, ils sont répartis, via les groupes politiques, à proportion du travail réalisé par le parlementaire à l’Assemblée. Travailler plus la nuit, être très présent en commissions, cela sert aussi à cela : obtenir un peu plus de subventions pour sa circonscription…
De 1997 à 2002, déjà, j’avais obtenu des crédits d’équipement qui doublaient le budget annuel du commissariat de Roubaix ! Une large part du matériel informatique du central et de ses bureaux ont été ainsi financés.
Depuis 2007, j’ai poursuivi : à chaque loi de finances, il y a eu un crédit dégagé pour le commissariat central de Roubaix ! Je suis, me dit-on, le seul à faire cela en France ! Cela met du baume au cœur des policiers roubaisiens. Cela leur permet de faire mieux leur travail.
Cet après-midi, le commissaire central Martin Levrel, accompagné pour l’occasion du directeur départemental adjoint de la sécurité publique, Nicolas Jolibois (avec qui j’ai suivi la formation de l’institut national des hautes études de la sécurité), me présente les matériels qu’il a pu acquérir avec ma dotation 2011 : 12 000 euros (soit près de 70 000 € depuis le début de la législature).
Matériels très sophistiqués (jumelles, caméras de surveillance…) jouxtent des gilets réfléchissants ou d’intervention, du matériel de sécurité routière, des lampes ou des armes non létales, des gps ou des codes Ravet-Anceau… Bref, rien d’extraordinaire, que du matériel de base dont nos policiers devraient être dotés sans que leur député n’ait à intervenir !
Oui, mais voilà, ce n’est pas le cas ! C’est à cela aussi qu’est utile un député : servir, servir à donner les moyens aux services publics de l’Etat d’exercer leur mission localement. J’aide aussi les écoles, les hôpitaux, nombre d’associations (sur la réserve, on ne peut en financer que trois par an, malheureusement) sociales, sportives ou culturelles…