Vœux au centre hospitalier de Wattrelos ce soir, en tant que président du conseil de surveillance, en ce début 2012 où, dans un contexte de crises et de plans de rigueur, de pertes de pouvoir d’achat, existe dans notre pays un problème qui s’aggrave : l'accès aux soins.
La réalité humaine d’aujourd’hui, ce sont pourtant des patients à soigner, avant toute autre considération, et des aînés de plus en plus dépendants.
2012, pour l’hôpital de Wattrelos, ce sont d’abord de bonnes nouvelles. La nomination d’un nouveau directeur, Michel Thumerelle, autonome, qui ne soit pas un adjoint de la direction de Roubaix ou de Tourcoing, ce qui, à mes yeux, aurait été inacceptable. L’ouverture prochaine d’une consultation ophtalmo. L’engagement de la Région (cf. la visite de Cécile Bourdon, vice-présidente à la santé il y a quelques mois) pour nous permettre d’obtenir le mammographe numérique et le scanner que nous espérons. La reconstruction du pavillon Saphir de la maison de retraite, dont le partenariat public-privé a permis de sélectionner un projet entre Noël et Nouvel An après d’âpres discussions le 19 décembre (j’y étais !).
Mais il y a aussi de mauvaises nouvelles, avec deux décisions nationales. La première, ce sont les 350 millions € d’économies imposées aux hôpitaux publics en 2011 (contre seulement 15 aux cliniques privées !) sur leurs missions d’intérêt général… ce qui a pour conséquence, puisque ces frais ont déjà été engagés par les hôpitaux, de les mettre en déficit de fonctionnement ! Les économies imposées en 2012 seront même de 442 millions € ! La seconde décision, c’est le gel du plan hôpital 2010-2015, dramatique pour les dossiers de lits de soins de suite à Wattrelos et la maternité à Roubaix !
Alors, en ce début 2012, pour notre hôpital, je formule trois vœux :
ne pas renoncer sans se battre : en se battant, tout le monde tire dans le même sens pour l’intérêt de l’hôpital, de ses salariés et de la population ! Ce n’est pas parce que c’est gelé, qu’il ne faut pas se mobiliser pour obtenir le dégel. Hier, mercredi soir, à Paris, j’ai rencontré justement un conseiller de l’Elysée pour plaider la cause du déblocage de ces deux dossiers essentiels pour Roubaix-Wattrelos !
promouvoir les atouts et qualités de notre hôpital. La tarification à l’activité se complète d’une baisse imposée systématiquement de tarifs à l’acte ! Cela veut dire qu’ on peut travailler plus, et avoir moins de recettes pour l’hôpital : c’est la réalité de ce mécanisme absurde ! Pour autant, il ne nous laisse pas d’autre choix que de vanter les mérites et qualités de notre maison de retraite et de notre établissement hospitalier. Lequel n’a vocation ni d’être un laboratoire ni un centre de profit ; son utilité, c’est de soigner !
inviter M. Thumerelle (cf. photo) à faire le meilleur usage d’une subvention exceptionnelle du ministère de la santé, qu’au titre de la réserve parlementaire, j’ai demandée pour l’hôpital (comme je l’avais fait l’an dernier). Les 20 000 euros (à dépenser avant le 31 mars 2012) devront être utilisés à l’acquisition de matériel médical pour moderniser l’offre de soins.
Car cet hôpital, j’y tiens !