Ce soir, gardien vigilant de son autonomie et de sa pérennité, président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Wattrelos, j’ai été invité (je n’ose pas dire convoqué mais l’incongruité d’une invitation quatre jours avant la manifestation rappelle combien la loi HSPT a écarté scandaleusement les élus de la gestion concrète des établissements hospitaliers !) à participer au CHRU de Lille à la cérémonie de signature de la convention de coopération du groupe hospitalier public de la métropole.
Celle-ci réunit les centres hospitaliers d’Armentières, de Bailleul, d’Hazebrouck, de Lille, de Roubaix, de Seclin, de Tourcoing et de Wattrelos ! Ce sont les directeurs et présidents des commissions médicales de chaque établissement (cf. photo de Jean-Pierre Marquillie et Georges Delporte pour Wattrelos) qui signent le document.
Pour cette manifestation, je suis aux côtés de Cécile Bourdon, vice-présidente du Conseil régional chargée de la santé, et de Daniel Lenoir, directeur général de l’Agence régionale de santé, venu « comme une fée autour du berceau » saluer la création du groupe hospitalier public de la métropole.
L’événement n’est pas mineur. Si le texte n’embrasse pas tous les sujets, il concerne plusieurs actions en commun, d’où ma vigilance, car coopération et partenariat ne signifient pas, pour le maire de Wattrelos, dilution et absorption de son hôpital, de ses compétences et de ses savoir-faire dans un ensemble plus vaste.
Alors, à quoi sert cette convention ? Comme l’énonce Daniel Lenoir, cette structure de coopération a trois objectifs :
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renforcer l’hôpital public (car il doit faire face à une concurrence forte), notamment dans sa capacité à exercer ses missions de service public ;
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tenir compte du rôle particulier du CHRU qui a une vocation régionale avant d’être territoriale, et qui n’a pas vocation à intégrer tous les hôpitaux publics, dont il serait tête de réseau. Il doit être un recours, une base arrière et un instrument de formation ;
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ce GCS (groupement de coopération sanitaire) a un projet médical (urgences, filières chirurgicales, imagerie...) : la gradation des soins, avec la sécurité et la qualité des soins (on ne peut pas exercer du haut niveau partout, car c’est ce qu’on fait souvent qu’on fait bien).
Ce projet s’inscrit dans le projet régional de santé, lequel trouve sa place dans le schéma régional d’organisation des soins. Or, mon combat, c’est que dans celui-ci, et sur notre territoire, le centre hospitalier de Wattrelos figure durablement… en parfaite autonomie de gestion et de décision.