Cet après-midi, la 20e promotion de l'école nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) fait sa rentrée, un peu particulière, puisque c'est la première fois depuis l'ouverture de l'ENPJJ (elle aura 60 ans l'an prochain) qu'un ministre de la justice participe à la session d'ouverture.
Au même titre que dans les autres écoles du ministère de la justice et des libertés — l’école nationale de la magistrature (ENM), l'école nationale de l'administration pénitentiaire (ENAP) et l'école nationale des greffes (ENG) — les formations à l'ENPJJ ont pour objectif de donner aux agents les capacités nécessaires pour exercer pleinement leur métier, puis de maintenir et de développer ces capacités tout au long de leur carrière.
L'ENPJJ, c'est donc l'école formant pendant deux années les futurs éducateurs et directeurs de la protection judiciaire de la jeunesse, ceux qui devront concilier principes éducatifs et application des sanctions pénales aux mineurs. Rappelons en effet qu'en France, la justice des mineurs est différente de celle des majeurs depuis l'ordonnance de 1945 : ce principe de spécialité a par ailleurs été récemment rappelé par le conseil constitutionnel.
Accompagné du préfet et de la présidente de la cour d'appel de Douai, Michel Mercier, ministre de la justice, a visité, avec notamment René Vandierendonck et moi-même, les locaux de l'école – 6000m² au total, rue du Curoir - dans lesquels les quelques 168 stagiaires éducateurs et directeurs de service prendront dès lundi prochain leur marque. Nous nous sommes ainsi dirigés dans l'amphithéâtre dans lequel nous attendaient les élèves nouvellement arrivés afin d'écouter le mot de bienvenue du directeur général de l'établissement, Jean-Pierre Valentin, ainsi que l'allocution du ministre.
Se voulant d'abord et avant tout encourageant pour les élèves et leur scolarité, le ministre a souligné la difficulté de leur métier – et de leur missions - lesquels font l’objet d’attentes très fortes de la part de la société et des autorités politiques.
Il rappelle que les stagiaires ont « intégré une école d'excellence (de fait, la qualité du fonds documentaire y est vraiment exceptionnelle !), pour apprendre des métiers aussi exigeants que stimulants ». Il s'est bien sûr félicité que la PJJ, avec l'arrivée de ces stagiaires, s'enrichisse « de nouveaux visages et de nouvelles compétences ».
Après la conférence de presse ministérielle, j'attire un instant le ministre à l'écart afin d'évoquer auprès de lui, avec le procureur de la République Frédéric Fèvre et mon collègue Francis Vercamer, le dossier local de la médecine légale à Roubaix. Lui rappelant que je l'avais déjà interpellé sur ce sujet alors que je présidais la commission des finances (cf blog du 6 juillet 2011), j'insiste sur notre attachement viscéral partagé au maintien d'une unité médico-légale de proximité à Roubaix-Tourcoing.
A l'heure où ce dossier devrait, semble-t-il, bientôt connaître son dénouement, gageons que cette ultime interpellation – en direct - saura être efficace !