A voir tomber la pluie en ce mercredi après-midi, on pensait bien que notre 14 juillet wattrelosien était tombé… à l’eau. Et puis miracle, à 17 h 30 précises, au moment précis où les artistes devaient se produire sur le podium, la pluie s’est arrêtée, les parapluies des quelques courageux qui attendaient (!) se sont refermés et le ciel bleu est arrivé, amenant avec lui son cortège de spectateurs qui, finalement, auront été plusieurs centaines à venir applaudir les vedettes ! Un vrai miracle à la wattrelosienne…
Mais avant tout, je veux rendre hommage aux bénévoles des associations qui avaient décidé de s’associer à cette fête champêtre et qui, sous leurs chapiteaux, sont restés stoïquement à leur poste l’après-midi – alors qu’il tombait des cordes ! – pour accueillir les quelques badauds présents malgré tout au rendez-vous de notre fête nationale.
Alors que la météo a toujours été clémente à Wattrelos le jour du 14 juillet (souvent très belle et très chaude même), la scène de ce parc du Lion bien moins fréquenté qu’à l’accoutumée en plein après-midi semblait surréaliste ! Dans ces conditions, la performance des artistes de rue montés sur échasses, faisant leur numéro musical pour une poignée de spectateurs, est également à souligner… Merci à Ludoparc qui a apporté une contribution décisive à ce spectacle.
Hommage également à l’association de gestion de la ferme pédagogique qui avait tout fait pour que cette fête soit également un chouette rendez-vous familial. Il y avait la petite tente destinée à faire attendre les enfants souhaitant effectuer une balade à dos de poney à l’abri du soleil (loupé !), les animations qui étaient prêtes, les installations mises en valeur… Dommage. Les tous nouveaux responsables étaient incontestablement déçus mais je n’ai pas manqué de les réconforter : bravo quand même à toute l’équipe !
Et puis, comme je le disais, le soleil a reparu en fin d’après-midi et le spectacle a pu commencer. Le Lillois Anthony Bellicourt, puis le Guadeloupéen Francky Vincent… qui s’est bien sûr attribué le mérite d’avoir fait revenir le beau temps : pas bête le Francky !
Son sens du zouk a réussi à faire passer des textes osés et assumés comme tels – mais le personnage a construit son succès sur ce créneau – et la foule s’est laissée aller à entonner gaiement les refrains pleins de… fruits de la passion ! Ce soir, ils n’étaient pas défendus, alors le public présent ne s’est pas fait prier…
Et voilà que la présentateur l’annonce, lui, la star : Patrick Juvet ! Je l’avoue sans complexe : si je ne suis pas un accro, je suis fan et il y a toujours un de ses CD dans ma voiture, et il y a souvent dans ma tête et sur mes lèvres une de ses mélodies. Alors, pas plus que des centaines de fans, je ne boude mon plaisir quand, annonçant un show très disco, raisonnent les premières notes d’I love America !
Les bras se lèvent, le rythme se crée et c’est parti ! Immédiatement après, mes préférés, à travers un medley des années 70 : La Musica – la première – Sonia, Rappelle-toi Minette, Je fais du cinéma… Qui n’a pas fredonné un jour ces refrains ? Et lui qui écrivit Le lundi au soleil de Claude François, voilà que Patrick Juvet fait monter des clodettes wattrelosiennes sur scène pour faire chanter au public (j’ai même vu quelques conseillères municipales très démonstratives sur cette chanson !) cette « chose qu’on n’aura jamais », alors qu’il serait si doux de ne rien faire « le lundi au soleil »…
Franche bonne humeur qui explose lorsqu’entouré encore de quelques danseuses du crû (et j’en ai identifiées !), il demande Où sont les femmes ? On est dans le disco à plein, juste avant l’incontournable Lady night…
Patrick doit partir mais il aura laissé un public conquis.
A l’image – et c’est ma plus belle de la journée – de cette petite fille handicapée qui voulait l’approcher et l’embrasser. J’attire l’attention de l’artiste et il la bise très gentiment. Elle est heureuse, comblée, et tourne les talons en chantant : « Où sont les femmes ? »… L’image d’un bonheur simple mais tout simplement réel. Elle est heureuse, je le suis qu’elle le soit.
La star aura été pro, très proche de son public qui l’adule, il a souri, dansé, complimenté, semé de la joie et du plaisir. Il aura surtout laissé l’image d’un gars vraiment sympa à qui le succès n’a pas tourné la tête.
Un bon souvenir, finalement, que ce 14 juillet wattrelosien 2010… sauvé des eaux !