C’est non seulement un concert de très grande qualité qu’aura offert ce matin l’Union musicale wattrelosienne aux mélomanes qui se pressaient dans la salle Roger-Salengro à Wattrelos, mais une prestation très forte en symboles car elle aura su allier la jeunesse et l’Europe.
La jeunesse, car la première partie était réservée à l’orchestre d’harmonie junior du conservatoire (photos ci-dessous), sous la baguette (en fait, il n’en utilise pas !) de Guénaël Catteloin.
Ces jeunes, qui n’ont que deux à trois ans de pratique instrumentale, auront su conquérir la salle avec plusieurs musiques de film : Danse avec les loups, l’émouvant Forest Gump, et en tout premier Jurassic Park (trait d’humour du directeur artistique, s’agissant des jeunes pousses du conservatoire). Et de terminer par une très belle interprétation de l’Ode à la joie de Ludwig Van Beethoven, l’hymne européen !
Une belle transition symbolique en effet, lorsqu’on sait que la seconde partie était consacrée à la prestation de l’Union musicale qui nous emmena en musique visiter l’Europe !
D’entrée, retour à la tradition de l’UMW de commencer ses concerts par une marche, avec la Florentiner march (de J. Fucik, qu’on retrouve dans le film Les Virtuoses), la marche florentine, on évoque l’Italie ; pour la France, c’est Hector Berlioz, grand compositeur romantique dont est interprétée La marche aux supplices, composée en 1830 : cette pièce tirée de la Symphonie fantastique est dotée d’un texte écrit, dont les rythmes s’accélèrent en intensité dramatique à son terme pour signifier l’exécution de Berlioz (qui fait un cauchemar) et le roulement de sa tête… Le thème est cruel mais la prestation fut superbe !
Le public conclut ensuite par une standing ovation le morceau suivant, Concerto de Varsovie, tant l’interprétation du tout jeune – mais prometteur – pianiste Tristan Stevens aura sublimé la prestation !
Avec La procession d’Elsa à la cathédrale (de Wagner), extrait de Lohengrin, on aborde l’Allemagne ; puis la Belgique avec l’ambiance militaire de Diagram, d’André Waignein (bravo aux solos de l’inusable Donat Subts, et de Louise Folliot, professeur de clarinette au conservatoire !). Enfin, le concert se clôt en Hongrie avec Budapest impressions (bissé, bien sûr, comme il se doit !).
Un très beau concert donc, que dans mon discours, j’ai rebaptisé Symphonie pour un papillon mélomane car nul ne sait d’où il est venu, mais un très joli papillon orangé aura virevolté tout autour de nos musiciens le concert durant ! A ses risques et périls d’ailleurs… surtout lorsqu’il approchait les cymbales… Mais heureusement, il a survécu, il semble heureux, et le public le fut aussi, assurément !
Ci-dessous, les médaillés 2013 de l'Union musicale :