Au programme du voyage pour ces élèves de primaire : la découverte du musée des Invalides, avec notamment les salles consacrées à la première guerre mondiale et le tombeau de Napoléon 1er, un pique-nique sur l’esplanade, la visite de l'Assemblée nationale et une promenade en bateau sur la Seine.
Bien que l’Assemblée ne siège pas cette semaine, j’y ai fait un rapide aller-retour pour prendre connaissance du courrier et accueillir ces jeunes élèves de l’école Voltaire de Wattrelos !
La galerie de l'Hôtel de Lassay, magnifique, l'hémicycle avec ses sièges rouges et l'incontournable explication : comment on vote, comment on compte les votes, les compte-rendus… La bibliothèque avec tous ses ouvrages et même ses manuscrits ; les salons de travail des députés de gauche (avec les fleuves et les mers peints par Delacroix) et de droite (avec son plafond en trompe-l'œil décoré par Pujol); la salle des Quatre colonnes.... avec ses quatre colonnes et sa perspective si bien connue par la télévision ; l'imposant bronze rapportant le serment du jeu de paume, célèbre serment prononcé par Mirabeau : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes ! » ; les Marianne si évocatrices de notre nation et de notre Histoire ; les mini-bustes en terre cuite réalisés par Daumier, véritables caricatures des députés de la IIIe République ; la déclaration des droits de l'homme et du citoyen dans la cour d'honneur ; et le bureau de poste en pleine effervescence. Ils ont tout vu du Palais Bourbon, sauf mon bureau qui aurait été trop petit pour les accueillir tous !
Et mes visiteurs en ont même vu un peu plus : comme j’étais présent, je suis allé voir la Présidence pour qu’ils puissent accéder à l’Hôtel de Lassay : le bureau du président de l’Assemblée, dit cabinet du départ, d'où part le président, traversant au son du tambour la salle des Pas Perdus entre deux rangées de gardes républicains. Et encore les salons de réception, dont les peintures réalisées par Heim sont dédiées à la musique, à la danse ou encore aux jeux d'enfants (ce qu’ils ont particulièrement apprécié). L'occasion, pour mes visiteurs du jour, de découvrir que les enfants du XIXe siècle jouaient déjà à saute-mouton, à colin maillard ou au badminton !
J'ai dû repartir un peu avant eux car je devais être à la préfecture pour 17 heures. Mais voilà, ce fut un rayon de civisme et de pédagogie pour ces enfants de la Martinoire ! J’espère qu’ils auront appris des choses et surtout qu’ils conserveront un bon souvenir. Moi, c’est certain…