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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 09:21

logo anCe jour, paraissent au journal officiel deux de mes questions écrites :

- Au secrétaire d'État chargé des petites et moyennes entreprises  sur les conséquences de la mise aux normes environnementales des cuves et des canalisations de remplissage des stations-service;

Pour lire la question, cliquez ici

- A la Ministre de l’économie sur l’encadrement de la tarification des services bancaires;

Pour lire la question, cliquez ici

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 11:13

Julia-Salembier-blog.jpgQuand elle est née, le bon président (comme on disait à l’époque) Fallières était Président de la République et Aristide Briand président du Conseil. Depuis, 100 ans ont passé et Julia Salembier fête, entourée de ses proches, dans sa maison du Laboureur, cet événement ; bien entendu, je suis présent pour la féliciter, lui remettre un bouquet de fleurs et une boîte de chocolats (ne le dites pas à son médecin), mais aussi la plus prestigieuse des médailles communales : la médaille d’or de la Ville de Wattrelos.

 

Elle la mérite, cette distinction, Julia. Elle qui n’a pas connu une enfance facile en Normandie, au sein d’une famille nombreuse émigrée de Flandre en France en 1916. Mais, comme presque tous les centenaires, Julia aime la vie passionnément et, durant son existence, sut en surmonter les obstacles pour conserver ce sourire touchant qu’elle arbore aujourd’hui. C’est sa fête et elle rayonne élégamment dans son fauteuil : elle a mis sa belle robe, a soigné sa coiffure et son maquillage… C’est qu’elle est coquette, Julia !

 

Pour tout vous dire, c’est une artiste : excellente couturière, elle brode, tricote, crochète. C’est également une redoutable joueuse de scrabble, toujours avide de découvrir, de connaître : l’Histoire, les conférences, les sorties culturelles, elle adore… ainsi que les bon restaurants ; ses nombreux amis du club de l’Amitié, du club Ensemble et de Nord Madame peuvent l’attester !

 

Pour ma part, je suis ému d’être à ses côtés ce matin. Nous discutons, parlons du temps passé et présent – je lui rappelle qu’en janvier 1910, année de sa naissance, la Seine s’était élevée à Paris, provoquant de graves inondations, notamment dans les arrondissements centraux, et que la Ville en garde encore les stigmates. Et puis je lui confie que, même si elle n’est pas née dans notre ville, c’est quand même une Wattrelosienne pure souche, tant elle y est appréciée. Au reste, quand on s’appelle Salembier et qu’on est née Six, deux noms bien portés à Wattrelos, on ne peut qu’être du crû !

 

Bon anniversaire Julia !

 

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 17:53

Charte-CRIT-blogCe qui m’est contemporain, presque quotidien, ce sont des entreprises qui me font part de leurs difficultés d’activités, de leurs réductions prévisionnelles de capacités, ce sont tant et tant de demandeurs d’emploi qui me sollicitent pour un emploi ou un appui dans leur recherche, ce sont des difficultés financières, c’est aussi l’annonce par le Gouvernement de la réduction du nombre de contrats aidés de 400 000 à 200 000 en trois ans ! Pourtant, ces contrats, ce sont souvent pour les collectivités locales, pour les associations, un levier, souvent le seul, pour aider les personnes en difficulté d’accéder à un travail.

 

Alors oui, tout ce qui contribue à la bataille pour l’emploi, tout ce qui permet d’offrir un emploi à quatre, cinq ou dix personnes un emploi, il faut le chercher. Les 2  000 C.V. que je détiens en stock dans mon bureau me rappellent chaque jour l’ampleur de la tâche.

 

Car l’emploi se construit au jour le jour, chaque embauche est précieuse ; la bataille pour l’emploi, c’est de la couture pour l’humain ! C’est une obsession de chaque instant de l’équipe municipale que je conduis.

 

Ce soir, une pierre de plus s’ajoute à notre chantier : la signature d’une charte de partenariat avec CRIT Intérim, qui fait écho à une autre charte, signée en novembre 2009 celle-là, avec les entreprises de travail temporaire d’insertion dans le cadre de l’ANRU à Beaulieu : 5 % du total des heures travaillées pour la modernisation du quartier sont réservées aux demandeurs d’emploi y habitant, et 10 % des embauches sont soumises au même principe. Outre le travail temporaire, le groupe CRIT est également capable de recruter en CDD, en CDI, d’accompagner les demandeurs d’emploi, d’insérer des travailleurs handicapés, de former aussi.

 

Cette convention, je la signe avec Benoît Debusschère, directeur régional CRIT, avec satisfaction.  Pour trois raisons.

 

D’abord parce que nous sommes dans la continuité d’une démarche de fond que la Ville a initiée, afin que les demandeurs d’emploi de Beaulieu soient professionnellement concernés par la reconstruction de leur quartier. Quoi de plus logique ? Dans le quartier, il y a des travaux ; y résident également des demandeurs d’emploi : et si ceux-ci aidaient à réaliser les premiers ? En même temps qu’ils auraient un emploi, ils amélioreraient leur cadre de vie ! C’est une belle idée ; à Wattrelos, c’est devenu une réalité ! Cette démarche, au demeurant, mérite d’être généralisée. Mon objectif est d’ associer des heures d’insertion aux chantiers que la Ville impulsera dans d’autres quartiers.

 

Ensuite, parce qu’avec CRIT Intérim, la ville se dote d’un partenaire de plus ! Tant mieux : plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces pour tenir les objectifs et lutter contre le chômage ! C’est de surcroît un nouveau partenaire sur le chemin de l’insertion car, comme le dit Alexis, ancien demandeur d’emploi qui a bénéficié de ce dispositif et qui témoigne ce soir, « l’insertion, il faut continuer, c’est très bien ».

 

Enfin, parce que – et ça compte particulièrement pour moi – en signant cette convention, CRIT ne s’engage pas que sur des recrutements, et donc des objectifs quantitatifs, mais aussi sur du qualitatif : CRIT s’engage en effet à accompagner et tutorer les salariés intérimaires et les former, mais également à négocier des missions d’au moins 151 heures pour une même personne. Il tient d’ailleurs des permanences deux mercredis matin par mois dans le quartier (60 personnes ont déjà consulté en à peine un mois et demi).

 

Depuis la charte locale d’insertion signée par la Ville avec Vilogia, LMCU et l’EPARECA, c’est-à-dire depuis trois ans, 139 personnes sont entrées dans le dispositif d’insertion à Beaulieu, dans le cadre de 223 contrats. C’est déjà ça.

 

Le combat continue…

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 09:30

Comme rapporteur spécial de la commission des finances, je viens de recevoir du directeur général de l’Agence France Trésor le suivi trimestriel de la dette de l’Etat, et donc sa situation au 30 juin 2010. Les chiffres de cette note confirment évidemment les perspectives catastrophistes que j’énonçais dans les articles antérieurs (ainsi que dans les rapports que j’ai rendus à la commission des finances en 2008 et en 2009), et illustrent parfaitement – malheureusement – les propos alarmistes des observateurs économiques sur la situation budgétaire de la France. Ainsi :

 

            Ø A 1228,2 Mds € à fin 2010, la dette négociable de l’Etat est en hausse de 45 Mds € sur les trois derniers mois (1183,5 Mds € à fin mars 2010), et progresse de 107,2 Mds € en un an (1121,0 Mds € à fin juin 2009) ;

 

            Ø Trimestre après trimestre, cette hausse de la dette de l’Etat s’accélère, signe d’un dérapage non maîtrisé. Ainsi, l’augmentation du stock de dette devient de plus en plus importante, chaque trimestre :

 

 

4e trimestre 2009

1er trimestre 2010

2e trimestre 2010

 

(en Mds €)

+ 13,6

+ 35,6

+ 44,7

 

            Ø Sur ce stock de dette, la part à moyen et long terme s’accroît : 1020,8 Mds € (soit 83,1 % contre 81,3 % fin décembre 2009), ce qui rigidifie le montant global de la dette.

 

            Ø Une part croissante de cette dette est de surcroît indexée sur l’inflation. Ainsi, le montant des titres ainsi indexés est de 162,8 Mds € fin juin 2010, contre 147,8 Mds fin 2009 ; et les émissions de ces titres représentent 10 ,6 % des émissions brutes (contre 7,5 % en 2009). Certes, dira-t-on, c’est que cela correspond à la demande des investisseurs : logique, puisqu’avec la reprise économique (qui finira bien par se produire), ceux-ci anticipent une hausse des prix. Sauf que cela veut dire aussi que plus l’Etat français aura de titres de sa dette indexée sur l’inflation, plus il verra croître la charge des intérêts qu’il paie sur sa dette lorsque l’inflation augmentera.

 

            Ø Enfin, ce que ne dit pas la note mais ce que le graphique joint indique en revanche, c’est que sur les marchés, l’écart des conditions de taux d’intérêt (ce que les techniciens appellent le spread) entre les titres de la dette française et ceux de la dette allemande s’est creusé depuis début mai… au détriment de la dette française ! C’est une alerte et on aurait tort de ne pas la prendre au sérieux…

 

 

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 08:24

A voir tomber la pluie en ce mercredi après-midi, on pensait bien que notre 14 juillet wattrelosien était tombé… à l’eau. Et puis miracle, à 17 h 30 précises, au moment précis où les artistes devaient se produire sur le podium, la pluie s’est arrêtée, les parapluies des quelques courageux qui attendaient (!) se sont refermés et le ciel bleu est arrivé, amenant avec lui son cortège de spectateurs qui, finalement, auront été plusieurs centaines à venir applaudir les vedettes ! Un vrai miracle à la wattrelosienne…

 

Mais avant tout, je veux rendre hommage aux bénévoles des associations qui avaient décidé de s’associer à cette fête champêtre et qui, sous leurs chapiteaux, sont restés stoïquement à leur poste l’après-midi – alors qu’il tombait des cordes ! – pour accueillir les quelques badauds présents malgré tout au rendez-vous de notre fête nationale.

Alors que la météo a toujours été clémente à Wattrelos le jour du 14 juillet (souvent très belle et très chaude même), la scène de ce parc du Lion bien moins fréquenté qu’à l’accoutumée en plein après-midi semblait surréaliste ! Dans ces conditions, la performance des artistes de rue montés sur échasses, faisant leur numéro musical pour une poignée de spectateurs, est également à souligner… Merci à Ludoparc qui a apporté une contribution décisive à ce spectacle.

 

Hommage également à l’association de gestion de la ferme pédagogique qui avait tout fait pour que cette fête soit également un chouette rendez-vous familial. Il y avait la petite tente destinée à faire attendre les enfants souhaitant effectuer une balade à dos de poney à l’abri du soleil (loupé !), les animations qui étaient prêtes, les installations mises en valeur… Dommage. Les tous nouveaux responsables étaient incontestablement déçus mais je n’ai pas manqué de les réconforter : bravo quand même à toute l’équipe !

  14juillet5.jpg

Et puis, comme je le disais, le soleil a reparu en fin d’après-midi et le spectacle a pu commencer. Le Lillois Anthony Bellicourt, puis le Guadeloupéen Francky Vincent… qui s’est bien sûr attribué le mérite d’avoir fait revenir le beau temps : pas bête le Francky !14juillet7.jpg

 

 

 

 

Son sens du zouk a réussi à faire passer des textes osés et assumés comme tels – mais le personnage a construit son succès sur ce créneau – et la foule s’est laissée aller à entonner gaiement les refrains pleins de… fruits de la passion ! Ce soir, ils n’étaient pas défendus, alors le public présent ne s’est pas fait prier…

  14-juillet3.jpg 

 

 

Et voilà que la présentateur l’annonce, lui, la star : Patrick Juvet ! Je l’avoue sans complexe : si je ne suis pas un accro, je suis fan et il y a toujours un de ses CD dans ma voiture, et il y a souvent dans ma tête et sur mes lèvres une de ses mélodies. Alors, pas plus que des centaines de fans, je ne boude mon plaisir quand, annonçant un show très disco, raisonnent les premières notes d’I love America !

 

Les bras se lèvent, le rythme se crée et c’est parti ! Immédiatemen14-juillet2.jpgt après, mes préférés, à travers un medley des années 70 : La Musica – la première – Sonia, Rappelle-toi Minette, Je fais du cinéma… Qui n’a pas fredonné un jour ces refrains ? Et lui qui écrivit Le lundi au soleil de Claude François, voilà que Patrick Juvet fait monter des clodettes wattrelosiennes sur scène pour faire chanter au public (j’ai même vu quelques conseillères municipales très démonstratives sur cette chanson !) cette « chose qu’on n’aura jamais », alors qu’il serait si doux de ne rien faire « le lundi au soleil »…

  

Franche bonne humeur qui explose lorsqu’entouré encore de quelques danseuses du crû (et j’en ai identifiées !), il demande Où sont les femmes ? On est dans le disco à plein, juste avant l’incontournable Lady night

  Avec-P-Juvet.jpg

Patrick doit partir mais il aura laissé un public conquis.

 

A l’image – et c’est ma plus belle de la journée – de cette petite fille handicapée qui voulait l’approcher et l’embrasser. J’attire l’attention de l’artiste et il la bise très gentiment. Elle est heureuse, comblée, et tourne les talons en chantant : « Où sont les femmes ? »… L’image d’un bonheur simple mais tout simplement réel. Elle est heureuse, je le suis qu’elle le soit.

 

La star aura été pro, très proche de son public qui l’adule, il a souri, dansé, complimenté, semé de la joie et du plaisir. Il aura surtout laissé l’image d’un gars vraiment sympa à qui le succès n’a pas tourné la tête.

Un bon souvenir, finalement, que ce 14 juillet wattrelosien 2010… sauvé des eaux !

 

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 09:30

logo anLe Journal Officiel publie aujourd’hui :

Deux questions écrites que j’avais adressées à  :

- Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche à propos de la situation, dramatique, de la filière universitaire de médecine générale.

Pour lire la question, cliquez ici

- M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi sur l'absence de revalorisation des aides perçues par les entreprises d'insertion (EI) et les entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI) en contrepartie de leur mission d'intégration et de retour à l'emploi.

Pour lire la question, cliquez ici

Ainsi que deux réponses à des questions que j’avais posées les 1er et 15 juin de la part du : 

- Secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants au sujet de l'élaboration d'un projet de loi pour l'indemnisation de la troisième catégorie restante « des orphelins des militaires victimes de guerre tués au combat pendant la Seconde Guerre mondiale ».

Pour lire la réponse ministérielle, cliquez ici

- Ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'État sur l'inquiétude des petites entreprises qui fournissent les collectivités territoriales et les services de l'État, notamment en équipements de bureau.

Pour lire la réponse ministérielle, cliquez ici

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 09:26

On le sait, le Gouvernement a donné pour point d’orgue de la session extraordinaire du Parlement en ce début juillet, le vote d’une loi sur l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public. Curieuse priorité politique qui oblige l’Assemblée à siéger en dehors de sa session ordinaire, mais là n’est pas l’essentiel. J’ai déjà évoque la vraisemblable motivation politique sous-jacente à ce texte, mais reconnaissons qu’en pleine affaire Woerth-Bettencourt, il n’y a pas grand monde parmi les médias pour s’intéresser à ce texte dont le Gouvernement souhaitait peut-être faire un instrument de diversion à l’heure des polémiques sur la réforme des retraites. Sur ce plan, il aura sans doute raté son coup…

 

Alors que dit ce texte ? Il adopte une posture législative très générale ; ainsi, en vertu de l’article 1er, « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ». L’espace public est défini comme « les voies publiques, les lieux ouverts au public et les lieux affectés à un service public » (article 2). Ce texte est assorti de deux sanctions : une contravention de 2e classe (amende maximale de 150 euros) pour la personne concernée ; un délit « d’instigation à dissimuler son visage » (puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende), pour celui qui contraint à cette dissimulation une autre personne (sanction doublée – suite à un amendement socialiste – quand les personnes contraintes sont mineures au moment des faits).

 

A cette loi, pour reprendre l’expression de son président, Jean-Marc Ayrault, le groupe socialiste a choisi « de ne pas faire obstacle », et n’a donc pas pris part au vote cet après-midi. Mais majoritairement, le groupe a pensé qu’il n’était pas possible de voter le texte présenté.

 

D’abord pour des raisons juridiques. Nous ne partageons pas l’analyse juridique qui sous-tend ce texte. En effet, il s’agit d’une interdiction générale en tout espace et en tout temps, ce qui – à notre sens – n’est pas constitutionnel ; selon nos principes de droit républicain « la liberté est la règle, et l’interdiction l’exception ». Dès lors, si un recours sur cette loi (en vertu par exemple d’une question prioritaire de constitutionnalité) venait à l’annuler en tout ou partie, cela serait désastreux. Voilà pourquoi le Parti socialiste a toujours préconisé de suivre la position du Conseil d’Etat qui préconisait des interdictions ciblées, plus conformes avec la logique du trouble à l’ordre public (c’est le sens de la proposition de loi que le groupe a d’ailleurs déposée). Car ne nous trompons pas, comme l’a dit notre porte-parole dans le débat, Jean Glavany : « Nous n’avons aucune espèce d’indulgence envers ces pratiques intégristes » ; encore faut-il ne pas offrir une victoire facile auxdits intégristes, en votant une loi juridiquement fragile ! En ce cas, en effet, la République aurait une bien piteuse figure.

 

Par ailleurs, bien sûr, nul ne peut oublier que la Droite présente ce texte dans un contexte politique. Passons sur la tentation du rideau de fumée face aux retraites, comme déjà évoqué. Mais souvenons-nous surtout que ce projet de loi aura été inscrit dans le prolongement du peu glorieux débat sur l’identité nationale.

 

Le texte sera au Sénat en septembre. On n’a pas fini d’en reparler…

 

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 09:22

Commission-enquete.jpgA l’initiative des députés socialistes, le 24 juin, l’Assemblée nationale a décidé la création d’une commission d’enquête parlementaire « sur les mécanismes de spéculation affectant le fonctionnement des économies ».

 

De quoi s’agit-il ? Fin 2009, et encore ces six derniers mois, d’importantes secousses ont bousculé les marchés financiers et la crise dite grecque, autour de la dette souveraine de l’Etat grec, en a été un important symbole. Ainsi, à cette période, les ventes massives par certains opérateurs de bons du Trésor grecs à terme, et souvent à découvert (c’est-à-dire sans qu’ils en soient détenteurs mais uniquement à des fins spéculatrices), ont puissamment déstabilisé les marchés – et ce faisant l’économie grecque – et toute la zone euro, tout en offrant à ces opérateurs spéculatifs de juteuses rémunérations ! Mais derrière la déstabilisation des économies qui en résulte, il y a des entreprises, des salariés qui trinquent, des chômeurs qui augmentent et des souffrances qui progressent…

 

Alors, pendant tous ces moments de crise, qui a fait quoi ? Quels ont été les comportements ? Quel rôle a été celui des agences de notation ? Et les banques, réellement spectatrices ou actrices de mouvements eux-mêmes déstabilisants ? Comment concilier leur fonction de conseil de certains pays et d’investisseur qui prend donc des paris sur l’avenir ? Quel rôle a joué dans ces crises le High Frequency Trading, qui permet de passer des offres massives en quelques millionièmes de seconde ? Beaucoup de questions se posent, et progresser dans la recherche des réponses peut favoriser la mise en place de mécanismes de régulation bancaire et financière plus efficaces que ceux actuellement en vigueur.

 

C’est le sens du travail que cette commission souhaite accomplir. Le statut de commission d’enquête est particulièrement fort car institutionnellement, c’est la commission qui dispose des moyens d’investigation et de réquisition les plus larges. On peut de surcroît faire confiance à son président, puisque s’agissant d’une proposition portée par le Groupe socialiste, radical et citoyen, c’est un socialiste, Henri Emmanuelli, qui a été élu ce matin.

 

Je suis pour ma part honoré qu’Henri et le groupe SRC m’aient proposé d’être élu le vice-président de Gauche de cette commission d’enquête. Trois autres vice-présidents UMP ont été par ailleurs désignés. Il y aura fort à faire. Début des travaux début septembre.

 

Il ne me reste plus qu’à passer mon été à retravailler les mécanismes les plus sophistiqués de l’ingénierie financière et de la titrisation internationale, des credit default Swap jusqu’aux subtilités du wholesale funding ! Sympa comme devoirs de vacances…

 

Pour lire la proposition de résolution tendant à la création de cette commission d’enquête,Commission enquête livretcliquez ici.

 

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 09:15

En effet, ce matin tôt se tient la première réunion du conseil de surveillance du centre hospitalier de Wattrelos. C’est la concrétisation de la nouvelle loi Hôpital Santé Patients et Territoires ; celle-ci a en effet modifié la gouvernance des centres hospitaliers (cf. article du 17 février 2009) en répartissant les pouvoirs de gestion de l’établissement entre un directoire (que préside le directeur de l’établissement, sachant que le responsable des médecins, président de la commission médicale d’établissement, est de droit vice-président du directoire) et un conseil de surveillance qui remplace l’ancien conseil d’administration (que présidait le maire de droit), qui regroupe des représentants des collectivités locales (ville, communauté urbaine, conseil général), des personnels et des personnalités qualifiées.

 

Cette nouvelle gouvernance répartit les rôles : au directoire la gestion quotidienne, administrative et financière, de l’établissement ; au conseil de surveillance la validation de la stratégie, c’est-à-dire les orientations de moyen et long terme. Encore faut-il préciser que ce conseil a plus un rôle consultatif que véritablement délibératif : les décisions qu’il prend ne sont plus des décisions de gestion au jour le jour de l’établissement !

 

D’après la nouvelle loi, ce n’est plus obligatoirement le maire qui préside le conseil de surveillance. Pour autant, pour moi, pas question de renoncer ni à ma participation ni à la fonction ; tant au nom des Wattrelosiens que je représente que celui des Leersois et de tous ceux qui ont eu ou auront à être soignés au centre hospitalier de Wattrelos, il est essentiel d’être là pour montrer tout l’intérêt et l’importance que tous, ici, nous attachons à l’existence et à la pérennité de ce centre hospitalier de proximité !

 

Cela fait plusieurs années qu’avec l’équipe médicale je me bats pour cela, pour rétablir les équilibres financiers, pour développer les activités, pour en maintenir d’indispensables, pour réaliser les investissements nécessaires (maison de retraite, soins de suite, urgences) pour en conforter l’existence, y compris en confortant l’établissement en installant à sa proximité l’institut médico-éducatif Handas. Au service de cet hôpital, j’en ai passé du temps. Alors, pour consolider le présent et préserver son avenir, je veux continuer.

 

Aussi suis-je heureux qu’à l’unanimité des membres présents du conseil de surveillance pour cette séance d’installation, j’ai été élu (réélu ?) président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Wattrelos.

 

Le travail continue et il en reste à faire car la vigilance demeure…

 

 

 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 15:35

Cette semaine, le ministre du budget a présenté le programme pluriannuel des finances publiques, dont le cœur est évidemment le budget triennal 2011-2013 de l'Etat. En le regardant de près, on sait à quoi s'en tenir pour les années à venir. Et ce n'est pas réjouissant, car 2011-2013, ce seront, dans le budget de l'Etat, plus d'argent pour payer la dette, moins de fonctionnaires, moins de crédits budgétaires surtout pour les politiques sociales, moins de dotations aux collectivités locales.

 

1. Davantage d'argent pour payer les charges d'intérêt de la dette.

 

Les charges d'intérêt de la dette (42,4  Mds€ en 2010) devraient – d'après le Gouvernement lui-même ! – augmenter en valeur de plus de 9 % en moyenne par an, soit cinq fois plus vite que l'inflation ! C'est la conséquence directe de l'explosion de l'encours de dette depuis 2009 (que j'ai déjà souligné dans de précédents articles), à laquelle s'ajoute la hausse attendue des taux d'intérêt et celle de l'inflation.

 

Ainsi, les intérêts payés sur la dette vont atteindre 45,4 Mds€ en 2011, 50,5 Mds€ en 2012, et 55,2 Mds€ en 2013.

 

Ce seront 13 Mds€ de plus que l'Etat va devoir consacrer à payer les intérêts de la dette en trois ans ! Rappelons que le budget de l'Education nationale est de 44,1 Mds€, et donc que dès 2011, la charge de la dette coûtera plus chère que toute l'éducation : un triste symbole !

 

2. Mais beaucoup moins de fonctionnaires.

 

Déjà, en 4 ans, depuis 2007, les suppressions d'emplois publics se sont accélérées : 100 000 postes en moins (dont – 33 493 en 2010). Avec le nouveau plan triennal, c'est en trois ans que le Gouvernement compte à nouveau supprimer 100 000 emplois publics : - 31 400 en 2011, -32 800 en 2012, et – 33 000 en 2013 (dont la moitié, chaque année, dans l'Education nationale !). Avec ces chiffres, l'Etat confirme qu'il conduit vraiment le  premier plan social du pays car sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ce seront 200 000 postes qui auront été supprimés !

 

Pas étonnant, dès lors, qu'il y ait moins de policiers dans nos rues, d'enseignants dans nos lycées, collèges et écoles ou des files d'attente jusque dans les administrations fiscales !

 

Cela ne va pas s'arranger dans ces domaines, puisque sur les 31 400 suppressions de postes en 2011, ce seront - 16 000 dans l'Education nationale, - 3 127 dans les administrations financières, et - 1 600 pour le ministère de l'intérieur. A ceux-là s'ajoutent (si j'ose dire) - 8 250 postes à la défense, - 1272 au ministère de l'écologie, ou encore - 272 au ministère du travail (ce n'est pas comme cela que les inspecteurs du travail vont voir se renforcer leurs moyens).

 

3. Et surtout des coupes sombres dans les politiques sociales.

 

Si le Gouvernement va baisser les crédits de plus de la moitié des missions de l'Etat, ce sont surtout les ministères qui portent les politiques sociales qui voient le plus leurs crédits diminuer :

 

 

 

(en Mds €)

2010

2013

 

 

Ecologie

 

  9,24

 

  8,70

 

-    740 millions €

Enseignement

44,14

44,05

-      90 millions €

Travail, emploi

11,25

  9,10

- 2 150 millions €

Ville et Logement

  7,81

  7,37

-    440 millions €

 

 

Là encore ce n'est pas neutre. Car ce sont des politiques de la vie quotidienne qui vont être touchées.

 

D'abord l'écologie. On est loin du Grenelle de l'environnement ! La baisse des crédits est de -5,8 % sur trois ans, l'une des plus importantes !

 

Pour la ville et le logement, la baisse de 5 %, avec notamment une diminution des aides au logement des étudiants.

 

Mais la ponction la plus sévère frappe les crédits du travail et de l'emploi, avec des contrats aidés qui passeront de 400 000 en 2010 à 340 000 en 2011, 270 000 en 2012 et 200 000 en 2013 (avec une part de salaire payée par l'Etat qui passera de 90 à 80 %), ou le ralentissement de la progression de l'AAH (Allocation Adultes Handicapés) ; ou encore la réforme de certains dispositifs d'exonérations sociales.

 

4. Et pour les collectivités locales, moins de dotations aussi !

 

La mission Relation avec les collectivités locales passe de 2,62 Mds€ en 2010 à 2,52 Mds€ en 2013 : cela veut dire 100 millions d'euros de moins pour les dotations de l'Etat aux collectivités locales. Quand on sait que ce chiffre global englobe le FCTVA (poussé par les dépenses d'investissement) et les dotations de péréquation (naturellement en hausse), cela veut dire que les autres dotations, forfaitaires et de compensation, vont baisser plus fortement encore. Cela veut dire surtout que les collectivités locales ont du souci à se faire pour boucler leur budget sur cette période 2011-2013.

 

Tout cela dessinera une France de demain où il y aura moins de services publics de proximité, plus de pauvreté, plus de chômage et moins d'investissements publics… et donc moins de croissance… et donc plus de chômage, etc. Et si, avec ce coup de rigueur brutal, ce Gouvernement était en train d'enfoncer la France dans la crise ? Je le redoute…

 

 

 

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