Ce vendredi matin, c'est réveil très (très) tôt car il me faut rédiger et mettre en forme mon intervention pour le débat d'orientations budgétaires pour 2010 de la communauté urbaine de Lille.
J'en présente les grandes lignes, et les perspectives de dépenses de fonctionnement et d'investissement pour 2010 lors de la réunion du bureau ce matin, avant d'être plus précis lors de la séance plénière de cet après-midi.
Le rôle du vice-président chargé du budget, s'agissant de ce débat, c'est de rappeler le contexte de préparation du budget 2010, de souligner les évolutions spontanées des recettes et des dépenses pour l'an prochain, d'examiner le champ du possible des revalorisations de recettes que pourrait décider le Conseil de communauté (à ce stade, il ne s'agit pas pour moi de dire au Conseil ce qu'il doit faire ni de présenter une proposition de l'exécutif, mais seulement d'expliciter aux élus ce qu'ils peuvent décider, là où ils ont des marges de manœuvres, si nécessaire), et les arbitrages qui seront utiles à réaliser sur les dépenses pour qu'on soit dans les cadres financiers fixés (pour préserver nos équilibres financiers globaux).
L'année 2009 aura été exceptionnelle pour la Communauté urbaine qui aura réalisé un volume exceptionnel d'investissements (402 millions € inscrits), boosté par des recettes elles aussi exceptionnelles (bonne tenue de la taxe professionnelle, avec des bases en hausse de + 5,2 % ; versements importants de FCTVA), ce qui au final aura permis à LMCU de se désendetter. C'est donc sur un équilibre financier consolidé que LMCU termine l'année.
Pour 2010, les perspectives de recettes sont freinées par la suppression de la taxe professionnelle (même si, en 2010 même, les bases augmentent encore de + 4,4 %), et surtout par la réduction des dotations de l'Etat (- 0,4 %), qui représentent quand même le tiers des ressources totales de la Communauté !
A l'inverse, les dépenses de fonctionnement sont assez rigides (reversements aux communes, contrats d'exploitation, contrats avec des sociétés d'aménagement...) et, qui plus est, poussées à la hausse soit par des contraintes d'exploitation (par exemple dans les transports, désengagement du Conseil général, ou hausse des compensations tarifaires), soit par les conséquences de la mise en service de nouveaux équipements (bus, déchetteries...).
Ce qui ne facilite pas les ajustements à réaliser sur ces dépenses-là, alors que, dans le même temps, l'objectif est de maintenir un haut niveau d'investissement (mise en oeuvre des grandes priorités du programme : renouvellement urbain, habitat, développement économique, transports...) afin, bien sûr, de réaliser les engagements pris mais aussi de soutenir une activité économique qui en a bien besoin : c'est la contribution de LMCU à la reprise de la croissance économique.
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