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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 10:16
C’est le message que la Commission des Finances veut porter en auditionnant cet après-midi le gouverneur de la Banque de France, le Président de l’Autorité des Marchés Financiers, un haut dirigeant de la Société Générale, un représentant britannique d’une agence de notation, et MM. Aglietta et Bourguinat, deux éminents professeurs de finance internationale, que je suis heureux de retrouver (j’avais travaillé avec eux quand j’étais au Plan et à Matignon).
Bien sûr, on pourrait dire que cette crise dite des « subprimes » est une crise financière de plus, comme le monde en a tant connu, et en connaîtra sans doute encore. Son origine est, de fait, très classique au sens économique du terme : un rythme économique soutenu, un crédit très abondant et bon marché, qui a progressivement entraîné un appétit sans cesse croissant pour le risque et pour l’endettement. Mais, compte tenu des mutations du système financier moderne, avec le développement de la désintermédiation et de la titrisation, cette crise s’est propagée par des véhicules d’investissement complexes (on appelle ça des « conduits ») en dehors des bilans bancaires.
Alors les différentes personnalités ont débattu entre elles, et avec les commissaires aux finances présents, des raisons et des conséquences de la crise.
J’ai évidemment pris part à la discussion, en insistant sur le double cheminement de la crise, à savoir à travers les bilans bancaires (les banques françaises ont investi une fraction de leur portefeuille de placement en titres exposés au subprime), mais aussi leur hors-bilan. Alors mes questions ont concerné ce que nous devons redouter comme effets de cette crise :
 
. un effet de richesse, ou plutôt de « portefeuille » ? Car il y aura des pertes dans des banques ! Combien ? Quand on sait l’exposition au « subprime » au bilan de certaines banques (Natixis 289 M€ ; BNP Paribas 370 M€ ; Société Générale 800 M€ ; Crédit Agricole SA 280 M€), ce à quoi il faut ajouter le « hors-bilan », difficile d’imaginer qu’il n’y aura pas de conséquences sur les comptes des banques. Déjà Calyon reconnaît une « perte de trading » au 3è trimestre, qui pourrait diminuer de 20 % les bénéfices du groupe ; la banque suisse UBS a annoncé une perte probable de 360 à 480 millions d’euros… Les banques françaises sont, comme les autres, exposées ; combien vont-elles laisser de plumes ?
 
. un effet de « liquidité » ? Pour deux raisons. D’abord parce que les banques centrales ont injecté beaucoup de liquidités (plus de 400Mds € !). Mais quand il faudra rembourser ces prêts des banques centrales, les banques sauront-elles rembourser ? D’autant plus que si elles annoncent des pertes, leur ratios prudentiels vont se détériorer, donc leur notation, donc elles subiront une hausse de leurs conditions de refinancement, et donc auront plus de difficultés à emprunter.
 
. un effet de « frilosité » ? Devons-nous craindre que les banques, qui semblent de plus en plus réticentes à se prêter entre elles, soient plus frileuses pour prêter à l’économie, aux entreprises et aux ménages ? Et c’est bien là le cœur de toutes nos interrogations : quelle conséquence cette crise financière aura-t-elle sur la croissance économique ?
Car il est clair que si le crédit se fait plus rare, et/ou plus cher, la croissance va être freinée ! Et moins de croissance, c’est moins d’emplois, plus de déficits, plus de dette publique…
Voilà pourquoi ce débat cet après-midi est important. Surtout avant que nous abordions le vote du Budget pour 2008 !


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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 15:06
On connaît la méthode : quand les chiffres ne sont pas bons, ou n’évoluent pas comme le Gouvernement le veut, il décide de réviser l’indicateur ! Et de ce point de vue, celui de François Fillon n’a pas tardé ! Il n’est en fonction que depuis mai, et déjà en septembre la présentation des chiffres du chômage est modifiée !
Ainsi, l’INSEE a cessé depuis septembre la publication mensuelle des taux de chômage, et ne publiera plus qu’un taux trimestriel avec un mode de calcul modifié.
Il est vrai que, d'après un rapport rendu à la ministre, la baisse du chômage depuis 2005 n’aurait pas été aussi importante qu’il a été dit : elle aurait été surestimée d’environ 20 % (en raison des radiations, du système de convocations, des chômeurs en formation…). Ça, c’est pour le passé !
Et pour demain ?
Et bien, il faut savoir que la nouvelle méthode de calcul de l’INSEE va conduire à sortir
200 000 chômeurs du baromètre officiel (à cause d’une interprétation plus restrictive sur la recherche active d’emploi) !
Voilà un domaine où le Gouvernement a été réactif : c’est même de la précipitation ! Le rapport demandé à l’Inspection des Finances, et des Affaires Sociales a été remis à la ministre des finances le 25 septembre… et la décision de changement du calcul du taux de chômage mise en œuvre le 28 septembre !
Curieux, non ?
D’autant que ce nouveau calcul du taux de chômage, outre qu’il devrait être plus favorable, aura aussi et surtout pour effet d’éviter toute comparaison avec les taux précédents…
Qui ne voit l’intérêt pour le Gouvernement, surtout lorsque :
-         le nombre officiel des demandeurs d’emplois à l’ANPE est à nouveau à la hausse (août 2007 : + 0,6 % pour la catégorie 1) ;
-         la croissance économique faiblit (estimée à + 0,8 %) ;
-         les offres d’emploi se réduisent (- 4,4 %) ;
-         les statistiques sur l’emploi des salariés viennent d’être révisées à la baisse (variation au 2è trimestre : 0 %) ;
-         le Gouvernement prévoit une réduction sévère des contrats aidés dans le budget 2008 (à peine 230 000 dans le secteur non marchand), dont les suppressions et les non-renouvellements vont intervenir dès cet automne (notamment dans l’Education nationale).
 
En termes simples, le Gouvernement prend ses précautions pour éviter de trop mauvais chiffres dans les mois qui viennent… et pour cela, change le thermomètre !!! Mais cela ne change rien à la température sociale… Celle-là est malheureusement orientée à la souffrance sociale.


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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 12:49
signature.jpgAujourd’hui se sont tenues à Wattrelos les premières rencontres des acteurs de l’économie sociale et solidaire de Wattrelos-Leers. De nombreuses institutions et associations étaient présentes au centre socio-éducatif afin de sensibiliser l’opinion à cette réalité tellement nécessaire qu’est devenue l’économie sociale et solidaire, mais également de se rencontrer, de partager des points de vue, des expériences entre professionnels et bénévoles.
Car quand on évoque le développement économique (c’est-à-dire la nécessité de faire gonfler le « gâteau » de la production et du revenu national), il ne faut pas négliger deux choses fondamentales : d’une part la juste redistribution des richesses produites ; d’autre part, veiller à ce que cette production accrue n’accélère pas, n’altère pas irrémédiablement le capital humain et/ou environnemental.
Je l’ai dit à toutes les personnes de bonne volonté qui étaient réunies à l’occasion de ces rencontres : j’ai la certitude que, même si l’on ne peut aider que 10 ou 20 familles dans nos communes – soyons humbles – grâce à l’économie sociale et solidaire, on n’aura pas failli à notre tâche. Quelle plus belle ambition peut-on avoir que d’espérer ne laisser personne au bord du chemin ?
Du reste, pour acter cette ambition, nous avons tous signé une charte (à commencer par le maire de Leers Jean-Claude Vanbelle et moi-même – cf. photo) d’affirmation que nous partageons un ensemble de valeurs, et que nous allons tous dans la même direction. Ce n’est ni un carnet de chèques, ni une bourse à subventions : juste la concrétisation de notre volonté de réussir ensemble à accompagner des projets sociaux, professionnels ou tout simplement personnels.
On ne va pas révolutionner le monde, c’est clair. Mais c’est un mieux au service de nos populations dans un esprit social, solidaire… En un mot, dans un esprit d’humanité.



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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 07:48
Comme un certain nombre de mes collègues membres de la Commission des Finances, j’avais saisi le Directeur des Services Fiscaux de mon Département, pour avoir une appréciation des conséquences financières du « bouclier fiscal » dans le Nord, du nombre de contribuables concernés, et des sommes en cause. Cet été, j’avais eu une réponse du DSF du Nord renvoyant vers le ministre la fourniture de ces informations.
Cette démarche a abouti car, finalement, le ministre du Budget a transmis à Didier Migaud, Président de la Commission des Finances, un tableau récapitulant les résultats région par région. Celui-ci nous l’a remis ce matin. C’est intéressant…
Ainsi, au niveau national, la conséquence du plafonnement des impôts en fonction du revenu (mécanisme du « bouclier fiscal » à 60 %, avant la loi votée cet été !), il y a 2398 demandes présentées par des contribuables, pour un total de 121,1 millions d’euros de remboursements (soit en moyenne 50 500 € pour chacun !).
Dans le classement des régions, si l’on excepte l’Ile de France (avec le cas particulier de Paris), c’est dans le Nord – Pas-de-Calais que la masse des remboursements est la plus forte (près de 10 millions d’euros), suivi de Rhône-Alpes (8,99 millions d’euros) et de PACA (8,21 millions d’euros).
Mais c’est dans le Nord – Pas-de-Calais que les chèques vont être les plus gros ! Car ce ne sont que 111 contribuables qui vont être remboursés de 9,98 millions d’euros (soit une moyenne de 89 880 euros).
Et ces chiffres valent pour les huit premiers mois de l’année, avant le passage du « bouclier fiscal » de 60 à 50 % que la majorité Sarkozy-Fillon a fait voter en juillet !!! Avec une diminution de près de 20 % du plafonnement, il y aura plus de demandes de remboursement… et surtout des chèques plus gros encore !
Mais des gros chèques pour qui ? Pour les gros contribuables…
Et oui, dans la France de Nicolas Sarkozy, « tout devient possible »… même d’enrichir les riches plus encore.


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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 16:42
blogjules.jpgEn paraphrasant les publicités de la marque, je plaisante, bien évidemment. Car c’est une certitude : la célèbre marque de vêtements et accessoires de mode pour les hommes a choisi Wattrelos pour se développer.
Ce n’est pas un scoop, on le sait depuis le début de l’année, mais ce matin avait lieu, dans le parc d’activités du Winhoute, la pose de la première pierre du futur bâtiment. Du moins, c’est ce qu’on m’avait dit. Car à la place de la traditionnelle truelle, c’est un louchet qui m’a été mis dans les mains pour planter… le premier arbre !
Tout un symbole : l’entreprise a placé la qualité environnementale au cœur de ses priorités. Je n’ai même jamais vu un cahier des charges aussi précis que celui-là : toutes les essences végétales (arbres, arbustes, fleurs…) qui orneront le site y sont détaillées afin que chaque saison apporte son lot de couleurs.
C’est d’autant plus important que Jules sera la première entreprise française que l’on verra en venant de Belgique : une sacrée vitrine ! Une vitrine également – une de plus – pour le redéveloppement économique de la ville qui se poursuit grâce à un travail de longue durée, engagé il y a maintenant 7 ans pour pouvoir faire aménager ce site du Winhoute (quatre préfets différents ont vu passer le dossier depuis que j’ai lancé l’aménagement de cette zone en 2000 !).
C’est un projet d’ampleur que cet entrepôt Jules : 260 000 m3 de stockage sur 29 000 m2 de surface, avec pour enjeu décisif la localisation et la création d’emplois qui est ma priorité depuis que je suis en fonction, et qui le restera jusqu’au dernier jour où j’exercerai mes responsabilités ! D’ailleurs, avec les implantations de Transpole, Promod, METRO, Avez et Jules, ce sont 700 nouveaux emplois qui vont se localiser en deux ans sur le territoire de la commune. Demain, ce seront les sites du Sartel, du Peignage Amédée, de La Lainière que nous transformerons car je veux un développement économique à la hauteur des besoins en emplois de ma population.
Aussi l’ai-je dit en « supplique » à Gauthier Watrelot (un nom prédestiné !), Directeur général de Jules : dans les emplois que vous créerez, pensez aux 3000 demandeurs d’emplois et 1100 RMIstes wattrelosiens ; ils sont bosseurs, courageux, et… amoureux de leur ville (comme leur maire ?). Merci pour eux.
 
 
 
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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 14:30
Ce n’est pas celui de Costa Gavras, non, mais celui de François Fillon, Premier ministre en titre, qui lors de son voyage en Corse vient de déclarer : « Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, d’un Etat qui est depuis 15 ans en déficit chronique… ».
Les mots ont leur importance, et leur signification. Leur symbole aussi. C’est le cas du mot « faillite ».
Comment mieux résumer que la situation financière de la France est difficile qu’en utilisant ce terme ? Certes, sur le strict plan juridique et économique, il n’est pas fondé : la France n’est pas en cessation de paiements, ses banquiers ne lui ont pas « coupé les vivres », et elle sait encore emprunter.
Mais…
Mais la réalité, c’est une croissance économique plus faible d’un point à celle de la zone euro, et bien moins forte que la croissance du commerce mondial. C’est une dette publique qui est, à fin juin 2007, de plus de 66 % du PIB. C’est un déficit public de près de 42 milliards d’euros, un déficit des comptes sociaux de 12 milliards d’euros, des hôpitaux publics au bord de l’asphyxie, un commerce extérieur déficitaire de 35 milliards d’euros, un chômage toujours élevé, et un pouvoir d’achat qui souffre…
Alors, M. le Premier Ministre, si la France est en « faillite », trois questions doivent vous être posées :
. n’est-il pas irresponsable d’avoir décidé cet été 15 milliards d’euros de dépenses supplémentaires de l’Etat (pour les fameux « cadeaux fiscaux »), alors que le « trou » budgétaire est déjà de plus de 40 milliards ? Prendre le risque d’augmenter le déficit de 30 %, est-ce bien la meilleure manière de restaurer les comptes ?
. où est le « choc de confiance » annoncé par le candidat Sarkozy, et censé être engagé par vos mesures fiscales injustes de l’été, alors même que l’INSEE ne cesse de réduire la prévision de croissance pour 2007, et que, d’après les premières rumeurs sur le Projet de Budget pour 2008, le Gouvernement n’anticipe guère qu’une croissance de 2 à 2,25 % , et une stabilité du déficit de l’Etat, et donc pas d’amélioration ?
. qui porte la responsabilité de la situation financière d’aujourd’hui ? Est-il admissible que le Président Sarkozy dise que la croissance de 2007 n’est pas la sienne, et pas même celle de 2008… Ignore-t-il qu’il fut ministre (et même de l’Economie !) des gouvernements des cinq dernières années et président de l’UMP… et que Mme Lagarde, MM. Bertrand, Woerth ont aussi été au gouvernement… avec vous, M. Fillon ?
Alors, irresponsabilité ou incompétence, duperie ou manipulation ?
Surprise et malaise en tout cas, car chacun a compris que l’utilisation du mot « faillite », laissé échapper par M. Fillon, risque bien d’en annoncer un autre : celui de « rigueur » ! Mme Lagarde, ministre de l’Economie, l’a laissé échapper, elle, cet été. Un autre aveu ?



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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 07:25
Je reviens sur le sujet que j’évoquais l'autre jour (14/09) : qu’elles semblent loin, les belles paroles du candidat Nicolas Sarkozy, prononcées il y a quelques mois seulement ! « Si je souhaite que le patron malhonnête qui pille son entreprise ait des comptes à rendre autant que le politicien corrompu et que l’adolescent qui rackette ses camarades d’école, c’est parce que l’on ne peut pas demander aux citoyens d’assumer leurs responsabilités si des délinquants petits ou grands restent impunis » (discours de Saint-Quentin, 25 janvier 2007). Le 30 août dernier, devant les chefs d’entreprise réunis à l’université d’été du Medef, le même Nicolas Sarkozy devenu président assénait : « La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme. » Les propos sont d’autant plus remarquables qu’ils proviennent de celui qui est à l’origine directe d’une douzaine de lois pénales depuis 2002, qui ont conduit à une explosion des incarcérations…visiblement, il s’agit d’épargner la délinquance en col blanc !
 
Nicolas Sarkozy n’hésite pas à dénoncer la « pénalisation à outrance » du droit des affaires et la « guerre sans merci » que les juges français livreraient aux patrons. Pourtant, la réalité est tout autre : moins de 0,50 % des condamnations des tribunaux concernent des délits économiques et financiers. C'est dire si la vie des affaires est surpénalisée ! Et le droit des affaires a déjà subi un toilettage important puisque la moitié des 140 sanctions pénales qu’il contenait a été supprimée depuis 2001 : loi sur les nouvelles régulations économiques (2001); loi de sécurité financière et sur le développement de l’initiative économique (2003) ; ordonnances de 2004 sur la simplification du droit. Enfin, ainsi que le dénonce Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la Magistrature (Le Monde du 11 septembre 2007), « le meilleur moyen de ne pas faire aboutir une affaire, c’est de jouer sur les effectifs spécialisés dans la délinquance économique et financière ; depuis 2002, ces brigades ont été dépeuplées ».
 
Notre président qui lorgne tant du côté des Américains aurait pourtant bien fait pour une fois de s’en inspirer. Alors qu’en matière de délinquance économique la France s’illustre par le nombre de non-lieux (80%), la longueur des procédures et la faiblesse des sanctions infligées à ses dirigeants dans des cas graves comme l’affaire Elf ou celle du Crédit Lyonnais, les patrons impliqués outre-Atlantique dans les scandales d’entreprises tels que Worldcom, Tyco ou Enron ont été condamnés à 24 années de prison. Aux Etats-Unis, la loi Sarbanes-Oxley adoptée en 2002 dans la foulée de l’affaire Enron , a encore durci les sanctions et rend les dirigeants pénalement responsables des comptes publiés.
 
Les propos de Nicolas Sarkozy sont en contradiction avec les engagements de la France en matière de lutte contre la corruption, auprès de l’OCDE et de l’ONU ; les deux dernières directives de la Commission Européenne, sur le blanchiment et sur les abus de marché, ont clairement préconisé le maintien d’un cumul de peines pénales et d’amendes administratives.
 
Non content de plaindre les pauvres patrons délinquants contre lesquels s’acharneraient les juges, Nicolas Sarkozy a utilisé une image plus que douteuse pour demander l’interdiction des dénonciations anonymes : “A quoi sert-il d'expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c'est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ?", a-t-il demandé, à l’heure où l’OCDE et l’ONU demandent à leurs pays membres de mettre en place une législation protégeant les dénonciations anonymes. Nul doute qu’il est au moins aussi grave de dénoncer un patron dans une affaire de corruption, de délits d’initiés ou d’abus de biens sociaux, que de dénoncer son voisin sous prétexte qu’il était juif ou résistant !
 
 
 
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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 13:59
Cet après-midi, j’inaugure mes fonctions de Rapporteur spécial de la Commission des Finances, et il m’appartient, dans le cadre des fonctions que la Commission m’a confiées, d’interroger M. Benoît COEURE, Directeur général de l’Agence France Trésor.
Comme souvent, cette audition a été calée précipitamment. Pour ma part, je n’ai été prévenu que jeudi dernier : avec le week-end que j’ai eu, les dossiers et lettres que j’ai dû rédiger, pas simple de préparer cet entretien. Mais il le faut : le Président et le Rapporteur général m’ont signifié compter sur moi pour mener cette discussion, et poser les questions nécessaires.
C’est chose faite. J’y ai travaillé tard hier soir et ce matin (cf . fichier pdf en bas de l'article).
Le sujet est important même s’il n’est pas « grand public ».
En effet, la France est très endettée (66, 2 % du PIB fin 2005, bien supérieur au critère européen de 60 % !), et fin 2006, le Gouvernement de l’époque paraît avoir allégé la dette : ce n’est qu’une apparence, et il y a un peu de « manipulations » de chiffres.
Mais là n’est pas le plus sérieux. C’est qu’en cet automne 2007, des constats inquiétants sont à faire :
-         la dette est lourde, et coûte cher à la Nation (les intérêts, soit près de 40 milliards d’Euros, sont le 2è poste budgétaire de l’Etat, après l’Education, et avant la Défense !) ;
-         cette dette ne va pas diminuer dans les années qui viennent : déjà le Gouvernement dit vouloir se fixer pour objectif sa stabilisation (à 63,7 et 63,2 % du PIB en 2007 et 2008) au mieux ! Sauf que, depuis sa prévision, le déficit tarde à se réduire, les « cadeaux fiscaux » de l’été vont l’aggraver, et la croissance ne repart pas !
-         la charge de la dette (les intérêts payés) vont augmenter d’au moins 2 milliards d’euros par an dans les années qui viennent (au moins !) ;
-         elle augmentera d’autant plus si les taux d’intérêt à court terme remontent. Il faut savoir que, sur deux ans, une hausse de + 0,10 point des taux de la Banque Centrale augmente d’1 milliard d’euros la charge de la dette de l’Etat français !
-         nous payons nos emprunts de plus en plus chers. Non seulement les taux d’intérêt à long terme augmentent, mais en plus, les « conditions » de crédit que les prêteurs appliquent à la France augmentent, en raison de la dégradation de notre situation budgétaire et de notre commerce extérieur ! Aujourd’hui, la France paie plus cher ses emprunts que l’Allemagne !!!

s3.archive-host.com/membres/up/1195081252/QuestionsalAgenceFranceTresor.pdf





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16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 18:58
28h.jpgJ’ai une admiration particulière, très forte, pour ces héros des temps modernes, hommes et femmes, qui disputent tous les ans les 28 heures internationales de Roubaix à la marche. Du premier au dernier, tous sont infiniment méritants car ils vont jusqu’au bout de leurs forces pour terminer l’épreuve, vaincre la fatigue physique, le découragement, le désespoir parfois quand le corps ne répond plus. Ces femmes, ces hommes sont d’authentiques faiseurs d’exploits.

Depuis 1997, je n’ai manqué aucune arrivée, aucune réception en mairie de Roubaix. Je suis fidèle à ces 28h… du courage ! 28heuresnews.jpg

J’en ai également donné le départ à de nombreuses reprises. Tout comme je suis fidèle en amitié avec ces épatants bénévoles qui organisent l’événement : les membres du club des marcheurs roubaisiens et leur président, l’infatigable Louis Desroches. A leur assemblée générale, j’y suis le plus souvent possible !

C’est donc tout naturellement que j’étais, samedi à 13h, place de Croix, avec les maires de Croix et de Roubaix, et ma suppléante Francine Langevin, pour donner le départ de cette édition 2007, la 54ème du nom. C’est également tout naturellement que j’étais rue de l’Epeule, dimanche à 17h, pour les accueillir et les applaudir en compagnie de mon collègue René Vandierendonck, du maire de quartier, Michel Caron, et le président Desroches, avant la remise des récompenses à l’Hôtel de ville.
Les premières places sont revenues au Polonais Urbanowski et à la Russe Putintseva qui, l’un et l’autre, malgré leur épuisement, paraissaient d’une extraordinaire fraîcheur dans les salons de l’Hôtel de ville : ils sont bluffants, je l’avoue, et superbes dans leur victoire ! Au fur et à mesure du palmarès qui s’égrène, de ces visages creusés et de ces corps épuisés qui viennent chercher leur coupe et leur lot, un seul mot me vient en tête et s’impose : respect !
Bravo, bravo mille fois.
 
 
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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 08:14
daelman-copie-1.jpgIl fut mon professeur d’anglais… comme il le fut pour trois décennies de collégiens et lycéens de Zola ! C’est dire s’il en a vu défiler, des élèves, Bernard Daelman…
En juin, il a fait valoir un droit à la retraite que tous ceux qui le connaissent jugeront bien mérité. Mais ses amis, professeurs, anciens élèves, parents d’élèves, personnels de la cité scolaire ne pouvaient pas le laisser partir comme ça.
Aussi lui ont-ils réservé une belle surprise, ce vendredi, en le convoquant en début de soirée au lycée pour un moment inoubliable : montée des marches de Zola recouvertes d’un tapis rouge avec photographes et caméramen façon festival de Cannes (Bernard, passionné de vidéo, fut aussi l’un des grands artisans du lancement de la section du même nom au début des années 90 – elle connaît depuis un succès indiscutable), et soirée humoristique conçue autour du thème du cinéma (avec projection de film et jury, comme à Cannes !)… Extra ! Un moment inoubliable !
J’ai bien entendu tenu à participer à cette réception des plus originales, me souvenant que Bernard, s’il n’a pas pu faire de moi un expert de la langue de Shakespeare, a été l’un des professeurs emblématiques de cette institution qu’est la cité scolaire Zola, et une personnalité sympathique dont l’amitié m’honore.
Adieu, Monsieur le Professeur ! Thank you and good luck !


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