Ce dimanche après-midi, la salle du CSE est bondée pour le 7e spectacle de la troupe wattrelosienne des Copés in deux, intitulé à juste titre Ch’est pour rire ! Et du rire, il y en a, avec ces cinq lascars !
Les deux parties du spectacle ont été rythmées par des parodies de chansons, bien sûr revues et corrigées dans la langue de chez nous, d'abord sur l’air de Bambino (« In amuz l'galerie in chti’mi ») en début de spectacle, avant d’accompagner Nathalie sur « la plache rouche » (et de revisiter Moscou et les plaines d’Ukraine). Là, faux macho, Francis proclame : « Toutes les femmes au boulot et les hommes au bistrot », avant de dresser l’apologie des belles-mères sur un air de Michel Delpech : « M’ belle mère, c’est un vrai chameau / Elle a tout d’eun’vieil' peau ! ».
Heureusement que Jacques (pour qui, comme tous les spectateurs, j’ai ce jour une pensée amicale forte et particulière), vrai romantique lui, corrige le tir sur l’air de Franck Mickaël, Toutes les femmes sont bielles : « Elles ont une douceur dans les zis / Un’ caleur qui ne peut que te rendre amoureux »). Ou parle de Martine, sa femme (J’l’aime à la folie) ou encore de Scoubidous, tout cela En chantant.
Entre tendresse et mélancolie, il y a aussi les duos de Francis et Christian s’interrogeant : Pourquoi ? (sur l’air de Dis-lui de Mike Brant) sur l’histoire de la vie, de Jonathan et Christian reprenant Diego, libre dans sa tête de Michel Berger, ou encore Christian qui raconte sa vie avec Josiane (ph. ci-contre).
Et puis, il y a les sketches délirants, hilarants, sincèrement bien travaillés dans leurs répliques et leur mise en scène.
Ainsi Valentin qui, pour préparer un repas pour les 30 ans de sa chère et tendre, et lui « en mettre plein la vue » loue les services de José, cuisinier… non-voyant (ancien du zoo de Lille) ! Puis encore Valentin qui, après avoir commis un braquage, s’est réfugié dans une église, habillé en prêtre, et qui va confesser Francis (qui a pêché par adultère), Jonathan (qui a volé 20 euros dans le sac de sa grand-mère), Jacques (qui a coupé les freins du vélo de sa femme !), avant qu’un policier (Christian) ne l’interroge !
Autre sketch (du vécu !) à partir de la vie conjugale de Valentin qui paraît une inépuisable source d’inspiration : le voilà en train de faire les courses au supermarché (à elle, qui voudrait « aller en vacances à l’île de Pâques », il rétorque qu’à « Pâques, on va aller en vacances à Lille » : c’est l’amour fou à la maison !), ce qui est pour lui une découverte, à l’instar des bouillons-cube rangés près des soupes en briques !
L’hilarité ambiante franchit un cran supplémentaire lorsque Valentin – en prêtre, versus mître de Saint-Nicolas – procède à la célébration de mariage de Raymond et Jean-François, qui « tournent le dos aux préjugés douteux », où il cite Pierre Desproges (« divergent, c’est énorme ! »), avant d’affirmer que « pour que l’égalité des sexes soit parfaite, le diocèse prendra des mesures ! » (sic).
Mais la salle explose littéralement lorsque Jacques et Francis, venus pour leur cours de fitness avec Ursula, sont rejoints par un nouveau, très chétif, Christian et découvrent en fait un nouveau moniteur, en tenue militaire, qui va les initier au body strech ! Dans la douleur… et la bonne humeur !
C’est debout que la salle applaudit la performance de l’après-midi sur la dernière chanson car « avec les copés in deux, t’es sûr de rigoler et ce s’ra bon pour t’santé ! ».
Comme disait en son temps la mère Denis : « C'est ben vrai, ça ! ».