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  • : Blog de dominique Baert
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11 octobre 2018 4 11 /10 /octobre /2018 12:52
Rentrée (1) : il n'y a jamais eu autant de chantiers !

Traditionnellement, rencontrant la presse (auparavant c'était à l'occasion de la rentrée parlementaire, début octobre), l'occasion m'est donnée de faire le point sur le contexte de cet automne. Bien sûr, pour le maire que je suis, comment ne pas reconnaître la satisfaction d'avoir connu un Rapport de la Chambre Régionale des Comptes (examiné par le Conseil municipal en juillet dernier) qui est apaisant, sans injonctions ni recommandations, et qui souligne qu'en matière financière, la Ville n'a pas de marge de manœuvre et que la stratégie financière suivie est la bonne, la seule possible.

 

Mais mes satisfactions, ce sont surtout que la ville n'a jamais autant connu de chantiers ! Wattrelos bouge, avance, et c'est tant mieux !

 

Ainsi, en  ce moment, il y a une réunionite aiguë comme en atteste la semaine dernière : lundi matin, c'était la réunion des maires du Roubaisis sur les propositions de l'Agence de Développement et d'Urbanisme sur les perspectives à 20-30 ans (j'ai évoqué pour Wattrelos les questions de mobilité, du transfrontalier - infrastructures routières et transport, urbanisme, économie et emploi, loisirs - et du cadre de vie, dont les inondations) ; l'après-midi préparation à la MEL du Comité d'engagement sur les Villas avec l'ANRU ; fin d'après-midi, schéma d'urbanisme du SCOT à la MEL ; jeudi, réunion avec tous les présidents d'hôpitaux du GHT sur la stratégie santé des hôpitaux publics face à la concurrence du privé… Autant de dossiers lourds, où il faut être…

 

Mais le concret, cela existe aussi à court terme, et la masse des chantiers et travaux en cours l'atteste !

 

Côté grands aménagements sur le plan de l'habitat, ce sont : le projet des Villas dont la convention financière pour ce projet de 8,5 M€ (3,8 M€ pour l'ANRU, 2,4 M€ pour la MEL, 1M€ pour la ville) et l'engagement des travaux seront donnés sur ce dernier trimestre 2018 ; le PMRQAD au Crétinier, où la démolition de l'usine est programmée ; le Centre-ville, où 3 permis de construire ont été signés cet été, un 4e est en examen, et les travaux d'assainissement qui modifieront le bassin et l'entrée du parc vont s'engager ; les programmes Lainière/Commandant Bossut où les lots d'habitat vont sortir de terre. Sur l'urbanisme économique, l'actualité c'est, après la démolition de La Redoute, la construction d'une vaste plateforme logistique de 132 000 m² (avec les emplois afférents), et les premiers projets sur La Lainière enfin !

 

En voirie, ce sont des travaux tous azimuts, et j'en suis d'autant plus satisfait que ce sont des dossiers que j'ai ardemment défendus personnellement : mi-octobre vont débuter les carrefours sur le boulevard de l'Egalité (pour site Lainière), et début novembre, de la Fraternité (pour site Redoute), travaux qui ont une importance majeure pour les projets économiques. Rue des Villas, comme promis, une partie de la rue a été refaite (parkings, amélioration des trottoirs). La rue du Beau Saule, très défoncée, a été refaite, et l'entrée de l'école sécurisée ; Vieille Place, la réalisation du parking se fera cet automne. Enfin, la suite de la liaison Tourcoing-Beaulieu va s'engager, et le raccordement serait fait fin 2019 !

 

Le programme dit "du Sapin Vert" se déploie cet automne. Côté vidéo-protection, le dernier Conseil Métropolitain a voté son soutien financier, et les achats de caméras vont enfin pouvoir se faire, tandis que se réorganise le Centre de Surveillance. Pour la fin de l'année sera signée la Convention de partenariat Police nationale-municipale (que j'ai finalisée ces derniers jours), et présenté le Projet de Service de la Police municipale qui sera bientôt en brigades de nuit et armée.

 

Pour l'église Saint-Maclou, les études se poursuivent. Côté éducation, nous travaillons à renforcer les dotations informatiques pour les enfants, et à préparer le dédoublement des classes de CE1 pour la prochaine rentrée. Nos bibliothèques par ailleurs se transforment, et la ludothèque, déjà dotée, pourra s'ouvrir au 1er trimestre 2019. Nous voulons aussi donner aux cérémonies patriotiques du 11 novembre, cette année, un relief particulier.

 

J'ajoute à cela que, personnellement, je travaille beaucoup actuellement à financer nos investissements, et à assurer le bouclage financier de l'année.

 

Bref, une rentrée où il y a du boulot, et tant mieux, j'aime ça !

Rentrée (1) : il n'y a jamais eu autant de chantiers !
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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 14:40
Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !

Quand un Wattrelosien est distingué par la République par un Ordre National, c'est un événement, et quand il s'agit de mon 1er Adjoint dans l'équipe municipale, c'est un événement qui me touche d'autant plus près. Ainsi, ce samedi 26 mai, en fin de matinée, mon "complice de 20 ans", Henri Gadaut, 1er Adjoint, recevait des mains de Patrick Kanner, Ancien Ministre, Sénateur du Nord, les insignes de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite.

La salle du CSE était bondée lorsque, Président du Comité d'Honneur, j'ai pris la parole, avec une triple mission. D'abord saluer les personnalités présentes : préfet, maires, députés (Catherine Osson et Francis Vercamer), élus départementaux et métropolitains, services de l'Etat, de la police et des pompiers, et anciens "gaziers" de GDF, le premier métier d'Henri.

Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !

Ma seconde mission fut de présenter les membres du Comité d'Honneur, qui, tous, résument la carrière du médaillé du jour (GDF, syndicalisme, politique wattrelosienne, métropolitaine et départementale).

Enfin, bien sûr, je me suis délecté à parler d'Henri Gadaut, en me concentrant sur nos relations personnelles (puisque Patrick Kanner, lui, dresserait le parcours professionnel et politique),

Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !
Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !
Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !

Je l'ai fait en retenant trois thèmes :

Ø Henri et moi, "c'est un malentendu qui a prospéré" : "ça a marché" ! Rencontré en 1993, alors qu'il devient 1er Secrétaire de la section socialiste de Wattrelos, alors que je ne le connaissais pas, nos relations ont à cette période été distantes, et se sont réchauffées au gré de l'évolution de mes relations avec mon prédécesseur. Il m'a rejoint en 1997 lors des élections législatives, et nous ne nous sommes plus quittés depuis. J'ai alors découvert "un homme de justice, droit, honnête, qui n'aimait pas les entourloupes, les faux-semblants, et qui ne demandait qu'à se battre, pour ses idées, ses valeurs". Il m'est, depuis, "devenu indispensable", et "je crois que la réciproque est également vraie". "Nous avons été de toutes les aventures".

Ø notre "complicité politique", que "nous faisons vivre à la mairie". Comme je le dis à mes collègues maires présents : "Votre 1er Adjoint est sans doute très bien, mais le mien est mieux. Et je souhaite à tous les maires d'avoir un 1er Adjoint comme Henri Gadaut", surtout avec les délégations qu'il a exercé (sécurité, gens du voyage, voirie et stationnement, transports collectifs, résidus urbains) qui sont, par nature "des sources d'emmerdes". Mais "Henri assume !"

Et je tiens à rendre hommage "à cet homme de l'ombre dont la rigueur, la capacité de travail, et l'extrême disponibilité sont une chance pour notre équipe municipale et pour la vie quotidienne des Wattrelosiens".

Ø et j'ai conclu en parlant de "l'homme sensible", "humaniste, profondément humaniste" qu'est Henri, et "ce grand cœur" est "la plus belle de mes découvertes chez lui". C'est "un cœur brut, sensible, dévoué" à qui j'ai adressé en conclusion des messages plus personnels assortis d'un "t'es un grand bonhomme, mon grand !"Et si cette médaille a une histoire (celle de celles et ceux qui l'ont rendu possible), elle est aussi sa vie, une vie d'engagements, de dévouement et de disponibilité, dont cet Ordre National du Mérite est une reconnaissance.

Après que Patrick Kanner ait épinglé le récipiendaire, et que la Marseillaise ait retenti, c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai remis à Henri la médaille d'or de la ville de Wattrelos (photo au début de l'article), et un bouquet à sa compagne, Martine, pour la remercier de ses encouragements et de cette passion dont elle l'entoure !

Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !
Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !
Le Mérite pour mon 1er Adjoint, Henri Gadaut !

Pour lire mon discours, cliquer ci-dessous.

Pour lire le discours de P. Kanner (seul le prononcé fait foi), cliquer ci-dessous.

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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 08:46

Aux portes du CSE, ce 1er Mai, les médaillés du Travail et leurs proches sont accueillis par le Conseil Municipal des Enfants, qui vend du muguet au profit de Ludopital. Le ton de la solidarité est donné pour cette manifestation « traditionnelle, historique », et « fondamentale pour notre municipalité ».

126 médaillés du travail, vermeil, argent, or ou grand or, pour cette promotion, dont les deux tiers étaient présents à la cérémonie par laquelle je leur ai épinglé leur médaille, avant de leur remettre leur diplôme, et qu’à l’autre bout de la scène, la députée leur offre un brin de muguet porte-bonheur.

 

2018 n'est pas 1968 !

A ceux dont l’heure de la retraite a sonné ou va sonner, je leur souhaite « heureuse et longue », car ils l’ont bien mérité. Et pour ceux pour qui cette médaille n’est « qu’une étape », mes vœux les accompagnent pour la suite de leur carrière.

2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !

Mais pour l’heure, ce matin, félicitations à tous nos médaillés, car cette médaille, comme j’aime à le dire, est « la médaille du Mérite des travailleurs », et « la plus belle et la plus noble des médailles »; c’est le récit de leur vie, et « cela mérite respect et reconnaissance ».

J’ai centré mon propos sur le fait que ce 1er mai 2018 se déroule dans un triple contexte :

Ø « celui d’une référence historique » : 50 ans après mai 1968, en ce printemps social, « certains veulent y faire référence, et s’y croire encore », « sauf que 2018 n’est pas 1968 » ! Les différences entre 1968 et 2018 sont majeures sur les plans du travail, social, et de la comparaison des deux sociétés.

Ø le fait que depuis 1968 le monde a changé, et les relations sociales ne peuvent que changer également. Il faut en tenir compte, y compris dans les réformes à entreprendre. Comme je l’ai dit : «Ceux qui refusent de voir la réalité, qui continuent de regarder le monde d'aujourd'hui et d'imaginer celui de demain avec leurs lunettes d'hier ne peuvent pas être efficaces ! Leurs solutions sont des solutions du passé, pas des projets d'avenir »

2018 n'est pas 1968 !

Voilà pourquoi pour ma part, comme je l’ai dit « si j’avais été Député, j’aurais voté sans réserve la ratification des ordonnances pour le renforcement du dialogue social, elles vont dans le sens de cette "social-démocratie" que je ne cesse d'espérer, qui donne plus de responsabilités aux partenaires sociaux dans l'entreprise ».

Ø enfin, celui d’une situation qui permet d’être, en même temps, plus optimiste et plus préoccupé que jamais. Optimiste, oui je le suis nationalement au vu de l’évolution économique, des créations d’emplois et de la baisse du chômage, et j’y suis enclin localement avec les gros projets qui s’annoncent sur la Lainière et sur l’ancien site de La Redoute.

Mais, en ce 1er mai, le message essentiel c’est que, par-delà « les grèves clientélistes ou catégorielles qui m’énervent car elles sont à côté de la plaque », la mobilisation essentielle devrait porter sur le chômage de longue durée, « véritable apartheid social » « qui s’est installé dans notre pays, et ici aussi ».

J’ai conclu mon propos par une citation de Jean Jaurès qui, en 1903, écrivait «Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». De ceux-là, je ne serai jamais !

2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !
2018 n'est pas 1968 !

Pour lire mon discours, cliquer ci-dessous !

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27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 09:28
La doyenne de Wattrelos nous a quittés : Estève n’est plus

Encore une bien triste nouvelle en cette fin avril : la doyenne de la Résidence du Touquet, mais aussi et surtout des Wattrelosiens, Estève Verwaerde, nous a quittés, quatre mois à peine avant ses 105 ans.

 

Je suis très triste car je l’aimais beaucoup, Estève, et je n’étais pas le seul tant sa personnalité, sa gentillesse, son sens de l’amitié savaient séduire. A sa Résidence (elle était l’une des toutes premières résidentes !), elle faisait l’unanimité : conviviale, friande d’animations, elle était de tous les repas, et descendait pour chacune des animations, fidèlement, et encore ces derniers mois. Dynamique, allant régulièrement à la rencontre des autres résidents, elle était un « personnage » de la Résidence et du quartier.

 

Elle s’était même plus particulièrement liée avec sa voisine, Alfreda Carette, plus jeune… d’à peine un an, et qui doit avoir également le cœur bien lourd, tout comme son petit fils, René, responsable logistique de notre SAVA, à la mairie, et Nadia, son épouse : elle était si fière quand je les ai mariés. Je pense bien à eux en ces douloureux instants.

 

Je me souviens que le jour des 104 ans d’Estève, en septembre dernier (c’était le jour de la rentrée des classes), je m’étais rendu à son chevet, à l’hôpital de Roubaix, où elle avait été momentanément hospitalisée ; cela faisait plusieurs années que je ne manquais aucun de ses anniversaires ! Fidèle, c’est l’adjectif qui caractérise le mieux Estève. A chaque 1er mai, elle me guettait lorsqu’à la résidence je portais le muguet, souvent avec un café ou une soupe. A chaque cérémonie des vœux au personnel municipal, tant qu’elle l’a pu, elle était là, à Salengro, au 1er rang !

 

En 2015, quelques semaines à peine après mon accident de moto, c’est à Estève que j’avais réservé ma toute première sortie de l’hôpital. C’était symbolique, mais surtout très affectif : elle n’aurait pas compris que je ne sois pas là pour son anniversaire. Je me l’étais promis : je l’ai fait ; c’est debout que j’étais venu lui faire « eun’ grosse baisse » pour ses 102 ans !

 

Je lui rappelais à chaque fois, lorsque nous fêtions son anniversaire, qu’elle était née l’année où Charlie Chaplin faisait ses débuts au cinéma. Roland Garros survolait la Méditerranée pour la première fois, le réfrigérateur électrique était inventé, Alain-Fournier publiait Le Grand Meaulnes et Marcel Proust Du côté de chez Swann… 1913 est aussi l’année de naissance d’Albert Camus, Charles Trenet, Jean Marais. Et avec elle, chaque année à son anniversaire, on parlait de son bon appétit, de sa gourmandise pour les bonnes viandes rouges, et Alfreda venait nous chanter « La p’tite Thérèse », et nous riions tous de bon cœur !

 

Sacrée Estève, qui aura connu une très longue vie, évidemment pas exempte de difficultés : mariée à 17 ans, elle perdit son mari seulement trois ans plus tard. Remariée, elle tint la quincaillerie de la rue des longues haies, à Roubaix durant une vingtaine d’années, avant de devenir agent du CCAS de la Ville de Wattrelos jusqu’à la fin de sa carrière. Elle avait été très affectée par la disparition de René, son si proche époux, et surtout de sa fille : cela l’avait profondément touchée, et je me souviens qu’elle m’avait pris la main, en me disant que ce n’était « pas juste » qu’elle, plus que nonagénaire, fût encore là, tandis que sa fille était partie. Moment d’émotion pour moi, jamais je n’oublierai les yeux de cette maman, si triste de la mort de « son » enfant septuagénaire.

 

Après la disparition de René Plovie la semaine dernière, c’est une autre « figure » communale qui s’éteint, mais que Wattrelos, de nouveau, n’oubliera pas.

 

C’était une maman, une mamie, une grand-mamie adorable : je me sens orphelin d’elle !

 

Adieu Estève, ta vigueur, ton sourire et ton goût de vivre nous marqueront encore longtemps.

 

Repose en paix à présent, tu l’as bien mérité.

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 09:18
Le roi René nous a quittés !

J’ai eu le cœur très en peine, en milieu de semaine, d’apprendre cette bien triste nouvelle qui nous arrive du sud de la France où il s’était installé : René Plovie, emblématique ancien président du Sporting club et ancien vice-président de l’Entraide Sportive, est décédé à l’âge de 88 ans.

 

René, c’était le grand, le roi René : sa haute stature, sa voix rocailleuse et forte, son rire, sa manière incomparable d’apostropher, de mettre en confiance, sa convivialité, son sens de l’amitié, sa fidélité… oui, c’était un roi ! Le roi de la bonne humeur, du bon accueil dans son bistrot à l’entrée de la rue Gabriel-Péri, le roi de la truculence et de la bonne histoire, toujours joyeux et proche des soucis de ses clients et amis à la fois. Les peines, il les réconfortait ; les tristesses, il les combattait ; les problèmes, il aidait à les oublier par sa main tendue, son « qu’est-ce te bos ? Ch’est pour mi ! » ; ses conversations de bord de comptoir qu’il savait animer… au point de faire oublier l’heure de rentrer.

 

C’était le roi de la fête, de la joie, de l’amitié vraie, franche, virile, sportive ! Il était le roi de mon quartier d’enfance, de la rue Gabriel-Péri et de la place du Moulin. Son café, c’était un lieu de rendez-vous, un point de passage quasi-obligé, avec sa caisse d’épargne, ses œufs durs, sa machine à cacahuètes que le gosse que j’étais dégustait (à l’époque) sans modération.

 

Dans mon enfance, le dimanche midi, lorsque l’heure a priori normale du déjeuner était déjà bien avancée, que de fois ma mère m’a envoyé chercher mon père « Chez René » et, petit garçon, j’entrais, tirais sur la veste de mon père qui ne m’avait pas vu arriver, en disant : « Maman, elle a dit qu’il faut rentrer manger »… et du coup, mon père me payait une limonade (avant de repartir avec moi enfin !).

 

René, c’était un monument de la vie locale, tant physiquement que sur le plan associatif puisque, outre la présidence du Sporting (pour laquelle il avait obtenu la médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif) et son engagement à l’Entraide Sportive, il était membre (très) actif du Comité des fêtes de son quartier, mais aussi de la Confrérie du Carnaval, tant il avait la fête et la convivialité chevillées au cœur.

 

Son bistrot était l’emblématique siège du Sporting  des rouges et noirs, si je me souviens bien : c’était tout un univers, un haut lieu de la vie sociale du quartier. René trônait derrière le comptoir et assurait l’ambiance à lui seul, interpellant untel ou untel, payant des tournées, faisant éclater de rire toute l’assistance avec ses réflexions, ses anecdotes. Un vrai théâtre ! Et les jours de derby avec l’US Wattrelos, il fallait voir ça : c’était l’événement de l’année ! On y préparait la rencontre, on faisait le match avant qu'il ne soit joué, on prenait des paris, puis après, on refaisait le match, on fêtait la victoire, ou on essayait d'oublier la défaite... jusqu’à tard après la fin du match !

 

Dans tout ce quartier, du terrain du Beck à la place du Moulin, la vie du quartier était rythmée par les matches du Sporting ! Je revois encore mon père bondir du fauteuil, un dimanche après-midi, parce qu'il avait entendu des clameurs dans le stade : « Je vais jeter un œil et je reviens... » avait-il dit à ma mère. Lorsqu'il est revenu, il faisait nuit et j'étais couché ! Les matches du Sporting duraient plus longtemps que les autres...

 

René, c’était une figure, un personnage, une personnalité wattrelosienne qui aura marqué son passage dans cette ville. Après sa retraite, en 1989, il était descendu vivre au soleil, à Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, tout en revenant vivre régulièrement quelques semaines à Wattrelos où il avait gardé une habitation à côté du bistrot ! Je le vois encore tout déconfit lorsque, le croisant sur la place de Wattrelos le 18 mars 2001, où il était remonté du Sud pour venir voter (pour moi) au 2e tour des élections municipales, je lui ai dit : « C’est gentil René, mais j’ai gagné au 1er tour ! ». La Grand’place de Wattrelos résonne encore de son rire… Il m’a alors dit : « Viens, j’te paie un verre ! ».

 

Je me souviens aussi qu’il était revenu fêter ses noces d’or en mairie de Wattrelos en 2001, puisqu’il s’y était marié 50 ans plus tôt. Jeune maire (c’était ma première cérémonie des jubilaires de Pâques dans la fonction), pour le clin d’œil je n’avais pu m’empêcher de lui offrir un collier de moules « mâles et femelles » faisant référence à une vieille blague dont il avait été victime une vingtaine d’années plus tôt, au moment de la fête des Berlouffes à l’occasion de laquelle le Sporting dressait un grand chapiteau sur la place du Moulin pour y servir des délicieuses moules-frites. Une inspection déclenchée sur la base d’un arrêté factice de mon prédécesseur pour préciser que seules les moules mâles pouvaient être servies (et non les femelles !) avait semé l’effroi chez les bénévoles, et posé des questions existentielles à René de longs moments… avant qu’il ne comprenne l’odieuse supercherie ! Cette place du Moulin avait d’ailleurs été officieusement rebaptisée « place René Plovie » en 1989 – la plaque est encore visible sur le mur, au fond du parking !

 

René, c’était un ami, un ami de mon père, ils avaient le même âge ! Avec d’autres, comme son ami Roland Merlin hélas également décédé, il incarnait l’âme wattrelosienne, la truculence, la camaraderie, la générosité, la passion de la vie associative. C’était un vrai, vrai, vrai Wattrelosien et je pense que je peux pas lui rendre plus bel hommage que d’écrire cela. Il y a quelques mois, lors de ce qui sera donc son dernier passage à Wattrelos, à la friterie du Moulin, en face de son ancien bistrot qui ne l’est plus, nous avions mangé une frite ensemble, avec sa femme Liliane, toujours si proche de lui, et à qui je pense très fort aujourd’hui. J’étais avec ma mère et il m’avait dit : « Te sais garchon, j’cros que j’n’arvindrai pus », et il m’avait embrassé avec émotion. Nous savions tous deux que c’était vrai. Il avait raison…

 

Repose en paix, ami René, ami fidèle, tu nous manqueras cruellement mais Wattrelos, elle, ne t’oubliera jamais. Et dans ton quartier, « Chez René », on sait tous encore où c’était…

 

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 15:20
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Traditionnelle à Wattrelos, cette cérémonie est la plus belle de toutes ! D’abord parce qu’elle réunit beaucoup d’émotions, de gestes tendres, et surtout parce qu’on y parle d’amour ! De  beaucoup d’amour : 1195 années au total, pour les couples reçus ce lundi matin à l’Hôtel de ville, 3 de saphir (65 ans de mariage), 5 de diamant (60 ans de mariage) et 14 d’or (50 ans).

Pour tous ces couples, l’accueil se veut exemplaire : cortège en voiture de la place de la République jusqu’à l’Hôtel de ville, l’Union musicale pour l’accueil en musique, à l’arrivée j’offre un bouquet à la (jeune) mariée du jour, photo souvenir, et haie d’adjoint(e)s écharpé(e)s qu’ils franchissent sous les applaudissements, avant l’escalier officiel qui mènera chaque couple à la salle des mariages.

Au début de la réception, l’association wattrelosienne NordSud aura chanté 3 chansons en l’honneur des jubilaires : «Ça sert à quoi l’amour » (duo Pascale/Vinciane), « Les vieux mariés » (Pascal) et une très belle interprétation de « l’hymne à l’amour » (Sarah). Les mains se prennent et les doigts se nouent, des yeux s’embuent, nos mariés d’hier renouent avec l’émotion.

Dans mon intervention (que je commence avec le célèbre duo de Johnny et Sylvie, « J’ai un problème ») après les félicitations affectueuses et respectueuses, je revisite l’actualité internationale, nationale, cinématographique et des chansons de chacune des années de mariage de nos jubilaires.

Ainsi, en 1953, guerre d’Indochine, mort de Staline, terribles inondations aux Pays-Bas, émeutes en Allemagne de l’Est, mariage de JFK et de Jackie Bouvier… et celui de nos 3 jubilaires, alors même qu’Albert D’Hondt est réélu maire de Wattrelos. Nos jeunes époux se sont-ils « plu » à la « St-Médard », ou au pied du « Moulin des amours qui tourne ses ailes au ciel des beaux jours ». A l’époque, les chansons ne manquent pas d’audace, telle « Sanguine » d’Yves Montand. Et si Line Renaud, pour surveiller son époux, conseille d’acheter un « joli p’tit chien jaune et blanc » (merci à mes Adjoints, Georges Prpic, et Guy Noël Lemay pour les aboiements) dans la vitrine, nos mariés n’ont retenu que Tino Rossi « Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie ».

En 1958, guerre d’Algérie, putsch d’Alger, retour de De Gaulle au pouvoir, nouvelle Constitution, année tourmentée donc pour nos amoureux qui, heureusement, au cinéma peuvent aller voir « la chatte sur un toit brûlant » ou « Chéri, fais-moi peur ». A l’époque, on voyage beaucoup dans les chansons (Rio, … Tahiti, sur les Marchés de Provence), mais Edith Piaf ne rêve que de son « manège à moi », et de son « Milord ». Nos jeunes épousés sans doute goûtent-ils aux « scoubidou-ha » de Sacha Distel et découvrent avec André Claveau « le voyage doux de la vie ».

1968 est bien sûr l’année révolutionnaire de 14 couples reçus ce matin, dans les rues (en France, comme à Wattrelos) mais aussi dans leur vie. Côté cinéma, c’est l’humour et les grands classiques « le gendarme se marie » ou « le tatoué ». A Wattrelos, toute la ville est enfin raccordée à l’eau potable, et les chantiers de la Zup de Beaulieu et du CSE s’engagent ; Eddy Merckx gagne le Paris-Roubaix, mais Dutronc chante « Il est 5 heures, Paris s’éveille »… et Gilles Dreu invite l’alouette à venir se « réchauffer ». Et Johnny chante : « Ma vie, je la passerai/Hiver, printemps, été/à t’aimer ».

Tous ces couples se sont aimés 50, 60 voire 65 ans, et ont bien l’intention de continuer encore longtemps : ils ont raison, qu’ils s’aiment encore très très longtemps ! Ils ont « notre admiration, notre respect et notre affection ».

A la fin de mon discours, notre « Copé in Deux » Francis Delcourt aura chanté « Les Jubilés », avant de nous raconter son mariage en patois, version Francis d’abord, version Chantal ensuite !

Et si le mot de la fin me revint, je l’empruntai à Mouloudji qui, en 1953, dans sa chanson « Un jour tu verras », concluait par : « Nous danserons l’amour, les yeux au fond des yeux/Vers une nuit profonde, vers une fin du monde »…

Pour lire mon discours aux Jubilaires, cliquer ci-dessous.

Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Au début de la réception, l’association wattrelosienne NordSud aura chanté 3 chansons en l’honneur des jubilaires : «Ça sert à quoi l’amour » (duo Pascale/Vinciane), « Les vieux mariés » (Pascal) et une très belle interprétation de « l’hymne à l’amour » (Sarah). Les mains se prennent et les doigts se nouent, des yeux s’embuent, nos mariés d’hier renouent avec l’émotion.

Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Dans mon intervention (que je commence avec le célèbre duo de Johnny et Sylvie, « J’ai un problème ») après les félicitations affectueuses et respectueuses, je revisite l’actualité internationale, nationale, cinématographique et des chansons de chacune des années de mariage de nos jubilaires.

Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Ainsi, en 1953, guerre d’Indochine, mort de Staline, terribles inondations aux Pays-Bas, émeutes en Allemagne de l’Est, mariage de JFK et de Jackie Bouvier… et celui de nos 3 jubilaires, alors même qu’Albert D’Hondt est réélu maire de Wattrelos. Nos jeunes époux se sont-ils « plu » à la « St-Médard », ou au pied du « Moulin des amours qui tourne ses ailes au ciel des beaux jours ». A l’époque, les chansons ne manquent pas d’audace, telle « Sanguine » d’Yves Montand. Et si Line Renaud, pour surveiller son époux, conseille d’acheter un « joli p’tit chien jaune et blanc » (merci à mes Adjoints, Georges Prpic, et Guy Noël Lemay pour les aboiements) dans la vitrine, nos mariés n’ont retenu que Tino Rossi « Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie ».

En 1958, guerre d’Algérie, putsch d’Alger, retour de De Gaulle au pouvoir, nouvelle Constitution, année tourmentée donc pour nos amoureux qui, heureusement, au cinéma peuvent aller voir « La chatte sur un toit brûlant » ou « Chéri, fais-moi peur ». A l’époque, on voyage beaucoup dans les chansons (Rio, … Tahiti, sur les Marchés de Provence), mais Edith Piaf ne rêve que de son « manège à moi », et de son « Milord ». Nos jeunes épousés sans doute goûtent-ils aux « scoubidou-ha » de Sacha Distel et découvrent avec André Claveau « le voyage doux de la vie ».

1968 est bien sûr l’année révolutionnaire de 14 couples reçus ce matin, dans les rues (en France, comme à Wattrelos) mais aussi dans leur vie. Côté cinéma, c’est l’humour et les grands classiques « le gendarme se marie » ou « le tatoué ». A Wattrelos, toute la ville est enfin raccordée à l’eau potable, et les chantiers de la Zup de Beaulieu et du CSE sont engagés ; Eddy Merckx gagne le Paris-Roubaix, mais Dutronc chante « Il est 5 heures, Paris s’éveille »… et Gilles Dreu invite l’alouette à venir se « réchauffer ». Et Johnny chante : « Ma vie, je la passerai / Hiver, printemps, été / à t’aimer ».

Tous ces couples se sont aimés 50, 60 voire 65 ans, et ont bien l’intention de continuer encore longtemps : ils ont raison, qu’ils s’aiment encore très, très longtemps ! Ils ont « notre admiration, notre respect et notre affection ».

A la fin de mon discours, notre « Copé in Deux » Francis Delcourt aura chanté « Les Jubilés », avant de nous raconter son mariage en patois, version Francis d’abord, version Chantal ensuite !

Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Et si le mot de la fin me revint, je l’empruntai à Mouloudji qui, en 1953, dans sa chanson « Un jour tu verras », concluait par : « Nous danserons l’amour, les yeux au fond des yeux / Vers une nuit profonde, vers une fin du monde »…

Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !
Avoir 50, 60 ou 65 ans de mariage à Wattrelos !

Pour lire mon discours aux Jubilaires, cliquer ci-dessous.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 16:35
Un Budget 2018 fourmi !

Ça y est, la ville de Wattrelos a son budget pour 2018. Légalement il doit l’être pour le 31 mars, mais c’est à l’avance, ce vendredi 16 février que le budget 2018 a été voté par le Conseil Municipal. Il est strictement conforme aux orientations budgétaires annoncées par la majorité municipale lors du débat en Conseil le 20 décembre dernier.

C’est ainsi que, pour la première fois depuis six ans, les recettes de la ville ne baisseront pas en 2018, elles augmenteront au contraire légèrement, puisque les dotations de l’Etat ne diminueront plus (ni au niveau national, ni local), tandis que les bases fiscales s’améliorant, les ressources fiscales seront meilleures ; un léger mieux est aussi attendu sur les droits de mutation immobilière. En revanche, pour les contribuables wattrelosiens, la grande nouveauté (et à l’automne, sur leur feuille d’impôt cela se verra !), c’est que la taxe d’habitation va baisser de 30 % pour plus de 11 000 foyers fiscaux wattrelosiens !

Tirant parti de cette situation favorable, reconnaissons-le, la majorité municipale doit cependant impérativement prendre ses précautions, car en 2019, les recettes fiscales vont sévèrement baisser avec la démolition du site historique de La Redoute (nous perdrons près d’un million d’euros !).

Voilà une raison majeure de consolider notre autofinancement, par prudence, pour anticiper le choc budgétaire de 2019, mais aussi pour continuer à emprunter et financer nos investissements. Tout cela sans hausse des taux d’imposition locale (pour la 9e année consécutive !), et en cherchant à poursuivre la réduction de notre stock de dettes.

Ainsi les recettes de fonctionnement augmentent de 0,25 % ; les dépenses diminuent de 1,2 % (soit environ 600 000 euros) ; et l’autofinancement passe de 235 000 euros à 1,2 million d’euros (il est multiplié par 5). Si les investissements fléchissent, de 7,1 à 6,9 millions d’euros, ils concernent des investissements significatifs encore : salle Victor Provo ; accessibilité des personnes handicapées (dans les écoles cette année) ; église Saint-Maclou ; terrain synthétique du Crétinier ; matériel de restauration scolaire et équipements numériques des écoles ; toiture de l’école Jean Macé ; vidéoprotection ; ZAC du Centre…

Pour lire la présentation synthétique du Budget, cliquez ci-dessous.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 14:16
Soyons sérieux sur les urgences à l’hôpital : ma réponse au Conseil Municipal !

Il est des sujets sérieux qu’il m’est insupportable de voir traités de manière superficielle voire artificielle ; et il faut reconnaître que, sur l’échiquier politique les extrêmes sont des spécialistes des déclarations « slogans » à l’emporte-pièce, creuses et démagogiques, mais suffisamment sympathiques à l’oreille du citoyen/électeur pour faire croire que c’est le bon sens et la bonne solution, alors que malheureusement c’est irréaliste, pas sérieux, et parfois carrément irresponsable.

 

Le conseiller municipal mélenchoniste de Wattrelos en a encore donné une illustration au Conseil Municipal ce vendredi 16 février, en voulant présenter un vœu démago, avec des déclarations « slogans », destinées à faire peur, mais sans s’être vraiment intéressé à la situation réelle du Centre Hospitalier, et des urgences la nuit, qu’il croyait devoir défendre ! Croit-il que la Direction, que les médecins, ou le Conseil de Surveillance que je préside aient fait le choix de fermer les urgences en « nuit profonde » de minuit à 6 h 30 de gaieté de cœur, et avec enthousiasme ? Non, bien sûr ! Nous sommes confrontés à une situation qu’il feint de ne pas voir, et que nous gérons avec sérieux et réalisme. Dans l’intérêt financier et médical de l’établissement, et la sécurité des usagers.

 

Voilà, ainsi, ce que fut ma réponse lors du Conseil Municipal !

 

« On peut se dire « ouvertement à gauche » et être « ouvertement irresponsable ». Il faut aussi savoir sortir sa tête du sable, quitter ses œillères, regarder la vérité en face et ne pas s’enfoncer dans des dénis, même si cela ne fait pas plaisir. Votre vœu est de la désinformation, et crée des amalgames et des confusions, qui font que je ne peux pas voter cela car c’est faux et mal informer. Oh que c’est facile de se draper dans la vertu du sauveur, quand au contraire on peut être le vrai fossoyeur si on n’y prend pas garde. Vous voulez que les urgences continuent d’exister ? Moi aussi ! Vous voudriez que les urgences continuent d’être ouvertes 24 h sur 24 ? Moi aussi ! Mais quand vous dites que la fermeture de nuit c’est « la fermeture des urgences à terme », c’est faux !

 

Quand vous dites "on ne pérennise pas un hôpital en fermant ses urgences la nuit", je vous réponds : on ne pérennise pas un hôpital qui perd 2M€ par an sans porter des projets d'avenir ! Et si vous voulez avoir des projets d'avenir, faire que l'hôpital ait un avenir et se renforce dans son offre de soins, il faut regarder la réalité en face et négocier avec l'ARS, responsable de la cohérence de l'offre de soins sur le territoire.

 

Voilà pourquoi la stratégie que vous prétendez suivre n'est ni bonne ni responsable.

 

1) Il est irresponsable de prétendre dans des raccourcis interpeller la population en disant que les urgences vont fermer !

 

C'est faux : le seul changement c'est la fermeture en "nuit profonde" entre minuit et 6h 30.

 

Les "urgences" restent ouvertes en journée.

 

Je vous rappelle que le service d'ASNP communément appelé service des urgences ne dispose d'aucune autorisation administrative d'activité. Lors du partenariat avec le CH de Roubaix par voie de convention, l'établissement détenteur de l'autorisation était Roubaix. Depuis 2013, date à laquelle le CH de Roubaix a dénoncé cette convention, l'activité a été maintenue sur la base d'une activité de consultations avec des plages horaires élargies, en accueils de soins non programmés (Merci M. Grall, Directeur de l'ARS de l'époque), mais c'est beaucoup moins rémunérateur. Il ne faut pas faire semblant d'oublier que depuis 2013, le CH de Wattrelos est sorti du schéma de la permanence des soins du territoire et n'entre plus dans la régulation du centre 15.

 

Enfin, si les urgences de Wattrelos accueillent 14 000 passages par an (ce qui à mes yeux suffit largement à en assurer la pérennité), 13 400 passages (soit 96 % du total !) ont lieu en journée entre 6h 30 et minuit ! A ce jour, depuis le 1er février, il faut savoir qu'aucun patient ne s'est présenté après minuit au CH de Wattrelos.

 

Contrairement à ce que dit votre vœu donc, et à ce que certains mal informés et surtout mal intentionnés (en général ce sont souvent ceux qui savent le moins qui parlent le plus !), il n'y a donc guère de risques que la fermeture "en nuit profonde" entre minuit et 6h 30 asséche les lits de surveillance continue et de médecine ! Le prétendre comme le fait votre vœu, c'est manipuler et mentir.

 

2) Il est irresponsable de nier la situation financière du Centre Hospitalier.

 

Nous étions à 700 k€ de déficit en 2013, nous sommes à 2 M€ en 2017 ! Le Centre Hospitalier de Wattrelos est clairement un établissement sous perfusion (même s'il n'est pas le seul). Avec 700 k€ à l'automne, et 500 k€ en ce début d'année, ce sont 1,2 M€ que l'ARS, en subventions, nous a octroyé pour boucler les fins de mois, et maintenir à flot l'établissement, tout cela sur à peine 9 mois !

 

L'ARS y met une condition à ces soutiens financiers qu'elle accorde à l'Hôpital : qu'on y prépare l'avenir, et qu'on s'y concentre sur des activités réellement utiles à la population et à l'équilibre des comptes de l'établissement.

 

Qu'est-ce que vous voulez faire ? Vous voulez maintenir les urgences de nuit contre l'avis de l'ARS, vous voulez rompre avec elle ? Vous voulez refuser les subventions de l'ARS ? Qu'est-ce que vous donnez pour compenser ? Vous êtes prêt à refuser 1,2 M€ de subventions pour garder symboliquement une ouverture de nuit qui ne touche au mieux qu'1,7 patients par nuit (lesquels, à cette heure avancée, seront probablement pris directement en charge par le Samu, et dirigés selon leur localisation, aux urgences de nuit de Roubaix et de Tourcoing) ? Vous êtes prêt à continuer à foncer vers le mur et à le faire en chantant ?

 

Moi non ! Et la Direction de l'Hôpital non plus !

 

C'est celui qui paie qui décide. Car à vouloir sauver l'accessoire, on peut risquer de perdre l'essentiel, voire de tout perdre ! C'est peut-être la position de WOG, ce n'est pas la mienne ni celle du Conseil de Surveillance de l'Hôpital, ni celle de la majorité municipale.

 

Ce serait précisément en mettant l'Hôpital dans une grave impasse financière qu'on condamnerait les urgences, voire d'autres services, voire l'établissement !

 

Moi je ne veux pas de cela. Je veux garder l'Hôpital de Wattrelos, je le veux avec ses urgences, ses lits de médecine continue, sa médecine, sa rééducation, et ses projets d'avenir. Car je veux qu'il défende ses compétences et ses atouts dans le Groupement Hospitalier de Territoire. En négociant un accord justement sur ses urgences avec Roubaix et Tourcoing qui consoliderait ses urgences de jour ; en obtenant la confirmation

juridique et médicale de ses lits de surveillance continue ; en se dotant de lits gériatriques

et de lits post-opératoires en cardio qui amélioreront ses ressources et l'offre de soins aux wattrelosiens ; et en développant sa filière lits de soins de suite, prometteuse pour l'avenir, qui sont, il faut le savoir des lits supplémentaires et donc une extension pour l'Hôpital !

 

3) Enfin, il est irresponsable de nier la problématique de sécurité des patients et de continuité des soins, que pose l'accueil en "nuit profonde".

 

En effet, le médecin de « garde » qui intervient la nuit pour la gestion des situations cliniques de patients se présentant à la porte de l’hôpital est en réalité le médecin de garde de l’hôpital qui doit être à disposition des patients hospitalisés. Lorsqu’il gère ces situations externes, il n’est plus à la disposition des autres patients hospitalisés, ce qui est en réalité sa mission de base ! Il n’y a pas de médecin dédié au service de nuit de l’accueil des soins non programmés !

 

De plus, il n’existe pas de professionnels de nuit infirmiers et aides-soignants dédiés à l’accueil des « urgences » la nuit. C’est l’infirmière de nuit du service de soins de suite et de rééducation qui quitte son service de 28 lits d’hospitalisation pour gérer le patient se présentant la nuit à l’accueil. Le service est alors laissé à la seule surveillance d’un aide soignant ! Ce n'est pas satisfaisant.

 

Il est également à préciser que les professionnels de jour des « urgences » ont toujours refusé de participer aux cycles de travail de nuit de leur service.

 

La conséquence de la fermeture de nuit, c'est que dorénavant l'infirmière du SSR est dans son service la nuit ! Et qui peut nier que ce soit positif ?

 

J’ajoute de plus que le service de SSR accueille depuis peu des patients des services de chirurgie cardiaque du CHU pour leur rééducation (les fameux lits post-opératoires que j'évoquais tout à l'heure). Ces patients récemment opérés ne peuvent se passer d’une surveillance clinique infirmière la nuit.

 

Enfin, le CH de Wattrelos va accueillir dès le mois d’Avril 2018 des patients sortant des services de réanimation du CHU de Lille pour engager une période de réhabilitation précoce. Dans ce dispositif innovant, précurseur, associant le savoir faire des équipes de rééducation et de surveillance continue polyvalente, la présence d’une infirmière 24/24 dans chaque service est un préalable incontournable. Sans cette condition, ce principe, l’établissement risquerait de perdre l’agrément du service de surveillance continue polyvalente, service que je défends depuis toujours, et que je défends plus que tout !

 

En effet, à la sortie de réanimation du CHU les patients seront directement orientés dans les lits de surveillance continue pour une dizaine de jours, avant d’intégrer le SSR. Il va sans dire que sans infirmière la nuit dans ce service, il en serait fini de ce projet et par ricochet l’activité de surveillance continue pourrait rapidement être menacée ! C'est cela que vous voulez ? Moi pas !

 

Pour le Centre hospitalier de Wattrelos, comme pour tous les hôpitaux, il n’est pas question de prendre des risques avec la sécurité des soins et des patients. Chacun a droit à une prise en charge de qualité et dans des conditions de sécurité optimale. Le versant Nord Est de la métropole n’est pas un désert médical. Cette réorganisation du fonctionnement de l’ASNP du CH de Wattrelos a été réalisée en concertation avec les CH de Roubaix et Tourcoing, et à la demande pressante de l'ARS, c'est clair. Cela, les professionnels de l’établissement ont compris le projet et y adhèrent : les médecins de l'Hôpital savent que sur ces projets à venir l'Hôpital joue justement son avenir ! C'est là qu'est l'enjeu de l'avenir de l'Hôpital, et non sur la symbolique ouverture de nuit. D’ailleurs, la mobilisation a été particulièrement faible au regard des moyens mobilisés pour dénaturer l’information. Il faut parier sur l'avenir, et pas ne regarder que le passé ! ".

 

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 12:36
Voeux aux entreprises : MAKE WATTRELOS GREAT AGAIN

Créer de nouvelles implantations d’entreprises, mobiliser les existantes pour leur développement, tout cela concourt à la création d’emplois qui est pour Wattrelos l’enjeu local comme national. Ce n’est, pour le maire que je suis, pas un enjeu c’est une obsession : car le sous-emploi est un fléau social qui pèse sur les revenus, développe la pauvreté et déstructure relations et cohésion sociales.

Elu local, je vis les demandes d’emploi répétées et insistantes, les sollicitations au CCAS pour les factures d’énergie ou de cantines scolaires, les désespérances y compris intergénérationnelles, les pleurs et les peurs de personnes durablement éloignées de l’emploi.

Notre défi, à Wattrelos, n’est pas que le nombre total de demandeurs d’emploi, il a un visage, c’est celui : des jeunes de moins de 25 ans sans emploi (ils sont 809 à fin septembre 2017) à qui nous devons de travailler à donner un projet de vie ; des demandeurs de longue durée (2 473 de plus d’un an, 1 484 de plus de 2 ans !) souvent de plus de 50 ans, dont la reconversion est difficile. Telle est la toile de fond en ce début 2018 pour la cérémonie de vœux que la municipalité organise, comme chaque année, à destination du monde économique wattrelosien.

1 - Cette année, ces vœux ont lieu dans un cadre économique, mondial, européen et français qui va mieux !

            Cela fait bien longtemps qu’on n’avait pas vu un tel « alignement des planètes » de prévisions économiques si positives, et c’est tant mieux !

            Côté croissance mondiale, le FMI parle de « net regain » (3,9 % en 2018, après 3,7 % en 2017 et 3,2 % en 2016), et une « reprise solide » qui concerne les économies avancées comme les pays émergents (7,8 % en Inde, et 6,4 % en Chine !). En faisant quasiment jeu égal, voire meilleur que les Etats-Unis, la zone euro s’affirme nettement, avec une croissance (2,4 % en 2017) à son plus haut niveau depuis 10 ans, assortie d’une diminution de chômage (8,9 %), d’une faible inflation (1,4 %) et d’une réduction de l’endettement. En Allemagne, alors qu’on craignait un tassement, ce sont dorénavant + 2,3 % qui sont espérés en 2018, et si un fléchissement a lieu en Italie, Espagne et au Portugal, la croissance s’accélérerait en France vers 1,9 à 2 % en 2018 (ce qui est la meilleure performance depuis 2010 !).

Voeux aux entreprises : MAKE WATTRELOS GREAT AGAIN

2- Localement, cette « embellie économique » s’observe également

            Lors de son audience solennelle de rentrée le Tribunal de Commerce de Lille-Métropole pointait le « tournant favorable » de la décrue des procédures collectives : - 13 % en 2017 (passées de 7 416 en 2016 à 6 477 en 2017), soit – 20 % en deux ans ! Moins de destructions d’entreprises, mais plus de créations : + 14 % en deux ans !

            A Wattrelos, cela se voit aussi dans les chiffres d’entreprises créées localement. De 2010 à 2017, les créations (inscriptions au RC) d’entreprises ont augmenté de 85 à 121 (+ 50 % !), alors que les radiations ont diminué (- 40 % passant de 83 à 52). Sur la ville, on dénombre 273 communes, 405 artisans et 111 entreprises.

3 - Et Wattrelos, comment va ?

Wattrelos n’a certes pas ces 20 dernières années été ménagée par les crises économiques (textile dans les années 90/2000, VPC en 2015 avec La Redoute), mais a su se reconstruire un tissu et donc une actualité économique, d’abord avec ses parcs d’activités, ensuite avec la reconversion des sites.

A dire vrai, et en simplifiant à grands traits, Wattrelos a 4 caractéristiques : un excédent démographique et une insuffisance de logements, d’emplois et de ressources.

Et loin d’être une fatalité, pour l’équipe municipale ces combats nous mobilisent.

 Un excédent démographique

Oui, je ne le dis pas souvent, et surtout pas assez : Wattrelos a un cœur qui bat, et qui bat fort. C’est une ville jeune. Sa démographie en atteste. Chaque année, c’est une constante structurelle, le nombre de naissances est supérieur de 150 à 200 unités au nombre des décès (500 naissances pour 363 décès en 2017 ainsi, soit un solde de + 147).

En 6 ans, de 2012 à 2017, les chiffres sont plus parlants encore : 3 238 naissances, pour 2 219 décès, soit + 1019 habitants supplémentaires « naturellement » en 6 ans pour Wattrelos. Malheureusement, ce ne sont pas les chiffres qui sortent des recensements de l’INSEE, où nous aurions plutôt perdu 500 habitants. Par-delà les non compatibilités des périodes d’analyse et les incertitudes statistiques par les méthodes utilisées, il est incontestable que Wattrelos ne profite pas sur son territoire de ce dynamisme démographique puisqu’il est évalué que la population fléchit. C’est donc qu’un certain nombre d’habitants quittent à un moment la ville, le plus souvent sur deux motivations : le logement et l’emploi.

‚ Il y a une double insuffisance qualitative et qualitative de logements, c’est incontestable

Wattrelos est demandée, elle est attractive : plus de 6000 demandes de logements concernent Wattrelos. Mais sui generis, pour sa propre population elle a besoin de logements supplémentaires. C’est là toute la politique de logements que la municipalité veut conduire : + 1000 sur 2004/2014 ; + 1000 autres prévus jusqu’en 2021.

Nous poursuivons cette démarche à travers 3 chantiers majeurs :

Ø le quartier des Villas : inscrit dans l’ANRU 2, au Nord de la Ville (40 à 120 logements potentiellement concernés par une démolition et une reconstruction) ;

Voeux aux entreprises : MAKE WATTRELOS GREAT AGAIN

Ø la reconversion des friches industrielles : Lainière, Peignage Amédée qui vont se lotir en 2018 ;

Ø le réaménagement du Centre-Ville. De nouvelles voies d’accès, telle le Bd André Cambray ont été créées. Deux nouveaux parkings ont été aménagés devant le CSE et la bibliothèque pour donner un petit coup de neuf. Mais surtout 1000 logements, reconversion de la Friche St Liévin, sont au programme de la ZAC de l’Hippodrome.

Voeux aux entreprises : MAKE WATTRELOS GREAT AGAIN

ƒ Le pendant du logement c’est l’emploi : chacun sait l’insuffisance d’emplois ici comme dans notre agglomération, et même en France.

            Wattrelos, sur l’année écoulée paraît être dans le même paradoxe que la France : + d’emplois créés, + de postes occupés, mais + de demandeurs d’emploi ! Le phénomène statistique, bien connu des retours sur le marché du travail en cas de réanimation de la croissance, complique évidemment les choses sur le front du marché de l’emploi et des statistiques du chômage.

            Mais loin de conjectures, un chiffre nous obsède : 3197 demandeurs d’emploi (catégorie A) à fin septembre 2017. Certes comparable à celle observée sur Roubaix, la progression est cependant moindre que celle constatée à Tourcoing, Hem ou Croix. Mais ces 3 200 demandeurs d’emploi, avec 16 % de jeunes et + 50 % depuis plus d’un an, nous obligent collectivement et individuellement.

            Parcs d’activités, infrastructures routières, reconversion de friches ont été nos lignes politiques. Si je n’ai à ce jour pas d’annonce majeure et novatrice à faire, je me réjouis que notre assise économique se voit confortée en 2017 :

ØEco Parc du Sartel : Sanelec s’est installée ; 2 nouvelles enseignes en avril : Food Stocks, Carter Cash ;

ØSartel : création de « Coursepro » de transports de plis et de colis ; arrivée au Centre Mendès-France d’une activité de peintures industrielles ;

Ø Martinoire : Flandres Désamiantage en septembre ; Nord Toitures en décembre. La zone d’activités vit plus que jamais au rythme de la reconversion de La Redoute, localisée dans son nouveau site, et dont la démolition à venir de l’ancien bâtiment permettra la construction d’une plate-forme logistique de près de 100 000 m² ;

Ø Avelin : la dernière parcelle a trouvé preneur, avec Procaz avec un permis de construire qui s’engagera d’ici un mois ou deux ;

Ø Beck : Métal Passion s’est installée cet été ;

Ø Couteaux : la reconversion du 2nd bâtiment Atlas a été menée à bien par Foncariane avec Basic Fit et un contrôle technique qui s’y sont installés comme prévu. Un restaurateur et une boulangerie sont en cours de travaux. Le bâtiment sera au complet en 2018.

          Au-delà, nous poursuivrons l’aménagement d’infrastructures routières (boulevard Tourcoing-Beaulieu a connu l’ouverture d’un nouveau tronçon : la MEL s’est engagée à entreprendre le barreau manquant fin 2018/début 2019), et le déploiement de la fibre optique qui s’accélère avec Orange.

„ Enfin, Wattrelos a une insuffisance de ressources liée à son histoire !

            Attention, cela ne veut pas dire que Wattrelos soit en déficit : non, de ce côté-là, ça va, merci, nous gérons avec prudence, et l’exercice 2017 se solde positivement.

            Ici, nous n’avons pas les yeux plus gros que le ventre ! Nous ne voulons pas dépenser ce que nous n’avons pas ou ce que nous ne saurions pas rembourser.

            Nos programmes d’investissements sont donc prudents, et adaptés à nos capacités financières, d’autant plus que, nous voulons durablement diminuer notre endettement, et nous ne voulons pas augmenter les impôts : ils n’ont pas bougé en 10 ans. Bien que, depuis 10 ans nous ayons perdu 2 M€ de recettes, il n’y a pas eu de hausse de la fiscalité locale. Il n’y en aura pas en 2018 !

            Le monde de demain se prépare maintenant. C’est vrai des recherches, des investissements, des technologies et des énergies qui s’imaginent, se préparent.

            Mais le Wattrelos de demain se fait aussi maintenant. Nous en sommes les co-concepteurs, les co-producteurs, vous par vos idées, vos investissements, votre développement, les emplois que vous créez ou contribuez à créer.

            Voilà pourquoi, notre projet commun, à vous responsables économiques et nous municipaux, est de « MAKE WATTRELOS GREAT AGAIN ». Pour cela, il y a du boulot, il faut de l’énergie, de l’envie de se battre et d’avancer.

            Mais pour cela, il faut de la santé !  C’est pourquoi, à tous nos responsables économiques, pour eux-mêmes, leurs salariés et leurs activités, je souhaite très chaleureusement une Belle Année 2018 !

            Anatole France écrivait : « C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore » : c’est en croyant à l’avenir de Wattrelos qu’on le construira tous ensemble, entreprises et élus !

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 08:20

Ce lundi matin, à l’Assemblée Nationale, les députés de la majorité organisaient un colloque « Le grand rendez-vous de l’investissement productif », où autour de parlementaires actuels et précédents, étaient réunis des professionnels de l’économie, de la banque et de l’assurance. J’y étais, et cette réunion était de très bonne tenue.

Comme l’a rappelé d’entrée Gilles Le Gendre (député LREM), ce colloque se tient un mois jour pour jour après l’adoption de la Loi de Finances, mais la clé d’une réforme, ce n’est pas seulement les députés qui lèvent le bras pour voter la loi, c’est « l’acteur », celui qui la mettra en œuvre. Et cette réunion se veut le passage de relais entre les législateurs et les acteurs de terrain.

1. Le colloque fut ouvert par le Premier Ministre, Edouard Philippe.

Il a d’abord parlé de l’héritage : « La France dispose d’une épargne abondante (elle a une capacité d’épargne parmi les plus élevées au monde), et un secteur financier robuste qui attire ; mais cette épargne ne finance pas assez l’économie nationale, car les Français aiment la pierre, l’épargne réglementée et sont sensibles aux incitations fiscales (qui ont souvent du sens et une histoire, mais qui peuvent « biaiser certains choix ») ».

Cette épargne, notre pays, l’innovation en ont besoin, pour conquérir des marchés, créer des emplois. C’est pourquoi le défi est de :

           - permettre aux entreprises françaises de se financer facilement : l’entreprise française a besoin de fonds propres, et de moins de dettes ;

            - donner envie aux investisseurs internationaux d’investir chez nous, et donner envie aux épargnants français d’investir dans les entreprises françaises avec des risques limités pour leur épargne.

Notre défi est de poser les bases « d’un environnement de confiance ».

Comment le créer ? En actionnant 4 leviers :

            - le levier fiscal. La Loi de Finances l’a largement fait : le remplacement de l’ISF par l’IFI, le PFU, ont pour objectif de mieux rémunérer l’argent qui travaille. Mais on va essayer de ne plus toucher à rien, pour garantir aux investisseurs prévisibilité et stabilité. « Nous allons encourager le législateur à une plus grande stabilité »

            - le levier de la régulation. Une consultation a eu lieu, et des sujets tels que la mutation de l’assurance-vie, ou la simplification de l’épargne-retraite ont été évoqués. Un projet de loi PACTE sera présenté au printemps

            - le levier de l’innovation : le numérique peut modifier le contexte de l’épargne. Il faut faire des services innovants un avantage compétitif

            - le levier de l’éducation financière : c’est l’éducation et la sensibilisation à l’économie. Cela passe par l’école, mais aussi par l’action pédagogique des autorités de régulation.

En fait, il y a un 5ème levier : la politique économique menée, pour conforter les sécurités des Français. Il arrive que les Français considèrent que pour changer les choses il faut changer la loi, mais la Majorité EM a considéré que changer la loi n’aurait que plus d’impact si l’ensemble des acteurs dont c’est le métier s’en saisissent, la mettent en œuvre, la pratiquent.

2. Intervenant juste ensuite, la « whip » de la Majorité à la Commission des Finances, Amelie de Montchalin, à l’initiative de ce colloque, met celui-ci en perspective :

            1) « l’épargne des Français doit financer plus directement les entreprises ». Tout reste à faire pour nos ETI et PME, qui détiennent les clés de l’emploi. Elles doivent retrouver confiance, se sentant épaulées par leurs partenaires financiers. Il faut une révolution du financement de nos PME : le crédit bancaire ne fait pas tout. Comment retrouver du temps long pour permettre à nos PME de grandir ? »

            2) Jusqu’à présent la culture française n’était pas propice. « Il n’y a pas de temps à perdre ». Il faut « de l’épargne utile aux Français, à l’emploi, à la croissance, à la transition énergétique ». Nous voulons un mouvement profond de réaffectation de l’épargne. On a tout ce qu’il faut pour réussir : croissance, inflation à 1,7% des livrets A qui protègent de moins en moins le pouvoir d’achat des Français…

La France est redevenue attirante : le monde de la finance n’est ni sans nom, ni sans visage et il n’est pas notre ennemi.Nous devons avoir une triple évolution de la relation entre :

- l’épargnant et son conseiller

- les entrepreneurs et les financeurs

- des acteurs financiers entre eux

Ce colloque a pour but de soutenir les bonnes pratiques. Nous attendons un engagement fort pour rendre les produits actuels pleinement utiles.

3. Après une Table ronde consacrée au « Plan d’action du monde bancaire » (où Nicolas Thery, Président du Crédit Mutuel, estima que « la confiance se construit dans la durée : l’industrie financière fait partie des atouts de l’économie française »), le Gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, intervint pour souligner que les entreprises se financent insuffisamment en fonds propres.

Aux Etats-Unis, les Fonds propres des entreprises se comparent à 123 % du PIB, mais 74 % en France. L’épargnant n’est pas en reste, car si un ménage américain investit son épargne pour 57 % en produits FP, un français épargnera 69 % en produits de taux.

L’endettement des entreprises s’accroît plus vite que chez nos voisins : + 2,6 points du Pib en France, alors qu’il est stable en Allemagne : nous sommes significativement au-dessus de la zone euro. En France, il y a donc une dette qui croit un peu trop vite, et pas assez de Fonds Propres pour financer l’innovation.

FVG rappelle la mesure macroprudentielle prise en décembre pour limiter l’endettement, mais il faut aussi orienter l’épargne financière : «l’économie française ne manque pas de crédits, elle manque de Fonds Propres : le financement par Fonds Propres est la clé de l’innovation et de la croissance ».

« Quelles solutions ? Tout ne dépend pas de la finance », affirme FVG, pour qui « les entreprises doivent être prêtes à ouvrir leur capital et leur Conseil d’administration ».

Et si la priorité devait être « d’imaginer des nouveaux produits d’épargne », il faut se souvenir que « l’assurance-vie est le 1er placement financier des Français », et que « les Français sont plus attachés à la protection du capital qu’à la liquidité ». La régulation (Bale 3) n’entraine aucune contrainte. « Pourquoi pas un nouveau produit d’épargne longue, mais non à un nouvelle niche fiscale ! »

4. Le financement de l’économie fut évidemment le thème de l’intervention de Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances.

« Nous avons un contexte économique qui est favorable, et c’est quand les choses vont bien qu’il faut accomplir les transformations économiques nécessaires. N’attendons pas une nouvelle crise financière pour transformer notre économie : il n’y a pas une seconde à perdre pour transformer la zone euro en zone à rivaliser avec la Chine et avec les Etats-Unis ».

Or, notre appareil productif n’est pas au niveau : nos PME sont trop petites. « Sur l’innovation, si on n’accélère pas, nous sortirons de l’histoire ».

« Il faut que nos entreprises aient un meilleur financement. Nous avons besoin de la finance : nous avons les banques les plus solides en Europe. C’est un atout pour la France. Nous voulons faire de Paris la 1ère place financière en Europe : la France est le lieu où il faut être ! » « Nos entreprises n’ont pas assez de fonds propres : 32 % de leur passif, est une part trop faible ».

« S’il faut un environnement fiscal qui soit favorable, la culture française en matière d’épargne est surtout à la prudence : il s’agit de la conjuguer avec un peu d’audace ».

5. Président de l’Autorité des Marchés Financiers, Robert Ophèle dans sa contribution, a pointé que le nombre d’entreprises de moins d’1 Md€ de CA et cotées diminue en permanence : en 2017, 28 entrées, mais 74 sorties, il y a une attrition de la cote ! De plus il y a un cadre réglementaire qui peut avoir des effets pervers (facturation des services de recherche, encadrement de la commercialisation, avec MIF2). Au total il y a une situation peu favorable des épargnants vis-à-vis du risque, mais avec des facteurs de retournement possible.

Un nouveau baromètre de l’épargne a été mis en place et une majorité d’épargnants refusent tout risque ; mais 1/3 l’accepte s’il est contenu à 20 % du patrimoine ; 10 % acceptent de bloquer pour plus de 10 ans… Tout cela est faible certes, mais c’est un socle !

Il y a des motifs d’espoir, mais il faut travailler à renforcer la transparence sur les marchés (meilleur encadrement du trading HF,…) pour rassurer les épargnants. La transposition de la directive « droits des actionnaires » (mieux identifier les actionnaires, les frais, les conseils de vote, la gestion des conflits d’intérêt, faciliter les droits de vote,…) y contribuera. La qualité de l’information extra-financière fait partie des priorités de l’AMF.

21 % des actifs salariés ont de l’épargne salariale. Nous sommes dans un environnement en très rapide évolution : les gens ont des idées, il faut les accompagner !

Le Président de l’AMF, en conclusion, insiste sur la taille des entreprises non cotées françaises : « on ne financera pas 100 % du risque avec de la dette », il faut « injecter du capital dans l’économie ».

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