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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 16:11
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !

Le 11 novembre, c’est d’abord au Cimetière du Crétinier que commencent les cérémonies commémoratives, puis autour du Monument aux Morts au Cimetière du Centre, avec la participation du Conseil municipal des enfants et de l’Union musicale. Ainsi, après le dépôt de gerbes, y compris par des enfants du Cme, ces derniers interprétèrent la Marseillaise avant que je ne monte à la tribune pour le traditionnel discours du maire.

11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !

J’ai voulu essayer de répondre à cette question fondamentale : « pourquoi nous retrouvons nous ici chaque 11 novembre » ?

11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !

> Pour « nous rappeler l’histoire », et 1917 est un tournant décisif dans la 1ère guerre mondiale, avec les révolutions russes et la sortie de la Russie du conflit, l’entrée en guerre des Etats-Unis, et des offensives terrestres (Vimy, Arras, Soissons, Ypres, Chemin des Dames) qui feront des centaines de milliers de morts ;

> pour nous souvenir du sacrifice et des souffrances des soldats ;

> pour ne pas oublier non plus la dure vie des populations civiles, à l’image des rigueurs des pénuries et de l’occupation allemande à Wattrelos à cette époque ;

> pour comprendre ce qu’est la guerre, ce qu’en sont les dégâts et combien la paix est si précieuse. « Car enfin, est-il écrit dans le destin des hommes de se faire la guerre ? ». Peut-être notre vigilance s’est-elle endormie, et trop de nos concitoyens considèrent la paix comme un acquis définitif… alors qu’elle est encore fragile. Car « des menaces existent », le terrorisme bien sûr, mais aussi « nationalisme, identitarisme, protectionnisme, souverainisme du repli », ces idées, comme le disait le Président de la République à la Sorbonne en septembre, « les revoici sous des habits neufs ».

 

            Aussi, il ne faut pas céder à la résignation : « ces idées sont une menace ? Combattons-les, avec détermination et sans faiblesse ».

 

            Après que l’Union Musicale Wattrelosienne ait interprété la Marseillaise, puis l’Hymne Européen, le Conseil Municipal et les représentants des sociétés patriotiques ont passé en revue les tombes des soldats tués lors de la 1ère guerre, avant de fleurir le Monument aux morts de la guerre de 1870-71.

 

11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !
11 novembre (1) : 1917, se souvenir et comprendre !

Pour lire mon discours, cliquez ci-dessous.

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 17:42
La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

Ce matin, à Beaulieu, nous inaugurons la résidence Van der Meersch, propriété de Vilogia mais gérée par le CCAS, qui compte 29 logements (tous occupés actuellement) et 33 locataires.

 

Le Directeur général de Vilogia, Philippe Remignon, est lui aussi présent car l’événement est important, ainsi que mon Adjointe à l’Action sociale, Annie Chantrie, la Vice-présidente du CCAS Marie José Dens, et bien sûr la Directrice

Générale du CCAS, Sophie Liagre.

 

Nous procédons à la coupure de ruban symbolique à hauteur du portail.

La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

Puis nous visitons l’appartement de la sympathique Marcelle, au deuxième étage, où nous apprécions la nature des travaux effectués : blocs éviers changés, revêtement de sol des pièces humides remplacé, et surtout, pose d’un double-vitrage (et fermeture vitrée du balcon qui donne sur la cour de l’école Brossolette) qui garantit une bien meilleure isolation phonique et thermique.

La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !
La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

Au rez-de-chaussée, ont été aménagés également les bureaux du Services de Soins à Domicile du CCAS où les professionnelles trouvent des locaux mieux appropriés pour exercer leur mission.

La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

A l’extérieur aussi, des choses ont changé : une bonne épaisseur de laine de roche a été posée sous le bardage du bâtiment, les pignons ont été démontés, isolés et reconstruits.

 

Bref, une rénovation utile et efficace, achevée il y a quelques mois déjà, mais qu’il convenait d’inaugurer car tout cela n’est pas anodin, ainsi que je le précise durant ma prise de parole dans le hall.

La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

Cette résidence, dans le grand plan initial de remodelage du quartier de Beaulieu, était en effet vouée à disparaître, ou à accueillir un casernement de CRS. A défaut, car nous pensions que cette résidence avait son utilité sociale, nous avons choisi de conserver Van der Meersch et de rénover… sauf que cette rénovation ne pouvait plus être financée dans le cadre de l’ANRU. Il fallait donc que le bailleur, Vilogia, se mobilise en portant seul le projet. Ici, l’investissement aura été de 40 000 euros par logement ! Vilogia l’a fait et je lui en sais gré car le résultat est plus que satisfaisant.

 

En revanche, la complexité des procédures pour un autre quartier, les Villas, m’exaspère !

 

La Ville a assuré le volet de la reconversion économique (Centre commercial des Couteaux), Vilogia a assuré la démolition des immeubles murés en entrée de quartier l’an dernier, mais il devient vraiment temps de concrétiser notre volonté de changer la vie des habitants ! Avec ou sans l’ANRU, mais il faut avancer !


Et plus vite surtout : j’ai avec moi une très longue liste (photo ci-dessous) de questions auxquelles la procédure ANRU commande que les partenaires du projet répondent : c’est du délire !

La résidence Van der Meersch modernisée… et inaugurée !

4 pages de questions, qui appelleront pour chaque ligne plusieurs pages de réponse, des tableaux matriciels sont exigés… J’en ai assez ! Il est plus que temps de « sortir » cette rénovation, concrètement, rapidement : on ne peut pas dire aux habitants que ce sera encore dans quelques années, ce n’est pas possible !

 

Aujourd’hui, ceci dit, ce ruban coupé, nous le goutons avec plaisir, car rénover Van der Meersch, ce fut un parcours compliqué, et les résidents sont aujourd’hui bien chez eux, au chaud (car la défaillance énergétique était la principale faille de l’ancien bâtiment). Cela confirme que, quand la cause est juste, il ne faut pas lâcher !

 

Nous avons eu raison d’insister…

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 13:06
Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Le décès accidentel de Nicole Bricq, Sénatrice, ancienne Députée, et ancienne Ministre, au coeur de l’été, avait jeté la consternation chez ses proches et amis, dont je m’honore d’être. Sa personnalité était si forte, si présente dans la vie de la République, qu’au-delà de ses funérailles, il était juste que cette dernière réunisse toutes celles et ceux qui ont connu et estimé Nicole. C’est cette cérémonie qui s’est tenue au Conseil Economique et Social, en présence du Président de la République, de son prédécesseur, de nombre de ministres (dont Gérard Collomb), du Commissaire Européen Pierre Moscovici, de Dominique Strauss-Kahn, de Jean-Christophe Cambadelis, et tant d’autres, autour de Jean-Paul Anchov, compagnon de Nicole, et de Renaud Bricq, son fils.

 

Après que Laurent Azoulai ait présenté le déroulement de la cérémonie, celle-ci s’est ouverte par le discours d’accueil de Patrick Bernasconi, Président du CESE qui a salué « l’exemplarité républicaine » de Nicole, « une femme d’honneur, spécialiste des finances publiques et technicienne de l’écologie politique ».

 

Mon copain et ancien collègue Emeric Brehier, lut un (remarquable) message de Jean-Pierre Chevènement (dont Nicole fut très longtemps compagnon de route), qui rappela l’engagement de Nicole au CERES, « un parti dans le Parti », en 1971, son parcours politique, une « bosseuse », pour qui « l’honneur du politique est de s’affronter un jour aux réalités, une républicaine soucieuse de servir le bien public », qui fit, lors des dernières présidentielles, « un choix argumenté en faveur d’Emmanuel Macron ».

 

L’ancien Président, François Hollande, qui a connu Nicole en 1988 quand elle travaillait avec Jean-Pierre Chevènement, « une femme qui avant d’être politique était une amie », en donne en quelques phrases une brillante synthèse : « Ce qu’elle avait sur le cœur, elle l’exprimait » ; « une femme de grandes compétences qui travaillait beaucoup ; une femme engagée ». Après être revenu sur son parcours politique, qui la conduisit vers le pôle Réformiste du PS, avec des mots justes, il insista sur « le visage et le caractère de Nicole » que nous conservons en mémoire : « Une femme passionnée et concrète, élégante et directe, qui veillait à chaque fois à susciter le respect, sévère et souriante, et c’est ce sourire que nous voulons retenir ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Pierre Moscovici, Commissaire Européen, décrivit une « amie chère, si vivante, si présente. C’était une femme politique au parcours extrêmement riche, d’une grande simplicité, indépendante, une femme de gauche et une européenne, qui voulait combattre les inégalités à la racine ». Si elle était « libre et pas sectaire », elle était « idéaliste, réaliste et croyait avec passion à l’Europe, une femme politique exigeante qui ne supportait pas la paresse, qui laisse de beaux souvenirs ».

 

Pour Catherine Tasca, qui souligna le combat de Nicole pour la place des femmes en politique, rappela que, du CERES à Emmanuel Macron, c’est « sa fidélité au socialisme qui caractérise son parcours politique ».

 

Ce que reprit Dominique Strauss-Kahn, qui décrit « une combattante », qu’il connut au CERES également, soulignant « du CERES à En Marche, le chemin d’une génération politique ». Il pointa « une femme de mouvement, toujours prête à combattre, pour l’Europe, la production et l’entreprise, l’engagement écologique, la rénovation politique ». Il martela « quand on est sûr de ce qu’on pense, on peut fait des compromis ; elle savait que les valeurs de gauche et les valeurs de droite ne sont pas les mêmes : les faire avancer ensemble, c'est savoir garder leur équilibre ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Solennel, grave, et ému, Emmanuel Macron Président de la République, conclut la cérémonie pour Nicole Bricq, en soulignant combien « son accident, l’annonce de son décès ont été un coup du sort cruel. J’ai eu la chance de l’avoir à mes côtés, se battant, avec des convictions claires ». Elle était « à la fois vestale et amazone du combat pour En Marche ». Pour elle, c’était « ne jamais rester à l’abri, dire et faire ». Ses combats, ce furent l’environnement (« où elle tressait l’engagement avec l’expertise »), le progressisme (« la production et les forces productives réconciliées »), l’Europe.

 

« Compagnon de route, parlementaire, ministre, elle était toujours militante ! », et chacun connaissait son franc-parler ; « si la social-démocratie lui a enseigné l’art du compromis, elle n’a jamais pensé que le compromis, c’était la compromission. Elle a toujours été contemporaine, et sa mort ne nous dispense pas d’être fidèles à ce qu’elle fut : les vrais idéalistes sont de grands pragmatiques ».

 

Et puisque « vivre, c’est s’obstiner à achever des souvenirs, nous nous obstinerons à mener ses batailles, car à la fin, Nicole, nos victoires ce seront les tiennes ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

C’est, enfin, sur L’ode à la joie de Beethoven, hymne européen, que se termina cet hommage à cette grande européenne que fut Nicole Bricq. Nicole, je t’embrasse, très amicalement…

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !
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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 09:53

Il en use et il en abuse de sa qualité de « fonctionnaire », l’ami Christian Ladoé : il est vrai que dès qu’il l’évoque, c’est rires garantis dans la salle. Alors ce dimanche 1er octobre après-midi au CSE, il ne s’en est pas privé. Comme il ne s’est pas privé, avec ses 4 autres compères (ses fils Valentin et Jonathan – futurs papas tous deux – Francis et Jacques), de faire rire le public nombreux de leurs gags et sketches, tout cela dans notre beau patois !

 

Ainsi, Christian, plus « bouli » que nature, vante (grâce à la participation bénévole et involontaire d’Henri Gadaut, qui a toujours été convaincu que c’était un « médicament » !) les bienfaits du whisky (qui ne fait pas grossir, améliore la santé cardiaque…) !

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Francis, lui, préfère danser sur le Charleston, tandis que Valentin s’est inscrit à un cours de danse (où certaines de mes élues participeront sur l’invitation de beaux danseurs) où Gwendoline et Belinda ne lui survivront pas !

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Et si, au pupitre le « biau » Jacques fait des « ouh là ouh », Francis raconte sa visite chez l’esthéticienne, avant que Christian et Jonathan ne reviennent d’Hawaï (plus vrais que nature !).

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Mélancolique, Jacques chante qu’ « in n’peux nin être et avoir été », mais Valentin arrive sur scène avec une grosse boîte d’où sort son personnage de ventriloque, Pepito (qui ressemble beaucoup à un Ladoé bien connu), volontiers espiègle tant il se trompe dans les rimes de ses chansons.

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Impossible d’avoir ces lascars sur scène sans qu’ils n’évoquent leur passion commune, la bourle, avec « les bourleux ».

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Voilà que Johnny/Jacques revient avec une guitare parfaitement désaccordée, ce qui donnera l’occasion à Jonathan, en policier, de donner à l’assistance un cours de prévention contre l’alcool au volant, à qui il enseigne que, comme disait Jésus-Christ, « il faut rester dans les clous ! ».

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Mais voilà que 4 compères sont partis à Paris car ils veulent faire un bon repas au Georges V, qui en guise de chicons au gratin ou de carbonnade, veut leur filer du couscous… dont personne ne veut, surtout avant la tarte au sucre (vous avez suivi ? Non ? Allez écouter le sketch !), mais il est vrai que le serveur ressemble curieusement (furieusement ?) à Valentin !

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Puis vinrent les Stars Sisters...

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !

Et comme il n’est pas de beau spectacle qui ne se termine, après les remerciements de Christian, et ceux, plus émouvants encore, de Francis à Christian (et quelques mots du maire), c’est en entonnant « Viva la fiesta », debout et les mains en rythme, que la salle a dit au revoir à ceux qui ont tant donné pour leur public ! Que vivent nos Copés in Deux !

C'est l'histoire d'un "fonctionnaire actif"... Vivent les Copés in deux !
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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 10:33
Rentrée (4) : Concentré sur ce qui est à faire très vite et pour la suite

> C’est qu’en effet, par-delà les actualités des chantiers réalisés ou en cours ou la vie politique, la vie wattrelosienne impose que je sois aussi un maire concentré sur ce qui reste à faire à court terme, et notamment sur des priorités pour les toutes prochaines semaines. A mes yeux, et pour ce qui me concerne personnellement, il y en a trois :

- la rénovation urbaine des Villas : dossier d’intérêt régional, parce que de « petit » budget et pour aller plus vite, en fait ce dossier  - inclus dans le projet métropolitain  avec ceux de Lille, Roubaix, Tourcoing, Loos, bien plus complexes - tarde trop à mon sens, et vu les engagements du bailleur, de la MEL et le droit commun de l’Etat, il n’est pas certain que le schéma ANRU (qui nous ferait signer une convention financière à l’été 2018 !) soit encore fondé. Il me faut creuser très vite cette question coûts / avantages, pour prendre les bonnes décisions.

 

- le financement des investissements (il y a encore quelques demandes de subventions sur le grill) et la surveillance des recettes (depuis le vote du budget, des recettes prévues ne sont pas au rendez-vous, et il faut faire des ajustements).

 

- la sécurité, à commencer par la lutte contre les incendiaires. Alors qu’elle a longtemps été préservée du fléau (à l’inverse de nombre de ses voisines) et malgré une tendance plutôt à la baisse dans la métropole, Wattrelos connaît une accélération de voitures incendiées à laquelle il faut réussir à mettre un terme. Mais c'est sans doute l'une des choses les plus complexes pour la Municipalité, car :

l le maire ne reçoit pas d’infos systématiques, ni de la Police nationale, ni même des pompiers sur les incendies de véhicules, et très souvent, nous ne l’apprenons que par les réseaux sociaux : aucun rapport ne m’est adressé ni par la police ni par les pompiers !

l il y a d’évidence depuis plusieurs mois une (ou plusieurs) équipe(s) de loustics qui prend un imbécile plaisir à faire flamber des véhicules (et cette accélération amène à se demander pourquoi, pour quel mobile, voire pour quel commanditaire ? A qui cela profite-t-il ?), et cela de manière transfrontalière : Herseaux et Mouscron sont également touchées (lors de l’incendie vers 6 h des 4 véhicules à la Baillerie, vers 5 heures à Herseaux et vers 4 heures à Mouscron, des faits similaires avaient eu lieu !) ;

l la multiplication des policiers à toute heure de la nuit, non plus que celle des caméras, ne sont ni possibles techniquement, ni financièrement, et ne garantissent pas l’efficacité dans une ville de 1 360 hectares de superficie ;

l voilà pourquoi la ville veut s’inscrire dans une démarche intercommunale et envisage de participer au super-Centre de Surveillance Urbain de Roubaix ;

l la seule, la meilleure réponse, c’est l’investigation et l’enquête : or, le maire et la police municipale n’ont aucune compétence légale en la matière, c’est du ressort de la Police nationale. Je n’ai aucun pouvoir légal d’enquête.

 

C’est pourquoi, au-delà du renforcement de l’attention policière à notre ville et au développement de l’enquête (j’en parlais encore ce vendredi avec le Préfet à la Sécurité, mais je ne puis en dire davantage), il faut se donner deux objectifs :

- veiller à ne pas trop communiquer, car là est le piège tendu par ces incendiaires dont l’objectif est souvent de faire « le buzz », et plus on parle de leurs « exploits », plus ils sont « fiers » et veulent recommencer !

- tout faire pour rechercher des infos sur ces incendiaires : il n’est pas de langue qui ne se délie. Aussi, même si je réprouve la méthode, même si l’enquête n’est pas du pouvoir du maire, je fais examiner par mes services juridiques la possibilité d'offrir une « récompense » par la Ville en échange de renseignements qui permettraient l’arrestation des coupables ! Après tout, s’ils veulent jouer au Far West, pourquoi ne jouerions-nous pas au Shérif !

 

> Enfin, j’ai aussi à être un maire constructif pour l’avenir. Cela suppose que dans les semaines qui viennent, nous progressions dans deux directions où des clarifications sont nécessaires :

- la cohésion de la majorité : chacun doit savoir ce qu’il veut, dans sa relation de confiance au maire ;

- de gros dossiers doivent être aussi tranchés : les programmes du Centre-Ville ; le contenu et le financement de la salle de spectacle ; la reconstruction de la piscine (ce qui représente quand même 9 M € d’investissements, un déficit annuel de 650 000 euros, et 1 M€ de dépenses de fonctionnement par an : il faut dégager sur l’autofinancement et l’épargne, et donc sur la gestion, les économies qui permettront un tel projet). Pour faire progresser tout cela, je dois rencontrer prochainement les Présidents des Conseils Départemental et Régional.

 

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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 10:20
Rentrée (3) : Un maire blessé, et outré

> Oui, blessé, je l’ai été par le titre d’un article de presse au titre (volontairement, je suppose) provocateur, fin juin, après les élections de juin et le Conseil municipal qui suivit, sur le fait que j’aurais « doublé mon salaire » ! Pour la 1ère fois, vraiment, j’ai envisagé de quitter la politique, car j’étais écoeuré, dégouté ! Car si mon salaire, c’est ma rémunération, c’est faux, archi-faux ! En effet :

 

- avant les élections législatives, quand j’étais député, j’étais à la fois plafonné (on ne peut dépasser un montant fixé par la loi) et écrêté (c’est-à-dire que je ne percevais pas la totalité de mes indemnités, notamment de maire). Ainsi je gagnais 7 200 euros : après le vote du Conseil municipal, je vais gagner 3 450 euros ! Cela s’appelle une division par deux, et pas un doublement !

- mon indemnité de maire passe, en 2017, en effet de 1 500 € à 3 450 € par mois, c’est vrai. Mais pourquoi, quand en 2007 (quand j’ai été élu député), et qu’elle est passée alors de 3 500 à 1 500 euros (et donc divisée par 2 !), on n’en a pas fait aussi un titre du journal ?

- l’enveloppe globale des indemnités aux élus wattrelosiens n’a pas varié, c’est sa répartition qui a changé,

- et le plus rageant, c’est que cet article est paru la semaine-même où je recevais un courrier de la Haute Autorité de la Vie Politique qui s’étonnait que je percevais pour mon indemnité de maire moins (près de 1 000 € me semble-t-il) que ce à quoi j’avais droit et que je ne demandais pas !

 

Après cet article, que de messages agressifs j’ai lus, que d’horreurs de la part de gens qui croient savoir et qui, en fait, ne savent rien ! J’ai ainsi lu que : bien que n’étant plus député, je percevais mon indemnité 6 mois encore : c’est faux, dès le 19 juin au soir, je ne percevais plus rien de l’Assemblée ! Un autre prétendait que j’avais ma retraite, et me faisait gagner plus de 10 000 € : rigolo va, j’ai 57 ans, et ma retraite, compte tenu de mon grade et de ma fonction, je ne la percevrai qu’à 67 ans !

 

Toutes ces « fake news » odieuses n’avaient pour but – ce n’était, je le sais, pas celui des journalistes – que d’attiser la haine et les aigreurs à mon égard ; des braves gens que je connais ont été dupés, et certaines de leurs réactions m’ont fait mal !

 

Car enfin, côté argent et sacrifices personnels je peux me regarder droit devant mon miroir :

- depuis que je suis maire, je n’ai fait dépenser à la ville pas un centime de frais de mission, ni de remboursement d’aucun repas, aucune fiche : repas, billets d’avion, je les paie sur mes deniers personnels !

- on tape sur le maire et les élus, mais il y en a marre ! Sait-on que le Directeur Général des Services d’une ville moyenne (comme Wattrelos) gagne plus du double de ce que gagne le maire (pourtant sensé être son supérieur hiérarchique !). Connaît-on beaucoup de dirigeants d’une boîte de plus de 1 200 personnes à un tel niveau de rémunération, et avec autant d’obligations en soirées, les week-ends ? Sait-on combien le moindre administrateur de Bercy gagne : au moins 3 fois l’indemnité du maire de Wattrelos !

- cela fait bien des années que j’ai fait passer ma passion pour ma ville, mon engagement pour la servir avant ma carrière. Alors basta les démagos des arguments de bas étage, la République n’a rien à gagner quand on salit ses représentants !

 

> Et de ce point de vue, je ne peux qu’être outré par les méchancetés gratuites qu’on peut lire sur certains réseaux sociaux. Avec des noms et des adresses dissimulés, c’est trop facile !

Il y aurait tant à faire pour répondre. Moi, malheureusement, je ne sais pas (techniquement) ni répondre aux messages, ni les transférer pour qu’on y donne une réponse. Et il y aurait, parfois, tant de choses à dire !

 

La vie d’un maire a beaucoup changé : avec les lettres, les mails, les messages du blog, du site, et éventuellement ceux de Facebook, j’écris trop, beaucoup trop. Il y a déjà tant à écrire (dossiers, lettres d’intervention, discours, notes aux responsables…) et je passe tant de temps, bien trop de temps, dans mon bureau à écrire, mais aussi tous les soirs, et week-ends dès que j’ai 5 minutes. Que ceux qui passent leur temps à m’agresser, les donneurs de leçons, ceux qui disent « faudrait faire ci / faudrait faire ça » sans mesurer ni la faisabilité ni les conséquences de ce qu’ils disent, viennent passer une journée avec moi pour vivre tout ce qu’il faut faire, rédiger soi-même, arbitrer, organiser chaque jour ! Chacun a souvent conscience que son problème ou sa difficulté du moment est évidemment le plus important de tous, en oubliant souvent la dimension collective d’une gestion municipale, et plus souvent encore la faisabilité juridique ou financière de ce qu’il « faudrait faire »…

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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 09:39
Rentrée (2) : Serein sur la situation politique, je soutiens le Président !

Avec ce que mes années publiques d’engagements politiques m’ont appris, j’ai beaucoup réfléchi, pris du recul, et, enfin, je peux dire ce que je pense de la situation où l’on est.

 

1) On n’est pas dans n’importe quel contexte ! A tous les critiques perpétuels, et à tous les « jamais contents », une seule question s’impose : est-ce que vous vous rendez compte de la situation où nous sommes ?

> la dette ? Elle est passée de 1 252 Mds € en 2007 à 2 150 Mds € en 2016, passant de 64,3 % du Pib à 96,3 % du Pib, soit + 32 points de Pib ! Presque + 1 000 Mds € de plus en 9 ans ! Or, la dette, ce sont des intérêts à payer, et aujourd’hui les taux d’intérêt sont bas, heureusement ! Mais si on laisse filer les déficits, ou si la crédibilité de la politique économique s’altère, combien d’intérêts en plus les contribuables français vont-ils devoir payer ? La réduction du déficit et l’inversion de la dette sont incontournables !

> le chômage ? Malgré 300 000 emplois créés (nets) en 2016, le chômage peine à reculer (10 % de la population), et reste un des plus élevés, notamment pour les jeunes, les plus âgés, et surtout les demandeurs d’emplois de longue durée. Il faut changer nos méthodes.

> le terrorisme, qui continue de frapper aveuglement, et stresse la population.

> le vote extrême : quand près de 40 % de votes extrêmes (Le Pen + Insoumis) s’expriment à la Présidentielle, il faut que tous les démocrates s’unissent et rejettent les extrêmes. On ne peut laisser le pays aux élucubrations de Mélenchon ou aux stupidités dangereuses de Le Pen !

 

2) Le PS est dans un triste état

Le PS né en 1971 à Epinay est mort tel qu’il a existé depuis. C’était quoi le PS d’Epinay ? C’était un leader (François Mitterrand), une démarche (un parti plus seulement ouvrier, mais attrape-tout) ; une stratégie politique (l’Union de la gauche). Ce PS-là est aujourd’hui devenu une fiction. Quel est, en effet, l’état des lieux ?

Le leader ? Il n’y en a plus : les 2 candidats de la Présidentielle l’ont quitté !

La démarche ? Le réalisme gestionnaire de Jaurès et l’ouvriérisme révolutionnaire de Guesde paraissent irréconciliables : j’ai vécu des moments très durs, et inadmissibles, dans le groupe PS à l’Assemblée avec les « frondeurs ». Une question-clé interpelle : le PS a-t-il retenu les leçons de la gauche au pouvoir, les leçons de l’exercice du pouvoir ? Pour un certain nombre de mes « camarades », c’est clair que non !

La ligne politique ? C’est un fait politique : sans élus, sans argent, le PS n’est plus leader : il faut être aveugle pour ne pas le voir. Il y a des nostalgiques qui se voilent les yeux et refusent de voir la réalité en face (à l’image de Benoît Hamon qui s’en est allé demander à Mélenchon de se ranger derrière lui !). Beaucoup de camarades (parmi ceux qui sont restés) pensent que tout va reprendre comme avant : c’est une erreur ! A cultiver la nostalgie de son leadership, le PS risque bien de ne creuser que le trou de sa marginalisation, voire de sa disparition.

 

A vrai dire, à mon sens, dans la situation politique, le PS n’a plus que deux perspectives : soit appuyer Mélenchon, soit appuyer Macron. Dans cette alternative, dans un parti qui a été confronté à la responsabilité gouvernementale, mon choix est clair : c’est Macron !

 

3) Formé à l’école de Pierre Mauroy, je préfère soutenir Macron et le faire clairement : beaucoup le pensent, et ne le disent pas. Ils ont tort, car il y va de la survie du PS.

 

Je suis socialiste, en Marche. Pourquoi ?

Après 40 ans de militantisme et d’engagement politique, il faut regarder la situation en face : 40 ans d’alternances politiques, de stop and go, de Gauche et de Droite qui se succèdent, qui défont ce que l’autre  a fait, et au final, la France n’avance pas autant qu’elle le devrait, et ne se donne pas les moyens de résoudre vraiment ses problèmes de fond !

 

Emmanuel Macron a identifié les bons problèmes, et pose les bonnes questions, mais il faut l’aider à trouver des réponses sociales-démocrates… sinon le centre de gravité de sa majorité tombera à droite.

 

Emmanuel Macron tend la main, les socialistes ont une responsabilité historique de la saisir, sinon ils laisseront le Président en tête-à-tête avec la Droite, et loin de réussir « le coup d’après », peuvent laisser place en 2022 à un pouvoir bien plus dur, bien plus extrême, tendance Wauquiez / Fillon ou Le Pen !

 

Camarades, ne vous défilez pas, épaulez le Président ou vous disparaîtrez !

 

J’ai connu, avec Pierre Mauroy, une CUDL ou Vice-Présidents de Droite et de Gauche qui géraient ensemble ; avec Damien Castelain, dont j’ai souvent dit qu’il était notre Emmanuel Macron métropolitain, la gouvernance est aussi de Droite et de Gauche. Pourquoi ce dont tout le monde se félicite ici ne pourrait-il pas marcher à Paris ? Les extrêmes sont dangereux, à droite comme à gauche, car quand on les creuse, leurs propositions sont sans issue (on l’a vu avec le débat de 2nd tour pour Le Pen). Les démocrates,  femmes et hommes de bonne volonté, doivent se serrer les coudes et bosser pour la France.

 

Et ceux qui font la fine bouche sur Macron, oublient-ils qu’il les a protégés, qu’il leur a évité Fillon ou Le Pen ?

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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 09:33
Rentrée (1) : Un maire ému, détendu, et serein

> Rencontrant la presse ce matin, je suis encore dans l’émotion car je sors de funérailles, mais je suis surtout un maire très ému du drame qu’a connu notre ville sœur voisine, Mouscron, et de l’assassinat de mon collègue bourgmestre et ami, Alfred Gadenne. Comment ne pas l’être face à l’horreur du crime, à la gentillesse et la disponibilité unanimement reconnue de la victime, et à l’incompréhension de la motivation du coupable : dans ce qui serait lié à une question de personnel dans les services communaux, avec la taille de la ville, il n’est même pas impossible que le maire / bourgmestre n’ait jamais entendu parler du contrat en cause (ce sont des questions qui relèvent de l’organisation des services, donc du Directeur Général !). Triste, très triste et douloureux évènement qui nécessairement réinterroge celui qui exerce une fonction comme la mienne.

 

> Hors ce drame, en cette rentrée, je suis plutôt un maire détendu, à titre personnel. Cet été, même si bien sûr avec le rythme électoral intense j’ai fait quelques pauses, j’ai été présent et actif dans ma ville : fêtes nationale, du Plouys et du Touquet, Centres Aérés, Visite des chantiers, Raid’Louffes, Berlouffes, le lourd week-end des Journées du patrimoine…

 

Mais je suis surtout détendu car, en cette rentrée, à quelques jours de la rentrée parlementaire, je n’y serai pas ! Et j’avoue goûter le souffle d’une certaine liberté retrouvée. La liberté d’un aller-retour à la mer en quelques heures, sur le côte belge, y prendre un verre et une glace, sans dossiers, sans être pressé, respirer : cela faisait plus de 30 ans que je n’avais pas fait cela ! Avoir moins de pression aussi, ne plus devoir prendre ces TGV 2 fois par jour (souvent davantage), ces séances de nuit où l’on va se coucher à 2 heures, pour être dans le TGV à 6 h 30 et en mairie dès 8 heures, avant de repartir le soir pour une nouvelle séance de nuit…

 

Et je suis détendu aussi, car disons-le, je suis heureux d’avoir réussi ma succession. Elle était la meilleure possible, et elle est conforme aux valeurs que je porte. Avec Catherine pour Députée, j’ai réussi la féminisation, le rajeunissement, et elle a bien trouvé sa place à l’Assemblée, étant même affectée à la (belle) Commission  des Finances ; et grâce à sa démission, Soraya, une autre femme, quadra aussi, et qui plus est issue de ce qu’on appelle la diversité (et de ce que je préfère appeler la réussite républicaine), une proche également, devient Conseillère Départementale de Roubaix-Wattrelos. Qui taxera encore Dominique Baert de ringard et de raciste ?

 

> En cette rentrée, je suis aussi serein, notamment au regard du travail de la municipalité. Cet automne apporte les fruits du travail accompli.

 

Au Touquet, la salle de sport Saint-Ghislain sera ouverte en octobre ; côté éducation la rentrée, malgré le passage à la semaine de 4 jours, s’est bien déroulée, et les travaux du self à Anatole-France s’engagent ; le marché du Centre a pu se relocaliser ; côté urbanisme, le visage du nouveau Centre-ville est connu, le chantier de la résidence-seniors s’ouvre avant la fin de l’année, et celui du nouveau bassin suivra, en lien avec la refonte du réseau d’assainissement ; des programmes de logements sortent de terre (SIA, clos du Moulin, la Paloma) ; on finalise le Foyer pour autistes qui ouvrira en janvier 2018 ; une partie importante de la voie Tourcoing-Beaulieu a été ouverte, et la suite est annoncée ; les animations ne manquent pas (Semaine Bleue, festival BD, allumoirs, Salon du Commerce), et les Conseils citoyens lancent leur première manifestation aux Villas.

Serein ne veut pas dire que je lève la tête du guidon, car il reste à lancer et financer la réfection de la salle Victor Provo (cela passe au prochain Conseil de la MEL) ou les travaux d’accessibilité des clubs du Nouvel Age. Et j’ai aussi à l’esprit que je dois trouver les financements pour le terrain synthétique du Crétinier, et la réfection de la toiture de l’école Jean-Macé.

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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 12:27
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7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 13:54
Un ami, un grand ami, Georges Ducrocq, nous a quittés !

J’avais beau le savoir hospitalisé, il avait surmonté tant d’épreuves, il avait une telle soif de vie et un tel enthousiasme pour l’avenir, que, comme à chaque alerte, j’espérais qu’il nous reviendrait, et vite. Et que je reverrai ses visites à mon bureau « pour dire bonjour », ses petits yeux malicieux et son sourire accueillant, pour m’exprimer une nouvelle idée pour rendre service, pour me proposer une nouvelle intiative… Mais mon espoir cette fois s’éteint. Georges Ducrocq s’en est allé ce mercredi. Avec l’un de mes Adjoints, Christophe Ricci, je lui avais rendu visite le midi, il est parti quelques heures après. En écrivant ces lignes, j’ai le cœur serré. Car qui, à Wattrelos, ne connaissait pas Georges, lui et son vélo ? S’il était né à Linselles il y a 82 ans, il était surtout pour tous un grand Wattrelosien !

 

Les enfants wattrelosiens le connaissent : il fut l’initiateur de cours de secourisme dans les écoles de notre ville. Les clients du magasin Leclerc et de l’ancien ABC cours des halles, en face duquel il habitait, le connaissent aussi : Georges organisait chaque année une grande collecte de denrées pour l’aide humanitaire à travers l’opération Un enfant, un jouet de Noël. C’était un homme au grand cœur, toujours au service des autres, prêt à être utile à une bonne cause.

 

Très actif dans le tissu associatif local, Georges avait été membre et coordinateur de la Croix-Rouge française (secteur Roubaix-Tourcoing), et avant cela, président du comité local des coopératives – les fameux magasins Coop – au nombre de cinq à Wattrelos dans les années 80 (au Laboureur, rue Henri-Briffaut, à la Vieille Place, rues des Patriotes et du Mont-à-Leux). Il fut aussi fondateur des loisirs coopératifs et créateur des voyages coopératifs. Les Coopérateurs ont d’ailleurs marqué une bonne partie de sa vie : il fut responsable des relations publiques de l’équipe cycliste professionnelle Coop Mercier (dans les années 80) et impliqué dans la création des 28 heures de Roubaix à la marche dont il assurait le ravitaillement avec ces mêmes Coopérateurs.

 

Sportif passionné – il fut cycliste amateur dès 14 ans dans le circuit belge – Georges participa à l’organisation des galas de boxe du Fresnoy et contribua à fonder le Vélo club de Roubaix (il en fut l’un des premiers membres). Il était également membre de l’Amicale des médaillés du travail de Roubaix et de la Fraternelle des combattants de Wattrelos.

 

Cet engagement, ces responsabilités lui ont valu de nombreux et légitimes honneurs : Chevalier puis Officier dans l’Ordre national du Mérite (un honneur rare à Wattrelos), médaille d’or de la Ville de Roubaix, Croix du combattant et médaille commémorative des anciens d’Afrique du Nord, médaille fédérale des anciens combattants, médaille d’honneur des Sauveteurs du Nord (pour avoir sauvé deux personnes dans un incendie au Crétinier en 1972), médaille d’encouragement au bien échelon bronze, médaille de l’Union fédérale des anciens combattants .

 

Georges Ducrocq disait de lui-même : « Trois choses sont essentielles dans ma vie : mon vélo, un téléphone, un micro ». Il était infatigable ! Il avait toujours une idée, un projet à concrétiser. Pour cela, il sillonnait la ville sur son vélo – on lui en a tellement volé dans sa vie que c’était devenu un sujet de plaisanterie – comme un autre grand bénévole wattrelosien disparu il y a deux ans, Roland Merlin. Mais il y avait encore bien d’autres réalités essentielles dans la vie de Georges : sa femme (qui su s’acclimater de toutes ses absences, avec qui il forma un ménage si lié), ses enfants dont il aimait tant parler, les enfants de nos écoles qu’il aidait, les élèves en soins infirmiers, ses médailles qu’il arborait avec fierté, Ségolène Royal pour qui il avait une admiration profonde, ses biscuits qu’il aimait offrir, ses conversations si souriantes, lui qui aimait tant babeller

 

Georges nous manquera beaucoup. Son regard flamboyant, sa poignée de main énergique, son sens de l’humour dont il ne se départissait jamais, notamment en faisant allusion à cette ancienne publicité : « Qu’est-ce que vous voulez : quand on s’appelle Ducrocq, on se décarcasse ! ».

 

Il savait faire rire : aujourd’hui, Georges, tu nous fait pleurer ! Georges, tu étais l’ami de tous et pour moi un ami fidèle de longue date. Il y a trois semaines, déjà faible, tu étais encore passé à mon bureau, avec ta fille, pour solliciter un coup de main pour ton association, militant dévoué jusqu’au bout ! Georges, tu étais « les autres avant toi ».

 

En écrivant ces lignes, je m’aperçois que c’est difficile de parler de toi au passé : il me le faudra désormais. C’est douloureusement triste. Adieu Georges, repose en paix l’ami ! Ta vie fut mérite.
 

En ces pénibles instants, à son épouse Françoise, à ses filles Fabienne et Corinne et ses petits-enfants, j’adresse au nom du Conseil municipal de Wattrelos et du monde associatif wattrelosien, mes plus sincères condoléances, et les assure de ma compassion personnelle affectueuse.

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