Wattrelos protégée des dieux ? Je ne sais pas et sincèrement, ce n’est pas dans ma culture. Mais protégée du ciel et des caprices de la météo, oui, certainement, et ce dimanche l’aura prouvé une fois de plus ! Un microclimat, je vous dis. Un miracle à la wattrelosienne…
Depuis le début de la semaine, comme tant d’autres, je scrutais les prévisions météo : d’abord il devait pleuvoir vendredi, puis samedi, puis… allez un petit effort, il faut glisser la pluie sur le lundi… Génial, c’est ce qui s’est passé, ou presque.
Autant dire donc que la bonne humeur et l’ambiance étaient au rendez-vous des 17 km de notre vide-grenier à nous ! Rien de comparable à ce qui se fait ailleurs, notamment à L… ; ici, c’est mieux ! Avec un ciel sans nuage, une fraîcheur matinale qui se dissipait au fur et à mesure où le bleu du ciel s’affirmait, j’ai enfourché mon vélo avec confiance pour rejoindre le centre-ville, avant de partir à la charrue, au Laboureur, accueillir mon invité, curieux de connaître nos Berlouffes : Lionel Jospin.
Toutes les places ont été réservées cette année : pas une de libre ! Il est vrai que le millésime 2012 avait été particulièrement chaud et réussi. J’aime ces moments de partage et de convivialité aisément perceptibles chez tous ceux qui tiennent des étals. Combien vendront-ils ? Ce n’est pas le plus souvent – loin s’en faut – l’objectif du jour. Le but, c’est de passer une bonne journée, en famille ou entre amis.
Les assos wattrelosiennes sont de la partie et plusieurs tiennent buvette. Chez certaines (n’est-ce pas la Confrérie ?), on peut y boire de la Louf, bière de Wattrelos !
Pour moi, avec les élus qui m’accompagnent, déambuler dans les travées, c’est chiner bien sûr, trouver l’objet que je vais acheter (et qui me manquait sans que je m’en rende compte !), acquérir des cadeaux (j’ai ainsi acheté deux ouvrages en polonais que j’offrirai… à mon suppléant, Richard). Mais c’est surtout rencontrer, saluer, discuter, bref toujours mieux connaître les femmes et les hommes de cette ville que j’aime par dessus tout ! Et ça, ça me plaît. J’aime. Un sourire, une poignée de mains, une bise, une tape amicale, la vraie vie d’élu, c’est ça.
Et en plus, il y a la fête. Ces géants, emblématiques de Wattrelos (pas simple pour moi de raconter à Lionel Jospin la vie amoureuse tumultueuse de Jeanne, et de ses mari et amant), le groupe des Berlouffes, les Gilles et Marins, et les ménestrels et saltimbanques du Moyen-Age, artistes de rue talentueux. Il y aura aussi la Rétro Fanfare qui rythmera la fin d’après-midi.
Et il y aura aussi, à 18 heures, le jet de poupées du haut du clocher de Saint-Maclou (photos et vidéo ci-dessous). Escalier métallique en colimaçon, plus de 100 marches, puis en haut une clameur, celle de ceux qui, en bas, sont prêts à attraper le Graal de leur journée, notre Berlouffe (relookée cette année mais sympa !). M’accompagnent, comme d’habitude, le prince du Carnaval, la miss et ses dauphines, et cette année, Laurence (qui poursuit ainsi son Raid’louffes), Madame Claeys, présidente de la CAF, mon adjoint aux finances Kamel, et surtout ma fidèle Annie, secrétaire émérite qui va faire valoir dans quelques jours ses droits à la retraite et qui, après tant d’années à la mairie, la voit pour la première fois du haut du clocher… de l’église !
Après, une fois revenu sur terre (au propre comme au figuré), il me reste à pousser le bouton (celui du fil bleu)… pour embraser le mannequin Berlouffe et lancer le feu d’artifice qui, de part et d’autre du clocher, dit à tous que la fête se termine avec éclat.
Berlouffe 2013 est mort, vive Berlouffe 2014 !
Tiens, c’est fini, et voilà une belle et grosse averse ! Ça va compliquer le (remarquable !) travail de mes équipes de nettoyage (bravo à elles et à tous les services municipaux !), mais c’est trop tard pour gâcher la fête ! C’était moins une ! Un microclimat, je vous dis…