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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 08:49
E. Macron veut changer le visage des quartiers sur le quinquennat

Dans l’agglomération roubaisienne, à l’Imaginarium sur la Plaine Images de l’Union, le Président de la République a exhorté dans un discours solide à la mobilisation pour la politique de la ville sur le quinquennat.

 

Pointant les territoires qui « concentrent toutes les difficultés », le Président observe qu’elles « ont créé une société de statut, où le déterminisme social est plus fort : si nous ne faisons rien, nous resterons dans cette société où la réussite sera pour une élite économique ». Et « pour répondre à un défi », Emmanuel Macron veut « partager quelques convictions profondes » :

> « l’Etat ne sait pas tout, il y a besoin de coconstruire les solutions ». Tous « sont des enfants de la République » : il faudra une ambition de toutes les politiques publiques dans ces quartiers » ;

> « non, il n’y a pas une politique ambitieuse pour les gens qui réussissent » : « quand il n’y a pas une économie qui tire tout le pays en avant, les quartiers en difficulté ne se portent pas bien. Une politique d’ambition pour les entreprises doit tirer ces quartiers, mais aussi financièrement les politiques sociales ». « C’est une politique d’ensemble, une ambition pour le pays, que je suis venu exprimer ».

 

« Il n’y a pas de citoyen de seconde zone à qui il ne faudrait parler qu’en termes de dépenses publiques ! Œuvrer pour une économie plus forte, c’est œuvrer avant tout pour ceux qui sont les plus en difficulté ».

 

S’agissant de la « mobilisation nationale pour les villes et les quartiers », le Président la dessine dans « deux grandes directions » : « ramener le droit commun dans les quartiers ». Le socle premier, c’est « l’effectivité des droits dans les quartiers » ;  « l’émancipation des habitants ».

 

l Le Président a alors annoncé des décisions importantes : « les acteurs associatifs verront les crédits de la politique de la ville sanctuarisés pour tout le quinquennat » ; les contrats aidés seront « prioritairement affectés aux territoires les plus fragiles, aux acteurs associatifs et à l’ensemble des acteurs de ces politiques » ; les dotations spécifiques aux collectivités ayant de nombreux quartiers populaires seront maintenues » ; « personne ne perdra, dans les communes concernées par la politique de la ville, le moindre crédit sur 2018 ! »

 

Pour la Sécurité, sur les 10 000 créations de policiers et de gendarmes (les 2/3 sur les 2 prochaines années), « nous concentrerons les efforts dans les quartiers les plus en difficulté » ; la sécurité du quotidien sera expérimentée dans les zones prioritaires et la politique pénale adaptée pour permettre aux forces de l’ordre de donner des amendes immédiates et de procéder à des mesures d’éloignement.

 

Face à la radicalisation, qui « s’est installée parce que la République a démissionné », des « plans de lutte » seront présentés « avec des moyens supplémentaires, des fermetures de structures et une action résolue sur le terrain ».

 

Mais « donner accès à la République, c’est aussi garantir la dignité de chacun », avec d’abord « la lutte contre la pauvreté », souvent « bien concentrée dans nos quartiers les plus en difficulté «  (cf au Budget 2018, la majoration de 30 % du complément de mode de garde pour les familles monoparentales, soit + 138 € par mois). « Le retour de l’Etat », c’est aussi « nécessaire pour les politiques de santé », et la réduction des « discriminations qui frappent les quartiers sous plusieurs formes » : celle-ci figurera dans « les priorités claires » de l’Inspection du Travail, tandis qu’ « un grand plan de formation des dirigeants publics et privés sera lancé pour faire évoluer les mentalités et les pratiques », ainsi que des appels à projets, « pour être intraitable à l’égard de ceux qui continuent à avoir des pratiques inacceptables ».

 

Ce retour à l’Etat doit « s’inscrire dans un cadre de vie repensé », et il faut retrouver « la force, la mobilisation de la première génération des plans de rénovation urbaine ». L’Etat redonnera « une ambition à l’ANRU » (10 Mds €).

 

l La deuxième priorité, c’est « la fin de l’assignation à résidence », c’est-à-dire favoriser une « politique de mobilité », pour « nos jeunes, comme nos moins jeunes », une « politique d’émancipation ».

 

« Elle passe d’abord et avant tout par l’école » : le dédoublement des Rep +, « une vraie politique éducative pour les plus défavorisés » ; la réouverture « des classes bilangues dans l’école publique » ; « la politique devoirs faits » , l’aide à l’obtention du stage en 3ème ; le renforcement de la politique d’orientation, de formation ; la réouverture des « internats d’excellence ».

 

C’est aussi l’émancipation « par la culture » : l’ouverture des bibliothèques en soirée et le week-end sera aidée par l’Etat ; et le Pass Culture pour les jeunes expérimenté dès la fin 2018 dans les quartiers en difficulté.

 

Le Président évoque ensuite le sport, l’emploi et la formation, les contrats aidés, et surtout les « emplois francs », puis l’accès à l’entreprenariat, les engagements en termes d’infrastructures de transport.

 

Dans cette bataille, le Président de la République veut assumer lui-même le suivi, en réunissant tous les 3 mois à l’Elysée les acteurs de celle-ci, et sera créé un Conseil Présidentiel de la Ville.

 

« Je veux que le visage de nos quartiers ait changé à la fin de ce quinquennat », « car le cœur de la bataille que nous conduisons pour notre République se joue là, dans les quartiers, dans les villes ».

 

Voici quelques extraits de ce discours filmé par Victor Mahieu :

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 13:06
Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Le décès accidentel de Nicole Bricq, Sénatrice, ancienne Députée, et ancienne Ministre, au coeur de l’été, avait jeté la consternation chez ses proches et amis, dont je m’honore d’être. Sa personnalité était si forte, si présente dans la vie de la République, qu’au-delà de ses funérailles, il était juste que cette dernière réunisse toutes celles et ceux qui ont connu et estimé Nicole. C’est cette cérémonie qui s’est tenue au Conseil Economique et Social, en présence du Président de la République, de son prédécesseur, de nombre de ministres (dont Gérard Collomb), du Commissaire Européen Pierre Moscovici, de Dominique Strauss-Kahn, de Jean-Christophe Cambadelis, et tant d’autres, autour de Jean-Paul Anchov, compagnon de Nicole, et de Renaud Bricq, son fils.

 

Après que Laurent Azoulai ait présenté le déroulement de la cérémonie, celle-ci s’est ouverte par le discours d’accueil de Patrick Bernasconi, Président du CESE qui a salué « l’exemplarité républicaine » de Nicole, « une femme d’honneur, spécialiste des finances publiques et technicienne de l’écologie politique ».

 

Mon copain et ancien collègue Emeric Brehier, lut un (remarquable) message de Jean-Pierre Chevènement (dont Nicole fut très longtemps compagnon de route), qui rappela l’engagement de Nicole au CERES, « un parti dans le Parti », en 1971, son parcours politique, une « bosseuse », pour qui « l’honneur du politique est de s’affronter un jour aux réalités, une républicaine soucieuse de servir le bien public », qui fit, lors des dernières présidentielles, « un choix argumenté en faveur d’Emmanuel Macron ».

 

L’ancien Président, François Hollande, qui a connu Nicole en 1988 quand elle travaillait avec Jean-Pierre Chevènement, « une femme qui avant d’être politique était une amie », en donne en quelques phrases une brillante synthèse : « Ce qu’elle avait sur le cœur, elle l’exprimait » ; « une femme de grandes compétences qui travaillait beaucoup ; une femme engagée ». Après être revenu sur son parcours politique, qui la conduisit vers le pôle Réformiste du PS, avec des mots justes, il insista sur « le visage et le caractère de Nicole » que nous conservons en mémoire : « Une femme passionnée et concrète, élégante et directe, qui veillait à chaque fois à susciter le respect, sévère et souriante, et c’est ce sourire que nous voulons retenir ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Pierre Moscovici, Commissaire Européen, décrivit une « amie chère, si vivante, si présente. C’était une femme politique au parcours extrêmement riche, d’une grande simplicité, indépendante, une femme de gauche et une européenne, qui voulait combattre les inégalités à la racine ». Si elle était « libre et pas sectaire », elle était « idéaliste, réaliste et croyait avec passion à l’Europe, une femme politique exigeante qui ne supportait pas la paresse, qui laisse de beaux souvenirs ».

 

Pour Catherine Tasca, qui souligna le combat de Nicole pour la place des femmes en politique, rappela que, du CERES à Emmanuel Macron, c’est « sa fidélité au socialisme qui caractérise son parcours politique ».

 

Ce que reprit Dominique Strauss-Kahn, qui décrit « une combattante », qu’il connut au CERES également, soulignant « du CERES à En Marche, le chemin d’une génération politique ». Il pointa « une femme de mouvement, toujours prête à combattre, pour l’Europe, la production et l’entreprise, l’engagement écologique, la rénovation politique ». Il martela « quand on est sûr de ce qu’on pense, on peut fait des compromis ; elle savait que les valeurs de gauche et les valeurs de droite ne sont pas les mêmes : les faire avancer ensemble, c'est savoir garder leur équilibre ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

Solennel, grave, et ému, Emmanuel Macron Président de la République, conclut la cérémonie pour Nicole Bricq, en soulignant combien « son accident, l’annonce de son décès ont été un coup du sort cruel. J’ai eu la chance de l’avoir à mes côtés, se battant, avec des convictions claires ». Elle était « à la fois vestale et amazone du combat pour En Marche ». Pour elle, c’était « ne jamais rester à l’abri, dire et faire ». Ses combats, ce furent l’environnement (« où elle tressait l’engagement avec l’expertise »), le progressisme (« la production et les forces productives réconciliées »), l’Europe.

 

« Compagnon de route, parlementaire, ministre, elle était toujours militante ! », et chacun connaissait son franc-parler ; « si la social-démocratie lui a enseigné l’art du compromis, elle n’a jamais pensé que le compromis, c’était la compromission. Elle a toujours été contemporaine, et sa mort ne nous dispense pas d’être fidèles à ce qu’elle fut : les vrais idéalistes sont de grands pragmatiques ».

 

Et puisque « vivre, c’est s’obstiner à achever des souvenirs, nous nous obstinerons à mener ses batailles, car à la fin, Nicole, nos victoires ce seront les tiennes ».

 

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !

C’est, enfin, sur L’ode à la joie de Beethoven, hymne européen, que se termina cet hommage à cette grande européenne que fut Nicole Bricq. Nicole, je t’embrasse, très amicalement…

Très bel hommage républicain à mon amie Nicole !
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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 11:24
Au Congrès, Emmanuel Macron, en Chef de l'Etat !

Volontiers lyrique et philosophique, en réunissant le Congrès à Versailles, le Président de la République a rempli son rôle de Chef de l’Etat : donner le cap ! Préciser les principes d’actions, et les méthodes. Il n’est pas le gouvernement du quotidien, il est celui qui dit où va aller la France.

 

D’entrée, il exprime : « Je veux vous parler du mandat que le peuple nous a donné, des institutions que j’entends changer ». Il insiste sur « ce simple amour de la patrie », « dont nous tirons la même impatience d’agir ». Il appelle à une « transformation résolue et profonde » : « ce qui nous est demandé c’est de renouer avec l’esprit de conquête » ; il y a « une impérieuse attente », « la volonté d’une alternance profonde ».

 

Il appelle aussi à « être fidèle à ce que le peuple français a voulu ». Quel est ce mandat ? Face au « déni de réalité », à « l’aveuglement face à un état d’urgence économique et sécuritaire » c’est un mandat exigeant et réaliste :

> « le mandat de la souveraineté de la nation ». « Les forces de la nouvelle aliénation sont extrêmement puissantes (division du travail avec le numérique, misère et pauvreté, contrainte financière, à la volonté d’autres pays, à la terreur islamiste, de notre avenir, de notre vie dans ce qu’elle a de plus quotidien).

>  « le mandat du projet progressiste, d’un changement profond ». « Une France arrêtée s’affaisse, se divise ». « Elle est là notre mission historique », « elle est dévolue à tous, car chacun y a sa part ». « Le mandat du peuple est de rendre au peuple cette dignité collective qui ne s’accompagne d’aucune exclusion ».

> « le mandat de la confiance et de la transparence ». La loi de moralisation de la vie publique sera votée, mais après j’appelle à la retenue, au respect de la présomption d’innocence.

> « le mandat de la fidélité historique ». « Il n’appartient pas au pouvoir de décréter le roman national. Pour nous l’histoire de France doit prendre la forme d’une action résolue en faveur du meilleur, pour prendre les grands exemples du passé. C’est que nous appelons le progressisme : à chaque moment, discerner ce qui doit être amendé, rectifié, ce qui manque à la société, ce qui doit devenir plus juste parce que plus efficace, plus efficace parce que plus juste. La République est un idéal de liberté, d’égalité et de fraternité chaque jour resculpté à l’épreuve du réel. La seule cause qui vaille est celle de l’homme ! ».

 

« Nous n’avons pas devant nous 5 ans d’ajustements et de demi-mesures ! Les Français exigent la transformation profonde. Ne la redoutons pas, embrassons là ! Les réformes seront conduites, les engagements seront tenus ! ».

 

« Tout cela ne sera possible que si nous avons une République forte ». Pour cela, le Président entend modifier les institutions, selon 3 principes : l’efficacité, la représentativité, la responsabilité.

 

1) L’efficacité : c’est « rendre la priorité au résultat ; mettre un terme à la prolifération législative. Légiférer moins, et libérer du temps pour le contrôle et l’évaluation. Car voter la loi ne saurait être le premier et le dernier geste du Parlement ». Et le Président de réclamer « une évaluation de tous les textes importants menée dans les deux ans qui suivent son application ». Il préconise aussi que « la navette pourrait être simplifiée, ou voter la loi en commission ; tout cela peut être étudié, pour désormais le faire. Pour cela, il faut mettre en œuvre la réduction du nombre de parlementaires d’un tiers : ce n’est pas céder à l’antiparlementaire ambiant. Il y faudra une juste représentation des territoires ».

« Le Président doit fixer le sens du quinquennat : il revient au Premier Ministre de lui donner corps ».

« Le Premier Ministre consignera à chacun des ministres des objectifs clairs. La réduction à 10 du nombre de membres de Cabinets vise à rendre aux Directions d’Administration la connaissance directe de la politique qu’ils auront à mettre en oeuvre ».

 

2) La représentativité : « Il faut en finir avec la République du souffle court, de la routine. La réalité est plurielle. Je souhaite que ce renouvellement scelle le retour du débat. Je crois à la vertu du pluralisme. La représentativité reste un combat inachevé : le Parlement sera élu avec une dose de proportionnelle ; nous limiterons le cumul dans le temps pour les parlementaires ».

« Il est d’autres institutions que le temps de la République a figé : le CESER est de celles-ci. Il doit devenir la Chambre du futur où circuleront les forces vives de la nation, le carrefour des consultations publiques. Ce Conseil doit pouvoir devenir le forum de notre République ».

 

3) La responsabilité : « une activité parlementaire revivifiée, avec un cap clair, des débats mieux construits. Je souhaite la suppression de la Cour de Justice de la République, assurer l’indépendance pleine et entière de la justice avec un avis conforme du CSM pour toutes les nominations de magistrats ».

« Je souhaite que la totalité des réformes profondes soit adoptée d’ici 1 an, par référendum si nécessaire. Je veux une République contractuelle : la confiance accordée y va de pair avec les comptes qu’on rend ! »

 

« Quels sont les grands principes des actions que j’entends mener ?

- la recherche d’une liberté forte, pour émanciper nos concitoyens ;

- retrouver le socle de notre fraternité. Notre peuple est indivisible. Nous devons porter des « politiques de l’inclusion de tous : il n’y aura pas de réussite française si chacun n’y a pas sa place. Notre solidarité doit retrouver ses formes concrètes et face à la crise morale et de civilisation, nous devons savoir forger un imaginaire désirable où chacun trouvera sa place ».

- redonner place à l’intelligence française ;

- construire la paix : « La déflagration mondiale est pour les réalistes une hypothèse sérieuse. L’Europe est chez nous autant que nous sommes en Europe. Il revient à une génération nouvelle de dirigeants de reprendre l’idée européenne à son origine. Les pays de l’Europe doivent se ressaisir d’un projet décisif ! Il revient à la France de reprendre l’initiative » en lançant des conventions démocratiques. « La paix est encore l’idéal de l’Europe ».

 

« Le peuple français nous a fait connaitre ses volontés, nous en serons les serviteurs ». Avec un objectif qui guide tous les autres : « Faire à l’homme enfin un pays digne de lui ».

Au Congrès, Emmanuel Macron, en Chef de l'Etat !
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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 14:56
Les factures délirantes de Le Pen seront pour les Français !

Beaucoup, je l’espère, qui auront regardé le débat du 2ème tour, auront compris que Marine Le Pen ment aux Français, que son programme n’est qu’approximatif, non finançable et dangereux par ses insuffisances. Qui n’a pas compris que sur une promesse telle que la sortie de l’euro (pourtant point dur de son programme !), cela ne serait peut-être pas si rapide que cela, non plus d’ailleurs que la retraite à 60 ans (qu’elle reporte « vers la fin du quinquennat ») car elle ne sait pas la financer (ça coûte près de 30 Mds € !) ?

 

Mais c’est tout son programme qui n’est qu’une accumulation de dépenses :

- prime de pouvoir d’achat de 80 € ? Coût : 17 Mds € !

- défiscalisation des heures supplémentaires ? Coût : 5 Mds €

- mesures sur l’Impôt sur le Revenu ? Coûts : 8 Mds €

- hausse du Minimum Vieillesse et l’AAH ? Coût : 2,2 Mds €

- baisse de la Taxe d’Habitation ? Coût : 1 Md €

- protection logement jeunes ? Coût : 1,2 Md €

- mesures pour les plus aisés : universalité des allocations familiales + baisse des droits de donation + hausse du plafond du quotient familial + baisse tranche IR ? Coût : 5 Mds €

- baisse de l’impôt des sociétés à 24 % ? Coût 5,5 Mds €

- montée à 3 % du Budget de la Défense ? Coût 24 Mds €…

 

Avec les places de prison (+ 1 Md € de fonctionnement par an !), les promesses de recrutements de policiers, ou les hausses budgétaires promises, notamment pour la Recherche, on rajoute encore + 5 Mds € au pot !

 

Effarant, consternant, irresponsable !

 

Sait-elle, Mme Le Pen, que la France a encore une dette de 2 200 Mds €, qu’elle paie déjà 43 Mds € d’intérêts par an, qu’elle est encore en déficit de près de 70 Mds €, et qu’elle doit déjà lever 180 Mds € d’emprunts sur les marchés internationaux pour financer sa dette, et donc le Budget de l’Etat, et ses fonctionnaires ?

 

Sait-elle, elle qui veut financer cela en créant une taxe de 3 % (que paieront donc les consommateurs, donc les Français ! Ouh la, c’est le pouvoir d’achat qui souffrirait) sur les importations (et c’est sa seule recette nouvelle dans son plan de financement !) qu’il ne suffit pas de prendre le chiffre des importations, de lui imposer un taux de 3 % pour engranger de l’argent ? C’est une illusion ! A tout le moins, il faudrait plusieurs années pour créer cette taxe, car il faudrait pour cela que la France quitte l’Europe ! Donc, même dans son raisonnement, elle n’aurait une recette qu’à la fin de son quinquennat…

 

Sauf qu’entre temps, les dépenses promises vont coûter, et cher !

 

Et cela, les Français qui s’apprêtent à voter dimanche doivent le savoir ! Les dépenses en plus, ce sera du déficit en plus, de la dette en plus, des intérêts payés en plus (et plus chers !) demain… et ce seront des coupes sombres, et surtout des impôts après-demain pour tous les Français pour faire face au désastre financier !

 

C’est facile de dire qu’on va dépenser tous azimuts. C’est facile de plaire aux électeurs en annonçant des cadeaux fiscaux… qu’on ne sait et ne saura pas financer ! C’est un miroir aux alouettes dangereux !

 

Aussi les Français doivent avoir conscience d’une chose : les promesses délirantes de dépenses de Marine Le Pen d’aujourd’hui sont les certitudes de factures à payer par tous les Français demain !

 

7 mai, attention danger !

 

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19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 17:02

Décidément, dans cette campagne présidentielle hors normes, les haines recuites et personnelles semblent prendre le dessus sur la raison et la qualité du débat démocratique. Et certains, à gauche, semblent mettre plus de prix (et de temps et d’énergie !) à m’agresser plutôt qu’à se mobiliser pour faire reculer les dangers Le Pen, Fillon mais aussi Mélenchon sur le plan économique !

 

Tout cela a des relents de la campagne législative 2012, et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le Canard Enchaîné, je trouve cette semaine un encart qui a vocation à m’épingler pour mon soutien (légitime, et dont je suis fier !) à Emmanuel Macron. Il est vrai qu’il n’est pas impossible que le journaliste du Canard qui a tenu la plume ait des accointances locales proches de mon adversaire aux législatives 2012, et de mes adversaires locaux plus enclins à ne me trouver que des défauts (depuis que j’ai mis un frein à leurs ambitions ou un terme à leurs fonctions) qu’à me reconnaître la moindre qualité. Cela s’appelle de l’aveuglement !

 

Voilà maintenant qu’en plus il y a du dénigrement ! Certains déjà me qualifient entre eux (et parfois même par écrit) de qualificatifs aussi odieux que choquants : je me suis ainsi retrouvé gratifié « d’amputé-maire », et Catherine, mon ancienne compagne, de « chienne » : la délicatesse de ces gens-là n’a d’égale que leur médiocrité !

 

Ce mercredi, dans le Canard, me voilà affublé du titre de « girouette à moustache » ! En page 2 du journal palmipédique dont je suis un fidèle lecteur, mais qui est vraiment bien mal inspiré d’accepter de publier un tel quolibet !

 

Pas pour « la moustache » : j’en suis fier, et la revendique depuis mes 16 ans ! Est-ce interdit à leurs yeux de porter une moustache ? C’est mieux que d’être immatures, et de passer son temps dans la rédaction de tweets de cour de récréation ou de jouer aux trolls, comme certains de ces auteurs malsains ! Ceci dit, moi, si ma moustache a blanchi avec les années, c’est d’avoir œuvré sans relâche, et sans aucun intérêt personnel, au service de mes concitoyens à qui j’ai consacré mon temps, mon énergie, et pour lesquels week-ends, vacances, même vie privée sont toujours passés après le travail pour ma ville et ses habitants !

 

Que ces critiqueurs en fassent autant, et après ils pourront parler !

 

Quant à la « girouette », là, c’est une agression aussi vile que fausse ! Qui peut mettre en cause objectivement mon parcours politique ? Depuis qu’en 1974 j’ai adhéré au Parti Socialiste, j’ai connu les vicissitudes des Congrès, des motions, des synthèses. Proche de Pierre Mauroy, admirateur de François Mitterrand, et fidèle collaborateur de Michel Delebarre, je me suis toujours reconnu dans le socialisme de gestion, dans la social-démocratie, celle où à la fois on régule l’économie de marché, on s’efforce d’accroître l’efficacité économique pour augmenter la création d’emplois, on renforce le dialogue social dans l’entreprise et le rôle des partenaires sociaux, on valorise les services publics, et on travaille à faire progresser les droits sociaux, dans une société tolérante et qui protège les plus modestes.

 

Ma gauche à moi, c’est celle-là, pas le socialisme ou la gauche de l’illusion. Pas celle qui accumule les dépenses, les déficits, la dette, les dégradations économiques, et provoque l’échec assuré ! Mélenchon et Hamon sont de cette veine-là ! Je ne peux donc pas me reconnaître dans leurs projets. Oui, mon socialisme à moi, il vote Macron, et je ne suis pas le seul. Parce que c’est l’intérêt du pays avant tout.

 

Je n’ai jamais varié de ligne politique. Toujours je porterai le soc de ma charrue sur le sillon du réalisme, de la gestion et de l’idéal qui tient compte du réel.

 

En 2012, je n’ai pas varié. J’ai alors pris ma responsabilité pour éviter l’élection d’un député Vert dont, pour le moins, tout donnait à penser que sa fidélité au Gouvernement et au Président de la République serait bien moins forte que la mienne. Le comportement de nombre de députés Verts sur le quinquennat m’a donné raison. Aujourd’hui encore, certains hauts responsables des Verts me donnent raison d’être allé à la bataille, et quant à mon parti, qui peut croire raisonnablement que je me sois alors engagé sans l’accord, et le soutien, de beaucoup de ses plus hauts responsables, nationaux et locaux ?

 

Dès mon arrivée à l’Assemblée, cela s’est vu, cela s’est compris, puisqu’inscrit le jour-même au groupe socialiste et désigné 1er Vice-Président de la Commission des Finances ! Il n’y a qu’à Lille qu’on a feint de ne pas voir, de ne pas savoir. Mais je m’en moque : moi, j’ai la conscience d’être resté en 2012 fidèle à mes valeurs, à mes idéaux et à mon Parti.

 

Comme je le suis toujours en 2017 ! Je me suis déjà exprimé sur la folle stratégie politique de Benoît Hamon et ses erreurs économiques : son programme n’est pas celui qu’il faut pour la France et fait prendre des risques à la situation fragile de l’économie française. De plus, faire campagne pour lui, c’est faire prendre aussi un risque majeur, colossal pour l’avenir de la France, à savoir risquer de faire gagner Marine Le Pen et / ou François Fillon (dont la mise en œuvre du programme serait douloureuse pour les Français et les Wattrelosiens) ! Et cela, homme de gauche, socialiste, je ne peux pas l’accepter.

 

Oui, je suis socialiste et j’appelle à voter pour Emmanuel Macron ! Parce qu’il est le meilleur, parce qu’il est le seul à pouvoir nous éviter un duel Fillon/Le Pen, parce qu’il est le mieux placé pour battre Le Pen au 2nd tour, parce qu’il a le programme le plus sérieux et le plus responsable (en économies et en dépenses) dans le contexte financier de la France d’aujourd’hui. Il est le plus proche de mes valeurs, et de la ligne politique qui est la mienne depuis toujours.

 

Alors, désolé pour mes détracteurs : la girouette ce n’est pas moi, mais le crayon - ou la langue de votre « club » médisant lorsque vous parlez de moi -  d’un journaliste qui ne me connaît pas, ne m’a jamais rencontré, et juge jusqu’à la critique malfaisante sur la foi de ce que lui disent d’aucuns qui me détestent.

 

Moi, je suis un homme droit, juste, honnête et intègre, fidèle à un socialisme de raison, qui sait ce qu’il veut, et veut avant tout défendre deux valeurs fondamentales : la démocratie et la République. Et jamais, jamais, je ne pourrai être fier de me dire socialiste si je laisse élire Marine Le Pen, et que je laisse la France à ces fachos du FN !

 

Et puis, après tout, une « girouette », ça donne le cap ! Dès le 1er tour de la Présidentielle, de gauche, attaché à mon pays, et pour éviter des malheurs pour mes concitoyens, je vote Macron !

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28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 20:33
Le Pen, c'est le programme du chaos économique !

Beaucoup de Français – trop, beaucoup trop – croient voir dans Marine Le Pen la solution de tous leurs maux et de toutes leurs difficultés ! Non pas parce qu’ils seraient convaincus par son programme, mais parce qu’ils estiment que la droite de Sarkozy a échoué (c’est vrai, elle n’a fait que creuser les dettes !), que la gauche de Hollande aurait échoué (c’est faux : les fondamentaux de l’économie ont été rétablis !), et surtout que Le Pen, elle, elle va tout faire !  Elle va donner des sous, créer des emplois publics de policiers et de militaires, réduire le chômage, baisser les impôts, freiner les importations, ne plus payer nos dettes aux méchants banquiers… bref, elle va raser gratis !

 

Sauf que tout cela, c’est une très grave tromperie économique, une vaste fumisterie financière, dont ne peut résulter qu’un chaos qui aggraverait les difficultés de la France, provoquerait une explosion du chômage et de la pauvreté !

 

Quel est le programme économique de Le Pen ? Une accumulation de dépenses nouvelles (le passage des dépenses pour la Défense à 3 % du PIB alors qu’on en est à 1,8 % actuellement, à lui seul coûte 27 Mds € !) ; une multiplication d’exonérations fiscales (surtout pour les plus riches !) ; la création de taxes à l’importation (ce qui n’est possible qu’après la sortie de la France de l’Europe, et donc prendra plusieurs années !), laquelle ne manquera pas de provoquer une rétorsion des autres pays sur nos exportations (et donc des ventes perdues pour les entreprises française) ; le décrochage de l’euro (et donc un franc dévalué, qui appauvrira les épargnants) ; le financement de tout cela par la planche à billets de la Banque de France (ce qui va faire s’envoler l’inflation, laquelle appauvrit toujours les plus pauvres !).

 

Ce programme ne peut que mener à la catastrophe financière et économique. Pourquoi ?

 

> D’abord parce que toutes les dépenses supplémentaires annoncées sont coûteuses et non financées. Il y en a pour des milliards et des dizaines de milliards ! Toutes ces dépenses ne sont pas financées (car les économies par les conditions de nationalité évoquées pour certaines prestations, outre leur inconstitutionnalité et leur injustice nauséabonde, sont sans commune mesure avec les dépenses annoncées !), et ne peuvent que se traduire par des déficits publics supplémentaires ! Le Pen promet tout à tout le monde pour attirer des électeurs (et là, il n’y a pas de timidité : tout ce qui peut plaire, à toutes les catégories d’âge ou sociales, elle y va !) : facile de faire des promesses… surtout quand on ne dit pas comment les financer, ni même si elles seront finançables.

 

> De la même manière, les exonérations fiscales, ce sont des pertes de recettes pour l’Etat !

Et plus de dépenses et moins de recettes = plus de déficit et plus de dettes ! Sous Sarkozy, l’augmentation de la dette était lancée à une telle vitesse (+ 600 Mds €, soit + 25 points de PIB en 5 ans !) que pour la freiner sans casser la croissance, il a fallu ralentir les dépenses et augmenter les impôts, pour qu’enfin en 2017 le poids de la dette commence à décroître ! Mais à 96,1 % du PIB la dette est déjà lourde. Le seuil de 100 %  (celui où la dette d’un pays équivaut à sa production de toute une année !) n’est pas loin.

 

> Le décrochage de l’euro et le retour au franc signifient immanquablement récession, pertes d’emplois, chômage, pertes de pouvoir d’achat et pauvreté accrue. Cette promesse de Le Pen est une illusion extrêmement dangereuse. Pourquoi ? Parce que :

- cette décision implique un rétablissement du contrôle des changes, pour éviter le départ massif de capitaux hors de France, et donc des restrictions aux mouvements de capitaux, ce qui ne peut avoir qu'un effet brutal sur les investissements de court comme de long terme. Ce sera un gel tout aussi brutal d’un des moteurs de la croissance économique, et, comme en Grèce, la France plongera en récession ! Avec les conséquences négatives connues : fermetures d’entreprises, licenciements, chômage accru ;

 

- cette décision s’accompagnera de la dévaluation du Franc, et celle-ci sera forte (20 à 30 % probables !). Outre que cela dégrade le commerce extérieur (cela renchérit les importations, notamment énergétiques), cela réduit les revenus et l’épargne des ménages d’autant !

Avec moins de revenus et moins d’épargne ceux-ci consommeront moins et épargneront moins : c’est encore un autre moteur de la croissance qui se casse ! Et moins de dépenses des ménages, c’est moins de ventes des entreprises, et donc, là aussi, moins d’emplois ;

 

- le retour du franc ne peut qu’être contagieux et provoquer l’explosion de l’euro. Il y aura contagion en Europe à d’autres économies, et un maelström des monnaies s’engagerait, avec des crises de confiance à répétition, ce qui n’est jamais bon pour les échanges commerciaux. Or, si ceux-ci plongent, c’est la croissance européenne qui plongerait, avec là encore, fermetures d’usines et cortèges de licenciements ;

 

- enfin, le décrochage de l’euro provoquerait une envolée des taux d’intérêt considérable qui coûterait cher à la France et aux Français ! La France n’est pas dans n’importe quelle situation, elle a une dette publique de 2 200 Mds €, qui lui coûte 43 Mds € d’intérêts par an ! Sauf qu’aujourd’hui la France emprunte à des très bas taux, voisins de 0,3 à 0,7 % ! Déjà les interrogations sur la prochaine campagne présidentielle de mai 2017 ont provoqué une hausse des taux que paie notre pays, et des taux plus chers ont des lourdes conséquences : une hausse de 1 %, cela représente + 4 Mds € d’intérêts supplémentaires en 2 ans, et + 15 Mds € en 10 ans ! Et avec un choc tel que l’annonce du changement de monnaie, c’est clair, la hausse serait beaucoup beaucoup plus forte que 1 %... Qui va payer ?

Pour payer, soit il y aurait des hausses d’impôts massives sur les Français ! Mais Le Pen n’en parle pas !

Soit, c’est le déficit, donc la dette qu’elle laisserait filer ! Mais si elle gonfle, qui va la financer ?

 

- Car s’il y a en « effet-prix » (des taux d’intérêt plus chers) sur la dette, il y aurait immanquablement un « effet liquidité » : même si cela coûte plus cher, encore faut-il qu’on veuille bien nous prêter ! Aujourd’hui les 2/3 de nos emprunts sont contractés auprès de prêteurs étrangers !

Avec des incertitudes sur le remboursement (perte de valeur de la monnaie, récession économique, perte de ressources de l’Etat), les investisseurs étrangers vont prêter plus cher (la Banque de France estime l’alourdissement de la charge annuelle d’intérêt à + 30 Mds ! Compte tenu des 43 Mds déjà, à près de 75 Mds d’intérêts à payer, la France consacrerait tout l’impôt sur le Revenu à payer ses prêteurs ! Comment fera-t-elle fonctionner ses services publics, que lui restera-t-il pour payer ses fonctionnaires ?). Mais encore faut-il qu’on veuille bien encore lui prêter ; et si les prêteurs deviennent frileux, ne veulent plus prêter, ou ne prêtent pas tout ce qu’il faut, un scénario de crise de liquidité à la grecque est possible ! On ne peut plus rembourser ses banquiers, on ne peut plus payer ses fonctionnaires, la France se met en panne… Quelle vision de capharnaüm : ce n’est malheureusement pas impossible !

 

- et le pire, c’est que Le Pen, qui sait cette crise probable pense avoir trouvé la solution : elle va demander à la Banque de France d’émettre de la monnaie pour payer les déficits et les dettes ! Comme dans les années 30… sauf que les statuts de la Banque de France l’interdisent ; sauf que ce serait relancer l’inflation, donc provoquer des dérapages de prix qui, outre qu’ils augmenteraient le prix des produits français et donc dégraderait la compétitivité de la France, et qu’ils appauvriraient les revenus des ménages, repousseraient d’autant à la hausse les intérêts payés sur la dette, et accéléreraient le scénario catastrophe déjà évoqué ci-dessus !

 

Ceux qui, comme Le Pen, font semblant de considérer l’euro comme source de tous les maux, et veulent faire croire qu’il suffirait d’en sortir pour faire disparaître toutes les difficultés de l’économie française mentent !

 

Oublieraient-il les dégradations du commerce extérieur, les dévaluations à répétition, les pertes de pouvoir d’achat, les suppressions d’entreprises et d’emplois d’avant l’euro, des pans entiers de nos industries (acier, textile…) laminés bien avant l’euro ?

 

Car quitter l’euro ne résoudrait rien aux problèmes français de compétitivité, de revenus, de différences de coûts de production, ou d’inégalités de ressources et de patrimoines. Au contraire, quitter l’euro compliquerait considérablement les choses, casser le courant des affaires, dégrader les anticipations des ménages et des entreprises, et va rendre impossible la capacité de la France (et de l’Etat) à faire face à ses engagements financiers nationaux et internationaux.

 

A vrai dire, au bout du programme économique du Front National, il n’y a qu’une seule certitude : celle d’un chaos économique inévitable ! Avec pour les Français, dont mes concitoyens, un cortège programmé de souffrances, de malheurs, de liquidations d’emplois et de tensions sociales dont on n’a pas même pas idée des drames qui se produiront.

 

Voilà pourquoi, dans cette campagne présidentielle, avant tous les égos, toutes les écuries présidentielles, il n’y a qu’une seule ligne : non, non et non au Front National et à son programme !

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 11:29

Non, je n’ai pas changé ! Je suis socialiste, je le reste, et le resterai ma vie durant !

 

Mais je suis pour le sérieux économique et le progrès social. Je ne suis pas pour un socialisme des illusions et du chaos.

 

Je suis pour qu’on dise la vérité aux Français. Je suis pour qu’on dise ce qu’on va faire, et qu’on fasse ce qu’on a dit.

 

Dans mes programmes municipaux, j’ai toujours veillé à présenter des programmes qui étaient réalistes, compatibles (lors de la rédaction du programme) avec les capacités financières de la commune ! Y compris dans mes programmes à la députation, lorsque je pensais que certaines propositions du candidat ne se feraient pas, ou qu’elles n’étaient pas réalistes politiquement ou économiquement, je ne les ai pas inscrites dans les documents que j’ai publiés et distribués.

 

Il faut parler vrai aux électeurs.

 

La gauche a, dans le passé, fait des erreurs dans les programmes qu’elle a présentés et sur lesquels elle a pu gagner des élections. Résultat, elle a déçu et n’a pas été réélue. Elle n’a d’ailleurs jamais été réélue au terme d’une législature où elle a dirigé le pays. Pourquoi ? Parce qu’elle aurait mal géré le pays ? Non, le cœur du problème, ce n’était pas cela ; c’était le ressenti, le décalage entre ce que certains électeurs, souvent les plus à gauche, avaient espéré du programme, et la réalisation du possible. On a vendu des illusions, et on a fait le réalisme du possible ! On le vit encore avec le quinquennat de François Hollande : sur le plan économique et social, un travail remarquable a été fait en profondeur ; les fondamentaux de l’économie française sont bien meilleurs dans la France de 2017 que dans celle de 2012 : la France est en bien meilleure assise financière et budgétaire. Entre 2012 et 2017, la France s’est renforcée.

 

Pourtant certains, à gauche, en veulent durement à la gauche gouvernementale, à celle qui a géré avec responsabilité. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont retenu que le slogan, « le changement c’est maintenant » : tout devait changer tout de suite pour eux, il aurait fallu redistribuer (ce qu’on n’avait pas), donner des nouveaux droits (qu’on ne savait pas financer), ne pas payer ses dettes (alors qu’elles explosaient), bref faire n’importe quoi alors que l’épée de Damoclès des déficits, des dettes laissées par l’équipe Sarkozy menaçait, avec l’œil vigilant de nos prêteurs internationaux, de jeter rapidement la France dans la situation de la Grèce !

 

En 2012, dans un programme qui n’était pas le sien, avec des thèmes d’un parti dont il n’avait pas assuré l’élaboration, récupérant un centre de gravité politique du parti socialiste qui n’était ni le sien, ni celui qui convenait à la situation de la France du moment, François Hollande a été élu sur une ambiguïté, sur cette part d’illusions qui étaient dans son programme dont certains font mine aujourd’hui de lui faire reproche.

 

Or, c’est là qu’est le ver dans le fruit du parti socialiste, celui de nos erreurs passées, de notre incapacité à être une gauche de Gouvernement durable, capable d’être réélue : aller aux élections sur des rêves intenables ou irréalisables, et susciter immanquablement la déception, et inexorablement à la fois, la défaite.

 

Va-t-on recommencer en 2017 les mêmes erreurs qu’en 1981 ou en 2012 ?

 

Aujourd’hui, avec une dette de 2 200 Mds €, avec 180 Mds € que la France emprunte chaque année sur les marchés financiers (et donc pour payer ses fonctionnaires !), avec une grande sensibilité de notre dette aux taux d’intérêt, on ne peut pas dire ni faire n’importe quoi ! Et c’est pour cela que je ne peux pas soutenir Benoît Hamon !

 

Comment peut-on oser vouloir faire campagne en proposant un revenu universel qui peut coûter entre 400 et 450 Mds € (plus que le Budget de l’Etat !), dire que l’on va supprimer le CICE et donc augmenter les charges des entreprises de 40 à 50 Mds €, vouloir baisser le temps de travail à 32 heures, taxer les robots et donc freiner la modernisation nécessaire de notre industrie et risquer d’accélérer la délocalisation des usines qui subsistent, réaccroître la dépense publique et la dette, pour ne parler que des questions économiques ?

 

Bien sûr, tout cela permet de se faire applaudir à la tribune, c’est sympathique, et cela permet même d’attirer des électeurs pour gagner une primaire, car qui peut ne pas avoir envie d’avoir plus de revenus, d’avoir un revenu de 800 euros pour tout le monde (surtout s’il est jeune, et qu’il doit bosser pour payer ses études), de donner « moins d’argent aux patrons », ou de travailler moins ? Si on a une sensibilité de gauche, on est séduit, et c’est bien normal !

 

Mais ce n’est pas raisonnable. Et ce n’est pas adapté à la France d’aujourd’hui.

 

La France d’aujourd’hui a une dette colossale – dont la progression a été heureusement stoppée par la gestion Hollande / Valls – doit lever des sommes colossales chaque année (près de la moitié du Budget de l’Etat pour se financer), et paie près de 43 Mds € de charges d’intérêt chaque année ! Ce n’est pas rien comme charge à supporter pour les Français ! A faire demain n’importe quoi, la gauche de Benoît Hamon veut-elle que les Français paient plus encore, souffrent davantage ? Le risque existe, et ne pas le voir, faire comme s’il n’existait pas est non seulement irréaliste mais irresponsable.

 

Dans  le journal Les Echos, cette semaine, un article souligne déjà combien, depuis novembre, les taux d’intérêt ont augmenté ! Oh bien sûr, ce n’est pas la faute de Benoît Hamon, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit. Non, il y a déjà une tendance à la remontée : mais elle s’accentue depuis ces dernières semaines avec un décrochage avec l’Allemagne : les taux d’intérêt (à 10 ans) ont augmenté de + 1 point en 3 mois en France (et seulement de + 0,3 point en Allemagne). La différence, c’est l’incertitude sur la politique économique française, sur la crédibilité de l’action que le nouveau Président demain mènerait.

 

Hamon n’échappe à pas à ce procès en réalisme et donc en crédibilité. Ne pas être crédible, c’est faire payer l’addition aux français si on est élu. Ainsi, toutes les belles promesses de Benoît Hamon butent sur une réalité : les intérêts de notre dette.

 

Déjà + 0,7 % d’augmentation en 3 mois ! Sait-on que si les taux payés augmentent de 1 %, en deux ans cela se traduit par + 4,3 Mds € d’intérêts supplémentaires à payer + 6,2 Mds € en 3 ans ? Et 1, 2 ou 3 % de taux d’intérêt payés en plus (par la prime de risque qu’exigeront les prêteurs), cela veut dire 4, 8, ou 12 Mds € de plus d’intérêts aux banques, et 4,8 ou 12 Mds € d’argent en moins pour les services publics demain, ou d’impôts en plus pour les Français !

Etre de gauche n’implique pas de ne pas être sérieux. La gauche a déjà géré le pays : entre 1981 et 1986, entre 1988 et 1993, de 1997 à 2002, et depuis 2012. Elle connaît les contraintes de la gestion. Dans aucune de ces périodes, elle n’a renoncé à réformer, et chaque septennat ou quinquennat de la gauche aura connu des réformes sociales significatives. C’est normal, c’est le rôle de la gauche de le faire, et elle le fait bien !

 

Voilà pourquoi je ne peux pas voter ni soutenir Hamon. Je ne veux pas brader les acquis de la gauche responsable et gestionnaire, pour me ranger dans les illusions d’une gauche incantatoire faiseuse de promesses mais incapable de les tenir.

 

Je suis profondément Jauréssien, idéaliste dans mon cœur et réaliste dans mes actes et dans mes votes. Député de Roubaix comme lui, je ne garde de Guesde que l’ardeur au combat et la fougue militante. Car je suis et reste militant socialiste au plus profond de moi-même. Un militant qui ne veut plus que son parti reproduise les mêmes erreurs qu’hier, car il a davantage confiance en la gauche pour gérer la vie quotidienne des Français, et se refuse à laisser la France et les Français, dont mes concitoyens, à la droite et à l’extrême-droite !

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 14:31

Je ne crois pas à la capacité politique de Benoît Hamon d’être présent au second tour de l’élection présidentielle. Sa stratégie politique, orientée vers la gauche de la gauche, est une erreur, qui l’enferme dans une équation de l’impossible au 1er tour (et le condamne à ne figurer qu’à la 4ème voire la 5ème place) ; sa posture politique au sein du groupe socialiste et de la majorité dans ce quinquennat l’enferme de surcroît dans un isolement sans lendemains possibles autres que de façade, qui ne se desserrera qu’en apparence dans un « rassemblement » factice et illusoire : d’autant plus factice et illusoire que lui-même ne paraît pas accomplir les gestes nécessaires. De fait, figure tutélaire de « l’aile gauche » du PS, celle des utopies et des illusions, celle qui se complaît dans la critique et l’opposition, représentant emblématique des députés « frondeurs », qui a-t-il choisi pour conduire sa campagne ? Deux « frondeurs » !

 

Car le choix de la direction de campagne, c’est un geste, c’est le geste politique. C’est celui qui indique le cap qui sera suivi, qui précise vers qui tout dans l’organisation, les thèmes, les choix de la campagne, va remonter.

 

Et là, Hamon s’est trompé. Là, il pouvait, il devait « ouvrir » pour être en situation, demain, de rassembler un peu plus large. Mais il s’est enfermé, replié sur un choix de personnes qui le recroquevillent, et qui, pour les députés loyalistes du groupe socialiste, sont une provocation.

 

La campagne d’Hamon sera en effet co-dirigée par deux députés : son fidèle Mathieu Hanotin, Député de Seine Saint-Denis (ce que je peux comprendre, vu la proximité des deux hommes), et le député des Hauts-de-Seine, Jean-Marc Germain (un député hautain et je ne pense pas me tromper en estimant qu’il est parmi les moins appréciés du groupe socialiste tant sa convivialité est inversement proportionnelle à l’appréciation éminente qu’il a de lui-même), dont chacun sait la proximité qu’il a avec M. Aubry… et qui surtout fut un des « torpilleurs » en chef parmi les coups tordus et les amendements critiques contre le Gouvernement socialiste, plus prompt à être devant les caméras à critiquer l’action gouvernementale qu’à lui apporter son soutien.

 

Le boulot d’une « direction de campagne », c’est de tendre la main pour le patron, de préparer les discours et les gestes qui rassurent, qui rassemblent ! Comment le pourraient-ils, le pourront-ils avec un tel passé ?

 

Car ni moi, ni nombre de collègues députés qui avons subi leur lâchage et leur fiel, nous ne pouvons oublier notre honte devant certains de leurs votes, notre colère devant leurs comportements : dans les grands rendez-vous de la vie gouvernementale, ils n’étaient pas là ! Pas seulement absents, mais contre nous !

> Sur la « déclaration de politique générale » du Gouvernement de Manuel Valls (pourtant un acte politique fondateur et majeur !) en septembre 2014 : abstention d’Hanotin et Germain !

> Sur les textes économiques et sociaux fondamentaux que sont la Loi de Finances et la Loi de Financement de la Sécurité Sociale, de nombreux impardonnables manquements ! LF 2015 : abstentions Hanotin, Germain, Hamon sur la 1ère partie (recettes), la 1ère lecture, et encore en décembre sur l’ensemble du PLF ! LFSS 2015: abstention des trois ! Sur les textes 2016 et 2017, les votes s’éparpillent soit en vote pour, soit en abstention.

> Sur la sécurité, là aussi des manquements. Sur la loi Constitutionnelle de protection de la nation, les 3 votent contre ! Sur la prorogation de l’Etat d’urgence (février, mars et décembre 2016), aucun des 3 ne prend part aux votes !

 

            Et en cherchant bien, on trouvera d’autres exemples. Mais ceux-là suffisent à attester de l’erreur faite. Hamon ne sort pas, dans sa tête, de sa posture : il veut, dit-il, « garder le cap ». Il risque bien de n’aller que dans le mur.

 

            C’est qu’au demeurant, Hamon est pris au piège de sa stratégie. Son rêve ? Sa seule chance d’être au second tour ? Obtenir que Jadot, le candidat des Verts se retire (ça ne devrait pas être trop difficile), et surtout que Mélenchon se range derrière lui : et ça, ce n’est pas gagné ! Car si Mélenchon est sans doute prêt à discuter d’un « accord », gouvernemental ou politique, ce n’est pas au prix de son retrait : au contraire, il pense être, lui, l’âme de la « vraie gauche », et à ses yeux, Hamon ne sera toujours qu’une pâle copie ! Jamais Mélenchon ne se retirera pour Hamon. Et donc celui-ci n’a pas de capacité politique à élargir son assise dans sa stratégie politique : sans le retrait de « Mélenchon », il n’a pas d’espace supplémentaire à conquérir.

 

            Et encore faut-il observer que, même pour un rapprochement, Mélenchon exige qu’Hamon prenne ses distances avec les « hollando-vallsiste », mais moi, je suis fier d’être un hollando-vallsiste, fier de ce qui s’est fait sous la Présidence de François Hollande, des choix économiques et sociaux qui ont été faits, de la force de l’exécutif face aux menaces terroristes et internationales !

 

            De par ses choix même, Hamon ne peut pas avoir derrière lui celles et ceux qui ont été loyaux, fidèles, assument les décisions du Président de la République et du Premier Ministre, approuvent la stratégie économique et sociale de ces 5 dernières années, si son projet est de s’accoler à celui de Mélenchon !

 

            Ainsi, quelle erreur déjà de dépenser son énergie, pour se rallier une partie du groupuscule des Verts (la moitié du groupe à l’Assemblée !) ; et ignorer autant cet allié solide (et historique du PS !) de la majorité gouvernementale que sont les radicaux de gauche.

 

            Je l’ai déjà dit : il n’y a pas d’espace politique possible pour être au 2nd tour de la présidentielle, et donc pour être en situation de la gagner, en ne regardant qu’à s’élargir sur la gauche de la gauche ! Car on butte sur le mur du possible, et alors, gagner la présidentielle devient clairement impossible.

 

            Pour être le prochain Premier Secrétaire d’un PS vidé de ses sociaux-démocrates, la stratégie de Benoît Hamon peut suffire. Mais pas pour l’amener à la Présidence de la République.

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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 09:43

Après une minute de silence à la mémoire de Michel Rocard, Bernard Roman, député de la circonscription, devant une salle comble (avec 320 participants) du gymnase à Lille, a rappelé le sentiment d’immense fierté de ce que nous faisons comme députés de la majorité et une colère devant ceux qui voudraient inoculer à la gauche le poison de la trahison. Depuis 2012, la France est le pays qui a le moins fait supporter à sa population (on n’a touché ni aux retraites, ni aux salaires, on a ajusté les minima sociaux de + 10 %, le système de santé s’est amélioré, qui a fait rentrer plusieurs centaines de milliers dans les soins) ! En héritage, on a reçu un pays en déshérence : le redressement de la France, celui de l’industrie, redonner de la compétitivité, c’est nous !

 

Clotilde Valter, Secrétaire d’Etat, a d’abord évoqué la problématique des « travailleurs détachés », avant de mettre en perspective « la sécurité sociale professionnelle ». Pascale Boistard a traité ses champs de compétence ministérielle, à savoir les droits des femmes (en espérant la garantie contre impayés de pension, et la lutte contre le harcèlement dans les transports) puis les personnes âgées avec la loi sur le vieillissement de décembre 2015.

 

« Ministre le plus heureux » (5 à 2 !), Patrick Kanner insiste sur le sens de cette rencontre. Il n’y a pas de repentance sur le quinquennat : nous refusons de baisser la tête ! Gouverner, c’est prendre ses responsabilités, c’est arrêter de protester dans la nostalgie du grand soir ! Créer une tranche supplémentaire pour les hauts revenus et supprimer la 1ère tranche et le bouclier fiscal, ce n’est pas de gauche ? Porter l’imposition du capital au même niveau que le travail ce ne serait pas de gauche ? Recruter 60 000 postes pour l’éducation quand la droite en a supprimé 80 000, ce ne serait pas de gauche ? La prime d’activité pour 400 000 jeunes, la garantie jeunes, les contrats d’avenir, ce ne serait pas de gauche ? Si Sarkozy avait été réélu en 2012, y aurait-il eu tous ces progrès sociaux ? Pour 2017, tout dépend de nous ! La gauche est par définition une force critique, mais elle peut être une force juste et de progrès. Les programmes de la droite seraient une régression !

Hé oh, la gauche se lève à Lille !

Stéphane Le Foll engage le combat contre « les doutes » ! Rappelons que la CSG créée par Michel Rocard avait été contestée par le PC et la CGT. Quand la gauche arrive aux responsabilités, elle est confrontée aux réalités. Chaque progrès qui a été fait, chaque étape franchie, c’est un pas de plus. Pour la droite le modèle social coûte trop cher. Pour nous, l’enjeu est de préserver notre modèle social ; nous, nous voulons des entreprises compétitives qui créent des emplois. Il rappelle les gros dossiers de 2012 que la gauche a trouvé et traité : Doux , PSA, Arcelor/Mittal ! La gauche de la gauche oublie que les salariés savent très bien que leur emploi dépend de la pérennité de l’entreprise.

Hé oh, la gauche se lève à Lille !

S’il y a un message de M. Rocard, c’est qu’on a besoin d’expliquer la complexité des choses Le danger c’est que l’Europe vacille, et nous avons besoin de défendre le modèle social européen et une ambition européenne.

 

Sur l’éducation, la santé, la pénibilité, S. Le Foll rappelle l’ampleur et le sens des réformes qui ont été entreprises ! Et elles sont de gauche, bien de gauche !

 

Après des questions/réponses avec la salle (APA, jeunesse,…), Martine Filleul, 1ère Secrétaire de la Fédération du Nord du PS et Pierre Yana ont plaidé pour le rassemblement et l’unité derrière le Gouvernement. En avant la gauche !

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 08:44
Le Ministre de l'Intérieur au Conseil Métropolitain de Sécurité

Ce lundi après-midi, la Métropole Européenne de Lille a installé officiellement son Conseil Métropolitain de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, co-présidé par le Président Damien Castelain, et le Procureur de la République. La loi MAPTAM du 27 janvier 2014 a en effet confié aux Métropoles la compétence d’animation des dispositifs locaux de prévention de la délinquance.

 

La conclusion de la réunion, c’est en présence de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, qu’elle eut lieu.

 

Le Ministre est venu « souligner l’efficace coopération entre les services de l’Etat et les collectivités locales, et pour apporter son entier soutien aux forces de police et de gendarmerie. Elles sont en première ligne. La menace terroriste s’est exprimée en janvier et en novembre, mais continue à mobiliser les services pour neutraliser groupes et filières ».

B Cazeneuve a insisté sur des chiffres : 18 filières en 2015/16 de recrutements de jeunes vers les théâtres terroristes, 100 arrestations depuis le début 2016, les services de renseignement intérieur mobilisent toute leur énergie, 110 000 policiers et gendarmes assurent la protection de lieux de culte et d’institutions ». Bernard Cazeneuve rappelle aussi que près de 18 000 policiers et gendarmes ont été blessés.

 

Il insiste sur « le niveau d’engagement de nos forces. Ceux qui portent l’uniforme méritent mieux que des outrances » : « de la reconnaissance et de la gratitude » !

 

« Quelles sont les missions des forces de l’ordre ? Le rôle du Ministre de l’Intérieur est de rappeler le droit qui tient en 3 principes : la liberté de manifester doit être garantie par le Gouvernement ; mais le droit de manifester n’est pas le droit de casser ; l’irréprochabilité de la police et de la gendarmerie dans l’exercice de sa mission de maintien de l’ordre ».

 

« L’autorité de l’Etat, c’est mieux de la matérialiser dans les actes. Que vaut-elle si on diminue les moyens de la police et de la gendarmerie ? C’est la raison pour laquelle je veux dire que depuis 2012, plus de 9000 emplois auront été créés dans la police et la gendarmerie (dont 5000 pour faire face aux attentats terroristes et  1 500 dans les services de renseignement), de + 300 M€ cette année pour les crédits de modernisation » (dont sur la Métropole).

 

Le Ministère vient de signer « un protocole pour octroyer 850 M€ de bonification indiciaire aux policiers et gendarmes de France ».

 

Bernard Cazeneuve insiste aussi sur « les moyens que nous créons au niveau de la MEL. En 2015, 236 policiers et ADS ont été affectés (128 policiers, 108 ADS), soit un solde net d’une centaine. En 2016,  ce sont 372 policiers, gendarmes et ADS qui vont arriver d'ici septembre 2016 (328 policiers et ADS, et 44 gendarmes). En 2015/16, ce sont donc 608 policiers et gendarmes qui auront rejoint la Métropole de Lille, ce qui rehaussera de plusieurs centaines le solde net » !

 

Le plan BAC/Sig « aura des conséquences : nouveaux fusils mitrailleurs, casques de protections, 26 véhicules nouveaux (livrés d’ici l’été) ».

 

« Quels sont les résultats sur le territoire ? 3 ZSP (Lille, Roubaix-Wattrelos, Tourcoing). Dans ces ZSP, nous avons mis en œuvre un partenariat entre forces de sécurité et l’ensemble des acteurs locaux. Depuis 2016, la tendance sur les atteintes volontaires à l’intégrité physique : - 8 % ; atteintes aux biens : - 4 % en 2015, et – 2,6 % depuis 2016 pour les cambriolages ; vols à main armée, - 8 % depuis le début de l’année. Les indicateurs sont bien orientés ».

 

« Sur les trafics de drogue, on obtient de bons résultats : 400 policiers, tous services confondus y travaillent. En 2015, 156 individus ont été interpellés, 72 depuis le début 2016. On a saisi 3,4 M€ en avoirs criminels depuis 2016 (3,2 M€ en 2015) ».

 

S’adressant au Président Castelain, le Ministre salue l’investissement de la Métropole : par le dispositif vidéo très efficace (1 800 caméras), en lien avec le Centre opérationnel Départemental, avec un haut niveau de coopération ; par l’approche sur la sécurité, en mobilisant les acteurs des territoires ; par l’organisation des grands événements, à un haut niveau de précaution ».

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