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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 12:36

Univ-Lomme-sept-2013.jpgRituel bien connu que l’université de rentrée de la fédération du Nord du PS à Lomme. Sur le thème Tout pour l’emploi, la journée a une particularité pour moi cette année, il m’a été demandé d’intervenir dans un atelier : Fiscalité nationale et locale : trouver l’équilibre.

 

Aux côtés de Martine Filleul, animatrice, vice-présidente du Conseil général, de Didier Manier, 1er vice-président du Conseil général, et de Rudy Elegeest, vice-président du Conseil régional, j’ai souligné combien la politique financière de la gauche est sous double contrainte : celle de l’héritage et celle de l’équilibre des efforts à conduire. Et je veux porter trois messages.

 

Univ-Lomme-sept-2013_2.jpgD’abord dire que la baisse des déficits est un préalable incontournable : il est indispensable de rétablir ou de maintenir la soutenabilité de notre dette publique, la souveraineté financière de la France et la crédibilité de notre politique financière.

 

Sous Nicolas Sarkozy, la dette publique a explosé : plus de 20 points de PIB durant la période (+4,7 % PIB / an) ! 19 110 € par habitant en 2007, mais 27 800 € en 2012 ! Soit 64,2 % du PIB en 2007, mais 89,9 % fin 2012 (soit une augmentation de + 600 Mds €). Et avec elle, les charges d’intérêt payées qui n’avaient jamais dépassé 40 Mds € par an de 2002 à 2010, ont atteint 46,5 Mds en 2011 et 48,5 Mds en 2012 ! Il y a, dans la France laissée par Nicolas Sarkozy un problème de soutenabilité de la dette publique et de sa charge, avec un risque de surendettement public.

 

La souveraineté de la France est aussi en cause car outre que le besoin de financement de l’Etat est devenu colossal, ce sont près de 70 % de la dette de l’Etat qui sont financés par les non-résidents (48 % en 2003).

 

Compte tenu de ces boulets aux pieds, nous n’avons pas d’autre choix que la crédibilité de la politique financière menée car si les marchés (c'est-à-dire nos financeurs !) doutent (notamment de notre volonté de réduire nos déficits du budget, des comptes sociaux, des retraites…), nous paierons nos emprunts plus chers (prime de risque majorée, donc taux d’intérêt plus élevés) ! Or si les taux d’intérêt augmentent de + 1 %, cela coûtera + 2 Mds € la première année, + 4 Mds la deuxième année… et + 14 Mds en 10 ans. Et avec + 2,3 ou 4 % de plus sur nos charges d’intérêt, c’en serait fini de nos rêves de gauche de dépenser pour nos écoles, la sécurité, l’emploi ou l’industrie ! Ne pas réduire prioritairement les déficits que la droite nous a légués, c’est avoir la certitude que très vite nous donnerions plus d’argent à nos banquiers (étrangers !)… mais que nous en aurions d’autant moins pour financer les besoins sociaux de notre pays.

 

Mon second message est, dans cette stratégie financière, qu’il nous faut trouver un juste équilibre entre la réduction des dépenses et la hausse des recettes, c'est-à-dire la hausse des impôts.

 

Et le troisième message est que, de la même manière, il nous faut trouver un juste équilibre entre les dépenses de l’Etat et les dépenses des collectivités locales, c'est-à-dire entre la fiscalité nationale et la fiscalité locale. Les dotations que verse l’Etat aux collectivités locales sont évidemment une dépense pour le premier mais ce sont des ressources pour les secondes. Alors que pour 2014-2015, le Gouvernement, soucieux de pause fiscale, fera porter l’effort essentiel de réduction des déficits sur les économies de dépenses, il est clair qu’il ne peut ne pas se soucier de ce poste important des dotations aux collectivités locales (100 Mds € pour un total de budget total de l’Etat de 300 Mds). D’où l’intérêt de notre atelier cet après-midi.

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 09:08

Stephane-Hessel.jpgA 95 ans, après une vie bien remplie, Stéphane Hessel, le célèbre auteur du manifeste Indignez-vous nous a quittés. Dans les médias et sur les réseaux sociaux s'enchaînent et rivalisent les hommages à ce personnage désormais historique qui a cristallisé les idéaux d'une époque, sans d'ailleurs l'avoir vraiment voulu ! Ancien résistant, on raccroche à son patronyme les Droits de l'Homme. Il en défendait sans conteste l'esprit, le respect de l'autre, l'intime conviction que l'on pouvait, que l'on devait vivre ensemble, en cohésion et en paix dès lors que ce serait dans l'équité et la justice.

 

Chacun se souviendra désormais de son opus Indignez-vous qui, s'il l'aura fait connaître du grand public, par son succès – plusieurs millions de ventes – aura entraîné dans son sillage des expressions populaires et protestataires, notamment en Europe, qui auront posé les frontières de ce qui est tolérable et de ce qui est insupportable, et surtout rappelé à la face du monde qu'il n'y a pas sur terre de richesse plus importante que la richesse humaine.

 

Cet homme-là, je l'ai rencontré, ou plus exactement, je l'ai côtoyé pendant la campagne présidentielle de François Hollande. Elégant, incontestablement, au sourire spontané, abordable, son humanisme se lisait dans son regard et dans sa proximité. Il laissait transparaître un caractère fort, autant que le sont ses convictions, l'un et les autres forgés dans une vie où la guerre, la Résistance, les arcanes du droit et des relations internationales, mais surtout le respect du droit des peuples auront trempé le caractère et l'esprit de Stéphane Hessel.

 

Jamais cet homme ne pouvait laisser indifférent qui que ce soit : il rayonnait, pour tout dire. Même à un âge très avancé, et avec une vie exemplaire derrière lui, son discours était encore d'espérance ! Jamais résigné, toujours prêt à combattre. Oui, François Hollande qui lui rend hommage ce matin aux Invalides, au nom de la République et de la France, a raison de dire : « C'était un juste ».

 

Nul doute que dans une ville ouvrière, de cœur et humaine comme Wattrelos, une voie routière portera bientôt son nom, lui qui aura si bien exprimé la voix des peuples.

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 10:59

Le décès d’un chef d’Etat est d’évidence un événement important ; celui ce jour d’Hugo Chavez ne peut laisser de fait indifférent. D’abord parce sa lutte contre la maladie a suscité le respect, tandis que ses partisans, dans la tradition bolivarienne, n’aspirent qu’à la continuité de son œuvre. Celle qui a partagé les richesses du pays, premier détenteur mondial des ressources d’or noir, et développé des politiques volontaristes en direction de la santé, du logement et de l’éducation. Les pays voisins ont également bénéficié de ces largesses : les dettes de l’Equateur et de l’Argentine ont notamment été rachetées !

Voilà l’héritage que retiendra la mémoire de la Gauche, à l’utopie révolutionnaire, dont il a porté moult combats et qui a permis son élection à quatre reprises. Ses détracteurs, eux, se souviendront de comportements autocrates, de poignées de mains chaleureuses à l’égard d’hommes d’Etat que les démocraties jugent peu fréquentables. Ils dénonceront sans doute une politique interventionniste, parfois brutale.

Mais au final, ce qu’on retiendra d’Hugo Chavez, c’est la réincarnation internationale d’un discours qui aura replacé les populations au cœur de l’action politique, qui aura rappelé l’importance d’une redistribution des richesses aux plus pauvres et qui aura su mobiliser femmes et hommes dans l’affection à leur dirigeant, dont l’émotion et les larmes suscitées par l’annonce de sa mort attestent de l’intensité.

L’heure est à l’émotion bien sûr, et à l’inclination devant le disparu. Ce n’est que plus tard que l’Histoire jugera tout le système politique, surtout peut-être la propension qu’aura eu ce pouvoir à privilégier le présent par la distribution plutôt que la préparation de l’avenir par l’investissement.

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 17:07

larevue-duTcouv.jpg

Dans son édition de février, La Revue du Trombinoscope (l’information professionnelle du monde politique) a souhaité publier quelques dossiers d’actualité. Alors même que le chapeau de la revue est, ce mois-ci, une interview de Michel Barnier, commissaire européen, consacrée aux réformes de structure du secteur bancaire (« Une priorité pour 2013 »), le dossier mis en avant dans cette édition est précisément consacré aux affaires financières.

 

Il m’a été demandé d’y apporter ma contribution en tant que vice-président de la commission des financ

 

es de l’Assemblée, aux côtés d’articles sous la plume de Christian Eckert, rapporteur général (PS) du budget, de Jérôme Chartier, député UMP, de Nicolas Dupont-Aignant, ou du ministre des finances de l’Irlande Michael Noonan.

 

La Revue vient d’être publiée. Pour lire mon article consacré à la réforme bancaire et intitulé « Loi bancaire : la France en avance », cliquez sur la photo ci-dessus.

 

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 11:46

FH-a-Lille-pour-parler-social.JPGC’est un double symbole, et il est fort.


Pour sa première venue dans le Nord depuis qu’il est Président, François Hollande est venu à Lille pour le congrès de l’UNIOPSS, un congrès où jamais, jusqu’à aujourd’hui, un Président de la République ne s’est rendu (ce que Dominique Balmary, président de l’UNIOPSS rappelle, sous les applaudissements, en accueillant son hôte).

 

L’UNIOPSS, d’après les propos de F. Hollande, est « l’organisation la plus importante de France dans le champ social et médico-social » ; elle « regroupe 300 000 établissements, 1 million de salariés et 1 million de bénévoles ». Une organisation qui a donc « une histoire, une grande histoire : celle de l’innovation sociale ».

FH-a-Lille-pour-parler-social_3.JPG

 

Rappelant l’importance des préoccupations sociales dans sa politique, le Président a mis en avant les trois « préoccupations du gouvernement » en annonçant plusieurs mesures :

  • La lutte contre la pauvreté. Face au surendettement : révision des conditions d’octroi du crédit à la consommation et création d’un observatoire de l’inclusion bancaire ; mise en place d’un registre national des crédits. Pour les jeunes, une garantie pour que tous les jeunes et moins de 25 ans puissent être au moins dans une formation ou un parcours professionnel (expérimentation dans 10 territoires). Pour le logement, une garantie universelle et solidaire des loyers locatifs. Le Président a rendu un hommage appuyé au métier des travailleurs sociaux qui font face à des gens parfois en colère, qui sont « revenus de tout parce qu’ils ne disposent de rien ». 
  • Le handicap. Le prochain texte sur la décentralisation va avoir à clarifier les compétences des collectivités locales « pour que le citoyen puisse connaître la collectivité chef de file ». En matière de handicap, c’est le Département ! ». Le seul souci, ce doit être la satisfaction de l’usager. Sur l’accessibilité et la date de 2015, « nous savions que ce serait difficile. Je veux la transparence : comment faire pour l’atteindre et dans quels délais ? » Un plan autisme sera présenté ce printemps prochain. 
  • Le vieillissement. La France a une population qui vieillit longtemps et une natalité qui en fait l’une des plus jeunes d’Europe. La réforme de la dépendance sera prête d’ici la fin de l’année mais nous ne pouvons pas aller plus vite que ce que nos finances nous permettent de faire.

FH-a-Lille-pour-parler-social_2.JPGFrançois Hollande a conclu en souhaitant, avec les associations et organismes de l’UNIOPSS, « une relation nouvelle, fondée sur la confiance et la reconnaissance, née de la clarté du réel » en plaidant « la spécificité de l’économie sociale et solidaire ». Avant de lancer : « Merci de ce que vous faites pour la République ! ».

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 10:24

CESER-dec.-2012_3.jpgAprès une séance de nuit à l’Assemblée (comme la nuit précédente), ce matin je suis dans l’hémicycle du Conseil régional à Lille, aux côtés de Daniel Percheron, président du conseil régional et de Frédéric Motte, président du conseil économique et social régional, lequel m’a demandé d’intervenir devant le conseil sur le thème : « Le défi du financement local et les contraintes budgétaires ».

 

Etre à la tribune en plénière est impressionnant. Mais je suis accueilli par de nombreux amis (cf. photo avec Jean-Marie Toulisse).

CESER déc. 2012 2CESER déc. 2012-copie-1

Dans mon propos, je rappelle qu’en effet il y a défi car, pour les collectivités locales, il y a excès de demande de capitaux sur l’offre. Et dès lors, pour en sortir, soit on augmente l’offre de financements, sinon la demande ne sera pas servie et il y aura baisse des investissements des collectivités locales, ce qui n’est pas bon pour l’investissement public, donc pour les plans de charge des entreprises, donc pour la croissance et donc pour l’emploi.

 

Je me suis efforcé de répondre successivement à trois questions :

 

  1. Pourquoi les collectivités locales empruntent-elles ? Pour financer leurs investissements. Jusqu’à présent elles le faisaient sans problème car la liquidité bancaire était abondante ; les banques prêtaient volontiers aux collectivités locales estimant que ce risque était un bon risque, d’où des taux d’intérêt plutôt bas et des durées plutôt longues.
  2. Pourquoi maintenant y a-t-il des contraintes d’offre (de crédit) ? Parce que les crises ont profondément bousculé les conditions du financement bancaire. Touchées par la crise bancaire américaine, puis par la dérive des dettes souveraines européennes,  les banques ont affronté des pertes ou des doutes sur leur solvabilité. Son problème de liquidités a emporté la banque Dexia (principal financeur des collectivités). Et pour limiter les risques d’effondrement du système bancaire, les régulateurs ont adopté des règles prudentielles très strictes dites Bâle III. Pour les collectivités, cela veut dire : moins de crédits, de moins longue durée, et plus chers, pour moins d’investissements. Et cela au moment même où les collectivités ont perdu de la dynamique de leurs autres ressources (gel durable des dotations d’Etat ; moins d’autonomie fiscale).
  3. Dès lors, comment répondre à la demande ? La question se pose car, pour couvrir un besoin global de 18 à 20 Mds €, le financement bancaire classique (CE, CM, CA, SG…) ne finance que 8 à 10 Mds € en 2012 et 2013. De nouveaux outils sont en train de se mettre en place.

 

Ce sont la Banque postale (5 Mds € de MLT en 2013) ; les émissions obligataires groupées (telle celle des 44 collectivités pour 610 M€ levées en octobre) ; l’agence française de financement des investissements locaux qui va être créée par des collectivités locales (objectif 4 à 5 Mds € en 2013).

 

 

Reste que pour éviter le crédit crunch, la CDC a mis en place, sur fonds d’épargne, deux

enveloppes en février et en juillet pour 5 Mds € globalement en 2012.

 

Cela me permet de conclure que le financement des collectivités locales est devenu pour les élus un combat !

 

La preuve : Libération publiait le 13 novembre dernier un article titré  « Crédit bancaire : les communes au régime sec ».

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:17

2012 Dijon 2[1]

La dernière heure des journées parlementaires aura connu deux interventions éminentes, puisque la conclusion des travaux est faite successivement par Harlem Désir, Premier secrétaire, et Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. On sent, chez l'un comme chez l'autre, une émotion certaine.


2012-Dijon_2-2-.jpgPour Harlem car c'est son premier discours comme 1er secrétaire dans ces journées. D'entrée, il donne la ligne : "Le Gouvernement a besoin de notre soutien et de notre capacité à maintenir notre lien avec les Français". Il rappelle que les groupes socialistes sont la "première force de la majorité", et qu'après les victoires du printemps, nous avons "le devoir et la responsabilité d'engager le changement", pour faire face à la "triple crise de la République : économique et sociale, morale et démocratique (contre le désenchantement de la parole politique)".


Le Parti se doit d'avoir un "lien vigoureux avec les Français", et "sera aux côtés du groupe parlementaire". "Le débat n'est pas pour nous un slogan" (…) "Il nous faut recréer la confiance, là où la Droite n'a su créer que de la défiance". Pour cela, "on doit être un parti de débat, mais entièrement engagé dans le soutien à François Hollande".


2012-Dijon_2-3-.jpgJean-Marc Ayrault, lui, se remémore qu'après 15 ans de participation aux journées parlementaires comme président du groupe socialiste de l'Assemblée, c'est la première fois qu'il y parle comme Premier ministre. De suite, il donne le ton : "Nous sommes aux responsabilités du pays", et "nous sommes chacune et chacun comptables devant le pays". "La situation du pays, de l'Europe et du monde exige autant de retenue dans l'expression que de détermination dans l'action".


Face au climat, impatient, de cette rentrée, il est ferme : "Pour gravir un escalier, le plus pertinent est de ne pas abandonner à la première marche" et enjoint "ne cédons pas à la tentation bonapartiste des 100 jours : gouverner c'est choisir, et parmi ces choix il y a la fixation des calendriers".


Et le Premier ministre de décliner les grands chantiers gouvernementaux sur l'emploi, le budget ("L'essentiel de l'effort épargnera les classes moyennes et populaires : la justice fiscale est engagée" (…) "C'est un budget de combat"), le logement, l'école ("La France est une république laïque, le mode de vie des Français ne peut être soumis à aucune spiritualité"), les OGM, l'enseignement supérieur, l'outre-mer, la décentralisation… 2012-Dijon_2-4-.jpg

 

Et de conclure par une adresse à nous, députés et sénateurs socialistes : "Concevez, écrivez, inventez"…

 

Déjà, les ministres montent sur scène (Aurélie Filipetti, à côté de qui j'étais assis, me quitte donc) et la Marseillaise retentit…

 

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 08:47

2012 Dijon 1Ce midi, dès l'arrivée à l'Auditorium de Dijon, je me sens vraiment bien accueilli : en arrivant en haut des escaliers, je tombe (cf. photo) au dos d'une meute de photographes en train d'immortaliser Claude Bartolone, Président de l'Assemblée, François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste qui, dans un chœur amical bien sympathique, s'exclament tous que voilà celui qu'ils sont très contents de voir là ! Il doit y avoir une allusion… J'apprécie !


Les travaux s'ouvrent sur les mots d'accueil de François Rebsamen qui salue la "nouvelle donne institutionnelle" issue des victoires du printemps, et souligne que nous, parlementaires, "sommes acteurs mais aussi porte-parole du changement".


"Les Français sont impatients. Leurs attentes sont à la hauteur des espérances qu'ils ont mis en nous". Nous avons "hérité des millions de chômeurs, des licenciements massifs, de la croissance en berne, des déficits colossaux, de quartiers délaissés"… Pour autant, "nous devons refuser la dictature de l'urgence et construire le changement : l'agenda du redressement voulu par le Président de la République, c'est la feuille de route".2012-Dijon_1-1-.jpg

 

Bruno Le Roux, notre président de groupe, insiste : "Il s'agit d'expliquer le sens de l'action que nous menons". De même, "les députés ne sont pas là que pour voter la loi mais pour y participer", et il invite donc les ministres à venir devant le groupe le plus tôt possible. Sur le dossier européen, il plaide pour le débat "mais aussi la responsabilité devant le pays". "L'attente des Français est que nous employons toute notre énergie à faire baisser dans l'année qui vient la courbe du chômage". "Avant la fin de l'année, 20 engagements sur 60 du Président de la République seront tenus" !

 

"Sur chacun des grands dossiers, nous avons ouvert des chantiers de réformes. Nous avons un rythme : les 5 années" ! Et de proclamer : "Nous serons heureux dans nos groupes parlementaires quand nous lirons de l'espoir dans les yeux des Français !".


Puis se succédèrent des tables rondes associant ministres et parlementaires : sur l'éducation (notamment avec V. Peillon), sur l'Europe (avec Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve), et jeudi matin sur l'emploi et le pouvoir d'achat (avec Michel Sapin, Marisol Touraine, et Pierre Moscovici – cf. photo).


2012-Dijon_1-4-.jpg2012 Dijon 1[2]

 

Celui-ci a incité à "ne pas succomber à l'autoflagellation". "Nous luttons contre l'endettement car la dette publique, c'est l'ennemie de la gauche ! 1 € de dette en plus, c'est 1 € en moins pour l'éducation, pour la sécurité, l'emploi…". "Le budget 2013 sera un budget d'efficacité, de justice, qui protège les couches populaires et moyennes, et préserve les PME".

2012-Dijon_1-3-.jpg

 

C'est ce qu'en soirée, autour de Jérôme Cahuzac (cf. photo avec François Marc, rapporteur du budget au Sénat), ministre du budget, nous avons examiné plus précisément avec les commissaires socialistes aux finances de l'Assemblée et du Sénat, avec le ferme, et indispensable objectif de limiter le déficit de l'Etat à 3 % du PIB en 2013 : cela représentera un effort, lourd, de 30 milliards d'euros… La réunion se prolonge.

 

A un peu plus de 21 heures, il est temps d'aller dîner.

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 22:43

Il n’est pas courant que je reproduise dans ce blog quelque chose qui ne soit pas de ma propre rédaction, et c’est bien normal dans ce que doit être le caractère personnel d’un blog. Mais cette fois, je tiens à faire une exception, pour vous faire découvrir, ou plutôt lire, un petit bijou.

Il s’agit d’une lettre adressée par Philippe Torreton, l’acteur, à Jean Ferrat, le chanteur disparu il y a deux ans. Ecrit après un passage à Antraigues, ce texte est tout simplement magnifique.

En le lisant, je l’écoutais prononcé par la voix chaude et forte de ce talentueux acteur. Cette lettre est un message fort, un cri d’alarme sur la France que nous aimons et qui a, malheureusement, tellement changé de visage, un appel aussi à retrouver une France meilleure, une espérance pour le changement.

Découvrez cette lettre Lettre de Philippe à Jeanen cliquant ici.

 

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 18:58

FH_agir-vite-et-bien.JPGC’est la ligne de force de sa campagne présidentielle : François Hollande est l’alternance, l’alternative, le changement par rapport à la politique désastreuse de Nicolas Sarkozy, et pour mettre en œuvre le changement, il veut clairement agir, vite et bien.

Voilà pourquoi le programme se veut réaliste, financé et adapté à la situation financière de la France et aux capacités budgétaires de l’Etat. Surtout, il permet de lancer un changement durable des politiques et s’appuie sur des méthodes rénovées de travail gouvernemental (c’est l’idée de la République exemplaire).

Ce changement, François Hollande le porte et il le fera. Quand ? Comment ? C’est ce que François a précisé ce matin et qu’il a détaillé ce soir dans son discours à Rennes.

Trois phases dans l’année qui vient :

du 6 mai au 29 juin 2012 (fin de session ordinaire du Parlement) : déjà, des décisions importantes seront prises pour le pouvoir d’achat et la vie quotidienne (allocation de rentrée scolaire, prix des carburants, épargne populaire) ou pour la justice sociale (une retraite à 60 ans, réduction de l’écart des rémunérations). Seront lancées des actions internationales fortes (retrait d’Afghanistan, compléter le traité européen en faveur de la croissance) ;

du 3 juillet au 2 août 2012 : la session extraordinaire du Parlement sera surtout consacrée aux textes financiers (abolition de la TVA sociale, nouvelle fiscalité des PME et des gros revenus) et bancaires ; au lancement de la conférence sur l’emploi et les salaires ; au réexamen de la rentrée scolaire de septembre ;

d’août 2012 à juin 2013. L’année sera consacrée aux réformes de structure : décentralisation, développement économique et social, priorité sur la jeunesse. Avec les lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2013, seront adoptées des réformes importantes : 1 000 postes supplémentaires pour police-justice ; fin de la convergence tarifaire privé-public, ce qui améliorera la situation de l’hôpital public ; plan cancer ; encadrement des loyers.

On connaissait le programme : on connaît maintenant le calendrier !

Alors qu’à moins de trois semaines du 1er tour le Président sortant n’a toujours pas annoncé son programme, quel contraste : avec François Hollande, on sait où on va !

De mémoire d’élection présidentielle, je n’ai pas le souvenir qu’aucun des grands candidats ait jamais autant précisé l’action de la future majorité présidentielle.

Le changement, sérieux et crédible, c’est François Hollande !

Comme il l’a dit à Rennes : « Je suis le candidat qui doit permettre le changement. Mais j’ai besoin de la force nécessaire dès le premier tour. Votez la victoire ! ».

Pour lire la feuille de route des mesures par période, cliquez ici.

 

 

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