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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 17:20
La campagne officielle pour ces élections municipales se termine, et conformément à la loi, je n’interviendrai plus sur ce blog avant que ne soient connus les résultats du scrutin. Bien évidemment, je suis également tenu de ne plus autoriser les commentaires que j’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas modérer, laissant à chacun la liberté de s’exprimer.
Merci à toutes et à tous pour votre contribution aux différents débats qui se sont tenus sur ces pages – plus intensément qu’à l’habitude, c’est vrai, mais c’est la période qui veut ça.
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine et je vous remercie de votre fidélité.
N’oubliez pas d’aller voter et à bientôt !


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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 10:27
croix1.jpgCe soir, à la salle Dedecker à Croix, j'assiste à la réunion publique de Francine Langevin, qui présente aux habitants de Croix les membres de sa liste.
 
Dès l'arrivée, le ton est donné : l'affiche est superbe, Francine y sourit et sa présence en impose : d'évidence, elle dessine une perspective souriante pour Croix ! Mais la rencontre avec les colistiers confirme aussi sur le fond ce premier regard de forme. Bien sûr, je ne découvre pas ces visages ; je les connais presque tous. Francine est ma députée suppléante, nous travaillons ensemble, nous étions encore il y a quelques jours à l'école Kléber à Croix pour le Parlement des Enfants, nous sommes amis, et que ce soit pour nos relations personnelles ou politiques, nous nous entendons particulièrement bien. C'est une femme de grande valeur, intelligente, vive, et qui connaît extrêmement bien sa ville, ses quartiers, ses problèmes, et les solutions nécessaires. Nul n'a pu nier la pertinence de ses interventions lors des Conseils municipaux où, depuis 1995, elle siège dans l'opposition. Même les maires successifs et bon nombre d'adjoints lui ont donné acte, à plusieurs reprises, de la justesse de ses remarques. Elle a une passion : Croix ! Une ville qu'elle veut voir plus juste, plus solidaire, plus dynamique, offrant davantage de services à sa population, avec un cadre de vie plus agréable. Une ville qu'elle veut voir tenir la place qu'elle mérite dans la métropole au sein de la Communauté urbaine, qui sache aller de l'avant, qui sache aller chercher l'argent nécessaire à la vie de ses habitants auprès des autres collectivités, du Conseil général, du Conseil régional ou de l'Europe. Oui, Francine a la force, la conviction, et le talent pour être un bon maire, pour être le prochain maire de Croix.
 
Tout cela, je le savais avant de venir.
 
Ce soir, j'écoute, en sus, un programme bien travaillé, précis, qui sonne juste et qui propose des vraies solutions pour les Croisiens. Je vois une équipe de femmes et d'hommes de Gauche, de progrès, ouverte aux compétences, pas dogmatique, pragmatique et réaliste, qui démontre, intervention après intervention, sa connaissance de tous les domaines de la vie quotidienne, une équipe qui fait corps autour de sa chef de file, et qui, dans sa diversité personnelle et professionnelle, s'affirme comme une équipe de valeur.
 
Alors, ce soir, c'est vrai, je suis heureux. Je ne peux pas rester jusqu'au bout de la réunion car cela dure. Beaucoup de Croisiens sont là et interpellent la liste sur leurs problèmes : à chaque fois, Francine et ses colistiers donnent leur réponse, précise, argumentée. Il y a de la solidité et de l'énergie dans cette femme-là ! Il y a des capacités et des compétences dans cette équipe-là !
 
C'est pour cela que je suis heureux ! Pour Francine, pour Croix, pour toute l'équipe. Cette liste, je l'ai souhaitée comme elle est, là, devant moi. Elle est bonne, qualifiée, capable ! Elle a additionné les valeurs individuelles de chacun des colistiers. Le 9 Mars, elle fera la différence collective dans les urnes.
 
Je n'en doutais déjà pas. Ce soir, je quitte la salle Dedecker convaincu. Cette liste-là peut gagner ! Cette liste-là va gagner !


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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 15:56
L'histoire est formidable. Il lui arrive de se répéter, et parfois d'être vraiment troublante ! Je viens de découvrir cette interview, en son temps, de Victor HUGO, et je la trouve passionnante. Je ne résiste pas au plaisir de vous la faire partager.
 
- "Question : Vous semblez vous tenir très informé de l'actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?
 
- Victor Hugo : Depuis des mois, il s'égare ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. (…) Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille, lui il remue, il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.
 
- Q. : Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu'on est en droit de l'attendre d'un élu à la magistrature suprême ?
 
- V.H. : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve si énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l'aventure et l'aventurier… On ne trouve au fond de l'homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l'argent… La France n'y voit plus clair. Voilà un succès.
 
- Q. : Que penser de cette fascination pour les hommes d'affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?
 
- V.H. : Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que la honte… Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l'argent ; c'est ignoble, mais c'est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte… Une foule de dévouements intrépides assiègent l'Elysée et se groupent autour de l'homme… C'est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d'industrie." (fin de citation)
 
Ah, j'oubliais de vous préciser : cet entretien est issu d'un pamphlet républicain de Victor HUGO dénommé "Napoléon le Petit". Quel Président était visé ? Napoléon ІІІ…


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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 10:16
Pour Wasquehal, l’équipe que je soutiens est celle qu’emmène Didier DEBELS. Je le connais bien.
 
C’est un homme dynamique, volontaire, qui sait aller de l’avant, et qui aime que ce qui ne va pas se corrige vite. C’est un homme de cultures, qui privilégie le travail de fond, qui déteste le mensonge et la manipulation. C’est un homme honnête, qui a du cœur et qui n’a pas de plaisir plus grand que de rencontrer les gens, les vrais gens, les voisins de son quartier, ses concitoyens.
 
Il sera, j’en suis sûr, un élu de terrain, attentif à vos besoins, capable de proposer des solutions et d’aller chercher les moyens qui aideront Wasquehal à se développer harmonieusement. Il saura épauler les aînés et leur offrir des services de qualité. Il se mobilisera sans compter, je le sais, pour la jeunesse. Il sera un bon maire pour Wasquehal et ses habitants.
 
Sur sa liste, il a su s’entourer de femmes et d’hommes d’horizons divers. J’en connais beaucoup. Leurs valeurs et leurs compétences s’additionneront pour le service de la commune.
 
Voilà pourquoi, pour Wasquehal, Didier DEBELS et son équipe, c’est, à mes yeux, le bon choix.
    
Ce choix est celui d’un maire humain, honnête et d’une équipe au service de l’avenir de Wasquehal.
 
Pour Wasquehal, moi j’y crois !


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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 10:15
hemblog.jpgAvant hier soir, j’ai en effet participé, en soutien à la liste que conduit Fabienne LEPERS à Hem, à une réunion publique centrée autour de deux thèmes, le pouvoir d’achat et la sécurité.
Il me revenait d’intervenir sur le premier (cf. mon blog du 6 février), laissant le second à l'une de mes vraies grands amies, Marylise LEBRANCHU, ancienne ministre du Commerce et de l’Artisanat, puis ministre de la Justice, Garde des Sceaux de Lionel JOSPIN.
C’est une vraie copine, une femme politique qui dans ses ministères hier ou comme militante fait honneur à la politique ! Elle a centré son propos sur la « violence » et pointé un comportement qui n’est pas apaisant : celui du Président de la République !
Il génère en effet une violence de la déception : déception face à toutes les annonces faites lors de sa campagne et non satisfaites en 9 mois de présidence !
A l'exception, certes, de la délinquance routière : le nombre de tués sur nos routes a baissé. C’est tant mieux. Et du fait de meilleures protections et de systèmes de surveillance, le nombre de vols (voitures, téléphones portables, cambriolages) a baissé également. Si ces évolutions sont positives, reconnaissons qu’elles ne sont pas dues qu’à Sarkozy !
En revanche le nombre d’agressions est en hausse : les atteintes aux personnes ont augmenté de 20 % ! Et que fait-on de ces petits délinquants, que l’on envoie systématiquement en prison alors qu’il faut leur faire reconnaître que la loi doit être respectée? Est-ce là la seule solution ? Car souvent, celui qui commet une infraction car il a "la rage" a "la haine" quand il ressort de prison ! En prison, les barrières tombent. Le propos de Marylise Lebranchu était fort de vérité et ô combien juste.
Depuis 2002 et la fin de la police de proximité, on assiste à de nouvelles formes d’incivilités. Elles touchent les personnes qui habitent les logements sociaux, les personnes âgées ou ceux ayant de petites retraites. Car la politique du Gouvernement, c’est aider ceux qui ont le plus et abandonner ceux qui ont le moins ; sans progrès social, il n’y aura pas de victoire sur la délinquance. Nous n’avons pas le droit, nous, à gauche, de ne rien faire.
Emprisonner à tour de bras, c’est facile, mais il faut également prévoir le retour, ce qui suppose que « l’espace public ne soit pas vide ». Et c’est bien là l’un des sujets cruciaux. La situation est d’autant plus grave que les associations et les villes perdent de leurs moyens. Nous devons dénoncer la Droite, celle qui tient un discours sur la sécurité et qui enlève les moyens pour agir ! Et être de gauche, sur ce thème de la sécurité, ce n’est pas être laxiste. Nous sommes respectueux du Droit et nous avons des principes.
Enfin, Marylise Lebranchu a esquissé une comparaison entre la dérive actuelle de la France et la situation des Etats-Unis. Une société dans laquelle règne l’injustice et la violence. Elle craint que la France ne finisse par ressembler complètement à ce pays. Car, estime-t-elle, notre société française, pour être apaisée, doit être « équilibrée ».
Ce que la Gauche porte, c’est l’envie d’être ensemble, l’envie de vivre ensemble.


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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 10:05
albert.jpgRaymond Devos en avait fait un sketch célèbre : "Mon chien, c'est quelqu'un…". Eh bien moi, je peux dire que "mon chien, c'est… devenu quelqu'un" !
 
Alors, j'ai décidé de vous le présenter. Pourquoi cet "outing" ? Parce que ma vie privée a été publiquement dévoilée ce matin dans mon quotidien. Eh oui, à la maison, quand je rentre le soir, j'ai un chien qui m'attend, et il s'appelle Albert !
 
Hier, à l'école Kléber de Croix, comme député, j'ai évoqué aux élèves le rôle de l'Assemblée et le travail du Député. Et immanquablement, à la fin, les enfants m'ont allègrement posé des questions sur ce qu'est ma vie quotidienne. Plutôt curieux, ces enfants ! Alors je ne me suis pas dérobé. Je leur ai dit ce qu'est la vérité de ma vie, celle d'un célibataire qui n'a pas toujours bien approvisionné son frigo, qui part tôt et qui rentre tard, et qui partage sa vie avec un compagnon à 4 pattes. Et franchement, c'est un paquet de joies et de bonne humeur.
 
Pourtant, sa vie n'avait pas vraiment commencé sous les meilleurs auspices. Car c'est un chien trouvé, jeté à l’âge d’à peine quelques semaines dans la cour d'une de mes collaboratrices avec quelques autres, une collaboratrice qui s'est trouvée bien ennuyée d'avoir ces petites bêtes sur les bras (au propre comme au figuré !). La suite de l'histoire, vous la devinez ! Un de mes collaborateurs (qui s'appelle Albert) est venu m'en parler avec insistance ; il savait que je m'interrogeais après les législatives sur l'idée de me prendre un nouveau chien ! Le résultat, c'est qu'une fois qu'on m'a amené le
chiot… il est resté ! Et comme il lui fallait un nom, tant pis pour celui qui me l'a amené, je l’ai appelé Albert… comme lui !
 
Alors soyons francs, pas une seconde depuis, je ne l'ai regretté ! Bien sûr, avec ma vie animée, ce n'est pas toujours facile de m'organiser, mais on y arrive. C'est une contrainte, mais aussi bien des moments de détente. C'est un "pot de colle"… mais qui ne rirait pas devant ses jeux et ses pitreries ? Et le rire, ça aide à vivre.
 
Ben oui, c'est quelqu'un mon chien.
 
Il est petit, mais faut que je m'en occupe… aussi !


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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 17:43
carlos.jpgIl n’est sans doute pas courant que sur son blog un responsable politique s’exprime sur la disparition d’un chanteur populaire. Je ne peux manquer cependant aujourd’hui d’exprimer mon émotion car Carlos était, oui, un chanteur humain et populaire au sens noble du terme.
Populaire, il l’était incontestablement.
Je n’oublie pas la ferveur qui avait accompagné son tour de chant lorsqu’il s’était produit à Wattrelos dans notre parc du Lion à l’occasion des festivités du 14 juillet 2005. Avec sa Rosalie, son Papayou et ses Big Bisous, il avait ravi, fait sourire, fait danser et le Tout nu et tout bronzé avait été repris en cœur par une foule que j’ai rarement vue si nombreuse. C’était joyeux, un superbe retour dans les années 70 et 80, et il semait du bonheur avec sa bonne humeur.
C’était aussi un chanteur humain.
Sa décontraction, sa convivialité, sa gaieté et sa gentillesse n’étaient pas une façade. Après son concert, je l’avais retrouvé. Il partait dîner chez Yves Renier et allait être en retard. Il prit cependant le temps d’échanger, de prendre un verre et même de partager quelques unes des frites de mon paquet. On en avait ri, il m’avait raconté quelques blagues, il était heureux d’être là ; il était simple comme ces femmes et ces hommes qui l’applaudissaient. Il était proche, c’était un homme que le vedettariat n’avait pas éloigné et qui voulait être abordable. Bref, un artiste comme je les aime.
Je n’étais pas un fan du chanteur. Mais comme beaucoup, j’ai souvent chantonné ses refrains ; ce 14 juillet, j’ai rencontré un homme de cœur, disponible, qui aimait la vie et les gens. Faire rire, faire plaisir, c’était son plaisir.
Carlos n’avait rien d’une star, c’était juste un type bien, à qui le succès n’avait pas tourné la tête et qui croquait la vie avec gourmandise.
Alors oui, aujourd’hui, je suis triste. Merci de la bonne humeur que tu as su distribuer… et adieu l’artiste !


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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 09:52
L’année 2008 commence et je tiens à vous présenter mes meilleurs vœux.
De santé bien sûr – c’est notre bien le plus précieux – mais aussi de bonheur, de prospérité…
Enfin bref, comme on a coutume de dire : plein de bonnes choses, pour vous et toutes celles et ceux qui vous sont proches et chers.
Merci d’être fidèles ou de découvrir ce blog… et à bientôt !


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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 08:04

Je reçois les habitants de la circonscription :

- à l'Hôtel de ville de Wattrelos sur rendez-vous (03.20.81.64.97) ;

- à l'Hôtel de ville de Roubaix le premier samedi du mois de 8h30 à 10h ;

- à l'Hôtel de ville de Croix le troisième samedi du mois de 8h30 à 10h ;

- à l'Hôtel de ville de Wasquehal... dès que le maire de Wasquehal précisera quand pourra être utilisé le bureau qu'il a promis de mettre à disposition.


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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 14:30
C’est l’un des ateliers auquel je participe ce jeudi à La Rochelle. Pourquoi celui-là ? Parce qu’une société qui ne prépare pas l’avenir de sa jeunesse ne prépare pas son propre avenir, et que les jeunes, nos jeunes, sont au cœur de la crise sociale mais aussi de la crise de confiance que connaît notre société.
Les violences sans précédent intervenues durant le mois de novembre 2005, l’instrumentalisation des évènements de la gare du Nord pendant les élections présidentielles, ont montré l’ampleur de la crise sociale et urbaine dont sont victimes les habitants des quartiers populaires. Comment ne pas s’interpeller sur notre identité et sur notre capacité à vivre ensemble, et pour nous socialistes, comment rebâtir une espérance ?
Car enfin, qui peut nier l’existence d’une certaine ghettoïsation sociale ? Comment ne pas constater que le système éducatif n’a pas su promouvoir de façon suffisamment massive les enfants des cités ?
Pour aborder ces questions, délicates, mais fondamentales, il s’agit d’abord de ne pas tomber dans le piège que tend la droite. Elle glorifie le passé colonial. Elle parle de polygamie, d’immigration choisie, de chansons de rap attaquant la République laissant se propager en France, l’idée dangereuse que les problèmes dans les banlieues ou dans les quartiers populaires sont des problèmes d’étrangers. Elle réussit à dresser des Français les uns contre les autres, les renvoyant à une identité uniquement religieuse ou de couleur de peau, et plus du tout à une identité de classe sociale qui a fondé les grandes luttes du 20ème siècle.
Les villes en difficulté vivent de surcroît une forme de stigmatisation conférée par les zonages, tels ZUS, ZFU ZEP. Si la politique de la ville des dernières années (et notamment par les GPV du gouvernement JOSPIN) a ralenti un phénomène de paupérisation des quartiers, elle n’a pas assez inversé la tendance, car elle ne fut pas suffisamment massive. Une politique de mixité sociale est aujourd’hui prônée, elle apparaît indispensable. En effet, aujourd’hui des rues entières voient des familles au chômage, des collèges concentrent des enfants dont les familles sont en difficulté sociale à plus de 80 %, le brassage des classes sociales est bien loin de se faire. Nous vantons le modèle de l’école républicaine qui insère, alors que dans certains quartiers, des écoles concentrent des personnes d’origine sociale modeste, en grandes difficultés, ou d’origine étrangère, et donc des indicateurs sociaux très défavorables.
Nous voulons lutter contre la discrimination. Dans la lutte contre les discriminations, tout a été dit par la loi. Il faut surtout aujourd’hui la rendre opérationnelle. L’école, l’emploi et le logement sont les trois facteurs principaux sur lesquels il faut agir. Tout le reste n’est que paroles vaines.
S’agissant de la jeunesse, le problème de l’emploi est majeur ! L’emploi et l’insertion des personnes soit en difficulté personnelle, soit en difficulté à cause des discriminations liées à l’adresse, la couleur de la peau ou le sexe ne trouveront pas de solutions seules en résolvant la question de la croissance.
Voilà pourquoi ce qui revient sans cesse dans les interventions de l’atelier, c’est que la question de l’accès à l’emploi doit être traitée en proximité. C’est aux portes des mairies que frappent les personnes de nos quartiers en recherche d’emploi, diplômées ou non. De ce fait les emplois-jeunes furent de bons tremplins. L’accès à l’emploi nécessite le fonctionnement croisé de plusieurs institutions, et c’est une vraie nébuleuse. Voilà pourquoi je pense qu’il faut être clair et lisible, et donner la compétence de la coordination de l’insertion professionnelle aux communautés de communes ou, ici à Lille, à la Communauté Urbaine, en leur donnant légitimité de mettre tous les acteurs de l’insertion autour de la table.
Cette compétence peut se décliner à travers plusieurs pistes de réflexion :
 
·         Il nous faut être, nous Communes, Missions Locales, le « piston » des jeunes sans piston de nos quartiers, le réseau des personnes sans réseau familial, sans réseau scolaire, sans réseau amical. Cela nécessite d’aller chercher les offres d’emploi dans les entreprises, notamment pour les diplômés et de les ramener au sein de la Mission Locale, puis de travailler à la mise en relation entre celui qui cherche du travail et l’entreprise. Nous devons être les intermédiaires que sont dans les milieux plus aisés les parents ou l’association des anciens élèves. L’entreprise fait confiance à la structure d’insertion qui elle ensuite présente quasiment à titre personnel des jeunes et dépasse ainsi l’obstacle du CV avec le nom, l’adresse, etc.
·         Il faut recréer les conditions de la mobilité dans les têtes. La mobilité géographique est au cœur des préoccupations pour demain. Une initiative majeure est d’aider à se rendre sur les lieux de travail. La plupart des offres d’emploi demandent le permis de conduire, voire la voiture. Faciliter l’accès à l’un, c’est aider à avoir l’autre, et à trouver du travail.
 
S’agissant de la jeunesse, il y a une obligation de résultats ! Il y a urgence. Là plus que
nulle part ailleurs, tout doit être fait pour bâtir l’égalité réelle. Il faut l’ouverture sur le monde de nos quartiers, les sortir d’un enfermement psychologique et matériel. Savoir rendre leur capacité de rêver aux jeunes de nos villes, leur envie de « conquérir le monde » et les aider à avoir l’idée, mais surtout la conviction qu’ils pourront élever dignement leur famille, est en soi le plus noble mais surtout le plus urgent projet politique, c’est ma conviction.


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