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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 22:07

Et ce n’est pas illégitime tant l’histoire de la brasserie – mieux connue sous son ancien nom, le fameux acronyme GBM, Grande Brasserie Moderne – est liée au destin de nombreux Wattrelosiens qui y ont travaillé… ou qui en ont été clients !

 

Comme la fameuse horloge qui a donné son nom au célèbre couloir de La Lainière de Roubaix, une capsule géante de Terken a trouvé sa place au musée des arts et traditions populaires de Wattrelos. Une capsule ? Bien davantage : un bar, une pompe à bière, une étagère remplie où se côtoient verres, étiquettes, bouteilles… De quoi constituer une scène nouvelle de notre musée grâce au don d’un collectionneur passionné, voisin de la brasserie : Pierre-Alexandre Croigny (ph. ci-dessus, tenant le ruban avec moi).

 

Honnêtement, je ne pensais pas qu’il possédait autant d’objets. Alors, lorsque l’on m’a proposé l’idée de tout entreposer au musée de Wattrelos, je n’ai pas hésité une seconde ! Et ce soir, je suis fier d’inaugurer ce nouvel espace, entouré de visages qui me sont connus : les Terken, ces salariés aux côtés desquels je me suis battu en qualité de député en 2001 pour sauver l’entreprise, fût-ce sans succès.

 

A l’époque, ils ont livré un beau combat qui fait aujourd’hui encore honneur au monde ouvrier, et je le leur dis, me rappelant également l’épreuve personnelle subie lorsque le repreneur de l’entreprise m’avait traduit en justice pour propos diffamatoires à son endroit ! Le juge a estimé qu’ils ne l’étaient pas, et avait même condamné le repreneur à me verser des dommages et intérêts… que j’avais moi-même reversé à l’association des Amis de Terken !

 

Tout cela, ce sont des émotions, des souvenirs forts qui me lient aux Terken. Leur brasserie, qui sera bientôt reconvertie, c’est une partie de notre patrimoine. Comme le sont ces camions et chauffeurs en tenue bleue qui ont, tant et tant d’années, livré caisses de bières ou de limonades dans tant et tant de rues et de maisons de nos villes, de Roubaix, de Wattrelos et de bien d’autres.

 

On ne pouvait pas trouver meilleur lieu que notre musée des arts et traditions populaires pour en perpétuer le souvenir.

 

 

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 16:13

Le temps passe, les hommes aussi, mais il en est qui restent en nous, avec nous ; ce sont un peu nos Immortels à nous : nos Académiciens de l'art.

 

C’est le cas de Michel Couillet, le président perpétuel de l’Atelier des Arts, comme je l’avais surnommé – l’expression est restée – décédé au début de l’année quelques jours avant le Salon des Artistes de Wattrelos dont il était l’un des fondateurs. Cet après-midi, je suis présent au côté de son épouse, Léonie, pour dévoiler une plaque scellée à l’entrée de l’Atelier des Arts : cet atelier porte désormais le nom de salle Michel Couillet.

 

C’est un bel hommage, légitime de l’aveu de tous. Il était l’un des trois mousquetaires de l’Atelier – avec ses amis sculpteurs Edouard Gruszczinski et Raymond Droulez, hélas disparus eux aussi – auxquels on peut ajouter Jean Duponchel, Lucette Callenaert et Félix Radola, véritables gardes de l’amour de l’art et de la convivialité entre artistes.

 

Entouré du président Claude Sauvage, qui a repris le flambeau, de nombreux représentants de l’Atelier qui compte à présent une centaine d’adhérents, je sens beaucoup d’émotion et de respect pour la mémoire de cet homme discret, attentif, généreux, parfois bougon parce qu’il était exigeant mais toujours talentueux pour faire œuvre de pédagogie, transmettre le goût, l’envie de l’art. Il avait toujours l'envie de donner l'envie de l'art !

 

Je suis fier de l’avoir connu et je suis fidèle au rendez-vous de notre amitié. Il est logique, naturel que les artistes se réunissent désormais dans la salle Michel Couillet ; ce nom honore notre ville.

 

 

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:43

Après mon passage par l’école Voltaire ce matin (voir ci-dessous) et un passage par la réunion de l’exécutif de la Communauté urbaine à Lille, me voici de retour à Wattrelos pour la pose d’une première pierre chargée de symbole : celle du bâtiment construit par la société Goodman (déjà auteur du bâtiment Promod dans le parc du Beck) pour le compte d’une autre société, DSV Solutions (qui en sera locataire), dans la zone industrielle de la Martinoire.

 

C’est un symbole car cette première pierre est une pierre de plus dans le redéveloppement économique de la commune, et quelle pierre ! Les anciens bâtiments de Frans Maas s’apprêtent à disparaître pour laisser place à 42 000 m2 de plate-forme logistique et 800 m2 de bureaux construits en deux phases : la première consiste à créer un premier bâtiment (en cours d’édification) derrière Frans Maas, lequel devrait être livré en mars prochain ; la seconde à démolir les anciens locaux de Frans Maas pour reconstruire un deuxième bâtiment dont l’achèvement est prévu un an plus tard, au printemps 2011.

 

Malgré l’averse qui tombe et le vent froid, c’est une belle journée pour Wattrelos. Pour trois raisons.

 

La première, c’est qu’après avoir connu le déclin de ses industries traditionnelles, après avoir perdu deux fois 1 000 habitants dans les années 80 et 90, après avoir été violemment attaquée par ce cancer social qu’est le chômage, notre ville refait surface depuis le début de la décennie. Les équipes municipales que j’ai eu l’honneur d’animer n’ont eu de cesse, en effet, de refaire et d’ouvrir des routes, des parcs d’activités, d’aider à la reconversion de friches industrielles, d’accompagner des projets d’entreprises afin de réenclencher un cycle vertueux de redéveloppement. Se résigner, se plier à la fatalité aurait été trop facile ; nous avons lutté contre cela et fait valoir nos atouts en matière économique et… géographique. Car avec le giratoire des Couteaux dont les travaux doivent s’achever mi-2010 et ceux de la liaison Habitat-Travail qui doivent s’engager, c’est une bien meilleure fluidité du trafic qui va s’offrir aux entrepreneurs, et notamment aux transporteurs comme DSV.

 

La deuxième raison pour laquelle Wattrelos peut se réjouir, c’est que c’est une grande implantation d’un grand groupe. C’est le plus gros investissement immobilier à Wattrelos depuis plusieurs décennies… et même dans toute l’agglomération roubaisienne, voire la métropole. C’est une implantation aussi importante en surface qu’en volume financier, et notre ville peut s’enorgueillir du fait que DSV Solutions France possèdera chez elle son siège social, c’est-à-dire la vitrine du groupe.

 

La troisième raison, c’est bien sûr l’emploi direct induit par cette installation d’envergure. Il faut en effet se tenir prêt car quand la conjoncture se rétablira, les logisticiens seront au premier rang de la création d’emplois… et mon vœu le plus cher est que les Wattrelosiens puissent être embauchés en priorité quand le besoin en main d’œuvre se fera sentir : je le dis aux dirigeants de DSV qui m’entourent et j’insiste sur ce point. D’autant que les statistiques montrent que dans notre région tout particulièrement, ce secteur crée de la richesse et des emplois. Il faut en tirer les conséquences ; renoncer à cette évidence serait une erreur dramatique ! Mais cette implantation de DSV est surtout précieuse parce qu’elle est géographiquement pertinente, cohérente : à deux pas de là se trouve La Redoute, son premier client, qui est également le premier pourvoyeur d’emplois à Wattrelos et dont il faut tout faire pour consolider l’activité et faciliter le développement !

 

Néanmoins, je ne serais pas complet dans mon propos si je n’étais pas également le porte-parole des habitants de ma ville, plus précisément les riverains dont les habitations se situent à proximité du chantier. Je sais que des efforts ont été consentis pour trouver d’autres voies de circulation pour les camions et les engins de chantier et que le dialogue entre l’entreprise et les riverains a été constructif sur ce point. Mais j’insiste également sur le fait que tout doit être entrepris pour réduire les nuisances (bruit du concassage, des alarmes de recul des véhicules, poussière…). Je suis aussi le gardien des intérêts des Wattrelosiens voisins de ce chantier – dont je comprends qu’il doive être mené sans prendre de retard – et j’entends que la seconde phase de travaux qui doit s’engager soit moins pénible pour ceux qui en supportent le rythme à proximité.

 

Ce message étant passé, Wattrelos est très fière et très heureuse de cette implantation : c’est une bonne nouvelle de plus pour son présent et son avenir économique !

 

 

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:37

Ce matin, je passe bien volontiers à l’école Voltaire à l’heure du petit-déjeuner car on y sert précisément des petits-déjeuners inspirés des cultures culinaires de différents pays.

 

Ce projet pédagogique a été élaboré dans le cadre de la semaine du goût qui se tient en ce moment, et j’apprécie avec gourmandise – gourmandise contenue car ce petit-déjeuner s’adresse avant tout aux enfants ; en ce qui me concerne, je me contente d’un café… - l’invitation qui m’a été faite par l’équipe pédagogique du groupe scolaire réunie autour de la directrice Juliette Kéraudy.

 

Le ballet de ces enfants munis de leur plateau, passant de stand en stand, est très sympa : ici, on se sert en tiramisu (maison !) direct d’Italie, en confiture d’airelles, en muffins, en salade de fruits ; là en pain, en blinis ou en pirojski qui semblent tout droit arriver de Russie. Bien sûr, c’est le stand France qui est le plus large ! Et le plus épatant, c’est que ce sont les enfants des six classes de l’école, maternelle et élémentaire confondues, qui ont confectionné tout cela hier !

 

Croyez-moi : ils se sont régalés… et moi aussi, d’avoir débuté ma journée par ce très chouette premier rendez-vous.

 

 

 

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 17:03

Bien sûr qu’il est utile, le jumelage que Wattrelos entretient avec six autres communes d’Europe. Par exemple, celui avec la Hongrie.

 

Régulièrement, des enfants de Wattrelos, des membres de différentes associations vont visiter leurs amis des autres écoles et des autres associations des villes concernées, ou les accueillent pour leur faire découvrir leur cadre de vie : Wattrelos, la région, parfois même au-delà. Utiles, ces échanges le sont humainement, concrètement. C’est comme cela que l’on aime et que l’on conçoit l’Europe ici.

 

Autre dimension que revêt le jumelage : le partage de connaissances entre les services communaux. Car il est toujours intéressant de confronter nos situations, nos problématiques, d’écouter et de comprendre ce qui se fait ailleurs.

C’est précisément pour cette raison que, pour la première fois, des représentants des services techniques de Mohàcs, notre belle jumelle hongroise des rives du Danube, et de Beli Manastir (en Croatie) qui accompagne la délégation sont présents cette semaine à Wattrelos. Le nouveau maire de Beli Manastir qui est également du voyage.

 

Ce matin, je les accueille à l’Hôtel de ville pour leur souhaiter la bienvenue bien sûr, leur présenter leurs accompagnateurs de la semaine – mes ingénieurs et responsables des services techniques, mais aussi quelques uns de mes adjoint(e)s – sans oublier de brosser un rapide tableau de l’évolution économique et démographique de Wattrelos.

 

Je leur dis que, durant les années 80 et 90, notre ville a perdu quelque 2 000 habitants, que des sirènes des usines se sont tues progressivement, que l’on ne construisait plus de logements et que les services publics finissaient par se trouver menacés (fermeture du service chirurgie et de la maternité du centre hospitalier de Wattrelos). Mais depuis une dizaine d’années, cette spirale du déclin est enrayée : nous avons ouvert des parcs d’activités afin que des entreprises – dont des emplois – puissent s’y localiser ; nous avons lancé la reconstruction du quartier de Beaulieu pour 154 millions d’euros sans oublier de planifier d’autres opérations de logements dans les autres quartiers (ce sera bientôt le tour des Villas) ; nous menons un combat en faveur du développement durable et de la protection de notre environnement (à l’instar de la requalification de la friche Kuhlmann que nos invités iront visiter) ; nous faisons tout pour maintenir le plus haut niveau de service public possible (et nous y parvenons notamment dans le domaine scolaire, avec quatre ouvertures de classes dans les écoles lors de la récente rentrée scolaire), ce qui contribue à faire regagner à Wattrelos des habitants et à la rendre plus attractive ; enfin, nous ne baissons pas la garde dans le secteur de la santé, avec un centre hospitalier qui s’enrichira bientôt de trois nouveaux bâtiments (pour les adolescents handicapés, pour la maison de retraite et pour les soins de suite à nos aînés).

 

Face à la crise d’hier et d’aujourd’hui, Wattrelos se bat, veut s’en sortir, avec l’aide de l’intercommunalité dont elle dépend bien sûr. Et je ne doute pas que nos amis hongrois et croates y seront sensibles et attentifs à travers les réunions de travail et les visites qui les attendent.

 

Bienvenue à eux !

 

 

 

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 09:28

Honnêtement, quand on m’a proposé l’idée de ce rassemblement de Playmobils ® à Wattrelos, j’ai tout de suite senti que l’événement serait fédérateur.

 

Pas difficile à deviner : ces petits personnages, créés au début des années 70 en Allemagne, occupent toujours une bonne partie des rayons des magasins de jouets et ont résisté à toutes les modes, tous les progrès technologiques qui attirent les enfants d’aujourd’hui. On est fan de Playmobil ® de génération en génération, et je le comprends encore mieux en me baladant dans les allées de la salle Salengro cet après-midi et en constatant que les possibilités offertes en matière de reconstitution de scènes historiques ou de la vie de tous les jours par ces figurines, au design simplifié mais efficace et surtout modulable, sont infinies.

 

Les dioramas – traduisez : les maquettes – présentées sont réellement incroyables de finesse, de détails, de complexité. Il y a de quoi les contempler longuement, voyager aux quatre coins du monde sans autre effort que les balayer du regard. Avec eux, Wattrelos possède son cirque, la guerre de Sécession n’a pas cessé (c’est sûr)…et notre bonne commune a même retrouvé sa gare… où passent à nouveau des trains ! Un voyage dans un pays imaginaire donc, fait de couleurs et de morceaux de vie ! Maisons, fermes, piscines… tout y est, et prétexte à émerveillement.

 

Et ce que j’adore en me promenant dans les allées, c’est précisément les regards attentifs, admiratifs. Face aux pères qui, lorsque je les interroge, me disent qu’ils sont venus « pour les enfants », il n’est pas difficile de comprendre que les enfants ne sont sans doute qu’un prétexte et qu’ils ne sont rien d’autre que de grands enfants (vu leur enthousiasme à retourner sur la maquette d’à côté dès la fin de notre conversation !).

 

L’association Générations Playmo qui a permis à deux passionnés (dont un Wattrelosien !), Frédéric Luginsland et Franck Lecouttere, de mettre sur pied ce rassemblement a réussi à faire de Wattrelos, le temps d’un week-end, un véritable carrefour européen de collectionneurs et d’amateurs puisqu’on est venus de toute la région, et même de Belgique, des Pays-Bas ou d’Allemagne pour l’occasion !

 

Un succès populaire indéniable, puisque des milliers de visiteurs ont fréquenté cette expo-vente, doublé d’une bonne action puisque les bénéfices de la réservation des stands et de la buvette seront reversés à l’Association des Paralysés de France.

 

Utiles les Playmobils ® ! Et pour moi, un moment très, très heureux que cette promenade dans les allées… Pour beaucoup d’autres aussi !

 

 

 

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 08:34

Ce matin, c’est le festival des habitants de Beaulieu.

 

Secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, Fadela Amara est présente, ainsi que la préfète à l’égalité des chances Yvette Mathieu et le directeur général de Vilogia (ex-Logicil) Philippe Remignon. C’est dire qu’il y a du monde pour inaugurer l’Espace Projet du quartier (ph. ci-contre) et signer une convention avec le Pact métropole Nord pour améliorer la qualité du partenariat entre le Pact, (représenté par son directeur, Christian Montaigne, et la Ville), découvrir la superbe fresque des associations du quartier, entendre leurs témoignages et prendre part à une kermesse à l’école Brossolette dont l’objectif est de rapprocher générations et cultures.

  











Au moment de prendre la parole, je ne peux que remercier la ministre pour cette visite. Nous avions parlé à plusieurs reprises de sa venue à Beaulieu ; l’engagement pris a été tenu : merci Fadela ! Depuis la visite de Borloo – avant même qu’on ne signe la convention financière – aucun ministre n’était venu ! Alors ce matin, oui, je suis content, parce que cette visite ministérielle exprime – enfin ! – une reconnaissance et des encouragements.


Pour les habitants d’abord, parce qu’habiter un quartier en reconstruction n’est pas facile : les travaux, les gravats, le bruit, l’environnement dégradé… tout cela n’est pas simple à supporter. Bien sûr, quand on voit le résultat, ça vaut la peine. Mais un chantier de plusieurs années, faut le supporter au quotidien ! Aujourd’hui, la population montre son amour de son quartier et qu’elle est heureuse de le voir se transformer.

 

Reconnaissance et encouragements également pour toute l’équipe de l’Espace-Projet que conduit Francis. En matière de relogement, de médiation et d’information, ou d’insertion à l’emploi, l’équipe fait un formidable boulot.

 

Formidables aussi sont les associations du quartier, mobilisées, à l’image du comité d’usagers du centre social qui, sous l’animation de Martine, regorge d’énergie et d’imagination, à l’image des plats du monde qu’ils ont préparés pour le buffet.

 

Reconnaissance et encouragements enfin pour nos partenaires, comme le Pact en matière de relogement, ou les entreprises chargées des travaux qui ont permis – par les embauches réalisées sur le quartier – de donner plus de 40 000 heures de travail à des chômeurs wattrelosiens.

 

Mais devant la ministre, je ne peux qu’être aussi le porte-parole des élus et des habitants pour dire mes insatisfactions.

 

D’abord, bien sûr, celle relative aux équilibres financiers globaux des opérations qui conduisent à une augmentation des loyers : certes, elle est plafonnée mais il serait plus que nécessaire que, dans sa politique, Vilogia tienne davantage compte des difficultés sociales de ses locataires et de leurs ressources, par exemple par des revalorisations progressives, étalées dans le temps. Mes regrets sont plus forts encore d’avoir vu Vilogia fermer son agence de quartier : quel incompréhensible symbole ! La Direction de Vilogia devrait, à mon sens, décider de revenir à Beaulieu :  les locataires en ont besoin ! J’insiste…

 

Enfin, il n’est pas de visite ministérielle, sans que j’ai des demandes à formuler – on appelle ça des doléances – pour la ville. Alors, à Fadela Amara, je dis mes cinq préoccupations :

 

-         notre contrat local de sécurité, signé en 2001, prévoyait un bureau de police à Beaulieu. Ce service régalien, c’est la République présente au cœur du quartier. A l’époque, pour toute la ville, on pouvait compter sur 40 policiers nationaux ; ils sont 11 aujourd’hui ! Heureusement, nous avons pu pousser les effectifs de police municipale de 9 à 26 ! Alors il nous faut un effort, un geste de l’Etat dans ce domaine si sensible de la sécurité ;

 

-         notre contrat urbain de cohésion sociale, dont nous utilisons si bien les crédits d’Etat à Wattrelos, serait bien entendu encore plus efficace si on augmentait ses champs d’intervention et ses moyens financiers ;

 

-         notre dispositif de Réussite éducative, grâce auquel Wattrelos fait un gros travail dans le domaine de l’égalité des chances, se termine fin 2009 : il faut qu’on le sauvegarde, que l’Etat continue de le financer en totalité…

 

-         dans la reconstruction du foyer-logement, nos demandes auprès de l’Etat d’une subvention supplémentaire pour aider à limiter la hausse de loyer n’ont eu que des réponses négatives ! Là aussi j’insiste car c’est important aux yeux de la Municipalité et pour les locataires ;

 

-         enfin, la révision de la géographie prioritaire d’intervention doit profiter à Wattrelos qui s’est fait avoir lors du découpage des zones urbaines sensibles : 14 % de notre population en fait partie, ce qui correspond au quartier de Beaulieu mais pas du tout aux besoins de notre commune qui est l’une des 20 communes françaises à avoir le plus perdu en dotations d’Etat !

 

Pour une ville comme la nôtre, dont le revenu par habitant est l’un des plus faibles, qui a perdu autant d’emplois industriels, qui a autant de  besoins sociaux, qui fait autant d’efforts pour contribuer à réduire les inégalités, il serait juste que l’Etat lui donne plus. Car ici, l’argent public, on sait quoi en faire et bien l’utiliser !

 

Alors merci Madame la Ministre d’être venue. Et une fois rentrée au ministère, pensez à Wattrelos !

 

 

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 09:30

Ce soir, à peine sorti de LMCU, je rends visite au personnel et aux adhérents de l’école municipale de coupe et couture qui organisent leurs traditionnelles portes ouvertes dans leur local du centre Stalingrad.

 

Broderie, patchwork, robes, kimonos… J’y découvre des œuvres magnifiques que l’on doit au talent du corps professoral… et bien sûr des élèves qui fréquentent en nombre (plus de 175 !) cette école. Leur imagination, leur créativité mérite bien des éloges ! Et cela me conforte dans l’idée que notre Municipalité a raison de soutenir cette pépinière de talents, qui répond en outre à une demande forte en matière de loisirs, d’initiation à un futur métier, et couvre même parfois des besoins sociaux.

 

Je parle en connaissance de cause : chez mes parents, j’ai toujours vu ma maman coudre et confectionner, pour mon frère et moi, chemises et pantalons… en parvenant de surcroît à suivre la mode, et à travailler les matières et les couleurs du moment ! C’était du boulot, elle n’a pas connu beaucoup de soirées devant la télé, mais pour une famille au budget modeste, c’était du pouvoir d’achat supplémentaire dans la mesure où nous n’avions pas de vêtements à acheter.

 

C’est dire l’importance que revêt à mes yeux cette école de coupe et couture. Ce service que Wattrelos offre à sa population, s’il est nécessaire, n’est pas obligatoire, loin de là, comme bien d’autres pièces du service public dont la Ville dispose. Mais il est au cœur de notre projet politique : permettre à chacun d’avoir accès aux loisirs, au sport, à la culture, aux soins, à l’éducation artistique, à l’informatique, à l’enseignement supérieur. Je le répète : le service public est le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas, et cela prend tout son sens dans une ville comme Wattrelos où les besoins sociaux sont importants, où les ressources sont souvent modestes.

 

Cela ne va pas de soi, surtout dans un contexte difficile pour les communes, qui déplorent une chute continuelle de leurs recettes provenant de l’Etat (qui s’aggravera encore avec la disparition de la taxe professionnelle). Il devient très difficile de faire plus, mais il faut tout faire pour éviter de faire moins.

 

Mais c’est l’honneur de cette ville que d’essayer d’y parvenir.

 

 

 

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 07:29

De ma période d'étudiant, deux phrases me sont restées en mémoire : l'article 1er de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen du 26 août 1789 – « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » – et l'article 1er de la constitution de 1958 qui énonce que la République « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ». Elles sont à mes yeux la définition du projet politique sans doute le plus noble : le refus des discriminations et le combat contre les inégalités.

 

La lutte contre les discriminations est, ce matin, le thème d'une journée de réflexion qu'organisent les centres sociaux à la MEP. Les interventions de représentants des services publics et des employeurs, des universitaires, permettent de donner des éclairages sur les faits et réalités. Pour ma part, j'interviens en conclusion des débats, en mettant en exergue trois idées.

 

1.      Il y a des différences que la société développe en inégalités et en discriminations (que la crise contribue, et va encore contribuer, à accentuer  !)

 

En effet, dans la société , la différence est partout : de revenus, d'origine sociale, d'accès à la culture, géographique (entre régions, entre villes, entre quartiers même !). Et il y a un mouvement spontané d'accroissement de ces différences, et donc de fractures !

 

Car derrière la différence, il y a l'inégalité de ressources, d'accès à l'emploi, à la culture, aux biens et services collectifs et entre les territoires. Et quand se creusent les inégalités, se développent  la discrimination et l'injustice.

 

La société discrimine en raison du mouvement-même du marché. Car la loi du marché, c'est celle du plus fort, celle qui est dure avec les faibles. Voilà pourquoi le rôle fondamental de l'autorité, du politique, c'est de réguler, de bâtir des règles.

 

2.      Au plan local, l'action municipale est de réduire les inégalités à la racine.

 

Pour combattre l'aval (la discrimination) agissons sur l'amont, à savoir les causes (les inégalités). Il importe ainsi de combattre les inégalités, de tout faire pour faire réduire les différences.

 

L'axe majeur de toute l'action municipale, c'est de promouvoir l'égalité des chances, à travers des services publics collectifs nombreux et de qualité sur tout le territoire communal.

 

Il en est ainsi de la répartition des services publics sur le territoire (présence des mairies annexes et des services publics municipaux à la fois à la Mousserie - Sapin-Vert, comme à Beaulieu) ; des investissements massifs pour l'école (bâtiments rénovés, encadrement scolaire, intégration des enfants handicapés ou des gens du voyage, activités périscolaires) ; des bourses d'enseignements supérieurs ; des actions pour la santé ; de l'accès à la culture (musique, danse, théâtre…), tellement discriminante lors des concours administratifs ; du logement (avec l'accompagnement des demandes et des mutations) ; de l'emploi (avec l'existence d'instruments spécifiques)… Je dis souvent que les services publics collectifs sont le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. La mission des pouvoirs publics locaux, c'est de veiller à donner les chances de réussir à ceux qui ont des connaissances, des atouts et l'intelligence (mais à qui la société ne donne pas spontanément les codes sociaux et culturels utiles).

 

3.      Ce qui se complète d'une attention spécifique pour la lutte contre les discriminations

 

Cette attention municipale, nous la concrétisons dans trois directions.

 

D'abord, en faisant de cette lutte un élément transversal de toutes les politiques municipales. Ensuite, par la vigilance, que mes collaborateurs et moi-même devons avoir, en tous domaines (notamment sur l'emploi ou le logement). Enfin, par la justice des décisions prises, où sont privilégiées les compétences.

 

Malheureusement, et je conclue mon propos par là, j'ai le sentiment que la tendance dans la France d'aujourd'hui est que les moyens de lutter contre les discriminations sont en train de s'affaiblir : l'intégration (pour cause de RGPP – révision générale des politiques publiques) de l'Acsé à un pôle administratif plus vaste… ce qui va diluer ses missions ; les amendements réguliers de la Droite pour réduire les budgets de la Halde (faut-il craindre sa disparition ?) ; les finances des collectivités locales qui se dégradent, et avec eux, bien des moyens d'agir.

 

 

 

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 10:29

Franchement, quel florilège d’initiatives pour ces Journées du Patrimoine à Wattrelos ce week-end ! Dans le hall de la mairie (superbe exposition !), à la ferme pédagogique, à l’EPHAD (portes ouvertes), hier au centre hospitalier (avec une très intéressante exposition et une passionnante conférence de Madame Duquesnois sur l’histoire de l’hôpital) et ce matin au musée !

 

Quel formidable travail que celui présenté ! Une exposition sur la trop courte vie de Louis Braille et le système d’alphabet qu’il a mis au point au siècle dernier à destination des personnes non- ou mal-voyantes. Mais aussi une série de jeux adaptés à ces mêmes personnes auxquels il nous est proposé de jouer les yeux bandés, le thème de ces Journées du Patrimoine, Le patrimoine accessible à tous, ayant inspiré une découverte du musée à l’aveugle.

 

Présente au musée, la responsable de l’UNADEV, non-voyante, nous ramène à la réalité sociale : elle m’explique comment se servir d’un ordinateur sans voir ni le clavier ni l’écran (c’est-à-dire par commande vocale)… mais que tout cela coûte malheureusement très, très cher ! Cela m’interpelle, me choque. Car comment ne pas voir qu’il s’agit là d’une inadmissible discrimination à l’égard de celles et ceux qui sont privés de cette liberté première qu’est la vue ?

 

Qu’on soit responsable politique, ou citoyen, nul ne peut rester insensible à l’accompagnement des personnes handicapées. C’est pourquoi, après les municipales, j’ai voulu que soit créée, au sein du conseil municipal, une délégation ad hoc, confiée à Danièle Cuchère. Ce n’est pas directement de compétence municipale – tout comme les études supérieures, la santé, l’accompagnement des personnes âgées – mais la Municipalité tient à agir parce que cela concerne des Wattrelosiens, tout simplement.

 

Alors nous cherchons à développer des partenariats en ce sens avec l’Etat, le Conseil général, le monde associatif, pour contribuer à gommer ces discriminations bien trop fortes. Le sujet de la fracture numérique existe ! Quand les nouvelles technologies permettent, comme on nous le montre, d’aider la personne en handicap, est-il admissible que l’accès à ces techniques soit si cher ? Voilà une belle cause à défendre ! Car il n’est pas d’engagement politique plus noble que de combattre l’injustice et l’inégalité !

 

C’est ce que je souligne dans mon propos, avant de filer à la bibliothèque (où est programmée une rencontre avec des auteurs et des maisons d’édition), puis à la bibliothèque du Sapin Vert (pour une exposition sur la vie et les habitants de la Mousserie).

 

Bravo à tous les acteurs culturels de la ville qui se sont mobilisés pour ces Journées du Patrimoine ! Chaque année, j’en tire la même conclusion : à Wattrelos, nous n’avons pas de monuments historiques qui ont traversé les siècles, non, nous avons beaucoup mieux que cela. Nous avons des femmes et des hommes qui ont façonné cette ville, qui y ont créé un climat d’entraide, de fraternité, de convivialité qui perdure aujourd’hui encore. Ce sont elles, ce sont eux notre véritable patrimoine !

 

 

 

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