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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 09:54

Voici quelques images de la Fête de la Rose telle que je l'ai vécue ce dimanche 25 mars à Wattrelos, dont l'invité d'honneur était, comme je vous le disais, l'ancien Premier secrétaire du Parti Socialiste et ancien Premier Ministre Lionel Jospin. Une journée magnifique et chargée en émotion !
Nombre de personnalités étaient venues saluer Lionel : Gilles Pargneaux, secrétaire de la fédération socialiste du Nord ; Bernard Derosier, président du Conseil général ; Martine Aubry, maire de Lille ; René Vandierendonck, maire de Roubaix ; Jean-Pierre Balduyck, maire de Tourcoing ; Guy Delcourt, maire de Lens ; Bernard Carton, conseiller général de Roubaix Est ; Fanny Bullaert et Nassera Hamdi, candidates aux élections législatives sur la 7ème circonscription ; Alain Faugaret bien sûr, secrétaire de la section socialiste de Wattrelos et vice-président du Conseil général ; Daniel Senesael, député-bourgmestre d'Estaimpuis ; Ottmar Krauthausen, vice-président de la section SPD d'Eschweiler (qui était accompagné de trois autres membres de cette section) ; sans oublier ma complice et suppléante Francine Langevin.
Seul manquait Elio Di Rupo qui, malheureusement, avait été retenu par des obligations de dernière minute.
Je vous propose quatre petits films retraçant, dans l'ordre : des extraits de mon discours, de celui de Lionel Jospin, l'ambiance de la journée, et en bonus, la visite de Lionel Jospin au Musée des Arts et Traditions Populaires de Wattrelos où Alain Faugaret et moi-même l'avons emmené avant qu'il ne reprenne son train.


Discoursdbfdr2007
envoyé par dBaert
Des extraits de mon discours.

Discourslionelfdr2007
Vidéo envoyée par dBaert
Des extraits du discours de Lionel Jospin.

Ambiancefdr2007
Vidéo envoyée par dBaert
Quelques images de l'ambiance de la journée.

Visitemuséelionel
Vidéo envoyée par dBaert
La visite de Lionel Jospin au Musée des Arts et Traditions Populaires.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 10:19

Ce dimanche, Lionel Jospin sera l’invité de la section wattrelosienne du Parti Socialiste : c’est en ami que Lionel viendra à notre traditionnelle Fête de la Rose.

Lorsque nous l’avons invité, il a tout de suite accepté, ce dont nous sommes très honorés !

Alain Faugaret et moi-même, nous nous réjouissons d’avance de le retrouver car le Gouvernement qu’il a animé de 1997 à 2002 fut l’un des plus réformateurs de l’histoire de la Gauche, et je suis fier d’y avoir pris ma part en tant que député.

La réduction du temps de travail, la parité hommes / femmes, la couverture maladie universelle, l’allocation personnalisée à l’autonomie, les emplois-jeunes, la hausse des effectifs de police et justice, c’était Jospin ! Tout cela sur fond de croissance, de réduction des déficits, de disparition de plusieurs impôts (dont la fameuse vignette automobile, mais aussi la suppression de la part régionale de la taxe d’habitation, ou encore la réforme de la taxe professionnelle) et de baisse du chômage…

Cela fait rêver aujourd’hui !

Je me souviens qu’à l’époque, comme Président du Haut Conseil du Secteur Public, j’avais remis à Lionel un rapport sur l’avenir des services publics (la photo ci-dessus a été prise à cette occasion), qui a fixé bien des éléments de doctrine sur la modernisation et le renforcement de nos services publics, bref un rapport apprécié.

Dimanche, c’est en soutien à la candidature de Ségolène Royal que Lionel se rendra à Wattrelos où il est venu pour la première fois en… 1976. Les militants wattrelosiens lui ont toujours été fidèles et sont impatients de revoir leur ami.

Autre invité de marque, car la Fête de la Rose de « Wattrelos l’européenne » revêt souvent un caractère international : Elio Di Rupo, Ministre Président de la région wallonne et Président du Parti Socialiste wallon, que nous sommes également très honorés de pouvoir accueillir.

On le voit : l’édition 2007 de notre Fête de la Rose sera des plus prestigieuses !

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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 16:26

Les cérémonies de commémoration du 19 mars 1962 ne sont pas anodines, ou simplement traditionnelles pour moi, bien au contraire. J’y attache une importance particulière.

Comme homme d’abord, évidemment. Le conflit en Algérie est un des souvenirs de ma prime enfance : l’un des frères de ma mère y était engagé, et c’était mon « parrain ». Dans mes toutes premières années, je ne l’ai pas beaucoup vu : à l’époque, je ne comprenais pas. J’ai su, plus tard. Comme j’ai rencontré ensuite bien des familles wattrelosiennes, des amis de mes parents, des connaissances de la vie associative, des voisins de quartier, qui m’en ont parlé, qui « m’ont dit », qui ont évoqué la disparition de quelqu’un qu’ils avaient connu, un de leurs proches.

Et pourtant… Triste constat : j’ai quitté le lycée en 1976 avec mon Bac en poche, et jamais, jamais, on ne m’avait parlé de la guerre d’Algérie ! Quand l’heure du Bac est venue, on amorce à peine la décolonisation en Asie du Sud-Est…

Etait-ce un retard, inexcusable, sur le programme, ou un tabou ? Je ne le saurai jamais.

Mais là n’est pas la question. Pour moi, j’ai toujours su, j’ai toujours pensé qu’il y avait bien eu une « guerre » là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée. Aussi, est-ce tout à fait logiquement qu’à l’Assemblée, en 1999, j’ai soutenu l’idée, et voté avec la majorité parlementaire de l’époque, la loi qui a reconnu officiellement la « guerre » d’Algérie !

Avant, on parlait de « maintien de l’ordre », entre autres expressions compliquées pour dissimuler l’essentiel à mes yeux. C’était bien une « guerre », et il faut savoir le dire ! C’est juste, de surcroît, au regard de l’histoire comme de la reconnaissance des droits, et de la mémoire, de ceux qui s’y sont trouvés engagés dans les opérations militaires.

Je n’avais pas encore trois ans lorsque le général Ailleret, Commandant en chef en Algérie, ordonna le cessez-le-feu le 19 mars 1962 à midi, suite aux accords conclus la veille à Evian entre le chef de la délégation algérienne Krim Belkacem et les négociateurs français Jean de Broglie, Louis Joxe et Robert Buron.

Le 19 mars 1962, on le sait, ce n’était pas la fin de tout mais au moins l’espoir que tout cela s’arrête. Cette date appartient à l’Histoire.
Elle est la plus connue, elle est la mieux reconnue de l’opinion publique, c’est une évidence. Et c’est pourquoi, là aussi, il m’est paru tout aussi évident, lorsque j’étais député, de voter le 22 janvier 2002 une loi destinée à officialiser cette date pour la commémoration de la fin des combats. La loi n’a pas été définitivement adoptée ensuite par le Parlement : c’est regrettable. Car cet après-midi, aux cimetières, aux côtés d’André Marchal, président de la section locale de la FNACA, et des présidents et responsables locaux des autres associations patriotiques, je suis fier que, tous unis, tous les uns avec les autres, nous sachions, ensemble, honorer ceux qui sont tombés.
En leur mémoire, je tiens à ce que chaque 19 mars soit un moment de dignité et de recueillement dans ma ville.

Les Wattrelosiens qui ont souffert, qui ont perdu la vie ne sont pas oubliés. Toutes les autres victimes non plus. Je suis en effet très sensible au devoir de reconnaissance dont nous, enfants d’une génération qui n’a connu que la Paix, devons faire preuve. Ainsi, je ne manque jamais une assemblée du monde combattant, ni aucune commémoration, et ce, depuis longtemps. Je suis jeune, c’est vrai, et j’ai eu cette chance de ne pas avoir connu la guerre : c’est une vraie chance, quand on voit ce que fut notre histoire, et celle des générations qui nous ont précédé !

Voilà pourquoi, quand j’étais parlementaire, je me suis beaucoup mobilisé sur ces dossiers du monde combattant. Parmi les quelque 200 questions que j’ai posées au Gouvernement, bon nombre concernaient ce thème. Et c’est normal ! Les anciens combattants, témoins de ce qu’ont été les horreurs et les absurdités de la guerre, méritent notre reconnaissance. Ils ont mon respect, sincère, et mon dévouement !

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 08:28

Aujourd’hui, à Lille, il y a une nouvelle manifestation pour protester contre l’annonce d’une éventuelle fermeture du Consulat du Portugal à Lille. Je ne peux participer à ce rassemblement, malheureusement, mais je suis de tout cœur  avec les manifestants. Dès le Conseil municipal de décembre à Wattrelos, j’avais dit publiquement combien je trouvais aberrante cette idée de fermeture : si un consulat est utile, c’est bien ici dans notre agglomération où la communauté portugaise est importante !

C’est donc une mauvaise idée et je l’ai écrit le 31 janvier, au Premier Ministre du Portugal, Monsieur José Socrates, en ces termes :

« Monsieur le Premier Ministre,

Notre presse locale s’est faite l’écho d’une possible fermeture en France, de six consulats du Portugal dont celui de Lille, capitale pourtant d’une région qui accueille une importante communauté lusitanienne.

Ma commune de Wattrelos a un attachement fort, intime, à celle-ci. Nous sommes ainsi jumelés avec Guarda, et nous accueillons nombre de vos concitoyens qui, historiquement, ont représenté jusqu'à plus de 10 % de notre population ! C'est vous dire si cette communauté est importante en nombre, comme à mes yeux de maire de tous les Wattrelosiens !

Nous sommes fiers de sa présence, de son implication dans la vie locale, économique et culturelle. Remarquablement intégrés, vos compatriotes sont des femmes et des hommes, reconnus pour leur courage et leur dynamisme, mais aussi attachés à leur racines, fidèles à leur histoire, leur identité et leurs traditions, et légitimement attachés à leur pays d’origine.

Beaucoup m’ont saisi de leur émotion à l’annonce de cette éventuelle fermeture. Je la partage, et je tiens à vous le dire.

Le Consulat est un cordon ombilical qui les relie à la Mère patrie et sa rupture est vécue comme une déchirure incompréhensible.

Aussi je voulais relayer auprès de votre autorité cette inquiétude. L’amitié franco-portugaise, solidement ancrée dans des décennies de partenariat, mérite qu’au-delà des considérations économiques et budgétaires, cette fermeture ne se produise pas ! A tout le moins, avant qu'elle ne soit définitive, je voudrais vous demander de l'examiner à l’aune de l’émotion qu’elle suscite.

Fort de mon sentiment de reconnaissance et d’affection pour la communauté portugaise, je tiens à porter le témoignage des craintes engendrées par la possible fermeture du Consulat du Portugal à Lille. Pour les résidents d'origine portugaise ici chez nous, il est un peu leur maison. Pour moi, comme pour bon nombre d'élus locaux, il est un partenaire fondamental, agréable et utile socialement » !

J’espère être entendu. En tout cas, nous élus, représentant toute notre population, et donc aussi celle d’origine lusitanienne, nous devons porter ce message.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 11:35

A Wattrelos, ce ne sont pas les hirondelles qui font le printemps mais… le Salon des Artistes ! C’est pareil chaque année : comme le Salon se tient mi-mars, huit jours après, c’est le printemps, c’est mécanique ! Et en plus, c’est vrai, il fait souvent soleil à l’inauguration. Et bien, pour le millésime 2007, il aura aussi fait beau !

Par un superbe soleil ont été accueillis les 208 artistes wattrelosiens et locaux, ainsi que les 79 œuvres d’artistes allemands de notre ville jumelle de Köthen dont la délégation est emmenée par Hartmut Schmiegel.

Je suis toujours frappé par la force créatrice et l’imagination dont font preuve les artistes amateurs qui participent à ce Salon, et c’est un grand plaisir pour moi de déambuler parmi les œuvres, comme à l’accoutumée avec mon ami, complice et prédécesseur Alain Faugaret, maire honoraire (qui a accompagné les débuts de cette manifestation), et des membres de l’Atelier des Arts de Wattrelos, sans oublier le sympathique et « perpétuel » président Michel Couillet.

Ce qui nous a d’ailleurs valu une bonne partie de rigolade : voilà que nous tombons sur un groupe de statuettes de quatre personnages (cf. photo) que nous découvrons avec intérêt quand l’œil des élus que nous sommes Alain et moi est attiré par l’un des personnages ceint d’une écharpe bleu-blanc-rouge (le quatrième de la bande qui se tient à la queue-leu-leu).

-         « Tiens, l’artiste t’a représenté ! » me lance Alain, goguenard.

Je regarde plus attentivement et je remarque que le premier de la bande, quoique non « écharpé », a les traits et un profil « arrondi » qui… me rappellent fortement « quelqu’un » !

-         « Tu as bien regardé le premier : il ne te rappelle pas quelqu’un, qu’on connaît bien ? »

Au moment où je réponds cela, Alain se rend compte que j’ai raison et sa simple mine interloquée suffit à me faire éclater de rire… et lui aussi ! Match nul !

Cette anecdote pour illustrer le plaisir personnel que nous avons eu à découvrir la palette de couleurs et de talents exposés au centre socio-éducatif jusqu’au dimanche 25 mars (entrée libre : n’hésitez pas !). Et ils ont du mérite, tous ces artistes à présenter leurs tableaux, leurs sculptures : c’est un peu une partie d’eux-mêmes qu’ils livrent au regard des autres. Comme je le rappelais dans mon discours, dans sa « Théorie de l’art moderne », Paul Klee écrivait que « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible ». Oui, il rend visible les émotions, le ressenti de l’artiste, et c’est cela l’exercice de l’exposition : en présentant ses œuvres, on se présente aussi soi ! Bravo pour celles et ceux qui osent le faire.

Un moment d’émotion également lors de cette inauguration : l’hommage que j’ai rendu à Abel Leblanc, artiste bien connu et habituel membre du jury, frappé par un deuil très proche quelques jours avant le Salon. Abel avait tenu à être là quand même, pour lire le palmarès, parce que c’est un fidèle, un homme de cœur et un grand ami de l’Art et des artistes. Nous avons tous été très touchés par sa présence.

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 11:41

Lanparty
Vidéo envoyée par dBaert

Ils étaient de nouveau plusieurs centaines, ce week-end, pour la quatrième lan party proposée par la Ville et organisée par l’association Nexen.
Une lan, c’est une compétition de jeux vidéo en réseau. Et comme Wattrelos a la volonté, depuis quelques années, d’être une ville numérique et de développer les fameuses NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) qui facilitent les relations avec l’Administration, et plus largement les relations entre les gens (ce blog l’atteste !), il me semblait naturel qu’un tel événement puisse trouver sa place dans notre ville.
Alors, de toute la France, ils sont revenus, les « gamers » : des joueurs avertis (la compétition est une manche officielle de la Coupe de France) et d’autre plus… aventuriers, comme la trentaine de Wattrelosiens qui ont tenté leur chance avec beaucoup de courage et que je suis allé soutenir le vendredi soir et le samedi matin avant que ne commence le tournoi. Bon, au final, ils n’ont pas gagné mais ils auront au moins participé : bravo à eux !
Il y avait également des stands destinés au grand public par l’association wattrelosienne 3 Clics : à la fin de la vidéo ci-dessus, on me voit en… « guitar hero » ! J’ai bien pratiqué la guitare quand j’étais adolescent mais je ne me serais jamais imaginé tenir virtuellement le riff de Smoke on the water !
Tout ça pour dire que je suis fier du virage qu’a opéré la Municipalité en ce début de siècle, car ce genre d’événement, c’est aussi un message envoyé à la jeunesse qui est pour moi une priorité majeure : par les jeux, les fêtes proposés, par son action en faveur de la culture, du sport, de l’éducation, la Ville veut dire son attachement à cette jeunesse qui est aussi son avenir. En la sensibilisant à l’informatique et aux ordinateurs, je veux combattre tout risque de « fracture numérique » pour mes concitoyens demain.
Comme quoi, on peut s’amuser et être sérieux.
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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 16:19

Bien agréable, ce week-end !

Un vrai plaisir, déjà, l’inauguration de la fête des associations, une biennale qui a réuni près de 80 sociétés. De la bonne humeur, de la couleur, des stands décorés, des participants costumés, de l’imagination, tout cela au nom du « conte » !

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir, avec mes invités belges bourgmestres de Mouscron et d’Estaimpuis, MM. Alfred Gadenne et Daniel Senesael, à visiter chaque stand où nous attendaient des surprises pratiquement à chaque fois !

Ah, c’est bien vrai : « il était une fois… » un village gaulois septentrional où l’on aime passer du temps ensemble, partager un banquet, faire la fête : c’est Wattrelos ! Cela suscite parfois de l’envie, cette capacité à vivre ensemble, j’en suis sûr. Le secret ? Cette « potion magique », ce sont nos associations ! C’est-à-dire la possibilité de trouver à Wattrelos l’activité culturelle, sportive, de loisir, caritative, que sais-je encore, où passer un moment, où ne pas être seul, où être utile, où se faire plaisir.

La preuve : l’affluence dans les différents stands le samedi après-midi, mais aussi le dimanche toute la journée.

Là, c’était samedi. Et dimanche matin, dès 10 heures, un autre rendez-vous d’humour et de bonne humeur : la réception de la fédération des sociétés de bourles. Comme d’habitude, le rire était présent, et plus encore lorsque, deux heures plus tard au cercle Saint-Joseph, j’ai pu épingler de la médaille de la Jeunesse et des Sports, le Vice-Président de la Fédération, Fabrice Scotte (40 ans dans un mois !). Et devinez : tout cela s’est terminé en chanson par l’hymne des bourleux…

Un vrai bon moment, bien de chez nous.

















En compagnie du bourgmestre de Mouscron, Alfred Gadenne, au stand des Indians (baseball) lors de la fête des associations de Wattrelos.

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 10:39

Je le dis souvent : les services publics doivent être suffisamment de proximité. Et pour qu’ils soient proches des gens, il faut qu’ils aient des moyens !

Voilà mon credo politique, au sens noble du terme : celui de la vie des citoyens dans la cité. Je crois à la juste proximité avec la population.

Voilà pourquoi, c’est vrai, j’ai dénoncé, je me suis parfois insurgé, contre des décisions qui, sous couvert d’organisation administrative, ont éloigné dans ma ville, et éloignent encore le service public de l’usager. Et je continuerai à les dénoncer !

J’ai très mal vécu en 2006 la suppression du Centre d’Information et d’Orientation, la réduction des permanences de l’administration fiscale, la suppression de celles de la CAF.

J’appréhende également les regroupements annoncés, sur Lille, de l’organisation des polices de Roubaix et de Tourcoing, ou encore la réorganisation annoncée des Centres des Impôts.

Je redoute les conséquences vraisemblablement dramatiques des nouvelles lourdes suppressions de postes annoncés dans nos collèges et lycées pour la rentrée : plus de 700 annonce-t-on dans l’Académie de Lille !

Les usagers, mes concitoyens y gagneront-ils ? Bien sûr que non !

Souvent les regroupements sont des voyages sans retour… sans retour sur le terrain !

Ce n’est pas « loin des yeux, loin du cœur », mais cela y ressemble parfois… Tenez, un exemple, de cœur justement, et de solidarité surtout : mes concitoyens qui ont un dossier de surendettement, qui doivent le monter, discuter avec leur gestionnaire, répondre aux interpellations de la Commission de surendettement – une commission lointaine maintenant ; est-ce plus facile, et moins coûteux en transports, d’aller à la Banque de France de Lille plutôt qu’à celle de Roubaix ?

Non ! Alors, la conséquence de cela, c’est que l’exclusion financière a progressé, car ce n’est jamais facile pour une famille de monter un tel dossier de surendettement. C’est devenu aujourd’hui plus difficile, parce que plus lointain.

Voilà pourquoi je crois à la nécessaire proximité du service public.

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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 10:33

J’ai reçu, hier soir en mairie, les représentants de ce que l’on appelle les "corps constitués". C’est-à-dire les représentants des administrations et des partenaires avec lesquels la Ville travaille toute l’année.

Une réception de vœux traditionnelle pour ces « complices » (au sens convivial du terme, pas au sens pénal !) qui oeuvrent en faveur de l’action publique, et dont une ville ne peut se passer : cela se nomme la coproduction,  la synergie, la mise en commun des compétences, des savoir-faire, des moyens humains et financiers.

Des exemples ? Prenons notre programme « réussite éducative », sur lequel nous fondons beaucoup d’espoir dans la lutte contre l’échec scolaire : il n’a pu être mis en route que grâce à une collaboration féconde avec l’Education nationale. Elle a notamment permis l’émergence de 11 clubs « Coups de pouce » destinés à des élèves ayant des difficultés avec la lecture.

Dans un autre domaine, très différent, mais aussi essentiel : l’aide à la création d’entreprises. La volonté conjointe de la Ville, de l’Etat, de la Caisse des Dépôts et des Consignations, des Chambres de Commerce et des Métiers et d’autres partenaires – je ne vais pas tous les citer – a permis cette année d’installer dans le quartier de Beaulieu, un Service d’Amorçage aux Projets, fort utile à tous ceux qui rêvent de se mettre à leur compte et de créer leur entreprise, et donc leur emploi.

Ce nouveau dispositif s’ajoute aux services fonctionnant déjà depuis plusieurs années, tels que le Comité local d’aide aux projets ou Versant Nord-Est Initiative qui sont aussi des actions partenariales.

Mais est-il de meilleur exemple de cette volonté de coproduire l’action publique locale, de ce souci de réunir toutes les compétences, tous les savoir-faire, toutes les bonnes volontés que la signature, le 14 novembre dernier, de la convention financière relative à la rénovation du quartier de Beaulieu ?

Le groupe CMH, l’ANRU, la Région Nord – Pas-de-Calais, le Département du Nord, Lille Métropole Communauté Urbaine, l’EPARECA accompagnent la Ville de Wattrelos dans son projet de rénovation de tout un quartier de 7 000 habitants, presqu’une ville à lui seul ! Même qu’après un bureau de poste, ça y nécessiterait peut-être une perception, et sûrement un commissariat de police !

Quoi qu’il en soit, par cette Convention, huit organismes et collectivités affichent partager le même objectif : la transformation et l’amélioration du quartier dans tous ses aspects.

Dans ce cadre, les services et équipements publics sont avec le logement, l’autre pilier de la rénovation.

Une bonne partie des 150 millions d’euros apportés par ses partenaires et la Ville va être consacrée à la création d’une bibliothèque, d’un pôle petite enfance, la reconstruction du foyer pour personnes âgées, d’un nouveau bureau de poste, plus tard, d’une maison des services et des associations.

On s’en rend bien compte : moderniser un quartier, lui redonner vie, c’est ajouter des services publics, pas en retirer ! D’ailleurs, ce sont la fermeture de l’école, du bureau de Poste, de la gare, des horaires de bus plus espacés qui annoncent le déclin d’une commune.

Voilà pourquoi, je le dis : je tiens à la présence et à la capacité d’agir des services publics dans une ville comme la nôtre. Nous en avons besoin car ils sont garants de la cohésion sociale et facteurs fondamentaux de l’égalité réelle des chances.

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 09:26
Je suis particulièrement attaché aux cérémonies de commémoration marquant la fin des conflits de notre histoire contemporaine.
J’ai, en effet, un infini respect pour toutes celles et ceux qui se sont battus pour la paix et notre liberté d’aujourd’hui. Ce 11 novembre, j’ai donc déposé avec émotion des gerbes de fleurs, comme je le fais tous les ans, dans les deux cimetières de la ville, puis j’ai pris la parole pour rappeler l’ampleur du désastre provoqué entre 1914 et 1918 : 4 ans de combats, 9 millions de morts.
Cette première guerre mondiale reste fascinante d’horreur, consternante de folie et continue d’inspirer auteurs et réalisateurs, comme ce long-métrage sorti cette semaine sur les écrans de cinéma, « Les fragments d’Antonin », ou comme le film dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines, « Indigènes ».
Il est important que la production audiovisuelle puisse évoquer régulièrement ce drame humain car, si des paroles doivent être prononcées, chacun s’accorde à reconnaître que la force de l’image, dans notre société moderne, est incomparable.
S’ils sont lointains, les témoignages des combattants de la première guerre mondiale restent poignants : les tranchées, où furent versés des sangs de toutes les origines, sont funestement gravées dans notre mémoire collective comme un terrible symbole. La vie sous terre, au milieu des morts et des rats, avec cet incessant bruit d’obus qui crève les tympans, dans le froid et dans le noir, sans eau…
Une lettre d’un soldat que je lisais il y a peu évoquait ainsi les « épouvantables odeurs de putréfaction des cadavres », « la puanteur des grenades de soufre et de phosphore », « le feu des batteries » et les « états de désespoir » des soldats…
C’est ce que ces hommes surtout, ces femmes parfois, ont enduré.
Aujourd’hui, comme hier et comme demain, le devoir de mémoire doit s’exercer : nous devons nous souvenir et associer à ce souvenir tous les combattants qui ont défendu la paix et la liberté dans les autres conflits dans lesquels la France s’est engagée.
A cet égard, deux préoccupations sont à évoquer, deux maux d’actualité dans ce monde toujours dangereux, en équilibre toujours instable : le terrorisme et la menace nucléaire.
Le terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations, constitue assurément l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité. Il tue des innocents et fragilise les Etats ; face à lui, il importe d’être déterminé.
On ne justifie pas le terrorisme. On ne transige pas avec le terrorisme. On le combat.  Car aucun prétexte ne peut légitimer le recours à l’attentat terroriste. Les revendications nationales, politiques, religieuses, sociales, avancées par les terroristes pour justifier leurs crimes ne sont justifiables auprès d’aucun tribunal de l’Histoire. Car rien n’autorise jamais à prendre pour cibles des populations civiles, à attaquer lâchement des innocents.
Certes, vaincre le terrorisme prendra du temps, demande un effort constant de toute la communauté internationale. Contre les forces de haine déployées à travers le monde, liées par des réseaux occultes qui tirent parti des technologies modernes, abritées par des pays complices ou impuissants, alliées aux trafiquants de drogue et aux mafias, il nous faut serrer les rangs.
Les terroristes s’imaginent toujours que les démocraties sont lâches et velléitaires. Oui, nos démocraties sont lentes à la colère, elles préfèrent la paix à la guerre, elles débattent avant d’agir. Mais l’histoire démontre que lorsqu’elles sont attaquées dans ce qu’elles ont de plus précieux, leur liberté et leur sécurité, elles savent être combatives et efficaces, car un peuple souverain se bat toujours mieux qu’un peuple soumis.
Quant à la menace nucléaire, on a longtemps pensé que la dissuasion suffisait à protéger nos contrées. Ce fut le cas durant 50 ans : elle nous a préservé – parfois de peu ! – des ravages d’une troisième guerre mondiale. Mais plus personne aujourd’hui ne peut penser qu’il s’agisse d’une protection suffisante : les récents essais nord-coréens ont mis en lumière cette évidence.
Chacun y pense : la dissémination nucléaire peut induire des comportements criminels qui, alliés au terrorisme, peuvent déséquilibrer le monde.
Et ce n’est pas négligeable ! Car quoique peu probable, le risque d'attentat nucléaire ne peut être écarté.
Bien sûr, il est difficilement envisageable qu'un réseau terroriste puisse se doter d'armes nucléaires sans le soutien d'un pays déjà doté. Mais la vigilance et la prudence restent de mise, plus que jamais. N’oublions jamais qu’il ne manque pas de forces cachées, ou d’intérêts en embuscade pour mettre à mal l’équilibre du monde, et tirer des situations de crise, de substantiels profits financiers.
Le risque géopolitique de la course à l’armement nucléaire a apparemment fortement chuté depuis 25 ans. L'Afrique du Sud, l'Argentine et le Brésil ont stoppé leurs programmes. Les trois républiques de l'ex-URSS, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan, ont restitué leur arsenal à la Russie, et certains pays comme la Libye ou l'Irak ont abandonné la partie sous la pression internationale. En revanche, les experts estiment crédible le détournement terroriste de matériaux radioactifs. Il ne s'agirait pas alors de bombes mais, on parle en ce cas d'armes « sales ».
Hélas, je crains que le combat pour la paix soit, hélas, toujours un combat d’avenir. Et à notre échelle, nous autres Français sommes engagés dans ce combat : nos soldats se trouvent en Afghanistan, au Kosovo et ailleurs dans les Balkans, en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique, au Liban… Ils méritent notre hommage et leur dire combien leur mission est importante, décisive. Combien ils sont utiles, combien ils portent l’image de notre pays, son drapeau et ses valeurs. Car si la paix est difficile à construire, bâtir un monde plus juste, plus solidaire, plus humain est une nécessité.
C’est pour ce monde–là que les soldats de la guerre 14-18 se sont battus ; c’est pour ce monde-là que nous nous battons aujourd’hui, à notre manière, afin que les discours intolérants, les tentations de repli sur soi et de désignation de boucs-émissaires cristallisant tous les maux de notre société ne trouvent plus d’écho, particulièrement lors des consultations électorales.
En Europe, cela existe ; pour l’Europe, c’est un défi ! Près de chez nous, en Flandre, cela existe, chez nous aussi. Et cela mine, cela gangrène… les quartiers, les villes, les campagnes aussi, nos démocraties surtout ! Et la démocratie, c’est chacun de nous, c’est nous tous ! La menace concerne tout le monde !
Car enfin, qui peut oublier que lutter contre la xénophobie, le racisme, c’est se souvenir que le rejet de l’étranger, parce que sa couleur de peau, sa culture, sa religion ou tout simplement sa nationalité étaient différentes, a fait des millions de morts au XXème siècle, et qu’il continue à tuer aujourd’hui ?
Comme le disait Albert EINSTEIN, je crains que « les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse ».
Alors oui, commémorons, déposons des gerbes, témoignons, débattons, rappelons, rappelons les horreurs de la guerre, rappelons les longues listes de morts, ces jeunes trop vite disparus, fauchés trop tôt dans leur vie, rappelons les désastres et les traumatismes, rappelons les « gueules cassées » et rappelons les peurs, les souffrances des combattants car cette histoire est épouvantable, mais elle est vraie, terriblement vraie !
Il ne faut pas la cacher ; elle doit porter témoignage aux générations futures, à nos enfants.
Du plus profond de moi-même, je voudrais croire que l’épouvante de la guerre, de toutes les guerres, puisse nourrir à jamais l’amour de la paix. Je n’ai pas d’espérance plus grande, plus forte. Comme je n’ai pas de conviction plus grande, plus forte que celle qu’exprimait un auteur qui s’appelle Le Bailly et qui écrivait : « Le plus grand de tous les bienfaits, c’est la paix ».
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