C’était une nouvelle attendue et c’est, de fait, une très bonne nouvelle !
Ce mercredi 20 mai, devant la représentation parlementaire, François Rebsamen, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a, enfin, refermé la parenthèse honteuse liée à la suppression en 2011 par la Droite de l’allocation équivalent retraite (AER) qui permettait aux demandeurs d’emploi en fin de carrière professionnelle, et malheureusement sans emploi, de faire la jonction entre le chômage et la retraite.
Cette décision, nécessaire et espéré, du gouvernement Valls de créer un dispositif ciblé visant à répondre aux situations individuelles les plus difficiles de nos seniors, vient garantir une aide d’un montant supérieur à 800 € par mois pour les demandeurs d’emploi dans l’attente de pouvoir enfin faire valoir leur droit à la retraite.
Pour bénéficier de cette nouvelle prime de 300 €, les bénéficiaires de l’ASS et du RSA socle devront répondre à quatre conditions : être demandeur d’emploi âgé d’au moins de 60 ans, né en 1954 ou 1955 ; avoir validé le nombre de trimestres permettant de bénéficier d’une retraite à taux plein avant la fin des droits au chômage ; avoir été indemnisable par l’assurance chômage sur la période allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2014 ; enfin, ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite.
C’était un engagement du Président de la République et il prend forme. Le décret créant cette allocation complémentaire devrait être publié début juin.
Depuis juin 2012, dès les premières semaines du quinquennat, 140 000 Français qui avaient commencé à travailler jeune ont vu rétabli leur droit de partir à la retraite dès 60 ans.
Créée par la Droite en octobre 2011, face au tollé provoqué par la suppression de l’AER, l’ATS (allocation transitoire de solidarité) n’était qu’une réponse insatisfaisante, même si le gouvernement Ayrault en avait élargi le nombre de bénéficiaires.
De nombreux parlementaires, dont je fus, ont à plusieurs reprises interpellé le Gouvernement, et la revendication de traiter cette situation financière difficile des chômeurs âgés était primordiale pour le GADE de Paul Destailleur.
C’est un sujet sur lequel j’avais insisté lors d’une rencontre personnelle avec le Président de la République. C’était déjà une très grande satisfaction lorsque celui-ci en avait fait l’annonce en novembre dernier. Mais de l’annonce à la concrétisation, il y a un pas de quelques mois, mis à profit pour préparer les contours et le financement de cette mesure. On en aura tous les détails dans quelques jours mais l’idée de cette prestation complémentaire significative (300 €, cela représente quand même une majoration des deux tiers des ressources) est une avancée sociale importante.
Comme bon nombre de Wattrelosiens et Roubaisiens concernés, j’ai hâte que les bénéficiaires voient concrètement l’argent leur arriver.