C’est la délibération fondamentale de ce conseil municipal de printemps : le vote du compte administratif 2014 (avec un mois et demi d’avance, puisqu’il doit être voté avant le 30 juin, date limite), et l’affectation des résultats 2014.
C’est mon adjoint aux finances, Kamel Khiter, qui présente une projection sur les résultats de l’année 2014 ; comme il l’explique, « ce compte administratif est positif ». Il l’est à trois points de vue.
D’abord, conforme au compte de gestion du comptable public, ce compte est celui d’une très bonne exécution budgétaire : les taux de réalisation sont très proches des prévisions (97,7 % globalement). De plus, la situation financière de la ville – n’en déplaise à nos détracteurs – est équilibrée et positive. Au 31 décembre, l’année se solde sur un excédent global final positif de 2,86 M€ (3,28 M€ fin 2013), lequel se décompose en un excédent final d’investissement positif de 1,70 M€ et un excédent de fonctionnement positif de 1,16 M€. De fait, l’épargne de gestion à 3,77 M€ est très correcte (elle est au même niveau qu’entre 2006 et 2010).
Ce n’est pas pour autant que la situation est facile. En effet, compte tenu de la poussée des dépenses de personnel en 2014 (due à des dépenses exogènes, imposées, auxquelles il a fallu que la Municipalité fasse face, soit + 1,2 M€, comme cela a déjà été dit lors du débat d’orientations budgétaires et de la préparation du budget 2015) sans que les recettes ne suivent la même évolution, les dépenses de fonctionnement ont été supérieures de 423 k€ aux recettes de fonctionnement ! Ce déficit, ponctuel et très limité, n’est pas un problème en soi, compte tenu de la solidité de notre assise financière mais il ne peut pas, il ne doit pas se reproduire. D’où les mesures prises à l’automne pour ralentir les dépenses et la décision de baisser d’1 M€ les dépenses de fonctionnement en 2015 (soit deux fois le déficit de 2014 pour le rattraper dans les comptes, la compensation de la baisse de nos recettes en 2015 soit - 150 k€, et aussi éviter une nouvelle ponction sur l’épargne). Et n’en déplaise à mes gaucho-mélenchonistes, il n’y a pas « d’austérité », ni je ne sais quelle coupes « hollando-vallsistes » : c’est pour financer les dépenses obligatoires de et pour le personnel (retraite, mutuelle, reclassement catégoriel…) qu’en 2015 la Ville a dû faire 1 million d’économies !
La stratégie financière de la municipalité a donc été particulièrement réactive et efficace : nous avons su prendre les décisions nécessaires, poursuivant ainsi notre ligne stratégique durable qui repose sur quatre principes : des dépenses encadrées ; une fiscalité maîtrisée ; une épargne de bon niveau (elle est à 7 % des recettes de fonctionnement) ; une dette en diminution.
Parmi les autres délibérations : le financement 2015 des écoles sous contrat ; un partenariat avec la Caisse des dépôts pour le projet de renouvellement urbain du quartier des Villas ; les tarifs du Salon commercial et du marché de Noël ; l’achat de matériels pour le personnel municipal handicapé ; le schéma de mutualisation de la Métropole européenne de Lille. Et surtout l’achat, grâce à une réserve parlementaire de 56 k€, de 135 k€ de mobiliers et matériels pour nos écoles.