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  • : Blog de dominique Baert
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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 09:04

Ce matin, avec le Conseil municipal, je reçois 42 ménages qui ont 50, 60 ou 65 années de mariage. C'est la manifestation que je préfère et dont je veux qu'elle soit parfaite !

 

On leur doit bien cela, à ces mariés de 1944, 1949 ou 1959. A eux qui, comme je leur dis, ont si souvent dans les yeux la lumière brillante de la plus belle des pépites : celle de la tendresse ; eux qui ont au fond du cœur la pierre la plus pure et la plus précieuse : celle de l'amour.

 

De l'amour, j'en ai parlé, c'est sûr. Du leur. De celui qui les unit l'un et l'autre depuis si longtemps.

 

C'est pour moi un bonheur, un plaisir, un honneur de recevoir à l'Hôtel de ville ces femmes et ces hommes qui revivent ainsi, quelques instants, le oui décisif qu'ils ont échangé le jour de leurs noces. Pourquoi ?

 

Car moi, je ne connais rien de mieux, rien de plus beau, pas d’horizon plus noble à conquérir, pas de projet plus ambitieux à avoir que celui d’aimer et, mieux encore, d’être aimé.

 

Alors ce matin, dans un rendez-vous bien sûr solennel (toutes les adjointes et adjoints ont ceint leur écharpe pour l'occasion), mais aussi teinté d'émotion, et aussi personnalisé que possible, je redessine le passé. Celui de la rencontre, du mariage, des premières années d'une vie conjugale dont on devine qu'elle fut loin d'être facile, surtout pour les mariés de 1944 et 1949.

 

Avec eux, je revisite chacune des années, les grands événements, les changements à Wattrelos, et surtout les chansons du moment, ces airs de musique qui trottent dans la tête (et dont ils se souviennent encore, c'est certain) et sont autant de petites lanternes dans les couloirs de la mémoire. Avec tous mes jeunes remariés, nous retraversons le temps et les refrains.

 

De 1944 avec Luis Mariano (« Toi ma belle au bois dormant, je sais depuis toujours que tu m'attends, dans mon cœur j'ai pour toi toutes les fleurs du printemps »), en passant par 1949 et le petit bal de Francis Lemarque (« Bleus ou bien verts / Tes yeux lumineux sont si clairs / Ils m'ont mis la tête à l'envers »), jusqu'à 1959 où le grand Jacques Brel entonne une formidable complainte d'amour (« Je ferai un domaine / où l'amour sera roi / où l'amour sera loi / où tu seras reine »).

 

A tous ces jubilaires, du fond du cœur, je dis combien aujourd'hui ils peuvent avoir la satisfaction de la réussite ! La vraie réussite. Pas celle du strass, des paillettes, de l'éphémère, pas celle de la gloire d'un soir ou d'un instant. Non, la vraie! Celle qui est la raison même d’être et de vivre ;  celle qui fait respirer et donne la force de tous les combats ; celle qui permet de surmonter toutes les difficultés ; celle qui donne au jour la couleur de l’espérance ; celle dont chaque femme, chaque homme est en quête pour reprendre le titre de la chanson de Jacques Brel, celle que ce grand Jacques appelle « l’inaccessible étoile » ; celle qui est le but ultime de la vie et qu’écrivait tout simplement, si fortement et si bien Alfred de Musset : « Vous aurez vécu si vous avez aimé ».

 

Y-a-t-il en effet objectif plus noble à l'existence ? Je n'en connais pas.

 

Pour lire mon discours, Jubilaires-2009.pdfcliquez ici.

 

 

 

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