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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:23

Cet après-midi, j’ai appris une nouvelle qui m’a consterné au milieu d’un week-end paradoxalement très festif : la mort de mon ami Maurice Titran, pédiatre roubaisien mondialement connu.

 

Dans notre métropole, il fut en effet un pionnier dans le domaine de la pédiatrie, choisissant d’exercer son métier auprès d’une population souvent défavorisée et démunie, avec infiniment d’humanité. Visionnaire, il avait compris bien avant tout le monde l’importance de la vie in utero, qu’il faut « parler » à un bébé, que cela fait partie de son développement ; il déclarait d’ailleurs que la vie commence avant la naissance. L’enfant, l’enfance, le cœur de l’humanité et l’origine du monde, c’était sa cause, noble, généreuse, universelle. C’était sa vie.

 

Maurice avait également gagné l’un des grands combats de sa vie : l’obligation de faire imprimer, sur les bouteilles d’alcool, un pictogramme indiquant l’interdiction de consommer lorsque l’on est enceinte. Durant toute sa carrière, il avait été confronté à ce syndrome d’alcoolisation foetale qui fait des ravages et empêche de manière irréversible le développement correct du cerveau du bébé.

 

Je n’oublie pas que Maurice Titran avait été – et j’en avais été très flatté – président, de mon comité de soutien lorsque je m’étais présenté aux élections législatives de 2002. Nous nous estimions beaucoup. J’étais à ses côtés l’année dernière lorsqu’il a quitté ses fonctions (avec lui, on ne parle pas de retraite car ce n’était pas un métier qu’il exerçait, mais une mission qu’il remplissait) au CAMSP, et personnels, parents, enfants avaient voulu faire la fête à Maurice. Un superbe, très beau moment, tout en émotion, tout en sourire et en bonne humeur, comme Maurice l’avait voulu, comme Maurice était…

 

Avec sa disparition, à l’âge de 66 ans seulement, notre métropole et notre pays perdent un grand professionnel, un grand Monsieur tout simplement, qui aura fait progresser sa discipline, contribué à faire évoluer les pratiques et les mentalités, et laissé un souvenir ému et inoubliable à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître. J’en fais partie. Je m’honore d’avoir été son ami : il restera le mien, à toujours.

 

Adieu Maurice, et au nom de tous les enfants, toutes les mamans et toutes les familles que tu as aidés pendant toutes ces années : merci. Tu concentrais sur toi, tant de vertus, tant de sincérité, tant d’engagements. Cœur et humanisme sont les deux mots qui te vont le mieux. Je peux aussi en ajouter trois : l’amitié, la fidélité et l’amour.



 

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