La rencontre annuelle des élus départementaux, sous l’égide de l’ADF (association des départements de France) s’est tenue cette année à Lille Grand Palais et, en clôture des journées de débat des conseillers généraux, Patrick Kanner, président du Conseil général du Nord, et Claudy Lebreton, président de l’ADF, ont reçu le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault. J’ai participé à cette rencontre.
Dans son discours, le Premier Ministre aura salué « la France des départements car le Département est là où les citoyens ont besoin de lui » ; « les élus des territoires connaissent la France ».
J.-M. Ayrault a insisté sur le rôle des Conseils généraux dans « la bataille pour l’emploi », saluant ceux « investis » dans les contrats d’avenir, les contrats aidés ou d’apprentissage et appelant à la mobilisation « de toutes les forces pour cela » !
Il lance aussi un appel à la cohérence entre « l’Etat stratège, impulseur, garant » et les collectivités locales. Avec quelle méthode ? « Le dialogue », prônant un « exercice de contractualisation déterminant », avec une nouvelle génération de contrats. « La France doit rassembler ses territoires, les accompagner dans les mutations qui les touchent. D’où la création du commissariat général à l’égalité des territoires ».
Il a rappelé que sur les financements européens, la France a préservé, dans une Europe à 28,14 Mds € de fonds européens (un tiers du FSE sera géré par les Départements).
« Notre pays a besoin d’un Etat fort mais aussi d’une France décentralisée. Il nous appartient de faire émerger des pôles de développement sur nos territoires. Mais il serait illusoire que les métropoles puissent se substituer aux Départements » ; ainsi le Département est « le chef de file pour le développement social et les solidarités territoriales ».
Et de proclamer, sous les applaudissements : « Ne comptez pas sur mon gouvernement pour prêcher la suppression des Départements ! ». Avant de conclure, prouvant qu’il a « voulu entendre le message des Départements », sur les 830 M€ de fonds spécifiques et les décisions sur les droits de mutation qui vont améliorer les ressources des Conseils généraux, lesquels en auront bien besoin face au défi qu’est d’adaptation de nos politiques publiques à la société du vieillissement.