Est-il une ambition plus grande pour un élu que sa population puisse bien vivre dans sa commune ? Cela passe évidemment par le fait de se sentir bien dans son logement ; c'est précisément un engagement (renouvelé pour ce mandat) de l’équipe de la majorité municipale que j’anime.
C’est la raison pour laquelle, sur proposition de la Caisse d’allocations familiales du Nord, Wattrelos devient signataire d’une convention de lutte contre le logement indécent que je signe avec la présidente du conseil d’administration, Lydie Librizzi, et en présence de Françoise Claes, présidente du conseil de la CAF de Roubaix-Tourcoing. Cette convention affirme un partenariat avec la CAF, et nous donne un instrument pour agir. Pour résumer l’accord signé : la Ville contrôlera ; la CAF paiera et sanctionnera.
Dans mon propos, et afin de remettre en perspective le sujet, j’insiste sur les trois points-clés de l’engagement municipal en matière de logement. Que voulons-nous pour les Wattrelosiens ?
> D’abord avoir un logement ! Avec les phénomènes connexes de décohabitation, de l’attachement de la population wattrelosienne à son territoire mais aussi d’un dynamisme démographique indéniable, la Ville doit augmenter le nombre de logements sur son territoire ! C’est une inflexion politique que je revendique : pour la période 2001-2014, Wattrelos totalise 1 000 logements nets supplémentaires (déduction faite des déconstructions) ; pour le mandat 2014-2020, ce seront de nouveau 1 000 logements supplémentaires qui seront construits !
> Ensuite, avoir un logement qui corresponde à ses besoins et à ses ressources. Cela suppose de disposer des logements qui permettent un parcours résidentiel ascendant : appartement quand on célibataire ou couple sans enfant, maison avec jardin quand la famille s’agrandit, puis bien plus tard, foyer-logement ou maison de retraite quand l’autonomie vient à manquer. Cela induit que la Ville soit vigilante quant à la diversité de l’offre de logements proposée : logements privés intermédiaires ou supérieurs mais aussi logements sociaux pour garantir la mixité sociale et l’équilibre des populations, avec ce seuil de 30 % de logements sociaux prescrit par Lille Métropole qui pose parfois problème aux promoteurs (deux projets ont ainsi capoté à Wattrelos pour cette raison). C’est un travail tout en doigté, mais indispensable pour la qualité de la cohésion sociale globale et du vivre ensemble.
> Enfin, avoir un logement évidemment digne et / ou décent. Certes, nous ne parlons pas là de compétence communale car il n’appartient à la Ville ni de construire ni d’effectuer un quelconque suivi qualitatif. Mais une majorité de progrès comme la nôtre doit s’y intéresser, avec ces deux instruments que sont :
- le travail en partenariat avec les bailleurs sociaux (qui doivent garder à l’esprit la dimension sociale de leur mission), à l’exemple de celui que nous avons hier conduit à Beaulieu, quartier qui était promis à l’insalubrité sans une action publique d’envergure, et que j’espère nous conduirons demain aux Villas dans le cadre de l’ANRU 2 : j’ai d’ailleurs emmené en toute discrétion le président de la commission de la politique de la ville de Lille Métropole afin qu’il puisse de visu constater ces espaces publics dégradés, ces entrées outragées et autres revêtements de sol d’un autre temps dans les logements !
- l’intervention dans ce qu’on appelle le diffus, c’est-à-dire l’habitat de quartier, comme c’est le cas au Crétinier dans le cadre du programme métropolitain de requalification des quartiers anciens dégradés. Nous avons certes des indicateurs, mais en ordre dispersé : informations remontant des écoles, du CCAS, des associations de quartier… Avec la convention que nous signons avec la CAF, nous aurons accès à des informations plus précises sur la qualité de logements souvent discrets car situés en courées, en rangées. Que les marchands de sommeil qui s’enrichissent et investissent sur la misère, la détresse humaine le sachent : ils ne sont pas les bienvenus à Wattrelos ! Mieux: nous les pourchasserons, nous les poursuivrons, nous les sanctionnerons ! Cette chasse aux comportements déviants de propriétaires indignes, Ville et CAF, avec cette convention, on le fera ensemble ! C’est un combat de longue durée, mais aux yeux de la majorité municipale, c’est une exigence morale et humaine !