C’est vrai, en guise de comparaison avec la chanson de Julien Clerc, cela rime moins bien que le superbe « Femmes, je vous aime »…
Mais l’idée est bien là, en cette Journée de la femme 2012.
Ce soir, comme chaque année je crois pour ce jour particulier, je suis à la MEP au parc urbain, accueilli par Idir, animateur de Convergences, pour participer aux manifestations d’un collectif d’associations de Wattrelos et de Roubaix.
Avant le concert, en soirée à la Boîte à Musiques du groupe Ginkgoa (musique soul), successivement à la MEP se seront tenues une conférence-débat conduite par l’association Nouveau Regard (présidée par ma copine Zohra Zarouri), où plusieurs de mes élues municipales sont intervenues ; puis une visite commentée d’une exposition de peintures de l'association Art et Nature, où (ma copine aussi) Sylviane Catteau dévoile les portraits de femmes que ses artistes ont pu réaliser, avec parfois peu d’ancienneté dans la peinture mais bien déjà bien du talent ; ensuite projection d’un film-reportage pour présenter l’action de solidarité exemplaire du collectif Femmes d’ici et d’ailleurs, conduit par Souad Otmane (également une copine) pour venir en aide à une jeune enfant très handicapée ; enfin, danses du Ballet Berbère, très rythmées et superbement chorégraphiées, sous la houlette de Sabine (qui, elle, n’est plus ma copine… depuis qu’elle est venue me chercher pour que je danse avec la troupe… mais bon, j’ai essayé de m’en sortir correctement !).
Et tout cela, avec la cause des femmes en toile de fond.
Un proverbe français, bien de chez nous comme l’on dit, dit : « Ce que femme veut, Dieu le veut »… Est-on bien certain que ce soit vrai en ce début de XXIe siècle, ici comme partout dans le monde ?
Que nenni ! Car si la déclaration des droits de l’Homme énonce que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », force est de constater que, dès les premières années de vie, tous sur terre n’ont pas les mêmes droits, notamment les femmes ! Il y en a tant d’asservies, d’exploitées, de soumises, sans avoir précisément les mêmes droits que les hommes.
Même dans la France que j’aime, celle de notre Constitution, celle d’une république indivisible, laïque, démocratique et sociale, des inégalités existent, salariales, sociétales, culturelles, sociales tout simplement. Et c’est inadmissible. Soyons francs, les idées de quota, de quotité, par nature me révulsent. Mais je crois en revanche que la route est longue pour que, même sur notre bonne terre, toutes les femmes en tous lieux et de toutes origines puissent avoir les mêmes chances de réussir, non seulement que les hommes, mais y compris – les en empêcher est aussi insupportable – entre elles.
Voilà pourquoi je considère comme important, et même essentiel, que des manifestations comme celles de ce soir se tiennent, pour qu’au moins un jour l’an, chacun s’arrête, prenne le temps de regarder autour de lui, de réfléchir et de faire le constat, fut-il douloureux, que la cause de l’émancipation de la femme, de l’égalité des droits des femmes est encore une idée moderne qui nécessite énergie et mobilisation.
C’est à ce prix qu’enfin, un jour peut-être, comme le souhaitait Honoré de Balzac, « le bonheur sera la poésie des femmes ».