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  • : Blog de dominique Baert
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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 22:03

Hommage-P.-Beregovoy_2.jpgIl y a près de 20 ans, le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy disparaissait tragiquement à Nevers. En fin d’après-midi, dès après le vote de la loi sur le mariage pour tous, entouré des auteurs et de la famille de l’ancien Premier Ministre, Claude Bartolone présente à l’Hôtel de Lassay l’ouvrage Pierre Bérégovoy en politique, rédigé par deux historiens, Noelline Castagnez et Gilles Morin.

 

Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, en ouverture de la manifestation rappelle son amitié et sa complicité avec l’ancien Premier Ministre, et salue un livre qui s’intéresse à « l’enveloppe humaine de l’homme politique », lui qui « fut un homme intègre et un militant socialiste de toujours ».

 

Engagé à 21 ans à la SFIO en 1946, secrétaire à 23 ans de la section de la Seine-Inférieure, au PSA en 1958, au PSU en 1960, successivement compagnon de route de Pierre Mendès-France, d’Alain Savary et soutien de François Mitterrand dès 1965, il fonda Socialisme moderne en 1968. Il fut secrétaire national du PS en 1975, candidat aux législatives à Maubeuge en 1978, avant de jouer un rôle décisif dans la campagne de François Mitterrand en 1981, qui en fit ensuite le secrétaire général (hors normes !) de l’Elysée après la victoire. Son parcours ministériel est plus connu.

 

Tout cela est encore récent, mais c’est dans l’Histoire. Ce n’est pas facile pour les historiens de travailler avec un recul si limité car toutes les archives ne sont pas encore ouvertes. Mais par les temps agités que connaît notre pays, et la Gauche au pouvoir, savoir se souvenir de l’un des siens, qui commença ouvrier, fut un militant besogneux, sut transformer en profondeur la France avant d’être Premier ministre mais qui mit finalement un terme à ses jours après une défaite électorale dont il s’est (trop, incontestablement) attribué « la faute » (comme le dit ce soir François Loncle), ce travail d’histoire est utile.

 

J’ai eu à connaître, dans mes responsabilités antérieures de collaborateur ministériel, Pierre Bérégovoy, et me suis trouvé à siéger avec lui, soit au CES, soit à l’Assemblée au banc du gouvernement. Ce soir, cela fait plaisir de revoir, avec 20 ans de plus, certains de mes copains qui travaillaient à ses côtés : Olivier Rousselle, Régis Paranque, François Laumonier, Pierre Bertinotti, Jean-Marcel Bichat… tout cela en présence d’élus nivernais (Didier Boulaud, Martine Carillon-Couvreur, Christian Paul)  qui l’ont bien connu.

 

Les auteurs du livre le martèlent : Pierre Bérégovoy, tout au long de son parcours, y compris dans ses relations (étroites) avec le monde syndical, a eu une obsession : concilier l’idéal et le réel. C’est toujours d’actualité pour la Gauche au pouvoir…

Hommage-P.-Beregovoy.jpg 

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commentaires

A
<br /> Je trouve que cette musique résume bien la situation.               http://www.youtube.com/watch?v=necZtb6Rm4c<br />
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J
<br /> Dans la  vie de Pierre BEREGOVOY, deux noms sont souvent cités pour souligner sa fidélité, ceux de P.MENDES FRANCE et de F.MITTERRAND.Or, P.BERGOVOY était membre du club créé par A.SAVARY,<br /> l'UGCS, et y disposait d'une réputation suffisante pour que le chef de file exige sa présence au Secrétariat national du premier nouveau PARTI, celui cééé en 1969 à IISY LES MOULINEAUX, après la<br /> désastreuse candidature présidentielle de Gaston DEFFERRE en Mai 1969.Il était alors de ceux qui défendaient l'idée qu'Alain SAVARY pouvait pouvait être un bon candidat en face du candidat<br /> déclaré, Gaston DEFEFRRE, et du candiddat des coulisses, François MITTERRAND.Au Congrès d'EPINAY, en 1971, BEREGOVOY soutint toujours SAVARY et ce fut en 1973 qu'il rejoignit MITTERRAND dont plus<br /> personne ne contestait alors l'autorité au PS.Il est également vrai que BEREGOVOY,après avoir quiité la SFIO en 1958, en raison d'un désaccord avec G.MOLLET sur la décolonisation et le retour au<br /> Pouvoir de DE GAULLE, rejoignit alors le PSA,prermière mouture du PSU où il travailla aux côté de P.MENDES FRANCE(qui avait quiité le Parti RADICAL) et A.SAVARY, qui avait lui aussi quiité la<br /> SFIO pour les mêmes raisons que lui.On peut donc  dire, avec Claude FUZIER, qui lui rendit un bel hommage en Octobre 1993, dans un bulletin del'OURS, que les fidélités de Pierre BERGOVOY<br /> furent successives, ce qui était un constat, et non une critique dans sa bouche.D'ailleurs, dans son hommege, C.FUZIER, aujourd'hui disparu, écrivait "qu'il est probable que le climat général<br /> dans lequel il s'est trouvé pendant les semaines qui ont précédé et suivi la défaite de la Gauche l'a conduit à penser que sa vie n'était plus suppportable , et, pourquoi pas, à imaginer un<br /> sacrifice pour exorciser le malheur."Et FUZIER de poursuivre alors que , pour lui, "l'unique attitude concevable est de s'inclner respectuseusement devant un homme qui aura très simplement<br /> rappelé que l'action politique n'est pas un jeu ou une succssion de calculs"<br />
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A
<br /> Je me permets de renvoyer à la page Internet de notre ouvrage : http://www.parlements.org/cliopolis/2013_Pierre_Beregovoy_en_politique.htm.<br /> <br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> <br /> Alexandre Borrell<br />
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