Avant-hier, lors de la visite d’été des chantiers (voir ci-dessous), j’ai à la fois vu le bout du tunnel… et le début car avec les équipes techniques de LMCU, nous avons pu nous rendre compte de l’avancement du chantier en descendant dans le souterrain du rond-point des Couteaux (c’est-à-dire sous le canal !) qui accueillera, dès le printemps prochain, le trafic venant de Wattrelos et de Roubaix.
Certes, nous n'étions pas en territoire wattrelosien (à quelques mètres près). Mais pour Wattrelos, c’est un dossier prioritaire, que ce soit pour son raccordement à la métropole, la gestion des flux de circulation, sa vie et son développement économique. C’est une façon supplémentaire de faire sauter les bouchons, comme ce fut le cas durant la décennie qui s’achève avec le raccordement avec la Belgique, à l’est et à l’ouest de la ville, des deux liaisons transfrontalières.
Affublés de gilets de sécurité et de casques, nous avons donc suivi une courte visite guidée durant laquelle on nous a expliqué la façon dont le chantier a été conduit… c’est-à-dire à l’envers ! D’habitude, on aménage le sous-sol et ensuite la surface ; là, ce fut le contraire car le nœud routier est tellement stratégique qu’il fallait contrarier le trafic le moins possible (depuis un an, on circule à nouveau normalement dans ce giratoire après plusieurs mois de déviations).
Autant le dire : descendre dans ce souterrain est impressionnant ! Cette soudaine obscurité, ces tonnes de béton qui retiennent l’eau au-dessus de nos têtes, tous ces échafaudages entre lesquels il faut se faufiler… Le passage n’est pas très long (environ 500 m d’un bout à l’autre de la trémie) mais l’emprunter en avant-première, même à pied, cela fait quelque chose !
D’autant que je n’y suis pas étranger : s’il avait fallu continuer à laisser passer le flux routier en surface entre Roubaix, Tourcoing et Wattrelos (et la Belgique), les bouchons auraient été inévitables et insupportables. A la Communauté urbaine, je m’étais battu pour convaincre, même si mon avis n’était pas de prime abord partagé par mes collègues. Finalement, le bon sens l’a donc emporté (ce chantier se chiffre, au final, à près de 20 millions d’euros !), avec l’appui du maire de Roubaix dont l’opinion sur le sujet a su évoluer et je l’en remercie.
Où en sommes-nous dans les travaux en cette fin juillet ? Actuellement, les équipes travaillent à la réalisation de deux dalles intermédiaires en souterrain de part et d'autre de la dalle canal (l'étaiement et le coffrage sont en cours). A partir de mi-septembre commenceront la pose des panneaux architecturaux d'habillage des voiles (durée : 2 mois environ) et la pose des équipements dans la station de relèvement des eaux. En décembre et début d'année prochaine sera réalisée la voirie en souterrain (2 mois de travaux estimés). Puis resteront à installer les éclairages en souterrain et divers petits travaux de finition, notamment la remise en état de la voirie sud-ouest (quai de Gand) côté magasins (pour ce faire, les véhicules seront déviés par la nouvelle trémie).
Vivement !